#balisebooks – Septembre 2013

Kushiel’s Scion, de Jacqueline Carey (L’Héritage de Kushiel, en français) est le premier tome de la deuxième trilogie commencée par la trilogie de Phèdre, dont j’ai causé en juin et en juillet. C’est l’histoire de l’adolescence et du passage à l’âge adulte d’Imriel, dont je ne vais pas dévoiler ici les liens avec les personnages de la première trilogie. Disons que les liens en question sont suffisants pour attirer des gens qui ne lui veulent pas que du bien, y compris quand il se décide à quitter Terre d’Ange pour aller étudier à Tiberium. Un très chouette premier tome de trilogie, avec un bon mélange d’anciens et de nouveaux personnages, et dans la lignée de la trilogie précédente (et comme j’ai bien aimé la précédente, ben j’aime bien celui-ci aussi, voilà.)

Pavilion of Women, de Pearl S. Buck (Pavillion de femmes, en français), se passe en Chine et commence juste avant la seconde guerre mondiale. La maison Wu est une des plus riches et anciennes de Chine et, le jour de ses 40 ans, Madame Wu fait part de sa décision : elle demande à son mari de prendre une seconde épouse, plus jeune qu’elle-même, et va même jusqu’à la choisir. Les conséquences de cette décision ne sont pas exactement celles qu’elle attendait, et forment la trame du livre. Et c’est fort probablement un des meilleurs livres que j’ai jamais lus, toutes catégories confondues. Bon, j’ai appris a posteriori (parce que je manque cruellement de culture) que Pearl Buck avait un Nobel de littérature, donc ya peut-être des raisons.

Little Brother, de Cory Doctorow (même titre en français), ne joue pas vraiment dans la même catégorie (même si j’ai bien aimé aussi, hein). Dans une société un peu trop salement proche de la nôtre, Marcus, un ado de 17 ans, se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, et est accusé de terrorisme, emprisonné et interrogé. Il finit par être relâché, et se bat alors contre la société de surveillance dans laquelle il vit. Plutôt sympathique, techniquement crédible, et même parfois didactique (parfois de façon un peu lourdingue, mais bon). Les événements courants rendent le tout d’autant plus crédible et actuel, et c’est un peu flippant. Note : la version originale de Little Brother est disponible en ligne sous licence CC-NC-SA.

Ender’s Game, d’Orson Scott Card (La Stratégie Ender, en français), est un des « classiques » de SF que je n’avais pas encore lus, voilà qui est corrigé. Ender a six ans, et il est vu comme l’ultime espoir des humains face à l’invasion imminente des aliens (qui ont déjà fait quelques dégâts historiquement). Les enfants prometteurs sont envoyés à l’école de guerre pour en faire des soldats et des officiers : l’école fournit tout un tas de jeux pour apprendre aux enfants la stratégie militaire. Ender gravit les échelons très vite, et on suit son entraînement à partir de son recrutement. C’était plutôt agréable à lire, même si on a parfois du mal à remettre ça dans le contexte de « attends, il a genre 7 ans là ? ».

Aphrodite’s Workshop for Reluctant Lovers, Marika Cobbold, était très nettement le point faible de ce mois-ci. L’idée de base était plutôt sympa – Aphrodite trouve, au vu du taux de divorce courant, que les humains ont besoin d’un coup de main pour réussir à maintenir une vie sentimentale durable – et pour qu’elle-même puisse regagner un minimum de crédibilité sur l’Olympe. La mise en œuvre est poussive, la fin prédictible et ne répond même pas au prédicat initial. Bref, c’était vraiment pas terrible.

S’il n’y en avait qu’un à lire… Pavilion of Women.