#balisebooks de fin d’année

This post is available in English here: #balisebooks from the end of the year

Je suis tellement à la traîne sur mes #balisebooks que c’est même plus drôle. Donc, le plan : supprimer le retard avant la nouvelle année, et démarrer 2019 sur un état à peu près propre. C’est parti !

Crazy Rich Asians / China Rich Girlfriend / Rich People Problems – Kevin Kwan (Crazy Rich à Singapour, China Girl et pas encore de traduction française pour le troisième tome) – l’histoire commence avec Rachel, que son petit ami invite à rencontrer sa famille à Singapour, sans même mentionner que sa famille (et les gens qui gravitent autour) sont plus riches que riches – et se comportent comme tel. Ça fait des histoires, et ça continue pendant deux bouquins supplémentaires. J’ai aimé (beaucoup) plus que ce que j’aurais pensé – ça a un vague aspect Downton Abbey rencontre Gossip Girl à Singapour, c’est globalement plutôt drôle, y’a pas mal de personnages sympathiques (et on se prend à aimer détester ceux qui ne le sont pas), le saupoudrage d’expressions malaisiennes et chinoises dans les dialogues est plutôt bien fait, et ça m’a donné TELLEMENT FAIM, y’a TELLEMENT DE BOUFFE !

Site Reliability Engineering – How Google Runs Production Systems – édité par Betsy Beyer, Chris Jones, Jennifer Petoff and Niall Richard Murphy (pas encore de traduction française) – un bel ensemble d’essais autour du thème SRE, allant de « comment organiser l’astreinte dans votre équipe » à « comment gérer le consensus dans un système distribué » en passant par « qu’est-ce qu’une série d’échecs en cascade et comment les gérer », avec un mélange intéressant de sujets plus organisationnels et de sujets hautement techniques.

Ivy and Abe – Elizabeth Enfield – un roman où Ivy et Abe, aussi âmes sœurs que deux personnes puissent l’être, se rencontrent pour la première fois à différents points de leurs vies, ce qui rend leur histoire commune vastement différente en fonction de la période et des circonstances de leur rencontre. J’ai vraiment beaucoup aimé l’idée, les personnages, et tout le concept que le moment auquel les gens se rencontrent et ce qu’ils ont vécu jusqu’alors est au moins aussi important que qui ils sont. Je suis par contre un peu triste qu’il y ait autant de versions de l’histoire dans lesquelles les choses ne marchent pas, et que certaines de ces versions manquent de conclusion. (Et sinon, j’ai lu ça grâce à Armalite.)

Altered Carbon / Broken Angels – Richard K. Morgan (Carbone Modifié et Anges Déchus, en français) – les deux premiers livres de la série Takeshi Kovacs, qui se passent dans un univers où les gens peuvent stocker leur conscience dans des « piles corticales » et peuvent être intégrés dans de nouveaux corps, empruntés ou faits pousser. Dans le premier livre, Takeshi Kovacs est embauché par un type (très) riche qui veut enquêter sur son propre meurtre; dans le second, il monte une équie pour aller explorer une trouvaille archéologique qui a l’air lucrative. J’avais lu Altered Carbon il y a quelque temps et je n’avais pas été convaincue ; mais j’ai vraiment bien aimé la série télé, et je me demandais si j’avais loupé un truc dans le bouquin. J’ai vraiment préféré ma deuxième lecture, et les deux-trois trucs qui m’avaient chagrinée dans la série étaient différents dans le bouquin, ce qui est plutôt marrant. Par contre, j’ai pas aimé le deuxième : je sais pas si c’était moi, le bouquin, ou le moment, mais je me suis vraiment ennuyée :/

Bad Blood: Secrets and Lies in a Silicon Valley Startup – John Carreyou (pas encore de traduction française) – l’histoire de Theranos, une startup qui voulait révolutionner l’industrie de l’analyse médicale, et de sa CEO, Elizabeth Holmes. Ça s’est pas bien fini – le produit n’a jamais vraiment marché, et toute l’entreprise est allée d’échecs embarrassants à ce qui est décrit comme une arnaque complète. Une histoire fascinante et fort bien racontée – une lecture intéressante et divertissante. Un roman avec ces événements là paraîtrait à peine croyable… et pourtant 🙂 Hautement recommandé. (Et celui-là, la reco me vient de Grange Blanche.)

Romancing the Duke – Tessa Dare (Il était une fois un duc, en français) – j’ai été très agréablement surprise par celui-ci. J’avoue que j’ai un certain nombre de préjugés envers le genre « romans sentimentaux », mais ces préjugés sont en train de s’effacer un bouquin à la fois 😉 Izzy Goodnight hérite d’un château, ce qui est plutôt une bonne chose pour elle, attendu qu’en-dehors de ça, elle n’a rien (à part une hermine). Problème : le château en question a actuellement un habitant, le duc de Rothburry qui a/ n’est pas au courant que le château a été vendu b/ en tant que propriétaire actuel, aurait probablement eu quelque chose à dire à ce sujet. Des péripéties s’ensuivent, y compris une bande de cosplayers (non, vraiment). Et c’est drôle, et c’est super mignon, et c’est divertissant, et j’ai vraiment adoré.

When a Scot Ties the Knot – Tessa Dare (Mariage à l’écossaise, en français) – techniquement dans la même série que le précédent, mais avec des histoires et des personnages non liés. Madeline est timide au point de l’anxiété sociale, donc quand le temps vient pour elle de faire ses débuts à Londres, à la place, elle s’invente un fiancé écossais qui meurt tragiquement au bout d’un certain nombre de lettres. Jusqu’au jour où le faux fiancé inventé arrive sur le pas de sa porte, avec un tas de lettres qui lui ont été adressées. J’ai moins aimé que le précédent, mais c’était quand même tout à fait divertissant.

Harry Potter and the Philosopher’s Stone – J.K. Rowling (Harry Potter à l’École des Sorciers, en français) – ouaip, j’ai commencé à relire Harry Potter. C’est toujours bien.

The Calculating Stars / The Fated Sky – Mary Robinette Kowal (pas encore de traduction française) – une série dont la prémisse est qu’une énorme météorite tombe sur Terre en 1952, ce qui rend les choses extrêmement peu choupi du point de vue climatique. Ça change complètement la chronologie de la conquête de l’espace (« faut qu’on aille sur Mars, et plutôt plus tôt que plus tard ») et, dans ce contexte, on suit Elma, mathématicienne et Lady Astronaut (c’est un titre :p). D’un côté, j’ai un vague problème avec deux éléments :

  • Je suis pas sûre d’être convaincue par la prémisse (de « se barrer le plus vite possible » versus « trouver un moyen de faire marcher les choses sur Terre » – parce que dans tous les cas, l’environement lunaire ou martien n’est pas beaucoup plus vivable ?)
  • Je suis pas souvent dérangée par les scènes de sexe, mais celles du premier livre étaient gênant (le deuxième tome est meilleur de ce point de vue). Elles sont bizarres, trop nombreuses, et paraissent ou bien trop longues ou trop courtes (mais si elles étaient plus longues le bouquin serait probablement vendu sur des critères différents 😉 ).

Maaaaais. D’abord, c’était très, TRÈS dur de poser le bouquin, et c’est un facteur majeur. D’autre part, il m’a fait rire ET verser une paire de larmes plus d’une fois, et je sais pas résister à un bouquin qui me fait réagir émotionnellement comme ça. Et troisièmement, la description de l’anxiété d’Elma paraît tellement véridique que c’en est presque difficile, et j’ai pas pu m’empêcher de vouloir soutenir Elma – plus que moi même 😉 – et c’est limite thérapeutique, du coup. Globalement : j’attends le troisième tome avec impatience.

I’d Rather Be Reading: The Delights and Dilemmas of the Reading Life – Anne Bogel (pas encore de traduction française) – Ça, c’était plutôt cool, si on aime le méta. Que lisons-nous, pourquoi lisons-nous, comment lisons-nous ? Personne n’est unique dans ses habitudes de lecture (ou de non-lecture), ce qui fait qu’il est très facile de se reconnaître dans ce bouquin – et ce qui le rend plutôt drôle. J’ai aussi repéré quelques titres qui ont fini sur ma Liste À Lire. Et il m’a fait découvrir le blog d’Anne Bogel, Modern Mrs Darcy, que j’aime assez (et qui m’a lui même mené à commencer un journal, alors…)

The Great Gatsby – Scott F. Fitzgerald (Gatsby le magnifique, en français) – celui-là est un classique, et y’a eu un film récemment (que j’ai pas vu), ce qui m’a donné envie de le lire. Et honnêtement ? Je sais pas. J’ai bien aimé, mais je sais pas pourquoi. Probablement principalement à cause de l’ambiance et de l’écriture (ce qui n’est pas ce qui attire mon attention d’habitude, c’est plutôt du « si c’est là aussi, c’est bien »). Je sais pas.

The Technological Singularity – Murray Shanahan (pas encore de traduction française) -La « singularité » est un terme que tout amateur de science-fiction et/ou informaticien aura entendu. J’avouerai que la définition et ses implications n’étaient pas forcément très claires avant de commencer ce livre. Shanahan fait un bon boulot de définition, et explique comment une intelligence artificielle généraliste pourrait être développée, comment cela pourrait mener à la singularité et quel en serait l’impact, à la fois du point de vue technique et philosophique, à un niveau très accessible et qui parvient à maintenir l’attention du lecteur. Une lecture tout à fait intéressante, bien qu’elle ait tendance à ajouter au sentiment général d’anxiété par rapport au monde plutôt que de le soulager.

The Consuming Fire – John Scalzi (pas encore de traduction française) – une excellente suite à The Collapsing Empire. Des personnages très divertissants (les mêmes que dans le premier tome, donc si vous ne les avez pas aimés, ne vous attendez pas à les apprécier plus dans celui-ci), une quantité non-négligeable de sarcasme et de gens qui roxent des chatons, de l’intrigue et de la trahison, et EST-CE QU’ON POURRAIT AVOIR LE TROISIÈME BOUQUIN MAINTENANT ? 😛

Shades of Milk and Honey – Mary Robinette Kowal (pas encore de traduction française) – apparemment, Orgueil et Préjugés avec de la magie. J’ai pas lu Orgueil et Préjugés (c’est dans ma liste pour l’an prochain 😉 ) mais j’ai néanmoins beaucoup apprécié celui-ci (je suis en train de lire le deuxième au moment où j’écris ce billet, et il est encore mieux). C’est un roman sentimental historique où les personnages peuvent manipuler le « glamour » qui leur permet de créer des illusions visuelles magiques. C’était une lecture tout à fait plaisante.

Happier – Tal Ben-Shahar (L’Apprentissage du bonheur, en français) – un bouquin d’introduction à la psychologie positive. Rien de révolutionnaire, mais ça met en place quelques trucs de manière claire. Plutôt chouette, en fait.

A Semi-Definitive List of Worst Nightmares – Krystal Sutherland (pas encore de traduction française) – Esther est convaincue que sa famille est maudite, et que chacun de ses membres a une Grande Peur qui finira par les tuer. Esther a évité la malédiction jusqu’à présent en maintenant une liste des « peurs possibles » et en évitant absolument de s’y exposer – jusqu’à ce que son ami Jonah la mette au défi d’affronter ces peurs une à la fois. Drôle et émouvant et globalement formidable. Ah, et c’est aussi une recommandation d’Armalite 😉

Wool – Hugh Howey (Silo, en français) – des chroniques du Silo, où une petite communauté de gens vit, à l’abri du Dehors présenté comme extrêmement dangereux, et auquel certains sont occasionellement condamnés (avant de mourir très rapidement). J’ai beaucoup aimé le début, j’ai été moins convaincue par la deuxième moitié. Ça reste une très bonne lecture et je lirai sans aucun doute la suite de la série.

Wild Hunger – Chloe Neill (La Morsure dans la peau, en français) – premier livre de « Chicagoland, nouvelle génération » qui suit Elisa, liée aux vampires de la première série, et qui revient de Paris à Chicago après sa formation. Ça permet de calmer la démangeaison de lire de la fantasy urbaine, mais je me suis un peu ennuyée, et j’ai levé les yeux au ciel plus souvent qu’à mon habitude, du moins au début. La fin était plutôt mieux.

An Absolutely Remarkable Thing – Hank Green (pas encore de traduction française) – des statues géantes de Transformers apparaissent dans le monde entier, April May est la première personne à documenter leur apparition sur YouTube, et devient célèbre-sur-Internet à cause de ça tandis que toute l’histoire des Carl (comme April a appelé le « sien » sur un coup de tête) et leurs mystères se déroulent. Une lecture très divertissante, avec une héroïne plutôt crédible et une description intéressante de la « célébrité des réseaux sociaux ».

The Kiss Quotient – Helen Hoang (pas encore de traduction française) – Stella, économètre d’une trentaine d’années, toujours célibataire, au moins partiellement en raison de son Asperger. Elle décide d’embaucher un escort pour qu’il lui apprenne le sexe et les relations. Essentiellement un Pretty Woman dont les rôles sont inversés ; pas grand chose de très surprenant, mais très mignon.

The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society – Ann Mary Shaffer and Annie Barrows (Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, en français) – un roman épistolaire qui se passe en 1946 et dans lequel Juliet, autrice, commence à correspondre avec un homme vivant à Guernesey et faisant partie du Cercle Littéraire des Amateurs d’Épluchures de Patates. Juliet est intriguée et finit par rendre visite à son nouvel ami. C’est par moment léger et drôle, et par moment profondément poignant. J’ai vraiment beaucoup aimé 🙂

Altered Traits – Daniel Goleman and Richard Davidson – un livre qui vise à distinguer les faits scientifiquement validés des hypothèses qui ne le sont peut-être pas (pas forcément fausses, mais « réclamant plus de recherche ») quand on parle des effets de la méditation sur le cerveau, en particulier chez les pratiquants sur le long terme. C’est un résumé très intéressant de la recherche autour des effets de la méditation et de son histoire, mais c’est parfois un peu bordélique/bavard.

S’il ne fallait en lire qu’un… The Calculating Stars.

#balisebooks printanier

Le temps passe et moi je bouquine. Je crois que j’ai un record de nombre de bouquins sur un seul billet, mais à ma décharge y’en a quelques uns qui sont vraiment vraiment très courts.

Storm Born et Thorn Queen (Fille de l’orage et Reine des Ronces, en français) – Richelle Mead – le début d’une série (Dark Swan) qui met en scène Eugenie Markham, chaman de son état, et essentiellement ghostbuster de métier (bon, ne pinaillons pas, elle renvoie les esprits chafouins dans les dimensions où ils appartiennent). J’étais pas spécialement tentée par le concept original de l’histoire (chamane, mouif, je sais pas), mais en fait c’est pas mal. Bon, y’a beaucoup de scènes adultes – plus, j’ai l’impression, que dans ce pan de littérature en général – y compris que dans les Georgina Kincaid de la même auteur qui met en scène une succube, ce qui est un comble ! Y’a aussi des scènes/événements très dérangeants dans le deuxième tome. Je crois que je vais continuer à lire la série tout de même, parce que c’est toujours pareil ces machins, j’aime bien savoir la suite 😛

Use of Weapons (L’Usage des armes, en français) – Iain M. Banks – le troisième tome du cycle de la Culture. Un bouquin un peu bordélique qui entrelace deux flux temporels. Dans le premier, chronologique, Diziet Sma et Skaffen-Amtiskaw tentent de re-recruter Cheradenine Zakalwe pour une nouvelle mission. Zakalwe, son truc, c’est de gagner des guerres. Dans le second flux, anti-chronologique, on explore le passé de Zakalwe. Je crois que ça fait partie de ces bouquins qui sont objectivement très bons, mais sur lesquels j’accroche pas pour une raison inconnue (qui peut être aussi simple que « j’ai pas lu ça au bon moment avec suffisamment de neurones en route », hein).

Timeline (Prisonniers du temps, en français) – Michael Crichton – bon celui-là par contre il m’est très clair qu’il est évitable. C’est l’histoire d’une bande d’historiens qui se retrouvent envoyés dans le passé (sauf que c’est pas vraiment le passé mais en fait si mais c’est compliqué) dans un site archéologique en Dordogne. Y’a de bonnes choses – tout le contexte historique est chouette. Mais les personnages sont interchangeables et le tout m’a laissé une impression d’ennui. Sur le même thème, Connie Willis a fait de bien meilleures choses…

En souvenir d’André – Martin Winckler – un roman plutôt court où le narrateur explique son parcours en tant qu’un des premiers médecins à assister les gens qui souhaitent mourir, d’abord clandestinement. Évidemment pas très gai, évidemment politiquement chargé… évidemment bien écrit. Plutôt dans les « à lire », celui-là.

Etched in Bone (pas encore de traduction française) – Anne Bishop – le dernier tome de la série The Others. Une conclusion correcte – bien qu’assez plan-plan, probablement, à une série que j’ai vraiment bien aimée.

Six Wakes (pas encore de traduction française) – Mur Lafferty – alors celui-là, il est tombé sur ma Pile À Lire par le biais d’un article de l’auteur sur le blog de Scalzi (en anglais). L’idée, c’est un huis-clos dans l’espace avec des clones. Six personnes se réveillent dans un vaisseau spatial avec les corps de leurs anciens clones qui flottent autour. C’est assez peu choupi, mais surtout – que s’est-il passé ? C’est comme ça que le bouquin commence ; il y a une bonne quantité de background sur le développement des clones, et de manière générale c’est wachement bien. Un vague feeling « Hyperion », aussi (c’est une bonne chose, en ce qui me concerne).

An Astronaut’s Guide to Life on Earth (Guide d’un astronaute pour la vie sur Terre) – Chris Hadfield – une autobiographie de l’astronaute-canadien-moustachu-guitariste qui a beaucoup fait pour la promo de l’ISS et de la NASA. Une chouette lecture, peut-être en partie parce que le message « je suis un control freak et c’est comme ça que je suis DEVENU ASTRONAUTE ET C’EST GLORIEUX » tape dans mes propres goûts 😉 Dans tous les cas, c’est intéressant et souvent assez drôle.

The Collapsing Empire (pas encore de traduction française) – John Scalzi – celui-là était en pré-commande dès l’annonce de sa sortie ou presque. C’est 1/ un nouveau Scalzi 2/ le début d’une nouvelle série (The Interdependency) 3/ un bouquin qui commence par la phrase suivante : « The mutineers would have gotten away with it, too, if it weren’t for the collapse of the Flow. » (le début du bouquin est sur le site de Tor, et il continue par la description administrative d’une mutinerie). Comme l’indique le titre, le contexte, c’est un empire intergalactique qui se casse la gueule, principalement parce que le Flow qui sert à voyager d’un point A à un point B semble être vachement moins stable que ce qu’on pensait. Dans ce contexte là, on suit l’histoire de plusieurs personnages – tous plutôt chouettes dans leur genre, et décidément des personnages qu’on a envie de suivre. Un excellent début de série.

Au Bonheur des ogres, La Fée Carabine, La Petite marchande de prose, Monsieur Malaussène, Des Chrétiens et des Maures, Aux Fruits de la passion – Daniel Pennac – oui, je me suis enfilé les six Malaussène à la suite. (Non c’est pas vrai, j’ai lu le bouquin suivant de la liste au milieu, mais ça compte presque pas). Daniel Pennac a ressorti un bouquin récemment – avec, apparemment, la même clique que dans les six bouquins susnommés. Alors je les ai relus, parce que ça faisait longtemps. Benjamin Malaussène est 1/ grand frère de famille nombreuse 2/ bouc émissaire de profession et de nature. Bref, il lui arrive tout un tas d’emmerdes qui ne sont jamais de sa faute (mais il est toujours éminemment suspect aux yeux des chargés d’enquête) et généralement complètement abracadabrantesques, et c’est drôle, ça se déguste comme un bon vin, et ça se dévore très vite. (Non, c’est pas antinomique.) J’ai pas encore lu le dernier, mais en tous cas je me suis re-régalée avec ceux-là.

Wishful Drinking (pas encore de traduction française) – Carrie Fisher – un mémoire de Carrie Fisher, qu’on ne présente plus, et la princesse Leia dans Star Wars, pour ceux à qui il faut faire les présentations. Je sais pas trop quoi en penser. Elle raconte beaucoup de choses à propos de son enfance, de ses relations avec pas mal de monde, de sa relation à l’alcool et autres substances, et… et tout ça en un bouquin qui se lit en, sans exagérer, moins d’une heure. C’était pas inintéressant, mais… Je sais pas.

Wolf Moon (pas encore de traduction française) – Ian McDonald – la suite de Luna commencée avec New Moon. Çuilà m’a déçue. J’avais plutôt bien aimé le premier tome ; le deuxième tome m’a paru vachement plus poussif. Je sais pas trop pourquoi, d’ailleurs – peut-être aussi plus un problème de timing qu’autre chose – mais le fait est que je me suis un peu ennuyée. J’ai beaucoup aimé la question du retour à une gravité terrienne après avoir passé beaucoup de temps sur la Lune, cela dit.

The Sudden Appearance of Hope (La soudaine apparition de Hope Arden, en français) – Claire North – j’ai lu deux autres bouquins de Claire North – grâce à Armalite qui en a parlé au moment de les traduire – que j’ai beaucoup aimés tous les deux, et qui ont une originalité certaine. Donc j’ai attaqué celui-là en toute confiance. C’est l’histoire de Hope, qui a une particularité : les gens l’oublient sitôt qu’ils ne la voient plus pendant quelques minutes ; et Hope grâce à son « don » est une voleuse de premier ordre. Hope aime aussi faire des listes de faits divers et généralement variés, habituellement chiffrées. Et dans le monde de Hope, il existe aussi une app, Perfection, qui « conseille » la vie des gens pour les mener à la « perfection » – et Hope a un compte à régler avec Perfection. De bons ingrédients pour un roman prenant avec des questions intéressantes sur l’identité.

S’il ne fallait en lire qu’un… hrmpf, j’hésite entre Six Wakes, The Collapsing Empire, et The Sudden Appearance of Hope. Allez, on va dire The Sudden Appearance of Hope. Mais ptêt juste parce que The Collapsing Empire, ben c’est le début d’une série, et qu’il faudra bien lire ce tome-là pour lire le tome 2, duh.

#balisebooks de début d’année

Hoplà, il est à nouveau temps de faire dans l’infodump de bouquins. Largement, même, puisque la fournée de ce billet arrive à 9 bouquins…

Visions in Silver et Marked in Flesh (Gris Présages et Empreintes fauves en français) – Anne Bishop – la suite de la série The Others. La série continue bien, avec des vrais morceaux de conflits humains/terra indigene,  et ça continue à se lire bien. Marked in Flesh était un peu plus poussif, je crois.

Algorithms to Live By (pas de traduction française) – Christian Brian – le concept du bouquin fait un peu grincer des dents a priori (« on va vous expliquer comment un ordinateur résout les problèmes de la vie quotidienne »), mais le fond est vraiment chouette en temps que bouquin d’introduction sur l’informatique théorique au sens large, avec des sujets qui vont du tri aux problèmes NP-complets en passant par les systèmes de cache et l’aléatoire. Très chouette, au final, et il m’a semblé très accessible.

Oryx and Crake (Le Dernier Homme, en français) – Margaret Atwood – le premier tome de la trilogie MaddAddam. Ça se passe dans un environnement post-apocalyptique où le personnage principal, Snowman, est a priori le seul humain restant, du moins dans le coin où il vit/survit. Il n’est cependant pas tout seul – il est plus ou moins entouré de « post-humains » génétiquement modifiés qui le considèrent comme le prophète de leur créateur. C’est assez accessoire : une grande partie de l’histoire se passe en flashbacks sur la manière dont la dite apocalypse est survenue. J’ai bien aimé ; peut-être quelques longueurs.

Etiquette & Espionage (Étiquette & Espionnage, en français), Gail Carriger – le premier tome de la série YA « Finishing School » (Le Pensionnat de Mlle Géraldine, en français). On y fait la connaissance de Sophronia, envoyée à ses quatorze ans dans ce qui semble être un pensionnat de jeunes filles, et qui s’avère être un pensionnat de jeunes filles avec un penchant pour l’espionage et le meurtre, et le tout dans un univers steampunk (sauf erreur, le même que celui du Protectorat de l’Ombrelle, du même auteur). Assez divertissant, et j’ai appris plein de mots.

Being Emily (pas de traduction française) – Rachel Gold – un autre roman YA, mais dans un univers contemporain. C’est l’histoire d’Emily, qui est née Christopher, au moment où elle décide d’annoncer à sa petite amie, Claire, qu’elle est, ben, une fille. Il est assez clair que ça a été écrit en bonne partie à but éducatif (pas mal de « et là machin explique que ceci cela »), mais tout le bouquin reste éminemment cute et émouvant.  J’ai beaucoup aimé.

The Dark Forest (pas de traduction française, bien que le premier tome ait été traduit – Cixin Liu – la suite de Three-Body Problem, et quelle suite. J’avais adoré le premier, je crois que j’aime encore plus le second. Dans Dark Forest, l’humanité se sait condamnée : les aliens vont leur tomber dessus dans 400 ans (le temps qu’ils fassent la route, en gros) et ont visiblement l’intention de ne pas faire de quartier. Comme ladite humanité n’a pas forcément l’intention de se laisser faire, on suit les préparatifs de la contre-offensive, dans un univers où lesdits aliens peuvent savoir tout ce qu’il se dit entre deux personnes. Je suis incapable de rendre hommage correctement à ce bouquin, mais bref, lisez-le (après avoir lu Three-Body Problem, probablement). J’avoue cependant que j’ai eu beaucoup de mal à me faire aux noms des personnages (je suis pas habituée à avoir autant de noms chinois… et pour le coup mes habitudes de lecture probablement un peu rapide n’aident pas !), et j’ai quelques réserves sur la fin. Maiiiiis… ouais, nan, à lire.

Miniatures (pas de traduction française) – John Scalzi – un recueil de nouvelles courtes (voire très courtes). Très, très drôle, Pierre m’a entendu pouffer à de nombreuses reprises. Vite lu et bien ri 🙂

Hausfrau (Femme au foyer, en français) – Jill Alexander Essbaum – alors celui-là je sais pas quoi en faire. Je l’avais mis sur la « liste » après l’avoir vu passer à la librairie anglaise ici à sa sortie il y a deux ans. Je savais que ça se passait à Zürich, que c’était déprimant, et qu’il y avait pas mal de scènes qu’on qualifiera d’adulte. Et ouais, je confirme sur les trois points. C’est l’histoire d’Anna, qui a immigré en banlieue de Zürich pour venir vivre avec son mari qui se trouve suisse, et elle est pas fondamentalement heureuse (euphémisme du siècle). Et… je sais pas. C’est hyper-déprimant. J’ai du mal avec les jugements d’Anna sur « ma » ville (oui, je suis un peu possessive). Ladite ville est d’ailleurs hyper-bien documentée – presque trop, ça fait très « j’ai habité ici et tous les détails que je donne sont exacts ». Je sais pas si le trait me paraît forcé parce que j’y vis et qu’il me paraîtrait vivant autrement, mais c’était un peu bizarre. Et en même temps… J’ai pas réussi à le lâcher, loin de là. L’utilisation des lessons de grammaire allemande comme métaphore d’événements de la vie d’Anna, ça j’ai vraiment beaucoup aimé. C’est clairement de la littérature pour le plaisir de la littérature, mais j’ai trouvé que ça marchait bien. Et j’ai dans l’idée aussi que ce bouquin va faire partie des « mémorables » malgré tout ça. Bref. Je sais pas quoi en faire.

S’il ne fallait en lire qu’un… Dark Forest.

Mon premier audiobook de chez Scalzi (sous-titre: #balisebooks – The Dispatcher – John Scalzi)

51agv-bkm8l-_sl300_Ça faisait un moment que je me disais qu’il fallait que j’essaie les audiobooks. J’avais assez peu d’illusions – mon audition me paraît toujours douteuse (je mets systématiquement des sous-titres sur ma télé… même quand je regarde un truc en français) et je lis vachement plus vite que ce que quelqu’un peut lire à voix haute. Et là-dessus, un conjonction de faits : une collègue qui m’explique qu’elle en écoute et qu’elle se régale, et John Scalzi qui annonce un mini-roman gratuit sur Audible.

Bref, je finis par ne faire ni une, ni deux, et j’investis un crédit gratuit (à la prise d’un abonnement Audible) sur Mists of Avalon. Oui, je sais, aucun rapport. C’est juste que j’avais oublié que The Dispatcher sortait le lendemain de ce jour-là, et je voulais essayer, et, et, et. Bref, j’ai acheté et commencé Mists of Avalon, et le lendemain matin j’ai reçu une notification comme quoi The Dispatcher était aussi disponible (je l’avais pré-commandé) sur mon compte Audible.

J’ai commencé les deux en parallèle, mais comme The Dispatcher dure 2h20 et que Mists of Avalon en dure 50, le premier a été terminé vachement plus rapidement.

The Dispatcher est un court roman noir avec un twist: les gens assassinés reviennent à la vie. Quelqu’un qui est assassiné se réveille quelques secondes plus tard, chez lui et en pleine forme. L’impact direct de ça, c’est qu’il existe un groupe de gens, les « dispatchers », dont le héros, Tony Valdez, fait partie. Les dispatchers sont des gens qui servent d’assurance : si quelqu’un fait un truc risqué, il appelle un dispatcher qui, s’il agit suffisamment vite, peut TECHNIQUEMENT l’assassiner avant qu’il ne meure du truc risqué en question. Exemple typique : une chirurgie qui tourne mal, le dispatcher dans la salle d’opération est alors bien utile. Ça, c’est le setting du monde, et l’histoire, c’est qu’un collègue dispatcher de Tony Valdez disparaît, et que Tony se retrouve embringué dans l’enquête.

Ça sent assez le « j’ai une idée cool : les gens assassinés reviennent à la vie, qu’est-ce que je fais avec cette idée », et le jeu autour des « techniquement correct », mais c’est typiquement le genre d’exercice qui m’amuse beaucoup. Le « méta » est exploré aussi, la question du pourquoi et du comment ça arrive. Et de manière générale, c’est sympa et j’ai ri à plusieurs moments. L’intrigue elle-même n’apporte pas de grande surprise, mais la réalisation est chouette.

Le bouquin a été écrit spécifiquement pour l’audio – l’article How writing an audio-first novella changed John Scalzi’s writing process est assez intéressant – ce qui en fait peut-être un candidat idéal pour essayer le concept « audiobook ». Il est lu par Zachary Quinto, que les gens qui ont vu les derniers Star Trek connaissent en tant que Spock, et qui est un excellent narrateur (et dont la voix est plutôt agréable à écouter).

J’ai écouté une bonne majorité du bouquin en… faisant ma demi-heure de gym, et c’est peut-être LE truc qui va faire que ma gym sera moins une corvée 😉 L’expérience du texte est aussi assez différente entre la lecture des mots et leur énonciation. L’audio me paraît plus contemplatif, d’une certaine manière (et peut-être paradoxalement). Le seul truc qui m’a un peu chafouinée, c’est que j’ai visiblement beaucoup plus de mal à retenir les noms des personnages si je les vois pas écrits. Je soupçonne aussi que les 50 heures de Mists of Avalon vont être difficiles à avaler – j’ai du mal de nos jours à m’enquiller des bouquins de 600-700 pages, non pas parce que c’est long en soi, mais parce que j’ai l’impatience du bouquin d’après (même si je sais pas forcément ce qu’il va être). Mais l’un dans l’autre, l’expérience a été plus que positive, malgré mes doutes initiaux. Je suis même assez enthousiaste – et je regrette un peu de pas avoir écouté plein d’autres gens avant 😉

Oh, et The Dispatcher est gratuit jusqu’au 2 novembre (et oui, il y a PROBABLEMENT moyen de créer un compte Audible sans s’abonner au truc.)

#balisebooks – The End of All Things – John Scalzi

the-end-of-all-thingsThe End of All Things, de John Scalzi (pas encore de traduction française), est le sixième tome de Old Man’s War, dont j’ai beaucoup apprécié les cinq précédents. Le sixième permet de garder l’impression précédente : j’ai bien aimé aussi. Scalzi reprend un peu le principe narratif de The Human Division: pas mal de changements de narrateur qui racontent le déroulement de l’histoire depuis différents points de vue. C’est moins poussé que dans The Human Division, qui était séparé en 13 nouvelles : The End of All Things est divisé en quatre parties bien distinctes.

La première partie, Life of the Mind, raconte l’histoire d’un « brain-in-a-box » (un pilote de vaisseau qui n’est plus qu’un cerveau) la manière dont il s’est fait recruter, et ce qu’il s’est passé par la suite – le tout donnant une vague impression de The Martian qui aurait pris l’option ingénieur software. La deuxième partie, This Hollow Union, raconte les machinations politiques à la tête du Conclave, l’über-association d’espèces alien qui regarde les deux factions humaines d’un assez mauvais œil. La troisième partie, Can Long Endure, est du point de vue d’un chef de peloton des Forces Coloniales qui se retrouve à enrayer un peu trop de rébellions à son goût. La quatrième partie, To Stand or To Fall, est la conclusion de tout ce qui s’est déroulé auparavant. Il y a un chapitre « bonus » qui reprend Life of the Mind dans une perspective un peu différente – Scalzi présente ça comme « ce que j’avais au début et que j’ai fini par balancer ».

J’avoue que j’ai été un peu déçue, parce que j’ai complètement adoré Life of the Mind, dont le personnage principal est exactement mon genre de smartass (j’ai un faible pour les personnages smartass, c’est très très net), et que le ton diminue très nettement de ce point de vue dans This Hollow Union (les mecs du Conclave, c’est pas des rigolos). Can Long Endure revient un peu dans ce ton-là et c’est bienvenu. Le chapitre final est une bonne conclusion aux événements des derniers bouquins – sans que, d’après Scalzi, ce soit nécessairement une conclusion à l’univers d’Old Man’s War. Et le chapitre bonus est plutôt sympa – je préfère très très nettement Life of the Mind, donc c’était un bon choix de garder cette version-là 😉

Bref. Ça se lit bien, ça se lit vite et, même si c’est pas le meilleur tome de la série, ça reste du bonheur en barre. J’aime beaucoup Scalzi, ça s’est vu, peut-être ?

Vrac de #balisebooks

Bon, chuis à la bourre sur mes #balisebooks, alors je vais remettre les compteurs à zéro d’un geste auguste. En plein NaNoWriMo, qui plus est (je me demande si je peux réussir à placer mon #balisbooks dans mon NaNo…). Dans les dernièrs mois, j’ai donc lu:

  • Quirkology: How We Discover the Big Truths in Small Things, de Richard Wiseman, publié en français sous le titre Petit traité de bizarrologie. De la pop-psych qui m’a pas laissé un souvenir impérissable.
  • The Three-Body Problem, de Cixin Liu, pas encore publié en français, mais j’imagine que ça ne saurait tarder. Prix Hugo de cette année, SF chinoise, de la très bonne SF avec du contact alien, de la physique qui a à voir avec le titre, et de manière générale un vrai coup de cœur. D’ailleurs, faut que je lise le deuxième.
  • Fangirl, de Rainbow Rowell, publié sous le même titre en français, et que je ne peux pas qualifier d’autrement que de « kromeugnon ». C’est l’histoire de Cath, qui écrit de la fanfiction d’un univers qui ressemble à celui d’Harry Potter, et qui commence l’université. Kromeugnon, et j’ai vraiment beaucoup aimé.
  • Stumbling on Happiness, de Daniel Gilbert, pas d’édition française. De la pop-psych plutôt plus intéressante que le précédent. Pourrait avoir le sous-titre « nos cerveaux nous mentent à longueur de temps, et c’est probablement une bonne chose, mais des fois c’est un peu con quand même. » J’admets, c’est pas très vendeur.
  • Night Broken, de Patricia Briggs, publié en français sous le titre La Faille de la nuit. C’est Mercy Thompson tome 8, c’est sans grande surprise.
  • Axiomatic, de Greg Egan, publié en français sous le titre Axiomatique. C’est un recueil de nouvelles de Greg Egan. Pour ce que j’ai lu de Greg Egan, il fait des univers qui déchirent tout, mais il sait pas écrire une fin. On pourrait croire que c’est un problème pour un recueil de nouvelles, mais c’est un excellent recueil de nouvelles, sur le thème de l’identité et ce qui fait de nous des humains. Je me suis régalée. Le fait que la première nouvelle parte sur le concept « il y a une infinité de dimensions, et l’infinité n’est pas dénombrable », j’avoue, j’étais déjà enthousiaste.
  • The Veil, de Chloe Neill, sans publication française à l’heure actuelle. Autant j’aime bien Chicagoland (même auteur), autant je suis moins convaincue par cette nouvelle série qui se passe dans une Nouvelle-Orleans post-apocalyptique, l’apocalypse étant l’ouverture du portail qui mène aux dimensions surnaturelles. Me suis un peu fait chier. Ce qui est un comble pour de la lecture popcorn.
  • Ancillary Mercy, d’Ann Leckie, sans publication française à l’heure actuelle. Troisième tome de la trilogie commencée par Ancillary Justice. Aurait probablement gagné à être lu juste à la suite d’Ancillary Sword – j’étais un peu paumée au début, je ne me souvenais pas de qui était qui. Conclusion solide à une trilogie solide, cela dit.
  • Landline, de Rainbow Rowell, publié en français sous le titre À un fil. C’est l’histoire de Georgie qui se retrouve à pouvoir communiquer avec son mari… du passé. Distrayant, sans plus. C’est aussi un peu chafouinant d’avoir un personnage qui écrit de la comédie et de pas en voir un seul morceau. Ça aurait été évidemment casse-gueule, mais moins frustrant.
  • The Human Division, de John Scalzi, publié en français sous le titre Humanité divisée. Ça a été publié à l’origine comme feuilleton (un épisode par semaine pendant 13 semaines), et ça se lit un peu comme ça – comme des épisodes de série télé, peut-être, qui racontent au fur et à mesure les événements du livre du point de vue des différents personnages. Scalzi s’est clairement fait plaisir (un certain nombre de références marrantes, du sarcasme et des persos qui font les malins à longueur de page), à notre plus grand plaisir. Ou du moins au mien. J’ai terminé celui-là ce matin, et j’ai fait un « Oh non ! » à voix haute parce que c’était fini. Dans le train. Bref, Balise’s Seal of Approval.

Hop !

#balisebooks – Zoë’s Tale – John Scalzi

zoestaleZoë’s Tale, de John Scalzi (traduit en français sous le titre Zoé) est une preuve que savoir ce qu’il se passe dans une histoire n’enlève rien au plaisir de la lire.

C’est le quatrième livre écrit dans l’univers d’Old Man’s War, et ce n’est ni plus ni moins que l’histoire de The Last Colony, racontée du point de vue de Zoë, humaine de 17 ans fille des chefs de la colonie.

La voix de Zoë est crédible, le récit éclaircit un certain nombre de points nébuleux de Last Colony, et le tout est très agréable à lire, même en ayant lu Last Colony très récemment. Ça fait un peu exercice d’écriture, mais si l’exercice d’écriture est agréable à lire et apporte quelque chose, je ne vois pas qui s’en plaindrait.

#balisebooks – The Last Colony – John Scalzi

last-colonyThe Last Colony, de John Scalzi (traduit en français sous le titre La Dernière Colonie), est le troisième tome qui se passe dans l’univers de Old Man’s War, qui était wachement bien. J’ai beaucoup aimé The Last Colony, bien plus que The Ghost Brigades qui m’avait un peu déçu. Et comme je veux pas risquer de spoiler les tomes précédents, ben on va mettre la zoulie barre ici.

Lire la suite de « #balisebooks – The Last Colony – John Scalzi »

#balisebooks – Août 2014

On aurait pu penser qu’un mois où j’ai 12h d’avion aurait été un mois faste pour le #balisebooks, mais on aurait visiblement eu tort. Et en plus c’était un mois assez peu enthousiasmant sur les bouquins que j’ai lus (après, si c’est un problème d’humeur générale ou la faute à pas de chance… allez savoir.)

Bone Crossed, de Patricia Briggs (en français ), est le 4e tome des Mercy Thompson,  qui s’en va chasser des fantômes à Spokane. Toujours dans la lignée.

Spring MVC: Beginner’s Guide, d’Amuthan G (pas de traduction française) est un gros tutoriel sur le framework Java Spring MVC. Plutôt bien fichu, j’ai appris beaucoup de choses (et je suis capable de les appliquer à mes bidules courants), quelques problèmes de cohérence ici et là mais rien d’insurmontable. Un peu plus de profondeur aurait été appréciée par moments (sur les mécanismes d’injection par exemple).

Fall of Giants, de Ken Follett (La Chute des géants, en français) est le premier tome de la Century Trilogy. On y suit l’histoire de plusieurs personnages au début du XXe siècle jusqu’à quelques années après la fin de la première guerre mondiale – au Royaume-Uni, en Allemagne, aux États-Unis et en Russie. Je l’ai trouvé long – il m’a fallu trois semaines pour le finir (en ne lisant que ça), ce qui est rare, mais plutôt chouette. Et comme je suis nulle en histoire, j’y ai même appris des choses (genre, par exemple, l’histoire des taxis de la Marne).

Vivien’s Heavenly Ice Cream Shop, d’Abby Clements (La Merveilleuse boutique de crèmes glacées de Viviane, en français) est l’histoire de deux sœurs qui héritent de la boutique de glaces de leur grand-mère. C’est meugnon, c’est plein de bons sentiments et de décisions stupides, vite lu, vite oublié. Mais je mangerais bien de la glace.

Lock In, de John Scalzi (pas encore de traduction en français) est à la fois un bon bouquin et la déception de ce mois-ci. J’avais lu Unlocked, la grosse nouvelle d’intro, en juin, et j’avais été très enthousiaste ; Lock In m’a moins enthousiasmée. Dans le monde décrit dans Unlocked, Chris est un des patients Haden – il est paralysé dans son lit, mais il peut se balader librement grâce à un « threep » – un genre de robot contrôlé par la pensée, en gros. C’est son premier jour au FBI – et le voilà à enquêter sur la mort violente de quelqu’un, mort pour laquelle le seul témoin et suspect est un Intégrateur (une personne qui peut mettre à disposition son corps pour les Haden), ce qui pose évidemment quelques problèmes sur l’identité « réelle » du coupable. J’ai l’impression que Lock In aurait gagné à être un peu plus long. Ça reste très sympa : le feeling est un peu celui des Cavernes d’Acier d’Asimov ; mais j’attendais exceptionnel.

S’il ne fallait en lire qu’un… Fall of Giants.

#balisebooks – Juin 2014

Quoi ? Poster le #balisebooks de juin le 1er juillet ? mais tout se perd…

Le mois de mai était peu inspirant, le mois de juin l’est bien plus, sur 6 bouquins lus, j’en ai mis 3 à 5 étoiles sur mon GoodReads – c’est rare.

Gameboard of the Gods, de Richelle Mead (L’Échiquier des dieux, en français) est le premier tome de la série Age of X (L’Ère des miracles, en français). On est balancé sans beaucoup de préliminaires dans une société future séparée en deux gros blocs principaux (en gros l’Amérique du nord (RUNA) et la Chine/Russie (EA)) et les « provinces » considérées comme plus ou moins barbares. Justin March a été exilé à Panama (l’une de ces provinces, donc) suite à des événements qui seront expliqués… plus tard. Mae Koskinen est une super-soldat du RUNA, et sa mission initiale est d’aller rechercher Justin March pour le sortir de son exil, pour des raisons initialement peu claires (mais qui, encore une fois, finissent par s’éclaircir). On ajoute à ça que, sur une base de société a priori très rationnelle et anti-religieuse, les dieux de panthéons divers ont apparemment une certaine tendance à laisser des empreintes de gros doigts partout, et ça donne Gameboard of the Gods. Et ben, c’est chouette. Ça me paraît un niveau au-dessus de Vampire Academy (bon, c’est pas très dur) et de Succubus (déjà plus dur, c’est pas mal, Succubus) et, une fois passé le « choc » du peu d’explications sur l’univers en question, on se retrouve avec un bouquin difficile à lâcher.

Unlocked: An Oral History of Haden’s Syndrome, de John Scalzi (pas encore de traduction en français) est une intro au prochain bouquin de Scalzi, Lock In. C’est l’histoire du syndrome d’Haden, une pandémie qui s’étend dans un futur relativement proche. Beaucoup de morts dans la première vague, et un certain nombre de gens se retrouvent conscients dans un corps presque complètement paralysé (en gros, le cœur et les poumons marchent, mais c’est à peu près tout). Unlocked raconte le début de cette épidémie et les différentes réponses apportées aux problèmes générés, le tout sous la forme de témoignages et d’interviews de gens qui y assistent. Ça se lit tout seul, et c’est super enthousiasmant pour Lock In (qui sort cet été… je sens qu’il va faire partie des trucs que je vais acheter au prix fort dès sa sortie).

The Alloy of Law, de Brandon Sanderson (L’Alliage de la justice, en français) se passe quelque 300 ans après la trilogie Mistborn – en gros, on mélange l’univers de Retour vers le futur III avec celui de Mistborn, on obtient celui de Alloy of Law. On a en gros la ville, Elendel, et le far-west autour. Waxillium « Wax » Landrian est né dans une bonne famille d’Elendel, a été shérif en-dehors de la ville, et revient maintenant à Elendel pour se marier et se ranger. Évidemment, c’est pas aussi simple : des convois de marchandises sont volés, sa fiancée est kidnappée, et Wax se retrouve, aidé par son acolyte Wayne et par la cousine de sa fiancée Marasi, au milieu de tout ce cirque. C’est drôle, les persos sont très chouettes, et en fait je me demande a posteriori pourquoi il a pas gagné ses 5 étoiles. Une suite semble prévue pour la fin de cette année, ça paraît une bonne idée.

Dark Currents, de Jacqueline Carey (pas de traduction française pour l’instant), est le premier tome de la série Agent of Hel. On y rencontre Daisy Johanssen, fille de démon, habitante de Pemkowet (le hub surnaturel du coin) et liaison humains/eldritch de Hel, déesse nordique. Un gamin est mort noyé dans des circonstances pas nettes, et Daisy se retrouve à enquêter. C’est plaisant, ça a clairement un feeling « Sookie Stackhouse », et c’est clairement en-deçà des Kushiel (et oui, c’était le reproche que je faisais aux Saints Astray aussi). Mais bon, on ne boude tout de même pas son plaisir.

A Widow for One Year, de John Irving (Une Veuve de papier, en français), est un des premiers bouquins que je relis depuis que j’ai commencé à écrire les #balisebooks (et/ou à lire sur tablette plutôt que sur papier, la corrélation exacte n’est pas claire). On y suit essentiellement quatre personnages, Ted Cole, Marion Cole, leur fille Ruth Cole, et Eddie O’Hare, embauché comme assistant/chauffeur de Ted alors que Ruth a quatre ans. L’histoire se passe à trois époques, lorsque Ruth a 4 ans, 36 ans et 41 ans, respectivement.  La première partie est centrée autour d’Eddie, la deuxième et la troisième partie sont plutôt centrées autour de Ruth. Il y a juste la bonne dose d’invraisemblance, c’est plutôt drôle, parfois dérangeant – bref, c’est pas mon Irving préféré (parce que c’est Cider House Rules, évidemment), mais ça reste de l’Irving, quoi. Bizarrement, j’avais déjà lu celui-ci il y a plusieurs années, et beaucoup de détails me sont revenus à la lecture, mais l’histoire principale m’avait complètement échappé.

The Martian, d’Andy Weir (pas encore de traduction en français) est, comment dire, absolument phénoménal. C’est l’histoire de Mark Watney qui, par un concours de circonstances idiot, se retrouve échoué tout seul sur Mars. Heureusement, il a quelques ressources à sa disposition, un cerveau en état de fonctionnement et une propension à transformer le désespoir en humour. J’ai éclaté de rire à plusieurs moments, j’ai été émue aux larmes (vraiment), et j’ai frénétiquement tourné les pages pour savoir CE QU’IL ALLAIT SE PASSER AAAAH plus d’une fois. C’est un peu « bon, j’ai ce problème à résoudre, comment résoudre ça ? <intense yak shaving> <problème résolu> et le problème suivant est… » pendant 350 pages, mais c’est très très bien fait. Et puis bon, c’est quand même un type qui résout tout un tas d’emmerdes avec de la SCIENCE et de l’ingénierie (et du duct tape), et ça fait du bien à lire, voilà (d’autant plus que la science est crédible, du moins à mon petit niveau). Très chaudement recommandé.

S’il n’y en avait qu’un à lire… The Martian.