À chaque fois qu’une manifestation potentiellement liée à mon poids apparaît, reviennent les mêmes angoisses. L’année dernière à la même époque c’étaient les chevilles et les genoux, là c’est la hanche.
D’habitude, je cohabite pas si mal avec mon quintal (pour 1m70, précisons). Tension artérielle correcte, bilans sanguins impeccables, je suis, il faut le dire, en bonne santé. Je commence même à avoir mes habitudes dans les boutiques de fringues qui font ma taille – et à savoir éviter les autres. Encore régulièrement la lutte pour trouver des soutien-gorge à ma taille qui soient approximativement adaptés au poids à soutenir, tout en évitant les armatures qui rentrent dans la peau (aie), mais bon, même ça, on arrive encore à s’en sortir à peu près.
Sauf que voila, je fais pas assez de sport (brrrr), du coup j’ai probablement pas la musculature qu’il faut pour soutenir tout ce bordel en place. Conséquence directe : les articulations morphlent. Conséquence toujours : « aïe ».
Là tout de suite, je suis clouée à ma chaise tellement j’ai mal à la hanche, pris deux dextropropoxyphène-paracétamol… et je vais appeler le toubib je crois. Qui, probablement, va faire faire une radio sans y croire, décider que c’est un problème de poids, et me dire d’en perdre. Et me refaire une ordonnance d’antiinflammatoires en attendant, si j’ai de la chance.
Seulement, voila, comment perdre du poids quand :
- depuis qu’on suit un peu sa courbe de poids, soit 6-7 ans, on a pris un bon 30 kilos
- on prend quotidiennement 4 médicaments différents, dont 3 indiquent une prise de poids sur la notice
- les simples mots « faire attention » « perdre du poids » et « régime » donnent une envie délirante de double menu bigmac suivi d’une glace 5 boules avec supplément chocolat s’il vous plaît
- même si je suis tout à fait capable de se régaler avec du poisson au court-bouillon et de la ratatouille maison (et croyez moi, ma ratatouille, ya pas bezef d’huile dedans, et cela dit j’adore le poisson et la ratatouille), la simple évocation du « et en plus c’est bien pour ma ligne » suffit limite à gâcher mon repas
- que je suis trop feignasse pour faire quelque sport que ce soit, surtout quand j’ai les articulations en vrac (le premier qui me dit « piscine », je lui réponds « lavage de cheveux, douche publique et horaires à la con », ah, et qu’il faut y aller, aussi)
- que la seule nutritionniste que j’ai jamais vue m’a gentiment expliqué pendant 4-5 séances qu’il y avait tant de plaques de beurre dans un croissant et tant de carrés de sucre dans un soda – merci, je sais, et en plus les croissants chez moi c’est exceptionnel et les sodas jamais ça bulle – c’est pas parce qu’on sait les choses que ça empêche de les manger, loin de là
- que tout ça me fait déprimer, et quand je déprime, je mange…
Sérieusement, feriez quoi à ma place ?
WordPress:
J’aime chargement…