Voler en Zeppelin, ça, c’est fait

Aujourd’hui, on a volé en Zeppelin.

On avait repéré il y a quelque temps déjà Airship Ventures, qui propose ce genre de choses essentiellement en Californie ; malgré le « c’est vraiment pas donné » et le « bon, va encore falloir se battre pour payer parce que leur site veut pas de ma carte bancaire européenne », on a fini par réserver, initialement, un vol de 45 minutes pour aujourd’hui.

La bonne surprise est venue hier dans mon mail : pour des raisons diverses et généralement variées, ils ont fusionné aujourd’hui le vol de 45 minutes et celui de 90 minutes, et on a eu une upgrade gratuite – ça fait toujours plaisir.

Le Zeppelin est rangé à Moffett Field, qui est un terrain d’aviation de la NASA ; on a commencé par croire qu’on s’était paumés quand le GPS nous a fait entrer dans une zone clairement restreinte, avec planton à l’entrée et tout, mais non, Pierre a montré son permis de conduire et on est rentrés. On a fait quelques tours autour de la grande pelouse au milieu parce qu’on a raté l’entrée et que c’est plein de sens uniques, mais on a fini par arriver. Arrivée sans problème, on patiente un peu dans leur lounge, on discute de l’histoire des Zeppelin, on se fait le briefing de sécurité, normal. On finit par prendre une petite navette pour aller directement sur le terrain. On est passés très près du Hangar 1, qu’on voit d’un peu partout par ici, qui est quand même un machin assez fascinant, du moins de mon point de vue. Et puis on est arrivés au Hangar 2, où le Zeppelin d’Airship Ventures est stationné. On est montés dans le Zeppelin, et on a pas tardé à décoller. Enfin après avoir vidé l’eau et le lest – de base, un Zeppelin, ça VOLE. Donc quand ya personne dedans, faut lester.

Déjà, c’est rigolo, parce que ça décolle à la verticale ou à peu près. Et après… ben c’est absolument sensationnel. On a fait un tour en partant de Mountain View, descente vers Saratoga / Los Gatos / les montagnes ; retour vers Mountain View, passage au-dessus de Palo Alto, de Stanford, de l’accélérateur linéaire de Stanford ; passage au-dessus des marais salants, au-dessus de la baie, et retour à la base. Pierre a pris une trace GPS de la fin du parcours (il n’y a pas pensé avant) (moi non plus, mais c’était pas complètement évident pour moi que le GPS était une possibilité :P), et donc on a même un petit bout de carte !

Dans le Zeppelin lui-même, à part au décollage et à l’atterrissage, on pouvait se balader tout le temps, et on s’en est pas privés, pour passer d’une fenêtre à l’autre ; en plus des fenêtres sur les côtés du Zeppelin, il y avait aussi une grande fenêtre panoramique à l’arrière. Truc amusant : du fait que ça vole pas très haut, on peut OUVRIR LES FENÊTRES ! (Et passer la tête hors du Zeppelin. Très rigolo. Ça fait du vent quand même un peu.) Pendant tout le trajet, on a eu des commentaires sur les trucs au-dessus desquels on passait – très chouette. Ya pas du tout de séparation entre le cockpit et la cabine, donc on avait aussi vue sur le cockpit, et ya même des gens qui ont discuté avec la pilote ! (Oui parce que c’était une pilote. Apparemment une des deux seules femmes pilotes de Zeppelin au monde. La classe.)

J’ai évidemment pris des tonnes de photos (*kof* 300 *kof*), mais il va falloir que je fasse du tri sévère (et que je fasse des trucs avec les RAW, aussi). Je voulais en poser deux là mais mon blog a décidé de m’embêter ce soir et il se fait trop tard pour hacker ça. Mais Pierre en a posté une sur son post G+, en attendant le set complet 🙂

EDIT: bon, du coup, je viens d’en poster 5 aussi, parce que bon :p

Un billet pour parler de bouffe

Parmi les clichés répandus, nous avons « aux US, faut se battre pour bien manger ». J’avoue que j’ai tendance à pas être trop d’accord. J’ai toujours très bien mangé aux US, et ça s’est encore confirmé cette fois-ci. Petit résumé, donc :p

Les trucs que les américains savent définitivement faire :

  • Les steaks. Le steak aux US est quasimment universellement une valeur sûre. Enfin en tous cas je n’en n’ai jamais mangé un mauvais, ni même potable ou juste bon. Leurs steaks, ils déchirent et puis c’est tout.
  • Les burritos. J’adore les burritos. Va falloir que j’apprenne à en faire moi-même, parce que bon. Mention spéciale à Chipotle, que j’aurais bien aimé revisiter une dernière fois, et qui est probablement ce qui se fait de mieux dans le concept « fast-food ».
  • La purée. Ils font la purée avec la peau et en laissant des morceaux. Et en général en ajoutant quelques trucs dedans, ail, oignons, des fois bacon, bon. Et toute la purée que j’ai mangée là bas était excellente (je peux pas en dire autant en France où j’ai parfois été déçue) (non, j’ai pas de nom sous la main).
  • Le poisson. Bon ça, j’imagine que c’est un concept avec le fait que l’océan est pas loin 🙂 le poisson frais, ça aide, beaucoup. Mais en l’occurrence le poisson, à Mountain View, ben il est toujours frais. Que ce soit en sushis ou en plats, ou acheté au supermarché, que de la bonne expérience. J’ai redécouvert avec plaisir le flétan, par exemple.
  • Les cheesecakes. Encore un truc pas léger, mais qu’est-ce que c’est bon 😉
  • Les burgers. Je ne parle pas des machins bof et pas terribles des fast-foods. Je parle d’un vrai bon burger, bien chargé, avec un bon vrai steak dedans, plein de légumes et accompagnements… bon bref, un BURGER quoi.
  • Les cookies. J’ai un faible non négligeable pour les chocolate-chips cookies de Safeway, qui ont aussi un effet « madeleine de Proust » il faut bien le dire. Mais bon, même, tfaçons, les cookies, c’est bon.
  • Les beans. Le rayon de conserves de beans dans un supermarché par défaut est… intéressant.
  • Les bagels. Surtout au creamcheese et au lox. Je n’en n’ai mangé qu’un, à l’aéroport de SFO en rentrant – il était temps 😉 Nettement moins omniprésent qu’à New York, le bagel, ce qui a une certaine logique.
  • Importer les trucs qu’ils savent pas faire. Pas de problème pour trouver du fromage 😉 Par contre les rillettes, pas trouvé.

Les trucs que les américains, ils ont du mal avec :

  • Les légumes. Sérieusement, les haricots verts, ÇA DOIT PAS ÊTRE CROQUANT. Le brocoli et le chou-fleur, ça PEUT s’envisager, mais les haricots verts, vraiment, non.
  • Le chocolat. Bon, je suis biaisée, j’habite en Suisse. Mais sérieusement, le chocolat américain, bof. Ils ont des trucs intéressants, genre du chocolat avec des grains de sel dedans. Et des trucs franchement dégueulasses, genre le chocolat au bacon.
  • La flotte. J’aime pas boire de l’eau de piscine au robinet. Quoi que c’était nettement moins pire cette année en Californie qu’il y a quelques années au Colorado.

Je ne me prononcerai pas sur le café, sinon je vais perdre toute crédibilité. Parce que globalement, le café américain, oui, il est léger. Est-il mauvais pour autant ? Je trouve pas. Il m’est souvent arrivé, en France ou en Suisse, de grimacer en disant « bleh, il est consensuel, le café ». C’est généralement pas un compliment. Je crois pas l’avoir dit une seule fois en six semaines aux US. Le café est léger, mais raisonnablement goutû tout de même. Bon après, je ne me définis définitivement pas comme compétente en café ; déjà, je le sucre, alors… en fait j’ai pas à m’exprimer dessus, il paraît :p

Bon, j’ai dû oublier des trucs… Je note évidemment que ya nettement pas mal de trucs « pas vraiment healthy » dans la colonne 1, et que les légumes sont dans la colonne 2 😉 Bref, ya clairement moyen de prendre du poids là bas, d’autant plus que les portions de restau sont _grandes_ (voire trop grandes) – et d’ailleurs j’ai pris trois kilos. Mais venez pas me dire que la bouffe aux US est dégueulasse : on y mange très bien :p

Yosemite et Sequoia National Park

Bon, on est mercredi, il est largement temps de bloguer le WE :p (Attention, billet relativement long)

Donc, après le bouchon du billet précédent, nous sommes arrivés à l’hôtel et on a dormi. En gros. Notons que les king size beds, c’est bien. On avait quand même mis le réveil pour 1/ partir à une heure décente 2/ pas rater le petit déj.

Donc lever, douche, petit déj, et nous voilà partis. Première étape : le 7 11, pour acheter du manger pour le midi. On embarque trois sandwiches, quelques trucs à manger, et vroum. La route vers le Yosemite se fait sans problème. On avait décidé, pour une bête question de kilométrage, de passer par l’entrée sud du parc. C’est donc ce que nous avons fait, Évidemment, le Yosemite, un quinze août de beau temps, c’est légèrement PEUPLÉ, surtout à l’entrée. Nous prenons notre mal en patience avant de pouvoir aller filer 20$ à l’entrée. En échange, un plan et un peu de doc. On roule un certain temps, on se balade, on se paume dans une espèce de quartier résidentiel à l’intérieur du parc national, normal quoi. On finit par se décider sur un endroit pour manger ; calme (à l’espèce de bourdon près), personne, pas l’endroit du siècle, mais bon. Pas les sandwiches du siècle non plus, on se promet qu’on essaiera de faire mieux le lendemain.

Après le déjeuner, on monte un peu de l’autre côté de la route et on profite de notre premier vrai joli panorama. On n’est pas sur un parking « classique » et on est donc tous seuls, ce qui est appréciable 🙂 Pierre fait mumuse avec l’appareil photo et trouve la fonction magique pour faire des photos HDR, la prise de trois photos automatiquement à trois expositions différentes. Amusement en perspective 😉 On a aussi une (enfin trois, Pierre a fait je sais pas quoi sur le déclenchement de l’APN 🙂 ) photos de nous devant les montagnes 🙂

Retour sur la route, et je dois avouer que malgré le spectaculaire des alentours, j’ai dû un peu dormir. C’est pas ma faute, en voiture je dors, voilà, c’est comme ça. Après quelques arrêts, nous arrivons au sommet de la route, Glacier Point. On est à 7214 pieds, un petit 2200m. On s’arrête à la boutique pour acheter des tshirts (quand même, hein, on se refait pas) et un café (même remarque) et, bon, le panorama est plutôt très sympa (et on a plein de photos HDR à monter) (et des panoramas aussi) (voire, un panorama HDR, ça promet quelques heures intéressantes).

On redescend, et on va faire un petit tour dans un autre coin du parc : le coin des sequoia. Sur la route on voit pas mal de panneaux « Speeding kills bears » (ce qui est une variation intéressante de « chaque fois que vous faites un excès de vitesse, Dieu tue un chaton »), mais malheureusement il s’agit des endroits où un ours a effectivement été tué récemment. Pov’z’ours 😦

Dans la futaie de séquoias, on fait une toute petite rando (0.8 miles aller, plus le retour, soit 2,5 kilomètres) pour aller voir le « tunnel tree ». C’est un séquoia qui a la particularité d’avoir un tronc divisé en deux à la base. Si le séquoia est en lui-même très beau, je suis triste de voir qu’il a été « retaillé » pour pouvoir faire passer les touristes dedans… grumpf :/

Partout, des notes expliquent que le sequoia est un arbre plutôt fragile, que ses racines sont très proches du sol (et que donc il vaut mieux éviter de s’en approcher trop pour éviter de les traumatiser, surtout vue la quantité de touristes…), que son processus de reproduction est relativement sous-optimal et que finalement ce qui le sauve, c’est que c’est un bois très (trop ?) fragile pour faire des planches !

Le soir tombe et la route jusqu’à l’hôtel est encore longue, donc nous nous remettons en route, direction Fresno/Clovis. On a mangé à Applebee’s à Clovis, depuis le temps qu’ArnY nous disait qu’il fallait, c’est fait 🙂 Et finalement nous sommes arrivés à l’hôtel assez tôt ; j’ai eu le temps de faire quelques essais de HDR avant d’aller au dodo.

Le lendemain, direction le Sequoia National Park. L’objectif était de rentrer par l’entrée sud du parc, de remonter jusqu’à la grotte Crystal Cave, et d’aller faire un tour à King’s Canyon avant de rentrer à Mountain View. Malheureusement, vues les distances considérées, on n’a pas pu aller à King’s Canyon. Mais on a vu le plus gros sequoia du monde 🙂 (Mais j’anticipe).

Départ donc le matin, je prends pour une fois le volant (parce que je suis raisonnablement réveillée). Une sortie d’autoroute malencontreuse (foutues voies auto-éjectantes) nous amène quand même (tout n’est pas perdu) dans une espèce de supermarché, plutôt glauque, mais bon. Pour ne pas répéter l’échec de la veille, nous prenons du pain, de la charcuterie et du fromage. Et des tomates cerise, parce que c’est bon les tomates cerise. Pierre comptait prendre un sac de glace pour le mettre dans le sac à congeler et garder le tout froid. Malheureusement, à première vue, pas de sac de glace 😦 Qu’à cela ne tienne, on passe quand même au rayon des surgelés pour trouver le meilleur rapport « masse de glace/prix ». On finit par se décider pour un bloc d’épis de maïs et un sac de brocolis :p Je grogne un peu sur le gâchis, mais on n’a pas d’autre solution en vue. Mais miracle, au moment de passer à la caisse on voit que les sacs de glace sont en fait de l’autre côté de la caisse… rangement du maïs, récupération d’un sac de glace, rangement dans le sac à surgelés, et nous voilà parés !

La route en arrivant est plutôt sympa. On passe à côté d’un lac qui a visiblement été déjà plus haut. L’entrée du parc est nettement plus zen qu’au Yosemite ; en arrivant à peu près à la même heure, on n’avait que 4 ou 5 voitures devant nous. Première étape, le visitor center pour aller chercher des places pour la visite de la grotte. Première visite dispo à 14h30, la dame nous signale qu’il faut prévoir une heure de voiture pour y arriver et une demi-heure de marche pour descendre à la grotte, il ne faut pas traîner. On décide de déjeuner avant la demi-heure de marche – sur le parking, donc 🙂 La route du début du parc est plutôt plus « scénique » qu’au Yosemite, et je connais au moins deux personnes qui se seraient probablement vraiment régalées sur les routes de montagne pour monter (et pour redescendre). Enfin Pierre n’avait pas l’air de trouver ça déplaisant non plus. On arrive au parking de la grotte, on mange, des panneaux partout disent de ne PAS laisser de bouffe dans la bagnole – des « casier anti-ours » sont disposés un peu partout autour du parking. D’ailleurs, toutes les poubelles des deux parcs sont des « poubelles anti-ours » aussi, pour éviter que les ours n’aillent chiper dedans. Qu’ils se nourrissent eux-même :p

Le repas est nettement mieux que la veille 😉 On envisage de commencer la descente vers la grotte un peu en avance (histoire d’assurer le coup, on sait pas trop comment c’est fichu et je ne suis pas vraiment une grande marcheuse, surtout en altitude), mais le guide nous indique qu’on ne peut commencer à descendre qu’à 14h pour la visite de 14h30. Bon. 14h arrive, nous commençons à descendre, et à chaque pas que nous faisons je me dis « je vais en chier pour remonteeeeeer » ! La visite de la grotte se passe bien, c’est superbe, le guide est très bien. Avant la visite, il nous explique quelques règles de base. La première de toutes : on-ne-touche-à-rien. Et la dernière : on évite les bords, ya des trous, ya moyen de se casser la gueule, de se faire mal, les secours sont longs à arriver vu le chemin, et en plus ça viole la première règle, donc SAYMAL. Bon et sinon, les photos de grotte, c’est dur, mais on en a quand même une ou deux de pas mal (le flash était autorisé).

On a eu quelques bons fous rire dans la grande salle de la grotte, où, comme souvent, le guide éteint toutes les lumières pour donner une idée de « ce que ça fait quand on arrive » et en profite pour faire un speech sur les animaux. Il explique que la plupart sont aveugles, voire n’ont pas d’yeux (à côté : « Awww, poor animals »). Il nous demande, à notre avis, quel aspect peuvent avoir les animaux du coin (à côté : « nobody cares! ») ; on sort quelques animaux, des insectes, des bestioles ; « et plus gros ? » – « Dinosaurs » ! Bref, c’était rigolo. J’aime bien les grottes 🙂

En sortant de la grotte, la chaleur nous assaille violemment ; faut dire il fait 10°C dedans et plus proche de 30/35°C dehors ! D’ailleurs ça nous a fichu un coup, autant à Mountain View et vers la mer le temps est très doux, venteux et plutôt agréable, autant, au Yosemite comme au Sequoia, on a eu chaud. Bon, c’est pas vraiment étonnant, à cette distance (entre 300 et 400km) l’océan n’a plus vraiment de rôle régulateur et on est en fait nettement plus proches de la Death Valley que de l’océan !

Et là, il faut remonter. Comme prévu, c’est long, ça monte, et tout. Il n’y a qu’un demi mile (800m), mais je crois que c’est les 800m les plus durs que j’ai faits depuis longtemps ! On s’arrête à une cascade (c’est joli les cascades), le guide nous double à une vitesse… supérieure, et on finit par arriver. Le guide se fout de nous « heyy, you finally made it! » ouais ouais ouais.

Bon, c’est pas tout ça, mais on est au Sequoia National Park, faudrait ptêt voir un peu plus de séquoias qu’au Yosemite ! Donc nous reprenons la voiture et nous nous baladons. La forêt est très chouette, et il y a effectivement de nombreux séquoias. Nous nous arrêtons à un parking avec « plein » de séquoias, c’est rigolo ils ont tendance à s’aligner et à pousser les uns à côté des autres.

Et donc, les sequoias, c’est large et haut (et ça pousse bien parallèle). On se balade un peu, et il est temps d’aller voir le General Sherman, le plus gros arbre répertorié au monde… Ce n’est pas le plus haut, mais en termes de volume de bois, c’est lui qui a le record 🙂 On gagne encore un peu de descente pour aller voir l’arbre, mais c’est mieux pavé, avec des bancs, et tout, bref, de la rando de grand luxe :p (et il n’y en a, pareil, que pour 800m, et 60m de dénivelé, objectivement, je suis une loque, bref). Bon et donc, après la descente, faut se rendre à l’évidence : 80 d’arbre, ça rentre pas dans l’appareil photo. (Par contre j’ai fait des premiers essais d’HDR très prometteurs sur cette dernière photo. À suivre).

Le temps de remonter, il est déjà tard, et on a quatre heures de route pour rentrer à Mountain View… une fois sortis du parc ! Le plus raisonnable est donc de reprendre la route, tant pis pour le King’s Canyon. On est un peu tristes, mais il faut savoir être raisonnables. Sur la route, on s’arrête à Chili’s pour dîner. Si ArnY ne jure que par Applebee’s, nos deux expériences à Chili’s ont été plutôt mieux que celle à Applebee (même si Applebee était tout à fait correct). Mais bon, sur une enseigne de cette taille, il est probable que la qualité diverge d’un emplacement à l’autre…

La route du retour se fait sans problème. Je réussis même à travailler dans la voiture (une fois la route de montagne terminée, tout de même) et nous arrivons à Mountain View vers 1h du matin – claqués, mais heureux d’un excellent week-end 🙂

Pique-nique, Point Lobos et Krispy Kreme

Vendredi après-midi, c’était le Google Summer Picnic. Pour être honnête, plutôt une kermesse géante, avec stand de chamboule-tout, concours de karts en bois et Googlers qui chantent. Sauf que comme c’est Google, ils font ça en grand, ils réservent le Shoreline Amphitheater (qui est la salle de concert locale, qui affiche quand même ses 22 000 places) pour les Googlers qui chantent et le parking dudit amphithéâtre pour tout un tas de trucs gonflables (dont un babyfoot grandeur nature) (sisi), de la bouffe, des stands de fabrication de nounours, au moins deux murs d’escalade, j’en passe et des meilleures. Bref, une grosse kermesse, avec des relents de la fin de Monkey Island 2, pour ceux qui voient. Et des « gifts » attachés aux bracelets d’entrée qui permettaient d’avoir un cerf-volant Google (on a donc un cerf-volant Google) avec donc plein de Googlers dans le parc d’à côté qui faisaient voler leurs cerfs-volants. Malheureusement, dans un instant d’aberration aberrante, j’ai laissé l’appareil photo à la maison… donc pas de photo pour ça. Dameunaide.

On avait plus ou moins prévu d’aller à San Francisco ce WE, mais j’ai appris presque par hasard que ce week-end, à San Francisco, yavait le marathon. De peur de se faire contaminer par des sportifs (brrr) on a donc évité soigneusement San Francisco. On savait pas trop quoi faire, les environs du Yosemite sont toujours en train de cramer (et on avait rien préparé), pas trop d’idée, tout ça. Bon avec tout ça il était midi, donc on a mangé à Mountain View, et on a mangé à Amici’s au coin de la rue. On a pas été déçus, les pizzas étaient excellentes ; je suis habituellement pas fan de pâte fine sur ma pizza, j’ai donc compris que je n’en avais jamais vraiment mangé de la bonne !

On a ensuite pris la route vers Point Lobos à deux heures d’ici vers le sud (après Santa Cruz). Je peux pas dire grand-chose de la route, déjà que j’ai une certaine tendance à m’endormir en voiture (y compris quand je conduis, argh), après la pizza c’était plus que je pouvais en supporter 🙂 Quelques bouchons sur la route, mais ça en valait très largement la peine. Point Lobos est une réserve d’État au bord du Pacifique où les panoramas sont superbes et où les lions de mers et différents oiseaux sont au rendez-vous. D’aucuns diront que c’est dommage d’avoir autant « balisé » le site, moi j’ai trouvé ça plutôt pas mal au sens où ça permettait d’aller voir plein de petits endroits sans se faire une randonnée de 3heures dont je serais bien incapable ! Les photos commencent . On a passé deux bonnes heures là-bas, et c’était vraiment chouette. On s’est régalés ! (Pierre était content de voir des phoques. Ou des otaries. On sait pas.)

Le soir nous avons dîné à Cantankerous Fish, un autre restaurant de Mountain View. Pas le même tarif, et même plutôt cher pour un restaurant américain, mais il faut dire que nous avons très, très bien mangé. Pierre a pris de la sole, un peu « crusty », avec des épinards frais à l’ail et des frites ; j’ai pris du flétan sur un lit de petits légumes & agrumes, tout était délicieux. Et pour une fois on a même eu suffisamment faim pour prendre un dessert – ce dont il aurait été dommage de se priver, ils étaient également excellents, avec une pensée émue pour les boules de glace yummy :p

Aujourd’hui, on a fait les phoques (ou les otaries, on sait toujours pas) et on est restés à la maison. Enfin, on a quand même été faire les courses, pis on est passés à Krispy Kreme chercher des donuts (parce qu’il paraît que les donuts de Krispy Kreme ils sont bons) (on confirme) et on a regardé quatre épisodes de Battlestar Galactica :p Les loques, quoi 😀

Computer History Museum, CalTrain, Cheesecake Factory et Borders

Dimanche, nous sommes allés au Computer History Museum. C’était chouette, on a vu plein de choses intéressantes – les photos légendées sont . La démo de la machine de Babbage était très sympa, les animatrices du musée super intéressantes et dynamiques, un bon moment !

Aujourd’hui, malgré tous les gens qui nous disent, depuis qu’on est arrivés « Tried the public transportation yet? No? Don’t bother, they suck », j’ai pris le train pour Palo Alto. La gare de Mountain View est relayable à pieds, un petit quart d’heure, ça se fait bien. Le train lui-même semble ÉNORME (et majoritairement vide) mais c’est probablement le côté « deux étages » qui donne cette impression. Quand même, ça m’a paru plus gros qu’un RER lambda. Le truc marrant, c’est qu’à l’étage, ya des rangées de siège pour 1. C’est pratique quand on veut pas avoir de voisin 🙂 Pas beaucoup de place pour les genoux cela dit.

À Palo Alto, je suis tombée en arrêt devant un CheeseCake Factory, me suis souvenue qu’ils faisaient aussi restaurant, et j’y ai donc déjeuné. Un pavé de saumon aux herbes (majoritairement estragon), avec une purée terriiiible (les américains savent AUSSI faire la purée, pas que les burgers) et des asperges (et une tite sauce citronnée), très bon, et un cheesecake kalhua/café/chocolat à tomber, miam 🙂 Le serveur m’a demandé si je voulais la « lunch portion » ou la « big portion » pour mon saumon, j’ai demandé la lunch et j’ai bien fait, c’était déjà plutôt copieux, j’aurais pas eu faim pour le cheesecake sinon :p (Et le doggy bag n’était pas une option, l’esprit de la balade étant d’aller à Borders).

Je suis ensuite allée au Borders. J’aime bien les librairies américaines. Je sais pas POURQUOI j’aime bien les librairies américaines. Peut-être le fait que tout soit fait pour qu’on puisse REELLEMENT feuilleter les bouquins, éventuellement avec un café éventuellement. Peut-être l’affluence nettement moins grande. Peut-être le fait de trouver plus de bouquins « marrants » et/ou très techniques. Toujours est-il qu’il m’est nettement plus facile de passer 2h au Borders qu’à la FNAC :p (et j’ai même pas pris de café.)

Ah, et en rentrant, je suis passée devant l’immeuble de Facebook à Palo Alto. Très discret, je l’avais pas vu en passant devant la première fois 🙂

Sinon, pour les gens qui sont nuls en géographie comme moi, Mountain View est à peu près à 500 km de Los Angeles et nous n’avons donc rien senti du tremblement de terre de ce matin à Los Angeles :p

On a vu le Pacifique !

Il nous a fallu un peu de temps pour nous décider. Faut dire aussi, à midi, on a mangé . C’est pas mal du tout, leurs frites de patate douce sont tip top, les burgers « à la carte » sont très bon, mais on a UN PEU eu les yeux plus gros que le ventre et UN PEU beaucoup trop mangé (je sens que ce soir ça va être un cookie et un verre de lait 🙂 ) (dans l’esprit, hein, j’bois pas de lait.) (mais on a des cookies.) (et des macarons (version truc noix de coco) au chocolat).

Bref, le temps de digérer, de comater un peu, tout ça, on est parti vers la mer à 18h. Sachant que c’est minimum à une heure de route, bon 🙂 À l’aller, on a pris les « petites routes » : El Monte Ave. pour sortir de Mountain View, Moody Road, Page Mill Road, Alpine Road, Pescadero Road, La Honda Road et en gros arrivée à San Gregorio. La route aurait probablement beaucoup plu à un motard et à un crameur de pneus de ma connaissance 😉 Nous nous sommes arrêtés quelques fois sur la route, on a vu un bout de parc avec des vrais bouts de la faille de San Andreas dedans (on s’est pas baladés, pas vraiment habillés pour traîner des coins avec des tiques et des serpents…), vu des assez gros lézards (et nombreux en plus !), pris quelques photos, profité de la route ombragée par des arbres énormes… plutôt sympa !

On est un peu descendus sur la Highway 1 qui longe la côte, mais on n’est pas allés bien loin.

Ouais parce que ya quand même une particularité. On part de Moutain View, temps superbe, limite trop chaud (limite, hein, ça reste tout à fait acceptable), on arrive à 5 miles de la côte, et là on voit plus rien. Brouillard, vent, froid, la totale. Ah non pas la totale : il pleuvait pas. Pas désagréable comme temps, mais bon, vivifiant quoi. Ça fait drôle !

Pierre a mis ses pieds dans l’eau, il a mis que les pieds et les a sortis bien vite :p Il paraît que dans le coin les courants qui circulent viennent plutôt de l’Alaska que du Mexique… les rares surfers qu’on a vus étaient tous en combi intégrale.

Pour rentrer on a pris l’option plus rapide, ce qui nous a permis de longer un peu la côte le long de la route vers le nord. On est passé devant Stanford (sur l’autoroute) et on a vu rapidement l’accélérateur linéaire de Stanford : impressionnant ! On a aussi vu des panneaux surréalistes, du genre « Speed limits enforced by aircraft »… m’enfin !

Demain on va essayer d’aller au musée d’histoire de l’informatique (merci ChrisJ pour le tip 😉 )

Whole Foods Market

Ce soir, courses, nous avons testé Whole Foods Market, qui est une chaîne de supermarchés certes à réputation « pas donnée », mais qui se veulent bio. Argument massue principal : il ont du vrai fromage et un rayon poissons très chouette, et globalement moins de trucs « préprocessés » que Safeway (et donc, comparativement, plus de trucs « bruts » avec lesquels on a plutôt tendance à cuisiner).

Bref, plus cher certes, mais pas monstrueux par rapport au ticket à la Coop en Suisse.

Surtout, on a acheté du « halibut » (ça avait l’air sympa sur l’étal du poissonnier) (j’ai même parlé avec le monsieur pour avoir mon poisson, fou non ?), que je viens d’apprendre que c’était du flétan. Ben je sais pas si c’est la proximité de la mer ou quoi, mais il était chuper bon ce poisson – ça faisait longtemps que je m’étais pas régalée comme ça avec un poisson « blanc » :p (avec du persil, de la semoule de mais, un poil de piment et du citron, c’était pas mal du tout comme préparation).

Bref, on a du fromage (même du St Marcellin) et de quoi manger pour quelques jours :p (Et plein de légumes, j’ai un peu peur d’avoir craqué. J’ai même acheté du CÉLERI EN BRANCHES !) Ah, ils ont aussi un rayon « chocolat » tout à fait honorable. Pierre a réussi à dégotter une tablette de « chocolat au bacon », j’ai un peu peur quand même.

C’est compliqué tout ça

Bon, avant que les mauvaises langues ne se déchaînent, je ne me PLAINS PAS, j’explique :p

Y manque un truc fondamental dans cet appartement : la doc de l’électroménager. J’envisage de faire un retour au machin de location à ce sujet. Ya des trucs relativement intuitifs : le lave vaisselle, le four, les plaques électriques (rendez-moi mon induction !), ça va à peu près – le four est un peu un four de l’espace, mais l’interface utilisateur est raisonnablement compréhensible.

Le micro-ondes est plus discutable déjà. Heureusement ya moyen de lui demander de raconter sa vie sur le petit écran LCD, c’est mieux que rien.

Je viens de réussir à lancer une machine à laver (VICTORY!), là il a vraiment fallu que j’aille chercher la doc sur le grand Ternet, histoire de trouver « où je mets la lessive rontudju » (la réponse est « dans le tambour ») et « mais mais mais mais COMMENT ÇA S’ALLUME ?? » (la réponse est « en TIRANT sur le bouton », mais pour le sèche linge qui fait partie du MEME COMBO (même panneau de boutons et tout) il faut POUSSER le bouton). Par contre, pas encore vraiment trouvé la signification de « cold », « warm » et « hot ». Notons aussi qu’il s’agit d’un modèle prétendument compact (cf le site de Whirlpool) mais qu’à vue de pif on y met autant de linge que dans les grosses machines indus du sous-sol en Suisse. Le truc con, c’est qu’on n’a pas vraiment assez de linge pour « attendre d’avoir une brassée correcte » et qu’il faut faire tourner les machines à quasi vide :/

La télé est également mystérieuse. De temps en temps elle se fout dans un mode complètement improbable avec des menus partout et en sortir requiert… on sait pas trop quoi, on s’en est toujours sortis au pif en fait. Par contre, Food Network, c’est bien comme chaîne 😀 Ah, et on a un sous-titrage télétexte (ou équivalent je suppose) pour tout, ce qui est plutôt cool aussi.

Et donc, LE truc qu’on a abandonné : trouver comment marche la hotte. Il s’agit d’un combiné micro-ondes/hotte (sisi) mais quand on met le bouton sur « fan off », ben ça arrête pas la hotte. On a un peu tout essayé, Pierre avait réussi avant-hier à l’arrêter en « rebootant le micro-ondes » (en le faisant tourner une seconde quoi) ; hier ça s’est terminé en débranchage/rebranchage. Et non, ça doit pas être une histoire de truc qui continue à ventiler un certain temps, ça a tourné pendant bien une demi heure après qu’on ait commencé à essayer de l’arrêter !

Bref, l’électroménager, c’est pas simple. Preuve en est que sans doc, on vaut pas forcément grand’chose, et qu’il y a peut-être quelque chose à faire de ce point de vue :p