#balisebooks – Juin 2019

English version here: #balisebooks – June 2019

Gender Queer: A Memoir – Maia Kobabe

(pas encore de traduction française)

Je ne me souviens plus comment je suis arrivée à cette BD, mais je me souviens en avoir vu quelques pages, avoir acheté la version électronique, et lu l’ensemble, le tout sur une heure ou deux. C’est une autobiographie de Maia, qui est non-binaire et queer (et utilise les pronoms e/em/eir); c’est l’histoire de son enfance, de son adolescence et du début de son âge adulte, et de sa prise de conscience de son identité. J’ai beaucoup aimé, parce que c’était parfois drôle, parfois attendrissant, et souvent touchant. Oh, et j’ai bien aimé le dessin, aussi 🙂

Strangers in Paradise XXV – Terry Moore

(pas encore de traduction française)

Ouaip, ça fait deux BD en suivant – pour quelqu’un qui… ne lit pas vraiment de BD (j’ai du mal avec le medium, parce que je lis le texte et j’oublie de regarder les images et après je suis perdue :/), c’est un peu un record 😉 Mais, bon, Strangers in Paradise. Si vous ne connaissez pas Strangers in Paradise, petit a, vous devriez le lire, et petit b, c’est l’histoire de Francine et Katchoo, de leur relation, de leur passé (qui inclut des parties beaucoup plus sombres) et de ses conséquences contemporaines. Et c’est très bien, et le dessin est fabuleux.

Dans Strangers in Paradise XXV – parce que le premier numéro est sorti il y a 25 ans, on gagne une nouvelle aventure, quelques liens avec Echo (dont j’ai parlé ici), et puis, ben, un peu plus de Strangers in Paradise, donc je prends. Y’avait peut-être pas assez de Francine à mon goût, mais je peux vivre avec, et je suis globalement très contente d’avoir pu passer un peu plus de temps avec les personnages 🙂

The Goblin Emperor – Katherine Addison

(pas encore de traduction française)

L’histoire de Maia, dont le père empereur vient de mourir, ainsi que tous les héritiers qui étaient avant Maia dans la ligne de succession… du coup, Maia devient empereur. Le problème, c’est qu’il est à moitié goblin, dans une société elfe, et du coup, ça commence pas bien. Et deuxio, vu qu’il n’avait en gros aucune chance d’accéder au trône, il n’a pas non plus eu la formation qui venait avec non plus. Du coup : la cour, c’est compliqué ; la politique, c’est compliqué ; et on suit Maia tenter de faire de son mieux avec les deux. J’avais vu ce bouquin comparé, en termes d’ambiance et d’émotions, à Wayfarers (pour la petite histoire, ma babasse à la maison s’appelle wayfarer) et j’avais du coup probablement des attentes trop élevées, et c’est probablement la raison pour laquelle je n’ai pas tellement accroché. C’était pas mauvais, attention, loin de là, mais je suis pas enthousiaste.

An Audience of One: Reclaiming Creativity for its Own Sake – Srinivas Rao

(pas encore de traduction française)

Une autre instance de « j’avais pas les bonnes attentes et donc j’ai été déçue » – pour moi le sous-titre de ce bouquin aurait dû être « trucs et astuces pour créatifs » et pas « reconquérir la créativité en tant que but en soi » – et comme j’étais plus intéressée par le second aspect que par le premier, c’était un peu décevant. Il y a quand même des choses valables dans ce livre et ça m’a donné à réfléchir. Je vais même probablement retourner relire une paire de points pour lesquels le temps de la lecture n’était pas le temps de l’exploration, mais qui peuvent avoir plus de sens a posteriori.

Pendulum – Tobias Klausmann

(pas encore de traduction française)

Le troisième tome de Slingshot – Kim et Cie sont bien partis pour libérer toutes les AI, et ont plusieurs plans pour ça, impliquant entre autres de la production industrielle à très grande échelle, des manigances politiques, et de l’infiltration militaire. Et, une fois de plus, tout cela fonctionne très bien : l’intrigue est chouette, les personnages sont cool, l’univers est crédible et bien décrit, et tous les points en suspens sont réglés. Une très bonne conclusion pour une très bonne trilogie. Et Tobias c’est un copain, donc vous devriez tous acheter ses bouquins. Je vous promets qu’ils sont bien 🙂

In an Unspoken Voice: How the Body Releases Trauma and Restores Goodness – Peter A. Levine

(pas encore de traduction française)

Un bouquin à propos du traitement des traumatismes- pas un truc qui m’intéresse directement, mais néanmoins une lecture fascinante à propos de la connection forte entre ce qui serait considéré a priori comme une question mentale (faire face à un traumatisme) et le corps et ses sensations. L’hypothèse principale de Levine (telle que je la comprends 😉 ) est que le syndrome post-traumatique vient du fait d’être dans une situation angoissante sans que le corps ait l’opportunité ou la possibilité de réagir comme il le « devrait », et que travailler avec les sensations corporelles pour l’aider à se re-réguler aide apparemment. Le bouquin s’adresse visiblement principalement aux thérapeutes, et a un certain nombre d’études de cas qui semblent « trop propres pour être complètement véridiques », mais j’ai trouvé le point de vue intéressant.

The Last Wish – Andrzej Sapkowski

(Le Dernier Vœu, en français)

The Last Wish est le premier (chronologiquement) bouquin de la série Witcher (Sorceleur). Ça se lit comme une série de nouvelles, liée ensemble par le fait d’être des « flashbacks » au sein d’une histoire carde. Elles racontent des histoires de Geralt, sorceleur de son état – un mutant qui a des pouvoirs et de l’entraînement pour se débarrasser des monstres divers qui semblent joncher son monde. Ça se lit un peu comme une série de scénarios de JDR – Geralt cherche du boulot, on lui explique le Monstre de la Semaine, dont il finit par se débarrasser – pas forcément de la manière dont le MJ pensait 😉 J’ai vraiment bien aimé, mais je soupçonne que j’aurais encore plus apprécié si j’avais lu tout ça sur une période de temps un peu plus longue. Sapkowski fait un super boulot quand il s’agit de décrire son univers, je suis très curieuse du personnage principal et des personnages qui lui gravitent autour, et je lirai plus de la série pour sûr.

Flow: The Psychology of Optimal Experience – Mihaly Csikszentmihalyi

(Vivre: la psychologie du bonheur, en français) (sérieusement ? bref.)

Un autre « ne remplit pas mes attentes » sur la liste de ce mois-ci (je commence à penser que Juin était le mois des attentes élevées, et que le problème vient de moi et pas de ce que je lis :P). J’aurais apprécié un bouquin théorique sur la recherche autour du « flow », ou alors quelque chose d’utilisable-pratique. Et j’ai trouvé que ce bouquin se trouvait dans une espèce de milieu inconfortable et peu utile. Csikszentmihalyi décrit le « flow » comme la croisée entre le défi et l’adéquation des compétences, et il parle des activités qui tendent à encourager cet état, et des personnalités qui tendent à en faire davantage l’expérience. Il y a quelques points qui pourraient être considérés comme pratiques, mais ils m’ont semblé être beaucoup trop génériques pour être d’une quelconque utilité pour moi. Le sermon comme quoi le flow est le Seul Chemin Vers Le Bonheur m’a aussi chagrinée, ainsi que le fait qu’il m’ait paru porter beaucoup de jugements négatifs par moments (bien qu’il s’en défende). Bref : ce bouquin n’a pas marché pour moi.

#balisebooks – Avril/Juin 2019

English version here: #balisebooks – April/June 2019

Deux #balisebooks en un pour cause de voyages et autres aventures !

A Big Ship at the Edge of the Universe – Alex White

(pas encore de traduction française)

Première protagoniste, Nilah, pilote de course très dorlotée qui se retrouve du mauvais côté d’un complot. Protagoniste 2, Boots, qui vend des cartes au trésor… créatives. Toutes deux finissent à la recherche d’un vaisseau spatial légendaire, tout en étant pourchassées par un Grand Méchant.

Je crois que j’aurais préféré ce bouquin à un autre moment. Il y a honnêtement beaucoup de bonnes choses, et beaucoup de choses que j’apprécie normalement – j’ai bien aimé les personnages, et l’histoire était sympa, mais… je sais pas, ça m’a paru bordélique et bâclé, pour une raison qui m’échappe, et j’ai eu du mal à le finir.

Tell Me Three Things – Julie Buxbaum

(Trois de tes secrets, en français)

Le père de Jessie vient de déménager à Los Angeles, et Jessie est donc « la nouvelle » à un lycée très intimidant. Mais heureusement, elle commence à recevoir des e-mails anonymes de la part d’un de ses camarades de classe qui a décidé de l’aider à naviguer la situation. Pas hyper crédible pour tout un tas de raison, mais une lecture sympa, légère et mignonne qui m’a mise de très bonne humeur.

Dear Mrs. Bird – A.J. Pearce

(Chère Mrs Bird, en français)

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, à Londres, Emmy devient accidentellement dactylo pour une rubrique de conseils féminins. La rubrique en question est censée rester tout à fait vertueuse et éviter toute trace d’indécence – mais Emmy commence à répondre aux lettres qui ne sont pas du goût de sa cheffe, pour lesquelles elle pense qu’une réponse serait néanmoins la bienvenue.

Ça semblait un prémisse intéressant, mais j’ai été un peu déçue. L’histoire tournait principalement autour d’Emmy et de tout ce qui pouvait mal se passer si ses actions étaient découvertes, alors que je m’attendais presque à un roman épistolaire centré autour des gens qui lui auraient écrit. J’aurais probablement plus apprécié avec les bonnes attentes, mais je ne l’aurais peut-être pas lu 🙂

Bad Astronomy – Philip Plait

(pas encore de traduction française)

J’ai principalement entendu parler de Phil Plait à cause de son Astronomy Crash Course – que je n’ai pas encore pris le temps de regarder. L’écrit étant nettement plus « mon » média que la vidéo, Bad Astronomy a certes traîné sur ma pile à lire pendant longtemps, mais j’ai fini par le lire 🙂 Plait parcourt un certain nombre de « mythes » autour de l’astronomie, depuis les explications incorrectes du fonctionnement des marées à l’astronomie, et les corrige. Je n’avais jamais entendu certains de ces mythes, du coup la lecture était parfois franchement bizarre 🙂

Globalement un très bon bouquin de vulgarisation. J’aurais apprécié un touuut petit peu plus de maths/physique. Exemple typique : à un moment, il parle d’énergie orbitale, et j’ai fini par chercher ça de mon côté – donc, d’un côté, c’est bien que ça m’ait donné l’envie de chercher ; de l’autre côté, ça manquait peut-être juste de « tiens, voilà l’équation ». Mais j’ai appris des trucs, et j’ai envie de creuser une paire de trucs un peu plus – donc, mission accomplie 🙂

Except the Dying – Maureen Jennings

(Sauf la mort, en français)

J’aime beaucoup la série canadienne Murdoch Mysteries (Les Enquêtes de Murdoch), et la série fait référence à une série de bouquins, donc il était à peu près couru d’avance que je finirais par m’y plonger. William Murdoch est policier à Toronto à la fin du XIXe siècle et, de fait, résout des crimes. Ce tome traite d’une jeune femme retrouvée morte et nue dans la neige – qui est-elle et comment a-t-elle fini comme ça ? La version « livre » de Murdoch est plutôt plus rugueuse et moins bisounours que la version « série », mais le bouquin reste tout à fait divertissant et apprécié.

L’École des soignantes – Martin Winckler

Ça faisait un moment que je n’avais pas lu de Martin Winckler ! L’École des soignantes se passe en 2039, et est essentiellement une utopie médicale (avec une touche de SF), suivant le personnage principal, Hannah, pendant sa formation dans une unité médicale inhabituelle. Un certain nombre de critiques reprochent à Winckler son manque de subtilité quant à ses thèmes militants (les standards de soin, le féminisme, la formation médicale) mais pour moi c’est attendu et bienvenu. De manière générale : a excédé mes attentes (parce que j’ai eu ce pour quoi je venais, et j’ai vraiment bien aimé la fin).

Say Yes to the Marquess – Tessa Dare

(Des Fleurs pour la mariée, en français)

Clio est fiancée depuis 8 ans, elle a décidé qu’elle en avait marre et de rompre les fiançailles. Son fiancé est à l’étranger, et a laissé son frère en charge de ses affaires : c’est donc la personne que Clio tente de convaincre de signer les papiers de sa liberté. S’en suivent des péripéties, incluant des histoires de brasserie de bière.

C’était exactement ce dont j’avais besoin à ce moment là : une chouette histoire avec des protagonistes sympa, la promesse d’un happy end, et juste assez de tension pour pas être COMPLÈTEMENT SÛRE de la nature du happy end en question. J’ai vraiment bien aimé.

Babylon’s Ashes – James S.A. Corey

(Les Cendres de Babylone, en français)

Sixième tome de The Expanse, dans lequel on gère les conséquences des événements du bouquin précédent, on tente de gérer la politique (ou le manque de politique) de la nouvelle faction en jeu, et de manière générale on essaie de faire la Bonne Chose™ à une échelle interplanétaire.

J’ai trouvé ce tome un peu lent à démarrer, et il m’a fallu un peu de temps pour m’y sentir bien, mais le rythme finir par prendre et on continue à suivre avec plaisir les aventures du Rocinante, de son équipage, de ses alliés et de ses ennemis. (Et j’aimerais bien faire partie de cet équipage là. Ouais, même considérant les événements déplaisants.)

The Governess Game – Tessa Dare

(Le Jeu de la préceptrice, en français)

Un autre Tessa Dare – j’étais d’humeur pour un truc léger, et c’est ce que j’ai eu avec The Governess Game 🙂 Alexandra remonte les pendules pour les aligner à l’heure de Greenwich, et se retrouve embauchée presque accidentellement comme préceptrice pour deux petites filles, pupilles d’un duc sur lequel elle était tombée quelques mois plus tôt dans une librairie. C’était une lecture vraiment sympa – les enfants sont drôles, Alex a un côté Mary Poppins (et chasse les comètes), mais ça manquait peut-être un peu de tension et de conflit vers la fin. Tout à fait délectable néanmoins.

#balisebooks – Février 2019

(English version here: #balisebooks – February 2019)

Petit mois, petit #balisebooks!

Slayer – Kiersten White

(pas encore de traduction française)

Je suis une grande fan de Buffy the Vampire Slayer… la série télé. J’ai jamais réussi à me plonger vraiment dans les comics – à mon grand désespoir, parce que j’ai vraiment envie de connaître l’histoire, mais les comics ne sont vraiment pas mon medium de choix. Vous comprendrez donc mon enthousiasme quand j’ai entendu parler de Slayer avec « c’est un roman qui se passe dans l’univers ‘officiel’ de Buffy, mais avec un nouvel ensemble de personnages' ». Beaucoup d’enthousiasme + d’humeur pour une lecture un peu plus légère = j’ai lu Slayer très peu de temps après sa publication.

Au-delà de ces prémisses, nous faisons la connaissance de Nina et de sa sœur jumelle Artemis, qui font toutes les deux partie d’une « Watcher Academy », une école qui forme les Watchers des Slayers, et qui fournit de l’infrastructure et des services à toute l’opération. L’intrigue suit ensuite la structure d’un long épisode de Buffy, ou peut-être d’un long arc multi-épisodes. J’étais assez sceptique au début du bouquin : Nina déteste cordialement Buffy et les Slayers en général, et je pense que ça aurait été un problème si le ton et le grommelage répétitif étaient restés au même niveau. Mais le rythme finit par prendre, et se transforme vraiment en quelque chose qui donne le sentiment d’un arc multi-épisodique avec des démons, des méchants, des bibliothèques, des relations familiales et amicales, et une quantité non-nulle de répliques franchement drôles.

De manière générale, j’ai bien aimé Slayer, et je pense que c’est une bonne addition à l’univers de Buffy. J’attends avec impatience le prochain (et en attendant, j’ai commencé à re-regarder Buffy.)

Cork Dork: A Wine-Fueled Adventure Among the Obsessive Sommeliers, Big Bottle Hunters, and Rogue Scientists Who Taught Me to Live for Taste – Bianca Bosker

(pas encore de traduction française)

Cork Dork, les mémoires de Bianca Bosker, raconte le parcours de quelqu’un qui était initialement journaliste dans le domaine des nouvelles technologies et qui a fait son chemin dans le monde de la dégustation et du service du vin. Elle raconte comment l’idée lui est venue, les gens qu’elle a rencontrés, tout ce qu’elle a appris à propos du vin, et comment elle est essentiellement passée de « ouaip, c’est du vin, et je crois que c’est du blanc » à passer un examen de maître sommelier en un peu plus d’un an.

Bosker rend son parcours mémorable : elle n’a pas peur de montrer son niveau de méconnaissance et de maladresse, mais elle fait aussi preuve de beaucoup de persévérance et de passion pour son sujet. Je suis très impressionnée et un peu jalouse 🙂 Elle donne également des informations utiles sur la manière d’améliorer son sens de l’odorat et du goût, et je suis suffisamment intriguée pour envisager d’essayer. (En tous cas, je suis allée au restaurant l’autre jour et j’ai choisi le verre de vin dont je connaissais vraiment rien sur le menu, c’est toujours ça 😉 ). Son écriture maintient l’intérêt, même si j’ai été quelque peu distraite quand j’ai commencé à entendre quelques questions de transition lues dans mon esprit par Carrie Bradshaw 😛

J’ai vraiment apprécié Cork Dork : il a ouvert une porte sur un monde que je ne connais pas et m’a donné envie d’y risquer un orteil 🙂

Meet Me at the Museum – Anne Youngson

(pas encore de traduction française)

Tina, femme de fermier en Angleterre, écrit une lettre à un musée au Danemark et Anders, le conservateur du musée, lui répond. C’est le début d’une longue correspondance qui constitue le livre.

Je n’ai pas lu beaucoup de romans épistolaires, mais on dirait que j’aime beaucoup la forme – peut-être devrais-je en lire plus 🙂 Dans celui-ci, j’ai aimé le fait que les personnes impliquées sont complètement étrangères l’une à l’autre au début du bouquin, et dans des endroits assez diférents, ce qui est une justification parfaite à des descriptions très vivides comme les correspondants s’expliquent mutuellement leurs environnements. Globalement, l’écriture est très belle et les voix de Tina et d’Anders sont plutôt distinctes. Les premiers 80% du livre étaient très agréables et reposants, mais nullement ennuyeux. Je n’ai en revanche pas apprécié les derniers 20% du livre (j’ai bien aimé la toute fin) parce qu’il m’a semblé que le ton devenait plus moralisateur, et j’ai pas aimé. Le rythme paraît aussi plus/trop hâtif, et j’ai pas aimé non plus.

Globalement, c’était une lecture positive à plus de 80%, mais je suis triste que la partie que je n’ai pas aimée ait un peu gâché ma lecture.

Cibola Burn – James S.A. Corey

(Les Feux de Cibola, en français)

C’est le quatrième bouquin de la série The Expanse, et les prémisses divulgâchent largement le bouquin précédent – je ne vois pas comment je peux l’éviter si je veux expliquer les prémisses. Donc, attention :

DIVULGÂCHAGE D’ABBADON’S GATE, LE TROISIÈME BOUQUIN DE THE EXPANSE

L’Anneau du bouquin précédent s’est révélé être une porte de voyage interstellaire, donc aujourd’hui on va dans ENCORE PLUS d’espace. Un premier groupe de gens s’est précipité à travers la porte et a commencé une colonie sur Ilus / New Earth ; comme la planète est riche en lithium, elle est également d’un intérêt économique certains. Lesdits intérêts économiques sont représentés par RCE, qui a une Charte De Colonisation En Règle, et ils vont pas se laisser emmerder par une bande de squatteurs sur une planète qui est Légalement À Eux. La situation dégénère, et Jim Holden et son équipage sont envoyés pour tenter d’apaiser la situation.

Je dois avouer que j’étais un peu déçue par le développement du bouquin précédent : j’aimais vraiment bien, dans les trois premiers bouquins, que l’intrigue reste dans notre système solaire. Du coup, j’avais un peu peur de ne pas aimer celui-ci autant que les précédents. Je n’aurais pas dû avoir peur : en fait, j’ai même préféré celui-ci au précédent.

VOILÀ, MAINTENANT IL Y MOINS DE DIVULGÂCHAGE

On y retrouve une bonne partie de ce qui rend les bouquins précédents mémorables : le mélange de personnages connus et de nouveaux personnages, la narration à points de vue multiples, le drame et l’action (même si l’échelle semble réduite ici). L’environnement est essentiellement celui d’un western, mais DANS L’ESPACE et avec de la SCIENCE, et était plutôt chouette. Cibola Burn était difficile à poser (j’ai PEUT-ÊTRE pris la TRÈS MAUVAISE DÉCISION de le finir hier soir et de continuer à lire passé minuit) et a réussi la transition vers la suite de l’histoire de manière brillante. L’ensemble peut parfois paraître calqué sur la même formule, mais la formule marche clairement pour moi, donc tout va bien.

#balisebooks – Janvier 2019

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Hop, je teste un nouveau format où j’essaie d’écrire un #balisebooks par mois (et de l’écrire au fur et à mesure en anglais pour pouvoir le publier le dernier jour du mois 🙂 )

Un Cowboy à Paris – Achdé and Jul – le dernier Lucky Luke, où Luke rencontre Bartholdi et Eiffel (et voyage effectivement à Paris). Une lecture très divertissante : j’ai ri à plusieurs reprises 🙂

Glamour in Glass – Mary Robinette Kowal (pas encore de traduction française) – deuxième livre de la série Glamourist. C’est la suite directe du premier livre : l’ambiance et les personnages sont les mêmes. Je l’ai préféré au premier : il y a plus de trucs marrants autour du système de magie, et moins de « ira, ira pas ? » sur la relation principale. Et il y a aussi quelques décisions et situations difficiles qui sont très bien traitées à mon avis.

Factfulness – Hans Rosling, Ola Rosling, Anna Rosling Rönnlund (pas encore de traduction française) – je voulais commencer 2019 avec une lecture optimiste, donc j’ai commencé Factfulness juste après minuit le 1er janvier. Il était sur ma pile-à-lire depuis que j’avais lu ce que Bill Gates en disait (Why I want to stop talking about the “developing” world) – ai-je déjà mentionné que j’aimais assez les compte-rendus de lecture de Bill Gates ? Factfulness est un bouquin lisible et plutôt court dont le thème central est « les faits à propos du monde sur lesquels vous avez probablement tort ». La thèse centrale du bouquin est « le monde s’améliore ; il s’améliore depuis un bout de temps, et en particulier depuis ce que vous en avez appris à l’école ». Rosling est très attentif à ne pas dire que les choses ne sont pas difficiles, mais, comme il le mentionne à plusieurs reprises, « il n’est pas contradictoire de dire que la situation est difficile et qu’elle s’améliore ». Il explique aussi un certain nombre de biais et la manière dont les gens réagissent à certains événements, ce qui peut leur faire percevoir le monde comme pire qu’il n’est, et empirant. J’ai bien aimé le bouquin, et il a rempli son contrat de « commencer 2019 sur une note optimiste »; il est cependant probable qu’il ait une durée de vie assez courte car les données et les faits sur lesquels il s’appuie vont probablement se périmer assez vite.

Caliban’s War – James S.A. Corey (La Guerre de Caliban, en français) – le deuxième bouquin de la série The Expanse. J’ai regardé la première saison de la série télé sur Netflix, j’ai lu le premier bouquin ; j’ai regardé la deuxième saison il y a quelque temps, j’ai lu le deuxième bouquin… et j’ai commencé le troisième bouquin dans la foulée (alors qu’en général je prends une pause entre deux bouquins d’une série, ne serait-ce que pour changer un peu de paysage). The Expanse est une série de bouquins dont l’histoire a lieu dans quelques centaines d’années : l’humanité a conquis le système solaire et posé des bases dans un certain nombre d’endroits. Il y a en gros trois « factions » : la Terre, Mars et les Ceinturiens des planètes extérieures qui, pour la plupart, sont nés dans un environnement à basse gravité et ne peuvent pas vraiment compter sur le fait de pouvoir un jour aller sur une des planètes centrales. Dans cet univers, on suit entre autre un équipage dirigé par Jim Holden, idéaliste jusqu’à la maladresse, et qui se retrouve au milieu d’un certain nombre d’incidents de grande échelle avec des événements bien au-delà du niveau auquel il devrait normalement avoir une influence. Dans Caliban’s War, il s’occupe principalement de retrouver la fillette d’un scientifique qui a disparu pendant un de ces incidents de grande échelle. J’ai vraiment beaucoup aimé Caliban’s War – pour moi c’était juste le bon compromis entre la construction du monde, la politique et l’action ; l’écriture maintient l’intérêt, et j’aime bien la structure à points de vues multiples. Hautement recommandé (mais commencez avec le premier, Leviathan Wakes).

Abaddon’s Gate – James S.A. Corey (La Porte d’Abaddon, en français) – le troisième bouquin de la série The Expanse. Il commence quelques mois après la fin du deuxième, et un anneau mystérieux est apparu quelque part dans l’orbite d’Uranus. Et un concours de circonstances fait que le Rocinante et son équipage se retrouvent faire partie d’une flottille de vaisseaux qui partent l’étudier – et se retrouvent embarqué dans des ennuis imprévus. J’ai bien aimé aussi, mais moins que le précédent. J’ai bien aimé les nouveaux personnages, mais certains du bouquin précédent m’ont manqué. Le rythme de l’intrigue reste soutenu, mais l’intrigue elle-même m’a moins plu – il y a un certain « mysticisme » autour de certaines parties de l’intrigue, et il y a vraiment quelques passages désagréables qui m’ont fait faire un mouvement de recul. Les derniers chapitres m’ont fait lever un sourcil intéressé, et j’attaquerai le quatrième bouquin avec enthousiasme (mais après une petite pause).

Harry’s Trees – Jon Cohen (pas encore de traduction française) – Harry est un employé des services forestiers américains – un boulot qui, à son grand regret, n’a pas grand chose à voir avec les arbres. Et sa femme meurt dans un accident tragique. Amanda est infirmière et vit dans une maison de forêt – et son mari meurt d’un anévrisme tragique. Sa fille, Oriana, espère toujours que son papa va revenir – et s’évade dans un monde de contes de fées. Jusqu’au jour où Harry et Oriana se rencontrent – et le conte de fées devient un peu plus réel. C’est un très beau bouquin que j’ai adoré. Déjà, y’a plein d’arbres, et beaucoup d’amour des arbres, et j’aime bien les arbres. Et il y a juste assez de magie pour être suffisamment magique sans être complètement irréaliste. Et il y a des bouquins, et une bibliothèque (et sa bibliothécaire), et des contes de fées… et encore plus d’arbres.

S’il ne fallait en lire qu’un… Harry’s Trees.

#balisebooks de fin d’année

This post is available in English here: #balisebooks from the end of the year

Je suis tellement à la traîne sur mes #balisebooks que c’est même plus drôle. Donc, le plan : supprimer le retard avant la nouvelle année, et démarrer 2019 sur un état à peu près propre. C’est parti !

Crazy Rich Asians / China Rich Girlfriend / Rich People Problems – Kevin Kwan (Crazy Rich à Singapour, China Girl et pas encore de traduction française pour le troisième tome) – l’histoire commence avec Rachel, que son petit ami invite à rencontrer sa famille à Singapour, sans même mentionner que sa famille (et les gens qui gravitent autour) sont plus riches que riches – et se comportent comme tel. Ça fait des histoires, et ça continue pendant deux bouquins supplémentaires. J’ai aimé (beaucoup) plus que ce que j’aurais pensé – ça a un vague aspect Downton Abbey rencontre Gossip Girl à Singapour, c’est globalement plutôt drôle, y’a pas mal de personnages sympathiques (et on se prend à aimer détester ceux qui ne le sont pas), le saupoudrage d’expressions malaisiennes et chinoises dans les dialogues est plutôt bien fait, et ça m’a donné TELLEMENT FAIM, y’a TELLEMENT DE BOUFFE !

Site Reliability Engineering – How Google Runs Production Systems – édité par Betsy Beyer, Chris Jones, Jennifer Petoff and Niall Richard Murphy (pas encore de traduction française) – un bel ensemble d’essais autour du thème SRE, allant de « comment organiser l’astreinte dans votre équipe » à « comment gérer le consensus dans un système distribué » en passant par « qu’est-ce qu’une série d’échecs en cascade et comment les gérer », avec un mélange intéressant de sujets plus organisationnels et de sujets hautement techniques.

Ivy and Abe – Elizabeth Enfield – un roman où Ivy et Abe, aussi âmes sœurs que deux personnes puissent l’être, se rencontrent pour la première fois à différents points de leurs vies, ce qui rend leur histoire commune vastement différente en fonction de la période et des circonstances de leur rencontre. J’ai vraiment beaucoup aimé l’idée, les personnages, et tout le concept que le moment auquel les gens se rencontrent et ce qu’ils ont vécu jusqu’alors est au moins aussi important que qui ils sont. Je suis par contre un peu triste qu’il y ait autant de versions de l’histoire dans lesquelles les choses ne marchent pas, et que certaines de ces versions manquent de conclusion. (Et sinon, j’ai lu ça grâce à Armalite.)

Altered Carbon / Broken Angels – Richard K. Morgan (Carbone Modifié et Anges Déchus, en français) – les deux premiers livres de la série Takeshi Kovacs, qui se passent dans un univers où les gens peuvent stocker leur conscience dans des « piles corticales » et peuvent être intégrés dans de nouveaux corps, empruntés ou faits pousser. Dans le premier livre, Takeshi Kovacs est embauché par un type (très) riche qui veut enquêter sur son propre meurtre; dans le second, il monte une équie pour aller explorer une trouvaille archéologique qui a l’air lucrative. J’avais lu Altered Carbon il y a quelque temps et je n’avais pas été convaincue ; mais j’ai vraiment bien aimé la série télé, et je me demandais si j’avais loupé un truc dans le bouquin. J’ai vraiment préféré ma deuxième lecture, et les deux-trois trucs qui m’avaient chagrinée dans la série étaient différents dans le bouquin, ce qui est plutôt marrant. Par contre, j’ai pas aimé le deuxième : je sais pas si c’était moi, le bouquin, ou le moment, mais je me suis vraiment ennuyée :/

Bad Blood: Secrets and Lies in a Silicon Valley Startup – John Carreyou (pas encore de traduction française) – l’histoire de Theranos, une startup qui voulait révolutionner l’industrie de l’analyse médicale, et de sa CEO, Elizabeth Holmes. Ça s’est pas bien fini – le produit n’a jamais vraiment marché, et toute l’entreprise est allée d’échecs embarrassants à ce qui est décrit comme une arnaque complète. Une histoire fascinante et fort bien racontée – une lecture intéressante et divertissante. Un roman avec ces événements là paraîtrait à peine croyable… et pourtant 🙂 Hautement recommandé. (Et celui-là, la reco me vient de Grange Blanche.)

Romancing the Duke – Tessa Dare (Il était une fois un duc, en français) – j’ai été très agréablement surprise par celui-ci. J’avoue que j’ai un certain nombre de préjugés envers le genre « romans sentimentaux », mais ces préjugés sont en train de s’effacer un bouquin à la fois 😉 Izzy Goodnight hérite d’un château, ce qui est plutôt une bonne chose pour elle, attendu qu’en-dehors de ça, elle n’a rien (à part une hermine). Problème : le château en question a actuellement un habitant, le duc de Rothburry qui a/ n’est pas au courant que le château a été vendu b/ en tant que propriétaire actuel, aurait probablement eu quelque chose à dire à ce sujet. Des péripéties s’ensuivent, y compris une bande de cosplayers (non, vraiment). Et c’est drôle, et c’est super mignon, et c’est divertissant, et j’ai vraiment adoré.

When a Scot Ties the Knot – Tessa Dare (Mariage à l’écossaise, en français) – techniquement dans la même série que le précédent, mais avec des histoires et des personnages non liés. Madeline est timide au point de l’anxiété sociale, donc quand le temps vient pour elle de faire ses débuts à Londres, à la place, elle s’invente un fiancé écossais qui meurt tragiquement au bout d’un certain nombre de lettres. Jusqu’au jour où le faux fiancé inventé arrive sur le pas de sa porte, avec un tas de lettres qui lui ont été adressées. J’ai moins aimé que le précédent, mais c’était quand même tout à fait divertissant.

Harry Potter and the Philosopher’s Stone – J.K. Rowling (Harry Potter à l’École des Sorciers, en français) – ouaip, j’ai commencé à relire Harry Potter. C’est toujours bien.

The Calculating Stars / The Fated Sky – Mary Robinette Kowal (pas encore de traduction française) – une série dont la prémisse est qu’une énorme météorite tombe sur Terre en 1952, ce qui rend les choses extrêmement peu choupi du point de vue climatique. Ça change complètement la chronologie de la conquête de l’espace (« faut qu’on aille sur Mars, et plutôt plus tôt que plus tard ») et, dans ce contexte, on suit Elma, mathématicienne et Lady Astronaut (c’est un titre :p). D’un côté, j’ai un vague problème avec deux éléments :

  • Je suis pas sûre d’être convaincue par la prémisse (de « se barrer le plus vite possible » versus « trouver un moyen de faire marcher les choses sur Terre » – parce que dans tous les cas, l’environement lunaire ou martien n’est pas beaucoup plus vivable ?)
  • Je suis pas souvent dérangée par les scènes de sexe, mais celles du premier livre étaient gênant (le deuxième tome est meilleur de ce point de vue). Elles sont bizarres, trop nombreuses, et paraissent ou bien trop longues ou trop courtes (mais si elles étaient plus longues le bouquin serait probablement vendu sur des critères différents 😉 ).

Maaaaais. D’abord, c’était très, TRÈS dur de poser le bouquin, et c’est un facteur majeur. D’autre part, il m’a fait rire ET verser une paire de larmes plus d’une fois, et je sais pas résister à un bouquin qui me fait réagir émotionnellement comme ça. Et troisièmement, la description de l’anxiété d’Elma paraît tellement véridique que c’en est presque difficile, et j’ai pas pu m’empêcher de vouloir soutenir Elma – plus que moi même 😉 – et c’est limite thérapeutique, du coup. Globalement : j’attends le troisième tome avec impatience.

I’d Rather Be Reading: The Delights and Dilemmas of the Reading Life – Anne Bogel (pas encore de traduction française) – Ça, c’était plutôt cool, si on aime le méta. Que lisons-nous, pourquoi lisons-nous, comment lisons-nous ? Personne n’est unique dans ses habitudes de lecture (ou de non-lecture), ce qui fait qu’il est très facile de se reconnaître dans ce bouquin – et ce qui le rend plutôt drôle. J’ai aussi repéré quelques titres qui ont fini sur ma Liste À Lire. Et il m’a fait découvrir le blog d’Anne Bogel, Modern Mrs Darcy, que j’aime assez (et qui m’a lui même mené à commencer un journal, alors…)

The Great Gatsby – Scott F. Fitzgerald (Gatsby le magnifique, en français) – celui-là est un classique, et y’a eu un film récemment (que j’ai pas vu), ce qui m’a donné envie de le lire. Et honnêtement ? Je sais pas. J’ai bien aimé, mais je sais pas pourquoi. Probablement principalement à cause de l’ambiance et de l’écriture (ce qui n’est pas ce qui attire mon attention d’habitude, c’est plutôt du « si c’est là aussi, c’est bien »). Je sais pas.

The Technological Singularity – Murray Shanahan (pas encore de traduction française) -La « singularité » est un terme que tout amateur de science-fiction et/ou informaticien aura entendu. J’avouerai que la définition et ses implications n’étaient pas forcément très claires avant de commencer ce livre. Shanahan fait un bon boulot de définition, et explique comment une intelligence artificielle généraliste pourrait être développée, comment cela pourrait mener à la singularité et quel en serait l’impact, à la fois du point de vue technique et philosophique, à un niveau très accessible et qui parvient à maintenir l’attention du lecteur. Une lecture tout à fait intéressante, bien qu’elle ait tendance à ajouter au sentiment général d’anxiété par rapport au monde plutôt que de le soulager.

The Consuming Fire – John Scalzi (pas encore de traduction française) – une excellente suite à The Collapsing Empire. Des personnages très divertissants (les mêmes que dans le premier tome, donc si vous ne les avez pas aimés, ne vous attendez pas à les apprécier plus dans celui-ci), une quantité non-négligeable de sarcasme et de gens qui roxent des chatons, de l’intrigue et de la trahison, et EST-CE QU’ON POURRAIT AVOIR LE TROISIÈME BOUQUIN MAINTENANT ? 😛

Shades of Milk and Honey – Mary Robinette Kowal (pas encore de traduction française) – apparemment, Orgueil et Préjugés avec de la magie. J’ai pas lu Orgueil et Préjugés (c’est dans ma liste pour l’an prochain 😉 ) mais j’ai néanmoins beaucoup apprécié celui-ci (je suis en train de lire le deuxième au moment où j’écris ce billet, et il est encore mieux). C’est un roman sentimental historique où les personnages peuvent manipuler le « glamour » qui leur permet de créer des illusions visuelles magiques. C’était une lecture tout à fait plaisante.

Happier – Tal Ben-Shahar (L’Apprentissage du bonheur, en français) – un bouquin d’introduction à la psychologie positive. Rien de révolutionnaire, mais ça met en place quelques trucs de manière claire. Plutôt chouette, en fait.

A Semi-Definitive List of Worst Nightmares – Krystal Sutherland (pas encore de traduction française) – Esther est convaincue que sa famille est maudite, et que chacun de ses membres a une Grande Peur qui finira par les tuer. Esther a évité la malédiction jusqu’à présent en maintenant une liste des « peurs possibles » et en évitant absolument de s’y exposer – jusqu’à ce que son ami Jonah la mette au défi d’affronter ces peurs une à la fois. Drôle et émouvant et globalement formidable. Ah, et c’est aussi une recommandation d’Armalite 😉

Wool – Hugh Howey (Silo, en français) – des chroniques du Silo, où une petite communauté de gens vit, à l’abri du Dehors présenté comme extrêmement dangereux, et auquel certains sont occasionellement condamnés (avant de mourir très rapidement). J’ai beaucoup aimé le début, j’ai été moins convaincue par la deuxième moitié. Ça reste une très bonne lecture et je lirai sans aucun doute la suite de la série.

Wild Hunger – Chloe Neill (La Morsure dans la peau, en français) – premier livre de « Chicagoland, nouvelle génération » qui suit Elisa, liée aux vampires de la première série, et qui revient de Paris à Chicago après sa formation. Ça permet de calmer la démangeaison de lire de la fantasy urbaine, mais je me suis un peu ennuyée, et j’ai levé les yeux au ciel plus souvent qu’à mon habitude, du moins au début. La fin était plutôt mieux.

An Absolutely Remarkable Thing – Hank Green (pas encore de traduction française) – des statues géantes de Transformers apparaissent dans le monde entier, April May est la première personne à documenter leur apparition sur YouTube, et devient célèbre-sur-Internet à cause de ça tandis que toute l’histoire des Carl (comme April a appelé le « sien » sur un coup de tête) et leurs mystères se déroulent. Une lecture très divertissante, avec une héroïne plutôt crédible et une description intéressante de la « célébrité des réseaux sociaux ».

The Kiss Quotient – Helen Hoang (pas encore de traduction française) – Stella, économètre d’une trentaine d’années, toujours célibataire, au moins partiellement en raison de son Asperger. Elle décide d’embaucher un escort pour qu’il lui apprenne le sexe et les relations. Essentiellement un Pretty Woman dont les rôles sont inversés ; pas grand chose de très surprenant, mais très mignon.

The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society – Ann Mary Shaffer and Annie Barrows (Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, en français) – un roman épistolaire qui se passe en 1946 et dans lequel Juliet, autrice, commence à correspondre avec un homme vivant à Guernesey et faisant partie du Cercle Littéraire des Amateurs d’Épluchures de Patates. Juliet est intriguée et finit par rendre visite à son nouvel ami. C’est par moment léger et drôle, et par moment profondément poignant. J’ai vraiment beaucoup aimé 🙂

Altered Traits – Daniel Goleman and Richard Davidson – un livre qui vise à distinguer les faits scientifiquement validés des hypothèses qui ne le sont peut-être pas (pas forcément fausses, mais « réclamant plus de recherche ») quand on parle des effets de la méditation sur le cerveau, en particulier chez les pratiquants sur le long terme. C’est un résumé très intéressant de la recherche autour des effets de la méditation et de son histoire, mais c’est parfois un peu bordélique/bavard.

S’il ne fallait en lire qu’un… The Calculating Stars.

#balisebooks des feuilles qui tombent

Pof, il est temps de refaire un #balisebooks.

Crossover (pas encore de traduction française) – Joel Shepherd – de la SF cyberpunk-y où l’héroïne, Cassandra Kresnov, est une personne artificielle qui a apparemment décidé de dire « hé les mecs jme casse kthxbye » à ses créateurs et de tenter sa chance à la faction ennemie – qui est pas fondamentalement très positive sur les personnes artificielles. Celui-là me vient de Natacha, et si je ne partage pas tout à fait son enthousiasme absolu, j’admets sans problème que ça se lit très bien. (Ce qui, en ce qui me concerne, pour du cyberpunk-y, est étonnamment rare).

Paper Towns (La Face cachée de Margo) – John Green – John Green fait du John Green, et ses personnages cette fois-ci sont Quentin, qui court après Margo qui, un beau matin, a disparu du lycée. C’est choupi, c’est drôle, c’est un peu parfois souvent absurde, bref, c’est similaire aux autres Green que j’ai lus (mais il le fait bien alors on lui pardonne, voire on apprécie).

The Man in the High Castle (Le Maître du haut-château) – Philip K. Dick – une uchronie sur la base « les nazis ont gagné la seconde guerre mondiale ». Le setting est très chouette et glaçant de « normalité »; l’histoire et les personnages je suis moins sûre (j’en ai pas retenu grand chose pour être honnête).

The Long Way to a Small, Angry Planet (L’Espace d’un an) – Becky Chambers – le gros coup de cœur de ces derniers mois. C’est l’histoire de l’équipage d’un vaisseau spatial qui punche des wormholes, le plot est assez minimal, mais c’est tellement positif et reposant et j’ai tellement envie d’aller boire une binouze avec tous ces gens-là.
Y’a un deuxième tome dans le même univers, il est déjà sur mon Kindle, mais je le garde pour une urgence de type « il me faut du chocolat chaud à lire ».

L’Écume des jours – Boris Vian – je savais pas du tout à quoi m’attendre sur celui-là (et je sais même plus comment il était arrivé sur mon Kindle…), je suis tombée dedans sur « Son peigne d’ambre divisa la masse soyeuse en longs filets orange pareils aux sillons que le gai laboureur trace à l’aide d’une fourchette dans de la confiture d’abricots. », et là dessus je l’ai commencé un matin et terminé dans la soirée. C’est super-bizarre, parfaitement absurde et plutôt fascinant. Je sais pas trop quoi penser, mais j’ai beaucoup aimé 🙂

The Shambling Guide To New York City (pas encore de traduction française) – Mur Lafferty – j’avais beaucoup aimé 6 Wakes, alors je me suis dit que j’allais essayer le reste de la bibliographie de Mur Lafferty. Ça part pas mal – Zoë, humaine de son état, est recrutée par un éditeur de guides de voyages à destination des populations paranormales. Mais en pratique, je sais pas, j’ai pas trop accroché. Eh.

The State of the Art (L’Essence de l’Art) – Iain M. Banks – le quatrième tome de la série Culture se trouve être un bouquin de nouvelles. C’est des nouvelles, donc c’est presque par définition inégal (ne serait-ce que parce qu’on accroche plus à certaines qu’à d’autres). La nouvelle-titre (la plus longue) raconte ce qu’il se passe quand la Culture arrive aux environs de la Terre dans les années 70, et c’est très drôle.

Harry Potter and the Cursed Child (Harry Potter et l’enfant maudit) – John Tiffany – aka Harry Potter, The Next Generation, en pièce de théâtre. J’ai vraiment beaucoup aimé – l’histoire et la forme. J’ai l’intention assez ferme d’essayer d’aller voir la pièce à Londres… dès que j’arriverai à attraper des tickets (c’est pas gagné.)

Daughter of the Blood (Fille du sang) – Anne Bishop – le premier tome des Black Jewels. J’avais vraiment beaucoup aimé The Others de Bishop, donc je tente la série d’à côté. Le moins qu’on puisse dire c’est que Bishop fait plutôt dans l’original. Après, ça se veut « dark fantasy », mais c’est un peu du côté « emo » de la force. Ce premier tome s’intéresse à Jaenelle, jeune fille qui se trouve avoir des pouvoirs magiques qu’elle maîtrise mal mais qui sont Probablement Plus Puissants Que Ce Qu’on A Jamais Vu™. L’histoire se passe majoritairement à travers les points de vue des subtilement nommés Saetan et Daemon, qui se prennent d’affection pour la jeune fille en question. Le world-building est un peu bordélique (j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver) mais semble intéressant. Bref, je lirai le second sans aucun doute.

The Break (pas encore de traduction française) – Marian Keyes – quand Marian Keyes sort un bouquin, je lis le nouveau bouquin de Marian Keyes et puis c’est tout. C’est l’histoire d’Amy, dont le mari décide un beau matin de partir pour six mois en Asie avec son sac à dos. Ce qui, évidemment, n’est pas exactement au goût d’Amy qui doit en gérer les répercussions tout en jonglant avec une famille qui a son caractère et son boulot de PR entre Dublin et Londres. Un bon Marian Keyes 🙂

The Long Haul (pas encore de traduction française) – Finn Murphy – une lecture tout à fait à propos, étant donné que j’ai lu ça pendant qu’on déménageait. Et Finn Murphy, justement, il est déménageur aux US, option « longs trajets », et il raconte son boulot, ses clients, le chargement du camion et les longues routes. Super intéressant, plein d’anecdotes sympa.

S’il ne fallait en lire qu’un… The Long Way to a Small, Angry Planet

#balisebooks printanier

Le temps passe et moi je bouquine. Je crois que j’ai un record de nombre de bouquins sur un seul billet, mais à ma décharge y’en a quelques uns qui sont vraiment vraiment très courts.

Storm Born et Thorn Queen (Fille de l’orage et Reine des Ronces, en français) – Richelle Mead – le début d’une série (Dark Swan) qui met en scène Eugenie Markham, chaman de son état, et essentiellement ghostbuster de métier (bon, ne pinaillons pas, elle renvoie les esprits chafouins dans les dimensions où ils appartiennent). J’étais pas spécialement tentée par le concept original de l’histoire (chamane, mouif, je sais pas), mais en fait c’est pas mal. Bon, y’a beaucoup de scènes adultes – plus, j’ai l’impression, que dans ce pan de littérature en général – y compris que dans les Georgina Kincaid de la même auteur qui met en scène une succube, ce qui est un comble ! Y’a aussi des scènes/événements très dérangeants dans le deuxième tome. Je crois que je vais continuer à lire la série tout de même, parce que c’est toujours pareil ces machins, j’aime bien savoir la suite 😛

Use of Weapons (L’Usage des armes, en français) – Iain M. Banks – le troisième tome du cycle de la Culture. Un bouquin un peu bordélique qui entrelace deux flux temporels. Dans le premier, chronologique, Diziet Sma et Skaffen-Amtiskaw tentent de re-recruter Cheradenine Zakalwe pour une nouvelle mission. Zakalwe, son truc, c’est de gagner des guerres. Dans le second flux, anti-chronologique, on explore le passé de Zakalwe. Je crois que ça fait partie de ces bouquins qui sont objectivement très bons, mais sur lesquels j’accroche pas pour une raison inconnue (qui peut être aussi simple que « j’ai pas lu ça au bon moment avec suffisamment de neurones en route », hein).

Timeline (Prisonniers du temps, en français) – Michael Crichton – bon celui-là par contre il m’est très clair qu’il est évitable. C’est l’histoire d’une bande d’historiens qui se retrouvent envoyés dans le passé (sauf que c’est pas vraiment le passé mais en fait si mais c’est compliqué) dans un site archéologique en Dordogne. Y’a de bonnes choses – tout le contexte historique est chouette. Mais les personnages sont interchangeables et le tout m’a laissé une impression d’ennui. Sur le même thème, Connie Willis a fait de bien meilleures choses…

En souvenir d’André – Martin Winckler – un roman plutôt court où le narrateur explique son parcours en tant qu’un des premiers médecins à assister les gens qui souhaitent mourir, d’abord clandestinement. Évidemment pas très gai, évidemment politiquement chargé… évidemment bien écrit. Plutôt dans les « à lire », celui-là.

Etched in Bone (pas encore de traduction française) – Anne Bishop – le dernier tome de la série The Others. Une conclusion correcte – bien qu’assez plan-plan, probablement, à une série que j’ai vraiment bien aimée.

Six Wakes (pas encore de traduction française) – Mur Lafferty – alors celui-là, il est tombé sur ma Pile À Lire par le biais d’un article de l’auteur sur le blog de Scalzi (en anglais). L’idée, c’est un huis-clos dans l’espace avec des clones. Six personnes se réveillent dans un vaisseau spatial avec les corps de leurs anciens clones qui flottent autour. C’est assez peu choupi, mais surtout – que s’est-il passé ? C’est comme ça que le bouquin commence ; il y a une bonne quantité de background sur le développement des clones, et de manière générale c’est wachement bien. Un vague feeling « Hyperion », aussi (c’est une bonne chose, en ce qui me concerne).

An Astronaut’s Guide to Life on Earth (Guide d’un astronaute pour la vie sur Terre) – Chris Hadfield – une autobiographie de l’astronaute-canadien-moustachu-guitariste qui a beaucoup fait pour la promo de l’ISS et de la NASA. Une chouette lecture, peut-être en partie parce que le message « je suis un control freak et c’est comme ça que je suis DEVENU ASTRONAUTE ET C’EST GLORIEUX » tape dans mes propres goûts 😉 Dans tous les cas, c’est intéressant et souvent assez drôle.

The Collapsing Empire (pas encore de traduction française) – John Scalzi – celui-là était en pré-commande dès l’annonce de sa sortie ou presque. C’est 1/ un nouveau Scalzi 2/ le début d’une nouvelle série (The Interdependency) 3/ un bouquin qui commence par la phrase suivante : « The mutineers would have gotten away with it, too, if it weren’t for the collapse of the Flow. » (le début du bouquin est sur le site de Tor, et il continue par la description administrative d’une mutinerie). Comme l’indique le titre, le contexte, c’est un empire intergalactique qui se casse la gueule, principalement parce que le Flow qui sert à voyager d’un point A à un point B semble être vachement moins stable que ce qu’on pensait. Dans ce contexte là, on suit l’histoire de plusieurs personnages – tous plutôt chouettes dans leur genre, et décidément des personnages qu’on a envie de suivre. Un excellent début de série.

Au Bonheur des ogres, La Fée Carabine, La Petite marchande de prose, Monsieur Malaussène, Des Chrétiens et des Maures, Aux Fruits de la passion – Daniel Pennac – oui, je me suis enfilé les six Malaussène à la suite. (Non c’est pas vrai, j’ai lu le bouquin suivant de la liste au milieu, mais ça compte presque pas). Daniel Pennac a ressorti un bouquin récemment – avec, apparemment, la même clique que dans les six bouquins susnommés. Alors je les ai relus, parce que ça faisait longtemps. Benjamin Malaussène est 1/ grand frère de famille nombreuse 2/ bouc émissaire de profession et de nature. Bref, il lui arrive tout un tas d’emmerdes qui ne sont jamais de sa faute (mais il est toujours éminemment suspect aux yeux des chargés d’enquête) et généralement complètement abracadabrantesques, et c’est drôle, ça se déguste comme un bon vin, et ça se dévore très vite. (Non, c’est pas antinomique.) J’ai pas encore lu le dernier, mais en tous cas je me suis re-régalée avec ceux-là.

Wishful Drinking (pas encore de traduction française) – Carrie Fisher – un mémoire de Carrie Fisher, qu’on ne présente plus, et la princesse Leia dans Star Wars, pour ceux à qui il faut faire les présentations. Je sais pas trop quoi en penser. Elle raconte beaucoup de choses à propos de son enfance, de ses relations avec pas mal de monde, de sa relation à l’alcool et autres substances, et… et tout ça en un bouquin qui se lit en, sans exagérer, moins d’une heure. C’était pas inintéressant, mais… Je sais pas.

Wolf Moon (pas encore de traduction française) – Ian McDonald – la suite de Luna commencée avec New Moon. Çuilà m’a déçue. J’avais plutôt bien aimé le premier tome ; le deuxième tome m’a paru vachement plus poussif. Je sais pas trop pourquoi, d’ailleurs – peut-être aussi plus un problème de timing qu’autre chose – mais le fait est que je me suis un peu ennuyée. J’ai beaucoup aimé la question du retour à une gravité terrienne après avoir passé beaucoup de temps sur la Lune, cela dit.

The Sudden Appearance of Hope (La soudaine apparition de Hope Arden, en français) – Claire North – j’ai lu deux autres bouquins de Claire North – grâce à Armalite qui en a parlé au moment de les traduire – que j’ai beaucoup aimés tous les deux, et qui ont une originalité certaine. Donc j’ai attaqué celui-là en toute confiance. C’est l’histoire de Hope, qui a une particularité : les gens l’oublient sitôt qu’ils ne la voient plus pendant quelques minutes ; et Hope grâce à son « don » est une voleuse de premier ordre. Hope aime aussi faire des listes de faits divers et généralement variés, habituellement chiffrées. Et dans le monde de Hope, il existe aussi une app, Perfection, qui « conseille » la vie des gens pour les mener à la « perfection » – et Hope a un compte à régler avec Perfection. De bons ingrédients pour un roman prenant avec des questions intéressantes sur l’identité.

S’il ne fallait en lire qu’un… hrmpf, j’hésite entre Six Wakes, The Collapsing Empire, et The Sudden Appearance of Hope. Allez, on va dire The Sudden Appearance of Hope. Mais ptêt juste parce que The Collapsing Empire, ben c’est le début d’une série, et qu’il faudra bien lire ce tome-là pour lire le tome 2, duh.

#balisebooks – Toujours plus de vrac

Bon, d’après mon GoodReads, j’ai deux mois de backlog… il est peut-être temps de s’en préoccuper ! (Et le temps de rouvrir ce billet, on en est à … plus que ça. Oh well.)

Elantris – Brandon Sanderson (même titre en français) est le premier bouquin publié de Sanderson, et le moins qu’on peut dire c’est que le monsieur a commencé sur les chapeaux de roues. Ça se passe dans un univers où, traditionnellement, certaines personnes étaient désignées comme des magiciens un beau matin, et à partir de là habitaient la ville légendaire d’Elantris. Problème, il y a plusieurs années, Elantris a été victime d’événements peu choupis qui en font une ville de pestiférés. Le personnage principal se réveille un beau matin avec tous les symptômes de la malédiction en question, et se fait donc exiler à Elantris. Et, heu, c’est bien. Enfin pas pour lui, pour lui ça craint un peu. Mais le bouquin est bien.

Pretty Little Liars et Flawless – Sara Shepard (Confidences et Secrets, en français) est le début de la série de bouquins qui a donné lieu à la série éponyme. Une bande de lycéennes a été traumatisée quelques années plus tôt par la disparition de leur copine Alison. Le corps d’Alison a été retrouvé – et, au même moment, un(e) mystérieux(se) A.- envoie des SMS inquiétants à la bande de lycéennes en question. C’est à peu près à la hauteur de la série – plutôt du popcorn divertissant que fondamentalement incontournable.

Never Let Me go – Kazuo Ishiguro (Auprès de moi toujours, en français) raconte initialement l’histoire de gamins dans un pensionnat visiblement haut-de-gamme où on leur explique à longueur de journée à quel point ils sont spéciaux et à quel point ils ont une responsabilité. Et je vais pas en dire plus pour pas spoiler brutalement. C’était… bizarre, comme bouquin. Pas désagréable, littérairement intéressant, mais bizarre. Et je suis pas sûre d’avoir vraiment été convaincue par le prémisse du bouquin. Bref, je sais pas trop.

Harry Potter an the Methods of Rationality – Eliezer Yudkowsky (pas de traduction française) est… une fanfic Harry Potter. Sisi. Particularités : c’est une fanfic de pas loin de 2000 pages. Et c’est une fanfic qui part du principe qu’Harry Potter a été élevé par des scientifiques. Et donc, quand il arrive à Hogwarts, il décide qu’il est grand temps d’appliquer la Méthode Scientifique à tout ce bordel magique. Et c’est fabuleux.

Midnight Marked – Chloe Neill (La morsure est notre affaire, en français – publié mi-juillet) est le 12e tome des Chicagoland. Un peu same old, same old, ça s’essouffle un peu. J’espère que le prochain sera plus à la hauteur.

You’re Never Weird on the Internet – Felicia Day (pas de traduction française) est l’autobiographie de Felicia Day (dont on citera The Guild, Geek&Sundry, Tabletop, entre autres. Ah, et elle a joué dans la saison 7 de Buffy, aussi). J’avoue, j’ai parfois du mal avec la persona de Felicia Day, qui me semble parfois forcer un peu le trait du quirky. Sauf que pour le coup, et c’est peut-être vaguement ironique après avoir lu une autobiographie (qui doit avoir tendance à afficher la même persona), je ne suis plus aussi convaincue du  « forçage de trait ». Et j’ai vraiment bien aimé ladite autobiographie – en particulier les passages sur WoW qui font référence à une époque du jeu que je n’ai pas connue, mais qui devait être intéressante 🙂

Kushiel’s Mercy – Jacqueline Carey (La Grâce de Kushiel en français) conclut ma relecture des Kushiel – que j’apprécie toujours autant.

10% Happier – Dan Harris (Comment je suis devenu 10% plus heureux, en français) fait aussi dans l’autobiographique. Dan Harris est présentateur télé/journaliste/correspondant, et un beau jour il a fait une crise de panique à l’antenne en direct. L’accident bête. Malgré un scepticisme certain, il se retrouve à s’intéresser à la méditation, et il raconte tout ça. Intéressant. Par contre les gens sur Goodreads disent que le type est un peu un connard, et c’est pas quelque chose que j’ai ressenti. Alors je sais pas, ptêt je suis un peu un connard aussi.

The Gunslinger – Stephen King (Le pistolero, en français) est le premier tome de la série Dark Tower (La Tour sombre, en français). Ça se passe dans une espèce de western post-apocalyptique et, dans le premier tome, on fait la connaissance de Roland, le Gunslinger, qui poursuit un mystérieux « homme en noir ». Au fur et à mesure de la poursuite, on en apprend de plus en plus sur Roland et sur le monde dans lequel il vit. C’est une excellente intro, j’ai hâte de lire la suite.

Sex Object: A memoir – Jessica Valenti (pas encore de traduction française) est ENCORE une autobiographie (décidément), cette fois-ci de Jessica Valenti, dont je suis le boulot de loin depuis un bout de temps – j’ai lu une bonne partie de ce qu’elle publiait à l’époque sur feministing.com, et je dois avoir une bonne partie de ses bouquins ici aussi. Sex Object est… j’ai beaucoup de mal à avoir un avis dessus. Impressionnant est probablement un bon terme, brut et parfois violent aussi. Je suis contente de l’avoir lu, je peux pas dire que ça ait été une lecture particulièrement plaisante (parce qu’il est pas vraiment plaisant de lire à quel point certaines s’en prennent plein la tronche par le seul fait d’être une femme ou, pire, une femme avec une certaine notoriété – un thème qui est également présent dans le bouquin de Felicia Day, d’ailleurs).

Uglies, Pretties, Specials, Extras – Scott Westerfeld (mêmes titres en français) est une série de YA dystopique tout à fait sympathique malgré quelques longueurs. L’univers considéré est un univers où tout le monde, à ses 16 ans, passe par la case « chirurgie esthétique étendue » et où tout le monde finit « pretty ». Comme dans toute bonne YA dystopique qui se respecte, ladite dystopie est pas vraiment du goût de l’héroïne, Tally – même si elle n’en est pas toujours consciente tout au long des bouquins. Plutôt agréable au final.

Heu, voilà. Vu le temps qu’il m’a fallu pour rédiger ce billet de blog (qui couvre quand même 15 bouquins), faudrait vraiment que je rédige des #balisebooks plus souvent 🙂

#balisebooks – Vrac avec du rattrapage dedans

Je me suis rendue compte que j’avais oublié deux bouquins dans mon dernier #balisebooks – la faute à mon Goodreads qu’était pas trié dans le bon ordre, c’est un scandale ces apps qui lisent pas mes pensées. Alors on va rattraper ça, et tant qu’à faire s’occuper de ce que j’ai lu entre temps aussi…

How to not be wrong: the power of mathematical thinking, de Jordan Ellenberg (pas encore de traduction française) explique tout un tas de choses à propos de maths, en particulier de probas et de statistiques. De la bonne pop-math – en particulier, j’ai appris plein de choses sur les p-values (je suis une quiche en stats). Rigolo.

La Vérité sur l’affaire Henry Quebert, de Joël Dicker est sur mon radar depuis un bout de temps, et a fini par sortir en français sur Kindle FR dispo en Suisse (ça commençait à faire visiblement beaucoup de conditions). C’est un roman policier dont le protagoniste est un auteur qui a écrit un premier bouquin encensé, et qui cale complètement sur le deuxième. Et le truc qui tombe presque bien, c’est que son mentor à l’université se retrouve accusé de meurtre. C’est un bouquin qui se passe aux US, et du coup c’est un peu difficile de se dire que ce n’est PAS une traduction (le style parfois un peu étrange n’aide pas à se défaire de l’impression), et j’ai trouvé l’argument de base du bouquin est assez dérangeant, mais j’ai eu beaucoup beaucoup de mal à le reposer, ce qui est finalement tout ce que je demande à un bouquin.

Starfish, de Peter Watts (même titre en français) a été une excellente surprise d’un auteur que je ne connaissais pas du tout. Starfish se passe dans une colonie d’exploitation géothermique au fond du pacifique, colonie habitée par un équipage de gens bio-ingéniérés, et pas exactement sains d’esprit à la base. Plutôt sombre, pas très joyeux, probablement pas à lire quand on se sent manquer de foi en l’humanité (quoi que l’alternative est peut-être pire…), avec du bon gros troll sur l’intelligence artificielle et le machine learning, et de manière générale très bon. Ah, et disponible gratuitement sur le site de Peter Watts (c’est également le cas de ses autres romans). Bref, je me suis trouvé un nouvel auteur avec plein de lecture à lire, ce qui est toujours plaisant 🙂

Whipping Girl: A Transsexual Woman on Sexism and the Scapegoating of Femininity, de Julia Serano (pas encore de traduction française) est… essentiellement ce que le sous-titre dit (« Une femme transexuelle à propos du sexisme et du bouc-émissarisme de la féminité »). (Ça se dit, bouc-émissarisme? On va dire que oui.) Beaucoup de matériau, beaucoup de choses intéressantes. Pas mal de choses aussi sur lesquelles je suis un peu sceptique, mais c’est en général des choses dont je n’ai pas l’expérience directe ni indirecte, alors je me réserverais bien d’avoir un avis plus tranché que ça. Inversement, pas mal de choses qui résonnent, mais pour le coup, ce sont des choses dont j’ai l’expérience, tout en essayant de me garder de faire de mon expérience des généralités. Et oui, je me rends compte que je dis en gros « non mais c’est intéressant mais j’ai pas trop d’avis » 😉 (J’aime cela dit beaucoup la manière dont elle considère le genre, l’expression du genre et l’orientation sexuelle comme des traits indépendants entre eux et corrélés avec le sexe de naissance, et tout ce qui découle de cette hypothèse-là. Bref.)

Le Club, de Michel Pagel part sur la base « le Club des Cinq a grandi, se réunit, et enquête sur le décès suspect de Tante Cécile » et en fait un machin glauque, méta à souhait, et hyper-jubilatoire. J’ai vraiment bien aimé 🙂 (mais peut-être à éviter si on veut éviter de perdre ses souvenirs du Club des Cinq 😉 ). Et, pour le coup, en parler beaucoup plus que ça gâcherait vraiment une bonne partie de la surprise. Merci à Armalite d’en avoir parlé, je ne regrette pas la lecture.

Dead Heat, de Patricia Briggs (pas encore de traduction française) est le quatrième tome des Alpha&Omega. Toujours pas de grosse surprise – à ceci près que je m’attendais pas à accrocher autant sur un bouquin qui se passe chez un marchand de chevaux 🙂

Bon, et s’il ne fallait en lire qu’un, Starfish.

#balisebooks – Vrac

Bon, je fais du vrac et je le fais dans l’ordre de mon Goodreads, donc ça risque de paraître un peu étrange sur le premier titre, mais ma foi…

Javascript: The Good Parts, de Douglas Crockford (Javascript: Gardez le meilleur, en français) est… un bouquin de Javascript (fou, non). Il se trouve qu’il serait de bon ton que je me mette vaguement au Javascript pour tout un tas de raisons diverses et généralement variées et que, jusqu’ici, j’avais une approche assez proche de « putain, je hais le Javascript » principalement pour deux raisons :

  • le problème du Javascript, c’est qu’on le voit souvent dans le contexte du browser (et que pour le coup, y’a des choses absolument pas compatibles les unes avec les autres, ce qui est foutument pénible
  • l’autre problème du Javascript, c’est que tu vois la syntaxe, tu piges vaguement ce que c’est censé faire, et si t’as pas de vagues connaissances sur comment ça marche, tu comprends absolument pas. Et j’aime pas pas comprendre.

Et donc le bouquin en question explique la deuxième partie en évitant avec brio de parler de la première, ce qui était exactement ce que je cherchais dans un premier temps. Il commence à dater pas mal – donc quelques trucs à prendre avec des pincettes de nos jours – mais j’ai trouvé que ça donnait de bonnes bases pour attaquer des trucs plus velus après. Par contre, c’est clairement destiné à des gens qui ont déjà une expérience non nulle de la programmation en général (et un vague vernis culturel en fonctionnel fait probablement pas de mal). Bref, j’en suis plus au stade de la haine viscérale, ce qui est probablement une bonne chose.

Dial Up for Murder, de Clem Chambers (pas de traduction française) est un thriller « informatico-cyber » qui se passe dans les années 80 – avant le développement d’Internet pour le grand public. Ça partait prometteur, mais il se passe pas grand’chose à part des scènes gratuites et des trucs qui pètent dans tous les coins à la fin. Me suis tâtée à le finir.

Me before you, de Jojo Moyes (Avant Toi, en français) fait partie de ces trucs qui traînent sur le radar en tant que « tout le monde a lu, tout le monde a adoré ». C’est l’histoire de Louisa, qui par un concours de circonstances difficilement crédible, se retrouve embauchée comme aide pour Will, qui est devenu tétraplégique deux ans auparavant. C’est plein de bons sentiments, mais c’est tout à fait lisible pour un truc plein de bons sentiments. Même dans l’absolu, d’ailleurs, c’est tout à fait lisible. Bon par contre tout Goodreads dit « zomg j’ai jamais autant pleuré », et heu… Chais pas, je dois pas être branchée pareil que tous ces gens.

L’Intelligence artificielle, de Jean-Noël Lafargue et Marion Montaigne est une petite BD qui raconte l’histoire de l’intelligence artificielle – c’est bien fichu et drôle. Probablement un poil trop orienté « attends, Google, ils font un peu peur, non ? » à mon goût (mais il paraît que je suis biaisée). Et c’est, au moins pour l’instant, dispo en version électronique via Le Monde : L’Intelligence artificielle. (C’est d’ailleurs comme ça que j’ai entendu parler de ce truc : j’ai vu passer le lien sur Twitter la semaine dernière, et le bouquin m’a sauté à la figure à la librairie l’autre jour. Les ravages du marketing, je ne vous dis que ça.)

The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, de Douglas Adams (Le Guide du voyageur galactique, en français de nos jours, même si le Guide du routard galactique était quand même un vachement meilleur titre)… a-t-il besoin d’être encore présenté ? Arthur commence son jeudi devant une pelleteuse qui vient détruire sa maison pour construire une déviation, jusqu’au moment où son copain extra-terrestre vient le chercher parce qu’une pelleteuse intergalactique veut construire une déviation à la place de la Terre. Le premier tome de la trilogie la plus mal nommée de l’Univers (vu qu’elle est en cinq volumes) – ça fait du bien de relire les classiques de temps en temps. J’ai été d’ailleurs étonnée : je me souvenais plus qu’il était si court !