Mes lectures de prédilection et celles que j’évite en ce moment

Plus de temps à la maison + évitement des réseaux sociaux parce qu’ils sont incompatibles avec mes niveaux d’anxiété = je suis à peu près sûre que mon but de 70 bouquins pour 2020 va être explosé bien avant décembre. (Ça, ou alors j’aurai toutes les classes et toutes les races au niveau max à World of Warcraft avant la fin de l’été. C’est l’un ou l’autre.)

Et comme je me porte généralement mieux quand mes lectures sont alignées avec mon état d’esprit, voilà quelques considérations sur la manière dont j’approche les choses 🙂

Considérations générales

  • J’évite certains thèmes :
    • les épidémies et les contagions, parce que j’ai vraiment pas besoin de ça
    • les histoires d’apocalypse et de post-apocalypse : pareil, ça tend à mettre de l’huile sur le feu et j’ai pas besoin de ça non plus
    • n’importe quoi ou les gens sont particulièrement sociaux, parce que c’est juste BIZARRE, surtout dans des contextes contemporains. Dans le bouquin que j’ai fini hier, il y a quelques scènes de restaurants et de bars, et ça m’a paru… déconnecté, bizarre, et « ça se passerait pas comme ça là tout de suite »
  • J’envisage sérieusement de re-lire quelques bouquins « feel-good » parce que c’est jamais une mauvaise idée quand on a besoin de réconfort. La relecture a aussi l’avantage de savoir où je mets les pieds vis-à-vis des thèmes que je veux éviter.
  • En termes de nouveau bouquins, j’ai tendance à penser dans les lignes suivantes :
    • La littérature d’évasion est une bonne chose, donnez moi toute l’évasion. Ça veut probablement dire pour moi un mélange de « romance avec une garantie que ça se finit bien » et de science-fiction qui n’est pas horriblement négative. Et probablement éviter les cadres qui se déroulent autour de guerres ou avant l’invention des antibiotiques.
    • Paradoxalement (vu que je viens de causer d’évasion) je me sens assez attirée par les histoires en huis-clos, à condition que le huis-clos soit une mécanique de l’intrigue, et pas la raison profonde pour laquelle tout part en sucette. Et par « huis-clos », j’entends « petit comité » plutôt qu' »isolation extrême ».
    • C’est probablement plus simple de trouver des bouquins « sûrs » en-dehors de la fiction : biographies bien choisies, bouquins centrés autour de la vie intérieure (créativité, méditation…), bouquins techniques.

Quelques suggestions

Étant donné mon ensemble de contraintes, voici quelques suggestions, sans ordre particulier, que je recommanderais et considérerais « sûrs, du moins j’espère » (ma mémoire étant ce qu’elle est… j’exclus pas de me planter).

  • Presque tout Becky Chambers (j’éviterais To Be Taught, If Fortunate)
  • Because Internet: Understanding the New Rules of Language, de Gretchen McCulloch – c’est un bon moment de réviser votre communication Internet 😀
  • Les bouquins d’Agatha Christie semblent être un pari sûr – j’éviterais personnellement Dix Petits Nègres, mais c’est le seul qui me vient à l’esprit dans ce cas
  • Je crois que la plupart des Robots d’Asimov marcherait, avec une réserve pour Face aux feux du Soleil (voir la section « ouverts à considération ») – avec la réserve qu’il y a une partie de la population qui est assez germaphobe.
  • La série Slingshot de Tobias Klausmann – définitivement sûr, et absolument chouette
  • Ma pratique existante de la méditation m’aide beaucoup, mais je crois que c’est plus par le fait que j’y suis « habituée » que si je commençais maintenant. J’ai bien aimé Mon Cours de méditation d’Andy Puddicombe et Meditation for Fidgety Skeptics de Dan Harris, en termes d’introduction.
  • Polaris Rising / Aurora Blazing de Jessie Mihalik – de l’évasion « romance/SF » pure. Je vais probablement jeter un œil à ses autres séries.
  • J’ai beaucoup apprécié les romances de Tessa Dare que j’ai lues jusqu’ici; je crois qu’elles sont sûres (vis à vis de mes contraintes) malgré le cadre historique, et je vais probablement creuser un peu plus dans ses bouquins bientôt, parce qu’ils sont chouettes, drôles, et qu’ils me donnent les bonnes émotions.
  • Je vais probablement aussi creuser un peu plus dans les bouquins de Courtney Milan – sa série Cyclone est définitivement dans la partie « recommandations » de cette liste (le cadre est contemporain, mais les personnages ne sont pas particulièrement sociables)

Quelques bouquins que j’éviterais en ce moment

Il y a quelques bouquins que j’ai lus plus ou moins récemment que j’éviterais en ce moment. Je vais juste mettre une paire de mots-clés des raisons pour lesquels je les éviterais, en espérant ne pas trop divulgâcher. Certains sont évidents, d’autres le sont peut-être un peu moins. Et en même temps, les choses que j’évite sont peut-être ce que d’autres recherchent !

  • La série The Expanse de James S.A. Corey, en particulier les bouquins 1 à 4 (les suivants sont probablement OK): contagion/épidémie.
  • To Be Taught, if Fortunate, de Becky Chambers – fièvre de cabine
  • Le Grand livre, de Connie Willis – épidémie
  • Radicalized, de Cory Doctorow – la nouvelle titre (système de santé moisi) et The Mask Of The Red Death (contagion, fièvre de cabine)
  • Je suis une légende, de Richard Matheson (épidémie, post-apo)
  • Le Fléau, de Stephen King (épidémie)

Quelques bouquins ouverts à considération

Et après, il y a quelques bouquins pour lesquels j’ai une opinion ambiguë 🙂 En gros, des bouquins qui, je pense, marcheraient pour moi, mais que je ne conseillerais peut-être pas sans faire attention 🙂

  • Les Enfermés et Prise de tête de John Scalzi. Ça part d’une épidémie, mais les bouquins se passent des années après, dans un monde qui s’est remis de la situation et qui a géré le défi correctement. J’éviterais par contre absolument Unlocked (qui raconte l’épidémie en question).
  • Face aux Feux du Soleil d’Isaac Asimov – le cadre est un monde où la « distance sociale » a été poussée à l’extrême ; je suis techniquement tout à fait d’humeur à relire celui-ci, mais les considérations sociétales peuvent paraître bizarre en ce moment.
  • Le Martien, d’Andy Weir – je crois que celui-ci est suffisamment drôle pour marcher, mais je suis un peu prudente vis-à-vis des histoires d’isolation extrêmes.

Et maintenant, chers lecteurs : avez-vous des suggestions ? Vos critères d’inclusion/exclusion m’intéressent aussi !

#balisebooks – Toujours plus de vrac

Bon, d’après mon GoodReads, j’ai deux mois de backlog… il est peut-être temps de s’en préoccuper ! (Et le temps de rouvrir ce billet, on en est à … plus que ça. Oh well.)

Elantris – Brandon Sanderson (même titre en français) est le premier bouquin publié de Sanderson, et le moins qu’on peut dire c’est que le monsieur a commencé sur les chapeaux de roues. Ça se passe dans un univers où, traditionnellement, certaines personnes étaient désignées comme des magiciens un beau matin, et à partir de là habitaient la ville légendaire d’Elantris. Problème, il y a plusieurs années, Elantris a été victime d’événements peu choupis qui en font une ville de pestiférés. Le personnage principal se réveille un beau matin avec tous les symptômes de la malédiction en question, et se fait donc exiler à Elantris. Et, heu, c’est bien. Enfin pas pour lui, pour lui ça craint un peu. Mais le bouquin est bien.

Pretty Little Liars et Flawless – Sara Shepard (Confidences et Secrets, en français) est le début de la série de bouquins qui a donné lieu à la série éponyme. Une bande de lycéennes a été traumatisée quelques années plus tôt par la disparition de leur copine Alison. Le corps d’Alison a été retrouvé – et, au même moment, un(e) mystérieux(se) A.- envoie des SMS inquiétants à la bande de lycéennes en question. C’est à peu près à la hauteur de la série – plutôt du popcorn divertissant que fondamentalement incontournable.

Never Let Me go – Kazuo Ishiguro (Auprès de moi toujours, en français) raconte initialement l’histoire de gamins dans un pensionnat visiblement haut-de-gamme où on leur explique à longueur de journée à quel point ils sont spéciaux et à quel point ils ont une responsabilité. Et je vais pas en dire plus pour pas spoiler brutalement. C’était… bizarre, comme bouquin. Pas désagréable, littérairement intéressant, mais bizarre. Et je suis pas sûre d’avoir vraiment été convaincue par le prémisse du bouquin. Bref, je sais pas trop.

Harry Potter an the Methods of Rationality – Eliezer Yudkowsky (pas de traduction française) est… une fanfic Harry Potter. Sisi. Particularités : c’est une fanfic de pas loin de 2000 pages. Et c’est une fanfic qui part du principe qu’Harry Potter a été élevé par des scientifiques. Et donc, quand il arrive à Hogwarts, il décide qu’il est grand temps d’appliquer la Méthode Scientifique à tout ce bordel magique. Et c’est fabuleux.

Midnight Marked – Chloe Neill (La morsure est notre affaire, en français – publié mi-juillet) est le 12e tome des Chicagoland. Un peu same old, same old, ça s’essouffle un peu. J’espère que le prochain sera plus à la hauteur.

You’re Never Weird on the Internet – Felicia Day (pas de traduction française) est l’autobiographie de Felicia Day (dont on citera The Guild, Geek&Sundry, Tabletop, entre autres. Ah, et elle a joué dans la saison 7 de Buffy, aussi). J’avoue, j’ai parfois du mal avec la persona de Felicia Day, qui me semble parfois forcer un peu le trait du quirky. Sauf que pour le coup, et c’est peut-être vaguement ironique après avoir lu une autobiographie (qui doit avoir tendance à afficher la même persona), je ne suis plus aussi convaincue du  « forçage de trait ». Et j’ai vraiment bien aimé ladite autobiographie – en particulier les passages sur WoW qui font référence à une époque du jeu que je n’ai pas connue, mais qui devait être intéressante 🙂

Kushiel’s Mercy – Jacqueline Carey (La Grâce de Kushiel en français) conclut ma relecture des Kushiel – que j’apprécie toujours autant.

10% Happier – Dan Harris (Comment je suis devenu 10% plus heureux, en français) fait aussi dans l’autobiographique. Dan Harris est présentateur télé/journaliste/correspondant, et un beau jour il a fait une crise de panique à l’antenne en direct. L’accident bête. Malgré un scepticisme certain, il se retrouve à s’intéresser à la méditation, et il raconte tout ça. Intéressant. Par contre les gens sur Goodreads disent que le type est un peu un connard, et c’est pas quelque chose que j’ai ressenti. Alors je sais pas, ptêt je suis un peu un connard aussi.

The Gunslinger – Stephen King (Le pistolero, en français) est le premier tome de la série Dark Tower (La Tour sombre, en français). Ça se passe dans une espèce de western post-apocalyptique et, dans le premier tome, on fait la connaissance de Roland, le Gunslinger, qui poursuit un mystérieux « homme en noir ». Au fur et à mesure de la poursuite, on en apprend de plus en plus sur Roland et sur le monde dans lequel il vit. C’est une excellente intro, j’ai hâte de lire la suite.

Sex Object: A memoir – Jessica Valenti (pas encore de traduction française) est ENCORE une autobiographie (décidément), cette fois-ci de Jessica Valenti, dont je suis le boulot de loin depuis un bout de temps – j’ai lu une bonne partie de ce qu’elle publiait à l’époque sur feministing.com, et je dois avoir une bonne partie de ses bouquins ici aussi. Sex Object est… j’ai beaucoup de mal à avoir un avis dessus. Impressionnant est probablement un bon terme, brut et parfois violent aussi. Je suis contente de l’avoir lu, je peux pas dire que ça ait été une lecture particulièrement plaisante (parce qu’il est pas vraiment plaisant de lire à quel point certaines s’en prennent plein la tronche par le seul fait d’être une femme ou, pire, une femme avec une certaine notoriété – un thème qui est également présent dans le bouquin de Felicia Day, d’ailleurs).

Uglies, Pretties, Specials, Extras – Scott Westerfeld (mêmes titres en français) est une série de YA dystopique tout à fait sympathique malgré quelques longueurs. L’univers considéré est un univers où tout le monde, à ses 16 ans, passe par la case « chirurgie esthétique étendue » et où tout le monde finit « pretty ». Comme dans toute bonne YA dystopique qui se respecte, ladite dystopie est pas vraiment du goût de l’héroïne, Tally – même si elle n’en est pas toujours consciente tout au long des bouquins. Plutôt agréable au final.

Heu, voilà. Vu le temps qu’il m’a fallu pour rédiger ce billet de blog (qui couvre quand même 15 bouquins), faudrait vraiment que je rédige des #balisebooks plus souvent 🙂

#balisebooks – Vrac

Bon, je fais du vrac et je le fais dans l’ordre de mon Goodreads, donc ça risque de paraître un peu étrange sur le premier titre, mais ma foi…

Javascript: The Good Parts, de Douglas Crockford (Javascript: Gardez le meilleur, en français) est… un bouquin de Javascript (fou, non). Il se trouve qu’il serait de bon ton que je me mette vaguement au Javascript pour tout un tas de raisons diverses et généralement variées et que, jusqu’ici, j’avais une approche assez proche de « putain, je hais le Javascript » principalement pour deux raisons :

  • le problème du Javascript, c’est qu’on le voit souvent dans le contexte du browser (et que pour le coup, y’a des choses absolument pas compatibles les unes avec les autres, ce qui est foutument pénible
  • l’autre problème du Javascript, c’est que tu vois la syntaxe, tu piges vaguement ce que c’est censé faire, et si t’as pas de vagues connaissances sur comment ça marche, tu comprends absolument pas. Et j’aime pas pas comprendre.

Et donc le bouquin en question explique la deuxième partie en évitant avec brio de parler de la première, ce qui était exactement ce que je cherchais dans un premier temps. Il commence à dater pas mal – donc quelques trucs à prendre avec des pincettes de nos jours – mais j’ai trouvé que ça donnait de bonnes bases pour attaquer des trucs plus velus après. Par contre, c’est clairement destiné à des gens qui ont déjà une expérience non nulle de la programmation en général (et un vague vernis culturel en fonctionnel fait probablement pas de mal). Bref, j’en suis plus au stade de la haine viscérale, ce qui est probablement une bonne chose.

Dial Up for Murder, de Clem Chambers (pas de traduction française) est un thriller « informatico-cyber » qui se passe dans les années 80 – avant le développement d’Internet pour le grand public. Ça partait prometteur, mais il se passe pas grand’chose à part des scènes gratuites et des trucs qui pètent dans tous les coins à la fin. Me suis tâtée à le finir.

Me before you, de Jojo Moyes (Avant Toi, en français) fait partie de ces trucs qui traînent sur le radar en tant que « tout le monde a lu, tout le monde a adoré ». C’est l’histoire de Louisa, qui par un concours de circonstances difficilement crédible, se retrouve embauchée comme aide pour Will, qui est devenu tétraplégique deux ans auparavant. C’est plein de bons sentiments, mais c’est tout à fait lisible pour un truc plein de bons sentiments. Même dans l’absolu, d’ailleurs, c’est tout à fait lisible. Bon par contre tout Goodreads dit « zomg j’ai jamais autant pleuré », et heu… Chais pas, je dois pas être branchée pareil que tous ces gens.

L’Intelligence artificielle, de Jean-Noël Lafargue et Marion Montaigne est une petite BD qui raconte l’histoire de l’intelligence artificielle – c’est bien fichu et drôle. Probablement un poil trop orienté « attends, Google, ils font un peu peur, non ? » à mon goût (mais il paraît que je suis biaisée). Et c’est, au moins pour l’instant, dispo en version électronique via Le Monde : L’Intelligence artificielle. (C’est d’ailleurs comme ça que j’ai entendu parler de ce truc : j’ai vu passer le lien sur Twitter la semaine dernière, et le bouquin m’a sauté à la figure à la librairie l’autre jour. Les ravages du marketing, je ne vous dis que ça.)

The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, de Douglas Adams (Le Guide du voyageur galactique, en français de nos jours, même si le Guide du routard galactique était quand même un vachement meilleur titre)… a-t-il besoin d’être encore présenté ? Arthur commence son jeudi devant une pelleteuse qui vient détruire sa maison pour construire une déviation, jusqu’au moment où son copain extra-terrestre vient le chercher parce qu’une pelleteuse intergalactique veut construire une déviation à la place de la Terre. Le premier tome de la trilogie la plus mal nommée de l’Univers (vu qu’elle est en cinq volumes) – ça fait du bien de relire les classiques de temps en temps. J’ai été d’ailleurs étonnée : je me souvenais plus qu’il était si court !

En vrac

640px-Vis_en_vracHop, c’est dimanche, c’est vrac. Juste pour information, le premier et le dernier lien de la liste sont des articles assez longs.

  • Eugenics, Ready or Not, un article extrêmement dérangeant mais très intéressant qui explore les conséquences d’un eugénisme plus ou moins développé sur la société humaine, et sur ce qu’il se passe déjà dans le domaine. Ya de la matière à SF dystopique, mais on en est pas forcément si loin que ça… (en anglais)
  • Will Computers Redefine the Roots of Math? – le titre est assez nul, l’ancien titre qui semble toujours être sur la page, Univalent Foundation Redefines Mathematics est certes moins accrocheur, mais a vachement plus à voir avec le contenu de l’article 🙂 Ça cause d’axiomes de base des maths, de topologie, j’ai pas tout compris sur la fin, mais la vue d’ensemble était intéressante (en anglais)
  • NSA in P/poly: The Power of Precomputation – un billet agréable à lire sur les derniers événements autour du fait que Diffie-Hellman est en pratique moins sûr que ce qu’il pourrait/devrait être en théorie, avec quelques calculs divers sur le concept « et donc, si la NSA-ou-autre-agence-gouvernementale voulait faire ça, ça leur prendrait combien de moyens/temps/etc ? » (en anglais)
  • Beach reading (and More) – quand Bill Gates part à la plage, il emmène pas de la littérature-à-vampires, mais tout un tas de trucs que je lirais bien aussi. (en anglais)
  • Dossier Pour la Science n°82 (janvier 2014) : L’évolution des langues – moi, j’aime bien quand Christophe il résume les Pour La Science, parce que je vois vaguement passer des trucs que je verrais pas passer du tout autrement. On me dira que j’ai qu’à m’abonner à PLS, ce à quoi je répondrai « certes. » (en français)
  • http://emot.es/ – un site web débile qui recense tous les smileys débiles à base de caractères étranges qui fleurissent ici et là. Une bonne source de copier-coller 😛 (en emotes)
  • Using millions of online photos cobbled together, we can now watch history unfold – toi aussi, récupère moult images prises à peu près du même endroit sur Flickr et Picasa et assemble-les pour faire des vidéos qui montrent le passage du temps. Rigolo. (en anglais, mais les vidéos sont très visuelles)
  • De l’impression par film hydrographique assistée par ordinateur – c’est SIGGRAPH dans quelques mois, du coup on commence à voir fleurir tout un tas de vidéos de présentations de papier ouachement cools, et celle-ci en fait partie (en français, mais la vidéo est en partie en anglais)
  • Apollo 13, we have a solution – un chouette article publié pour les 35 ans de la mission Apollo 13 (et donc il y a dix ans) – qui parle du sauvetage de la mission. Relativement long (l’adresse que je donne ici n’est que la partie 1/3, les deux autres sont liées à la fin), mais ça vaut le coup (en anglais).

#balisebooks de fin d’année

Bon, chuis complètement paumée sur mon #balisebooks, j’ai plein de retard, donc je crois que je vais abandonner l’idée de faire ça en début de chaque mois, je vais ptêt plutôt faire ça « quand j’y pense » 😉 Donc, c’est parti. Évidemment, je me souviens pas de la moitié de ce que j’ai lu, ça va être long à rédiger et probablement pas très intéressant à lire tout ça… 🙂

The Power of Habit: Why We Do What We Do In Life and Business, de Charles Duhigg (pas de traduction française) parle de la formation des habitudes, avec pas mal d’exemples rigolos. C’était intéressant, mais assez répétitif, et ça m’a pas laissé un souvenir impérissable (voire… j’ai été étonnée de le voir dans la liste des bouquins que j’avais lus ces derniers temps !).

Wild Things et Blood Games, de Chloe Neill (pour le premier, Mords un autre jour, en français, et sans traduction française pour l’instant pour le deuxième) sont les tomes 9 et 10 de la série Chicagoland, respectivement. Le 9 était pas terrible, le 10 était mieux, ça reste lisible, mais c’est de moins en moins mémorable.

Random Acts of Senseless Violence, de Jack Womack (Journal de nuit, en français) se passe dans un New York dystopique où on lit le journal de Lola, 12 ans. Au début du livre, Lola fait plutôt partie de la frange aisée de la population ; sa famille se fait expulser de son appartement, déménage à Harlem, et tout part en sucette très très vite. Très chouette, mais assez déprimant (probablement la marque d’une bonne dystopie ? 🙂 )

Winter of the World et Edge of Eternity de Ken Follett (L’Hiver du monde et Aux Portes de l’éternité, en français) sont les deux derniers tomes de la Century trilogy commencée avec Fall of Giants. Les deux tomes se déroulent respectivement pendant la seconde guerre mondiale et pendant la guerre froide (jusqu’à la chute du Mur, en gros), et le tout reste assez phénoménal. Les personnages de Follett côtoient des personnages « réels » (JFK et MLK font bien plus qu’une apparition…), et le tout est, sinon réaliste (je serais bien incapable de me prononcer là-dessus), du moins crédible. C’est un peu bordélique parce qu’on suit les générations suivantes des personnages du premier bouquin, et j’ai eu parfois du mal à recadrer qui était qui exactement, mais c’est un problème que j’ai souvent dans les trucs avec vraiment beaucoup de personnages. Je me demande si je commence pas à développer un goût pour la fiction historique, ce qui changerait un peu de l’urban fantasy 😉

Operating Systems: Three Easy Pieces, de Remzi H. Arpaci-Dusseau et Andrea C. Arpaci-Dusseau (pas de traduction en français), dans un tout autre style, explique de façon très claire les concepts de base d’un système d’exploitation – gestion du processeur, de la mémoire, de la concurrence, des disques. J’en savais beaucoup plus sur le sujet après l’avoir lu qu’avant (ce qui était pas bien dur, je l’avoue), et la lecture elle-même en était agréable. Bonus : il est dispo gratuitement (et légalement) sur http://pages.cs.wisc.edu/~remzi/OSTEP/.

Passage, de Connie Willis (même titre en français)… m’a beaucoup agacée. C’est l’histoire de Joanna Lander, psychologue de son état, qui cherche à comprendre ce qu’il se passe exactement quand on meurt. Richard Wright arrive dans le même hôpital, et il a trouvé un moyen de simuler des « near-death experience » (expérience de mort imminente), et voilà donc nos deux protagonistes qui se lancent dans une étude du sujet. Le thème et le traitement sont intéressants/amusants, mais SÉRIEUSEMENT ce bouquin aurait probablement dû faire la moitié de sa longueur. Joanna semble tourner en rond frénétiquement pendant au moins le tiers du bouquin, et c’est un peu usant. Quelques bonnes surprises cependant. Ah, et pour information, de nombreuses critiques dévoilent pas mal de l’intrigue du bouquin, et ça peut être à éviter si on veut se garder la surprise. Vous êtes prévenus.

River Marked et Frost Burned, de Patricia Briggs (La Marque du fleuve et La Morsure du givre, en français) sont les tomes 6 et 7 des Mercy Thompson. J’étais sceptique avant de commencer la série, j’avais tort : c’est hautement lisible. Le tome 6 était un peu bizarre, j’ai moins aimé, mais le tome 7 repart sur les chapeaux de roue. Les prochains sont sur la liste (et les autres séries de Patricia Briggs… aussi.).

The Slow Regard of Silent Things, de Patrick Rothfuss (La Musique du silence, en français) est peut-être le truc le plus bizarre que j’ai lu depuis longtemps. C’est un livre avec un personnage tout seul (Auri, dont on fait la connaissance dans les Kingkiller Chronicle) qui vit dans sa « maison », et auquel il n’arrive essentiellement rien. Dans la postface, Rothfuss décrit Slow Regard comme « une vignette de 150 pages », et c’est pas forcément une mauvaise description. C’est très… contemplatif, comme lecture, et j’ai presque envie d’appeler ça « un livre d’enfants pour adultes ». Et heu… c’est très joli, voilà. Et ça change.

Kushiel’s Dart, de Jacqueline Carey (La Marque, en français), est une relecture. J’avais beaucoup aimé à la première lecture, j’ai apprécié à nouveau à la deuxième lecture. C’est, je crois, la première fois que je relis un livre électronique – il est très clair que mes habitudes de lecture ont changé depuis que je n’ai plus besoin de « commander/acheter » des livres physiques…

#balisebooks – Premier trimestre 2014

Bon. Je suis à la bourre sur mon #balisebooks, parce que j’ai rien écrit depuis janvier. La faute à la thèse de master, sans doute (qui est rédigée et rendue, j’en parlerai sans doute un peu plus tard). Rattrapons donc ce retard inacceptable – et paf, vous gagnez trois mois d’un coup. Et probablement des remarques (encore) plus courtes que d’habitude, parce qu’évidemment je ne me souviens pas de tout !
Naamah’s Kiss, de Jacqueline Carey (pas encore de traduction en français) est le premier tome de la trilogie de Moirin. Cette trilogie se passe quelques générations après les trilogies de Phèdre et d’Imriel (voir juin, juilletseptembre, octobre et novembre) et a pour héroïne Moirin, fille d’une magicienne d’Alba et d’un prêtre D’Angeline dédié à Naamah. Ça reste proche des premières trilogies; cette fois-ci Moirin nous emène en Ch’in (oui, c’est la Chine) via Terre d’Ange. C’est très très lisible, j’ai beaucoup aimé (mais j’ai pas encore lu la suite, allez savoir pourquoi).

Spirit Bound et Last Sacrifice, de Richelle Mead (Lien de l’esprit et Sacrifice ultime, en français) sont les dernier tomes des Vampire Academy (voir novembre, décembre). Rose se met à la recherche de Dimitri dans le premier, et se retrouve en prison pour meutre dans le deuxième. Pas grand chose à en dire – c’était tout à fait lisible, c’était à peu près ce qu’il fallait à mon cerveau fatigué à ce moment là, c’est pas une série que je vais relire. La fin était sympa, cela dit.

Mistborn: The Final Empire, de Brandon Sanderson (L’Empire ultime, en français) a probablement gagné une place au panthéon de mes séries préférées. J’avais beaucoup aimé ce que Sanderson avait fait de la fin de Wheel of Time (voir Memory of Light) et je m’étais dit qu’il faudrait que je lise d’autres choses de lui, voilà qui est fait, et voilà qui n’est pas regretté. Le monde de Vin est divisé en gros en deux – les skaa (dont fait partie Vin), qui sont à peu de chose près les esclaves de la classe dominante, gouvernée elle-même par le Lord Ruler depuis un millier d’années ou à peu près. Vin rencontre une bande de voleurs qui ont un projet complètement dingue : renverser ledit Lord Ruler, histoire d’améliorer un peu le quotidien des skaa. On ajoute à ça un système de magie à la fois original, crédible et génial (les magiciens ou « allomanciens » mangent du métal et le « brûlent » pour obtenir différents effets en fonction du métal) – et ça fait un bouquin phénoménal. Vraiment. Hautement recommandé.

Up from the grave, de Jeaniene Frost (pas encore de traduction en français) est le 7e et dernier tome de la série Night Huntress (voir décembre). L’ancienne équipe de Cat a disparu, donc ils partent à leur recherche, ils terminent dans un bâtiment über-secret, ça fighte dans tous les sens, et voilà. C’était une bonne fin, avec à peu près toutes les histoires (primaires et secondaires) achevées, mais c’était pas spécialement mémorable.

Succubus Heat, Succubus Shadows et Succubus Revealed de Richelle Mead (mêmes titres en français) sont les trois tomes suivants de la série Succubus (voir octobre, novembre). Dans le premier, le démon du coin (et le boss de Georgina et du reste de la clique) se fait kidnapper, et les immortels perdent leurs pouvoirs. Ce qui rend le sauvetage plus compliqué, évidemment. Dans le second, Georgina se fait embarquer dans une espèce de longue hallucination qui la torture avec un mélange de flashbacks de son passé et de rêves divers. Dans le troisième, elle se fait transférer à l’insu de son plein gré à Las Vegas, ce qui est assez suspect. Comme pour le dernier tome de Vampire Academy, on dénoue tout ce qui restait à dénouer, et on termine la série plutôt satisfait. Au final une série plutôt chouette – j’ai lu les trois derniers à la suite à cause des cliffhangers de fin de tomes, mais c’était une lecture cool pour reposer le cerveau fatigué. J’ai nettement préféré ceux-ci à Vampire Academy.

The Wise Man’s Fear, de Patrick Rothfuss (La Peur du sage, en français) est le deuxième tome de Name of the Wind (voir décembre). On continue à suivre Kvothe dans son récit; il commence par prendre un semestre sabbatique pour tenter d’obtenir un patronage (et des sous). Et il apprend à se servir d’une épée et à se battre, aussi. Il y a un gros moment (une bonne centaine de pages, peut-être plus) assez bizarre au milieu du bouquin qui fait que j’ai moins aimé ce tome-ci que le précédent. Ça reste très, très bon – mais maintenant il faut attendre le tome 3. Dameunède.

Magic Bites, d’Ilona Andrews (Morsure magique, en français) est le premier tome de la série Kate Daniels – une mercenaire qui vit dans un monde plus ou moins post-apocalyptique, où « apocalypse » est le retour de la magie – la magie va et vient, et quand la magie est là, la technologie est complètement inutile ou à peu près. Au milieu de tout ça, on a des nécromanciens qui contrôlent des vampires, et un pack de garous. Le gardien de Kate s’est fait tuer, et Kate se met à la recherche de son assassin. J’avoue, j’ai pas vraiment accroché, mais je sais pas trop pourquoi. Peut-être l’impression que c’était un peu bordélique (on est balancé dans le monde en question sans beaucoup de préliminaires), peut-être le fait que j’ai pas réussi à cerner Kate Daniels… bref, j’ai pas accroché.

Machine of Death, de Ryan North et de plein d’autres gens (pas encore de traduction en français) est un recueil de nouvelles qui ont toutes le même point de départ : il existe une machine qui, sur une simple prise de sang au bout du doigt, est capable de prédire comment vous allez mourir (et qui vous le dit). Évidemment, la machine en question est souvent complètement cryptique et parfois auto-prophétique. C’est un recueil de nouvelles, donc il y a évidemment du bon et du moins bon, mais de manière générale c’est plutôt chouette. Il y a un deuxième tome sur les mêmes prémisses – je vais probablement me lire ça à l’occasion.

Disclosure, de Michael Crichton (Harcèlement, en français) est un bon gros thriller qui tache. C’est l’histoire de Tom, qui bosse dans une boîte high-tech qui fabrique entre autres des lecteurs CD-ROM – et dont le prochain produit promet d’enfoncer la concurrence parce qu’il est tellement plus rapide. (Lire tout ça vingt ans après l’écriture rend les choses assez rigolotes, il faut le dire). Il se fait piquer une promotion par une ex qui se fait plus ou moins parachuter – et qui l’accuse rapidement de harcèlement sexuel – ce qui est 1/ faux 2/ difficile à contrer. Plutôt chouette – et la fin était vraiment sympa.

The Well of Ascension, de Brandon Sanderson (Le Puits de l’ascension, en français) est le deuxième tome de Mistborn (voir plus haut). Nos héros se remettent des événements du premier tome tandis que la société s’adapte aux nouvelles circonstances. Manque de pot, la ville de Luthadel est bientôt assiégée par non pas une, non pas deux, mais trois armées. Une ancienne légende refait surface – peut-être un moyen de sauver tout le monde. Ça reste très très solide – j’ai résisté violemment à l’envie d’attaquer le troisième tout de suite. Et RHA cette fin. Sérieusement. Phénoménal.

Allegiant, de Veronica Roth (Divergente tome 3, en français) est le troisième et dernier tome de la série Divergent (voir… bin voir rien, en fait, les deux précédents sont passés dans la période sans #balisebooks, visiblement). La série Divergent commence dans un Chicago dystopique où les gens sont divisés en cinq factions qui représentent leurs traits de caractère. À leurs 16 ans, les adolescents doivent choisir leur faction. Pour les aider dans ce choix, ils passent un test qui les « classe » dans l’une ou l’autre des factions – ils peuvent alors choisir de rester dans leur faction ou être transférés dans une autre faction qui leur correspondrait mieux. Les résultats de Tris sont rares et peu concluants – le test la classe dans trois factions à la fois. Tris choisit d’être transférée de la faction Abnegation dont fait partie sa famille à la faction Dauntless ; le premier tome est celui de son initiation dans cette faction (et c’est pas de la tarte). Les tomes suivants racontent l’évolution de la société en question – y compris, dans le troisième tome, le pourquoi du comment de la société en question. Une trilogie plutôt sympa, j’irai peut-être voir les films au cinéma quand ils sortiront.

S’il ne fallait en lire qu’un… ou trois… Mistborn: The Final Empire, The Well of Ascension et The Wise Man’s Fear.

#balisebooks – Septembre 2013

Kushiel’s Scion, de Jacqueline Carey (L’Héritage de Kushiel, en français) est le premier tome de la deuxième trilogie commencée par la trilogie de Phèdre, dont j’ai causé en juin et en juillet. C’est l’histoire de l’adolescence et du passage à l’âge adulte d’Imriel, dont je ne vais pas dévoiler ici les liens avec les personnages de la première trilogie. Disons que les liens en question sont suffisants pour attirer des gens qui ne lui veulent pas que du bien, y compris quand il se décide à quitter Terre d’Ange pour aller étudier à Tiberium. Un très chouette premier tome de trilogie, avec un bon mélange d’anciens et de nouveaux personnages, et dans la lignée de la trilogie précédente (et comme j’ai bien aimé la précédente, ben j’aime bien celui-ci aussi, voilà.)

Pavilion of Women, de Pearl S. Buck (Pavillion de femmes, en français), se passe en Chine et commence juste avant la seconde guerre mondiale. La maison Wu est une des plus riches et anciennes de Chine et, le jour de ses 40 ans, Madame Wu fait part de sa décision : elle demande à son mari de prendre une seconde épouse, plus jeune qu’elle-même, et va même jusqu’à la choisir. Les conséquences de cette décision ne sont pas exactement celles qu’elle attendait, et forment la trame du livre. Et c’est fort probablement un des meilleurs livres que j’ai jamais lus, toutes catégories confondues. Bon, j’ai appris a posteriori (parce que je manque cruellement de culture) que Pearl Buck avait un Nobel de littérature, donc ya peut-être des raisons.

Little Brother, de Cory Doctorow (même titre en français), ne joue pas vraiment dans la même catégorie (même si j’ai bien aimé aussi, hein). Dans une société un peu trop salement proche de la nôtre, Marcus, un ado de 17 ans, se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, et est accusé de terrorisme, emprisonné et interrogé. Il finit par être relâché, et se bat alors contre la société de surveillance dans laquelle il vit. Plutôt sympathique, techniquement crédible, et même parfois didactique (parfois de façon un peu lourdingue, mais bon). Les événements courants rendent le tout d’autant plus crédible et actuel, et c’est un peu flippant. Note : la version originale de Little Brother est disponible en ligne sous licence CC-NC-SA.

Ender’s Game, d’Orson Scott Card (La Stratégie Ender, en français), est un des « classiques » de SF que je n’avais pas encore lus, voilà qui est corrigé. Ender a six ans, et il est vu comme l’ultime espoir des humains face à l’invasion imminente des aliens (qui ont déjà fait quelques dégâts historiquement). Les enfants prometteurs sont envoyés à l’école de guerre pour en faire des soldats et des officiers : l’école fournit tout un tas de jeux pour apprendre aux enfants la stratégie militaire. Ender gravit les échelons très vite, et on suit son entraînement à partir de son recrutement. C’était plutôt agréable à lire, même si on a parfois du mal à remettre ça dans le contexte de « attends, il a genre 7 ans là ? ».

Aphrodite’s Workshop for Reluctant Lovers, Marika Cobbold, était très nettement le point faible de ce mois-ci. L’idée de base était plutôt sympa – Aphrodite trouve, au vu du taux de divorce courant, que les humains ont besoin d’un coup de main pour réussir à maintenir une vie sentimentale durable – et pour qu’elle-même puisse regagner un minimum de crédibilité sur l’Olympe. La mise en œuvre est poussive, la fin prédictible et ne répond même pas au prédicat initial. Bref, c’était vraiment pas terrible.

S’il n’y en avait qu’un à lire… Pavilion of Women.

#balisebooks – Août 2013

Tiens, je suis en retard pour mon #balisebooks. Étonnant, non ? Non. Sans plus attendre, donc…

The Ghost Brigades, de John Scalzi (en français Les Brigades fantômes) – deuxième tome qui se passe dans l’univers du Vieil homme et la guerre (Old Man’s War), dont je parle dans un autre #balisebooks. Entre temps, Scalzi a gagné le Hugo pour Redshirts – j’ai donc eu le plaisir hipster d’avoir lu le Hugo avant qu’il soit attribué, ça, c’est fait. Bref, Ghost Brigades. Je l’ai trouvé nettement en deçà de Old Man’s War, ça, c’est un fait. On suit l’histoire de Jared Dirac, qui fait partie desdites brigades fantômes – une force spéciale de l’armée composée de gens-qui-sont-morts-dont-on-a-récupéré-l’ADN-pour-faire-des-supersoldats. Et là-dessus, la guerre approche, et Dirac se retrouve (complètement pas par hasard) à être le dernier espoir de l’éviter. Les brigades fantômes faisaient clairement partie des choses laissées en suspens dans Old Man’s War ; Ghost Brigades vise au moins en partie à expliquer tout ça. Et c’est plutôt bien fait, c’est crédible (dans l’univers en question), c’est bien écrit, tout ça – mais ça reste décevant par rapport à Old Man’s War. Évidemment, c’est peut-être injuste de comparer les deux - peut-être que sans le premier, j’aurais trouvé le deuxième plus chouette, allez savoir. Dans tous les cas, ça reste une lecture agréable, hein - mais vaguement décevante.

Biting Bad, de Chloe Neill (pas encore de titre français) - huitième tome de Chicagoland, qui est possiblement ma série de littérature-à-vampires préférée et dont, apparemment sauf erreur de ma part, je n’ai pas encore parlé dans #balisebooks (ils ont dû tomber dans le trou noir sans #balisebooks). La série Chicagoland se passe, de façon hyper prévisible, à Chicago. Merit, l’héroïne, est transformée en vampire à l’insu de son plein gré dans le premier tome, et est enrôlée au sein de la maison Cadogan, une des trois maisons de vampires établies à Chicago. Elle devient Sentinelle de ladite maison, et dans la grande tradition de série de littérature-à-vampires, se tatane l’ennemi-de-l’année-du-tome dans chaque tome. J’aime particulièrement cette série-là parce que je trouve les personnages vraiment sympa ; j’aime aussi le fait que les vampires, ben ils mangent (de la « vraie » nourriture), et qu’ils ont l’air de bien bouffer. C’est aussi une série qui me fait dire que j’irais bien à Chicago, à l’occasion (en partie pour la raison sus-citée, il faut l’admettre.) Dans ce huitième tome, que j’avais précommandé et que j’ai lu dans la semaine suivant sa publication, une série d’émeutes anti-vampires secoue Chicago. Qui se cache derrière et comment les arrêter ? Et c’est un bon tome de la série - c’est plutôt bon signe, je trouve, si le huitième tome reste à un bon niveau. Vivement le neuvième ! (Février 2014… bon 🙂 )

The Perks of Being a Wallflower, de Stephen Chbosky (Le Monde de Charlie, en français), est l’histoire de Charlie, un lycéen un peu bizarre, timide, introverti, et tout ce qui s’en suit. Le livre est composé de « lettres » de Charlie à un lecteur non nommé. C’est assez bizarre, comme bouquin, parce que l’histoire en soi est assez peu crédible (Charlie a une quinzaine d’années mais on a parfois l’impression qu’il en a huit), mais les détails de l’histoire sont plutôt chouettes. Globalement, j’ai bien aimé, mais je suis pas exactement sûre de savoir pourquoi.

Death’s Daughter, d’Amber Benson (pas traduit à ma connaissance) est un bouquin que j’ai acheté à cause de son auteur, qui joue Tara dans Buffy. Il raconte l’histoire de Calliope Reaper-Jones qui, on l’apprend assez vite et on le devine dans le titre, se trouve être la fille de la Mort (Death, en anglais). Le truc gênant, c’est que Death (le papa de Calliope, donc) s’est fait enlever, et que Calliope hérite par conséquent de l’entreprise familiale le temps que tout revienne à sa place. Calliope n’ayant aucune envie de se retrouver dans cette situation, elle se met à la recherche de son père (et de sa sœur qui a eu le mauvais goût de se faire enlever en même temps). Verdict : ça se lit, mais c’est pas grand. J’ai pas détesté, mais bon, vite lu vite oublié, je pense.

Queen Unseen: My Life with the Greatest Rock Band of the 20th Century, de Peter Hince, est exactement ce que le titre dit 😉 J’ai trouvé ça par hasard sous un petit pois en promo sur Amazon l’autre jour, me suis dit « boah pourquoi pas », et donc j’ai lu ça en août. Peter Hince a été « roadie » (la wikipédia me suggère « machiniste itinérant » comme traduction, admettons - bref, un mec qui bosse sur les tournées, quoi) de Queen pendant des années, et c’est son autobiographie. Plutôt sympa d’avoir une idée de ce à quoi peuvent ressembler les coulisses d’un machin pareil – un peu bordélique, comme bouquin, mais finalement assez drôle.

Voilà, c’est tout pour le mois d’août !

S’il n’y en avait qu’un à lire… Biting Bad.

#balisebooks – Juillet 2013

Je disais donc que j’allais faire les bouquins de juillet dans les heures ou jours qui suivraient le 1er août ; il semblerait que la semaine soit passée sans que je m’en rende compte. Faut dire aussi, on a récupéré notre appartement et on a remménagé, entre temps. Alors, bon.

Pas tant de livres que ça lus en juillet – probablement la « faute » aux deux tomes de la Phèdre’s Trilogy qui sont tout de même assez volumineux (plus de 650 pages chacun…)! Comme précédemment, dans l’ordre de lecture.

Kushiel’s Chosen, de Jacqueline Carey (en français L’Élue) – deuxième tome de la trilogie de Phèdre dont j’ai parlé pour le #balisebooks de juin. Ce tome se passe dix ans après le premier tome ; Phèdre est établie dans une propriété choupi et tout se passe bien. Jusqu’à ce qu’un certain colis arrive – et Phèdre doit repartir à l’aventure. En jeu : le trône de Terre d’Ange, rien que ça. Peut-être un peu en deçà du premier tome, mais très chouette néanmoins, et une bonne transition entre le tome 1 et le tome 3.

Kushiel’s Avatar, de Jacqueline Carey (en français L’Avatar) – troisième tome de la même trilogie, est à mon avis le meilleur des trois. Phèdre cherche à libérer un ami d’un destin peu enviable, et se retrouve pour se faire à aller sauver un gamin kidnappé par une espèce de secte maléfique. C’est aussi le tome le plus violent – et peut-être le plus marquant, pas forcément dans le bon sens du terme : il faut parfois avoir le cœur bien accroché.  Et je n’arrive pas à décider si c’était un excellent bouquin à cause ou en dépit de ça. Mais, en tous cas, une trilogie phénoménale, recommandée. Pour la petite histoire, d’ailleurs, j’ai appris l’existence de cette trilogie en regardant une vidéo de Geek&Sundry, la chaîne YouTube gérée entre autres par Felicia Day ; Geek&Sundry avait une série intitulée The Story Board, qui était en gros une série de panels d’auteurs sur différents sujets, et c’était très chouette. Et, donc, Jacqueline Carey était dans un épisode de cette série, et c’est comme ça que j’ai découvert ça.

SuperFreakonomics, de Steven Levitt et Stephen Dubner (même titre en français) – autant j’avais bien aimé Freakonomics, qui avait tout un tas d’anecdotes et de corrélations amusantes, autant ce deuxième essai est à mon avis raté. Ça part bien, et à peu près à la moitié du bouquin ils se mettent à causer climat, et ça part dans le n’importe quoi chiant. J’ai pô aimé.

Spin, de Robert Charles Wilson (même titre en français) – un excellent bouquin de SF. J’ai trouvé ça dans le Humble Bundle eBooks 2 (qui est depuis terminé) ; c’est pas COMPLÈTEMENT IMPOSSIBLE que j’en aie une version papier dans ma bibliothèque (actuellement encore en cartons) que j’avais pas encore lue (ça me dit confusément quelque chose…), mais, bref. L’idée de Spin est la suivante : un beau jour (ou plutôt une belle nuit), toutes les étoiles s’éteignent. Et il est expliqué assez vite que la Terre est en fait enveloppée dans une membrane plus ou moins étanche, avec en plus la propriété amusante de ralentir le temps à l’intérieur. Du coup, la durée de vie du Soleil (et son explosion) devient un problème vachement plus urgent, parce que quand il se passe un an sur Terre, il s’en passe 100 millions dehors. Gênant. La fin est un peu décevante, mais j’ai adoré le bouquin. J’ai vu récemment qu’il s’agissait en fait d’une série : je vais penser sérieusement à me procurer les tomes suivants.

La Petite garce dans la prairie, d’Alison Arngrim (en anglais Confessions of a Prairie Bitch) – l’autobiographie de « Nellie Oleson de la Petite maison dans la prairie », que j’ai achetée principalement parce que c’était une offre Kindle Éclair. Pas mal d’anecdotes de tournage et de « autour » (elle raconte à un moment qu’elle est allée aux Enfants de la télé en France, et qu’elle a halluciné d’entendre le public CHANTER LE GÉNÉRIQUE… instrumental !), mais pas seulement. Certains passages vraiment pas marrants, mais… c’est la vie :-/ mais en-dehors de ça, j’ai vraiment beaucoup ri. Et comme une envie de regarder la Petite maison dans la prairie 🙂

S’il n’y en avait qu’un à lire… Spin.

#balisebooks – Juin 2013

Il se trouve que, apparemment, parler de ce que je lis au fur et à mesure, ça marche pas top. Comme on est le premier août, je tente une nouvelle formule, qui est de causer le premier (ou le 5) du mois des bouquins que j’ai finis dans le mois précédent – information à laquelle j’ai accès grâce à mon GoodReads préféré. (Sérieusement, GoodReads, c’est bien.) Et comme j’ai, en juillet, des bouquins d’une trilogie que j’ai commencée en juin, ben je commence par juin, voilà. Voici, donc, par ordre de lecture, ce que j’ai fini de lire en juin. Et du coup, je fais la VF ici d’abord, et je ferai la traduction sur G+ plus tard.

Tears in Rain, de Rosa Montero (Des Larmes sous la pluie, en français) – un thriller très sympa, dans un univers très largement inspiré de Blade Runner. L’héroïne, Bruna, est une réplicante, consciente de l’être et d’avoir une durée de vie très limitée. Elle enquête sur une série d’événements : un réplicant tue un autre réplicant puis se suicide. Pas le truc le plus mémorable du monde, mais un bon moment. J’avais récupéré ça sur l’offre éclair Kindle, pas regretté.

Food rules, de Michael Pollan (Les règles d’une saine alimentation, en français) – Pollan fait partie de ces gens dont on cause pas mal en ce moment, je me suis dit « tiens je vais en lire un », mais j’ai visiblement pas choisi le bon. Une « règle » par page, un paragraphe par règle – bon. Ça m’apprendra à ne pas faire attention à ce que je fous sur mon app Kindle. Pis bon, je croyais que le « rules » du titre était un verbe et pas un nom, ça aurait été mieux, sans doute 🙂

Une Autobiographie transsexuelle (avec des vampires), de Lizzie Crowdagger – ça, je sais plus comment je suis tombée sur ce blog, j’ai lu des extraits qui m’ont beaucoup fait rire, du coup j’ai acheté le bouquin (qui est en gros ce que son titre dit – en trois grosses nouvelles), j’ai bien rigolé, une chouette découverte. Pareil, pas super mémorable, mais sur le coup, sympa.

Le Jeu de l’ange, de Carlos Ruiz Zafón – j’avais vraiment beaucoup aimé L’Ombre du vent, j’ai nettement moins aimé celui-ci. C’est plus ou moins la suite de l’Ombre du vent, et c’est l’histoire de David Martin, qui rêve d’avoir du succès en tant qu’écrivain. C’est un peu pénible, parce que j’ai adoré la première moitié du bouquin, et j’ai vraiment pas accroché sur la deuxième moitié du bouquin qui est partie dans le bizarre à la fois peu crédible et peu passionnant.

Ready Player One, d’Ernest Cline (Player One, en français) est un machin complètement jubilatoire. C’est l’histoire d’un gamin qui vit dans un univers vaguement futuriste où les habitants passent la majeure partie de leur temps dans OASIS, un genre de Second Life avec une interface de réalité virtuelle. Le créateur d’OASIS, James Halliday, est mort, et à sa mort, une chasse au trésor géante et difficile a commencé. À la clé : l’héritage dudit James Halliday. Et James Halliday, le truc qui le faisait triper, c’était les années 1980. Du coup, c’est un prétexte pour un voyage dans la culture geek des années 80, c’est bien fichu, c’est très drôle, et j’ai beaucoup aimé. Bon, je suis clairement en plein dans le public cible aussi 😉

Kushiel’s Dart, de Jacqueline Carey (La Marque, en français) est le premier tome de la trilogie de Phèdre, une série de fantasy qui se passe dans une espèce d’Europe parallèle à peu près au niveau Renaissance. Phèdre est une courtisane, qui se retrouve a/ choisie par les dieux/anges pour tirer du plaisir dans la douleur b/ et par conséquent adoptée par son mentor, Anafiel Delaunay, qui la forme comme espionne de haut niveau. Et, évidemment, ça part en sucette assez rapidement, le jeu des intrigues politiques étant ce qu’il est. La particularité de Phèdre rend l’histoire parfois un peu dérangeante (certaines scènes sont difficiles, il faut le dire, et pas à laisser aux mains des enfants), mais globalement c’est un excellent bouquin. Je lis assez peu de fantasy, mais si Jacqueline Carey continue à en écrire je continuerai probablement à en lire (j’ai un peu de retard !).

Let’s Pretend This Never Happened, de Jenny Lawson (pas de traduction française) est une série de chroniques autobiographiques plus ou moins exagérées (je me demande dans quelle mesure) par Jenny Lawson, a.k.a. The Bloggess. Et The Bloggess, ben elle me fait beaucoup rire. Et son bouquin, il m’a beaucoup fait rire aussi. C’est du grand n’importe quoi en barres, avec des animaux empaillés dedans.

The Murder of Roger Ackroyd, d’Agatha Christie (Le Meurtre de Roger Ackroyd) est un grand classique que j’avais déjà lu, probablement plusieurs fois, quand j’étais gamine (j’ai lu beaucoup d’Agatha Christie), mais que j’ai redécouvert avec grand plaisir. C’est un Agatha Christie, que dire de plus. Celui-là est particulièrement chouette.

Voilà, c’est tout pour juin, je ferai juillet dans la journée/les jours qui viennent.

S’il n’y en avait qu’un à lire… Kushiel’s Dart.