#balisebooks printanier

Le temps passe et moi je bouquine. Je crois que j’ai un record de nombre de bouquins sur un seul billet, mais à ma décharge y’en a quelques uns qui sont vraiment vraiment très courts.

Storm Born et Thorn Queen (Fille de l’orage et Reine des Ronces, en français) – Richelle Mead – le début d’une série (Dark Swan) qui met en scène Eugenie Markham, chaman de son état, et essentiellement ghostbuster de métier (bon, ne pinaillons pas, elle renvoie les esprits chafouins dans les dimensions où ils appartiennent). J’étais pas spécialement tentée par le concept original de l’histoire (chamane, mouif, je sais pas), mais en fait c’est pas mal. Bon, y’a beaucoup de scènes adultes – plus, j’ai l’impression, que dans ce pan de littérature en général – y compris que dans les Georgina Kincaid de la même auteur qui met en scène une succube, ce qui est un comble ! Y’a aussi des scènes/événements très dérangeants dans le deuxième tome. Je crois que je vais continuer à lire la série tout de même, parce que c’est toujours pareil ces machins, j’aime bien savoir la suite 😛

Use of Weapons (L’Usage des armes, en français) – Iain M. Banks – le troisième tome du cycle de la Culture. Un bouquin un peu bordélique qui entrelace deux flux temporels. Dans le premier, chronologique, Diziet Sma et Skaffen-Amtiskaw tentent de re-recruter Cheradenine Zakalwe pour une nouvelle mission. Zakalwe, son truc, c’est de gagner des guerres. Dans le second flux, anti-chronologique, on explore le passé de Zakalwe. Je crois que ça fait partie de ces bouquins qui sont objectivement très bons, mais sur lesquels j’accroche pas pour une raison inconnue (qui peut être aussi simple que « j’ai pas lu ça au bon moment avec suffisamment de neurones en route », hein).

Timeline (Prisonniers du temps, en français) – Michael Crichton – bon celui-là par contre il m’est très clair qu’il est évitable. C’est l’histoire d’une bande d’historiens qui se retrouvent envoyés dans le passé (sauf que c’est pas vraiment le passé mais en fait si mais c’est compliqué) dans un site archéologique en Dordogne. Y’a de bonnes choses – tout le contexte historique est chouette. Mais les personnages sont interchangeables et le tout m’a laissé une impression d’ennui. Sur le même thème, Connie Willis a fait de bien meilleures choses…

En souvenir d’André – Martin Winckler – un roman plutôt court où le narrateur explique son parcours en tant qu’un des premiers médecins à assister les gens qui souhaitent mourir, d’abord clandestinement. Évidemment pas très gai, évidemment politiquement chargé… évidemment bien écrit. Plutôt dans les « à lire », celui-là.

Etched in Bone (pas encore de traduction française) – Anne Bishop – le dernier tome de la série The Others. Une conclusion correcte – bien qu’assez plan-plan, probablement, à une série que j’ai vraiment bien aimée.

Six Wakes (pas encore de traduction française) – Mur Lafferty – alors celui-là, il est tombé sur ma Pile À Lire par le biais d’un article de l’auteur sur le blog de Scalzi (en anglais). L’idée, c’est un huis-clos dans l’espace avec des clones. Six personnes se réveillent dans un vaisseau spatial avec les corps de leurs anciens clones qui flottent autour. C’est assez peu choupi, mais surtout – que s’est-il passé ? C’est comme ça que le bouquin commence ; il y a une bonne quantité de background sur le développement des clones, et de manière générale c’est wachement bien. Un vague feeling « Hyperion », aussi (c’est une bonne chose, en ce qui me concerne).

An Astronaut’s Guide to Life on Earth (Guide d’un astronaute pour la vie sur Terre) – Chris Hadfield – une autobiographie de l’astronaute-canadien-moustachu-guitariste qui a beaucoup fait pour la promo de l’ISS et de la NASA. Une chouette lecture, peut-être en partie parce que le message « je suis un control freak et c’est comme ça que je suis DEVENU ASTRONAUTE ET C’EST GLORIEUX » tape dans mes propres goûts 😉 Dans tous les cas, c’est intéressant et souvent assez drôle.

The Collapsing Empire (pas encore de traduction française) – John Scalzi – celui-là était en pré-commande dès l’annonce de sa sortie ou presque. C’est 1/ un nouveau Scalzi 2/ le début d’une nouvelle série (The Interdependency) 3/ un bouquin qui commence par la phrase suivante : « The mutineers would have gotten away with it, too, if it weren’t for the collapse of the Flow. » (le début du bouquin est sur le site de Tor, et il continue par la description administrative d’une mutinerie). Comme l’indique le titre, le contexte, c’est un empire intergalactique qui se casse la gueule, principalement parce que le Flow qui sert à voyager d’un point A à un point B semble être vachement moins stable que ce qu’on pensait. Dans ce contexte là, on suit l’histoire de plusieurs personnages – tous plutôt chouettes dans leur genre, et décidément des personnages qu’on a envie de suivre. Un excellent début de série.

Au Bonheur des ogres, La Fée Carabine, La Petite marchande de prose, Monsieur Malaussène, Des Chrétiens et des Maures, Aux Fruits de la passion – Daniel Pennac – oui, je me suis enfilé les six Malaussène à la suite. (Non c’est pas vrai, j’ai lu le bouquin suivant de la liste au milieu, mais ça compte presque pas). Daniel Pennac a ressorti un bouquin récemment – avec, apparemment, la même clique que dans les six bouquins susnommés. Alors je les ai relus, parce que ça faisait longtemps. Benjamin Malaussène est 1/ grand frère de famille nombreuse 2/ bouc émissaire de profession et de nature. Bref, il lui arrive tout un tas d’emmerdes qui ne sont jamais de sa faute (mais il est toujours éminemment suspect aux yeux des chargés d’enquête) et généralement complètement abracadabrantesques, et c’est drôle, ça se déguste comme un bon vin, et ça se dévore très vite. (Non, c’est pas antinomique.) J’ai pas encore lu le dernier, mais en tous cas je me suis re-régalée avec ceux-là.

Wishful Drinking (pas encore de traduction française) – Carrie Fisher – un mémoire de Carrie Fisher, qu’on ne présente plus, et la princesse Leia dans Star Wars, pour ceux à qui il faut faire les présentations. Je sais pas trop quoi en penser. Elle raconte beaucoup de choses à propos de son enfance, de ses relations avec pas mal de monde, de sa relation à l’alcool et autres substances, et… et tout ça en un bouquin qui se lit en, sans exagérer, moins d’une heure. C’était pas inintéressant, mais… Je sais pas.

Wolf Moon (pas encore de traduction française) – Ian McDonald – la suite de Luna commencée avec New Moon. Çuilà m’a déçue. J’avais plutôt bien aimé le premier tome ; le deuxième tome m’a paru vachement plus poussif. Je sais pas trop pourquoi, d’ailleurs – peut-être aussi plus un problème de timing qu’autre chose – mais le fait est que je me suis un peu ennuyée. J’ai beaucoup aimé la question du retour à une gravité terrienne après avoir passé beaucoup de temps sur la Lune, cela dit.

The Sudden Appearance of Hope (La soudaine apparition de Hope Arden, en français) – Claire North – j’ai lu deux autres bouquins de Claire North – grâce à Armalite qui en a parlé au moment de les traduire – que j’ai beaucoup aimés tous les deux, et qui ont une originalité certaine. Donc j’ai attaqué celui-là en toute confiance. C’est l’histoire de Hope, qui a une particularité : les gens l’oublient sitôt qu’ils ne la voient plus pendant quelques minutes ; et Hope grâce à son « don » est une voleuse de premier ordre. Hope aime aussi faire des listes de faits divers et généralement variés, habituellement chiffrées. Et dans le monde de Hope, il existe aussi une app, Perfection, qui « conseille » la vie des gens pour les mener à la « perfection » – et Hope a un compte à régler avec Perfection. De bons ingrédients pour un roman prenant avec des questions intéressantes sur l’identité.

S’il ne fallait en lire qu’un… hrmpf, j’hésite entre Six Wakes, The Collapsing Empire, et The Sudden Appearance of Hope. Allez, on va dire The Sudden Appearance of Hope. Mais ptêt juste parce que The Collapsing Empire, ben c’est le début d’une série, et qu’il faudra bien lire ce tome-là pour lire le tome 2, duh.

#balisebooks – faut que je blogge plus souvent

Et encore une fois je me retrouve avec un backlog de taré, et plus rien à dire sur des trucs que j’ai lus il y a des mois.

Fire Touched – Patricia Briggs (L’Étreinte des flammes, en français) – le tome 9 des Mercy Thompson, heu, c’était chouette, mais j’ai à peu près 0 souvenir. Y’avait un troll, et un gamin-pas-si-gamin-que-ça échappé de chez les fées, et, heu… bref, chuis contente de mettre des petites étoiles sur GoodReads au fur et à mesure, parce que je me souviens plus.

Perfect, Unbelievable, Wicked et Killer – Sara Shepard (Rumeurs Révélations, Vengeances et Dangers en français) – les tomes 3,4,5 et 6 de Pretty Little Liars. Pareil, pas vraiment mémorable, mais ça occupe dans le train, pis c’est marrant.

Marked, Betrayed, Chosen et Untamed – P.C. Cast (Marquée, Trahie, Choisie, Rebelle, en français) – ça c’est une série que j’ai attaquée depuis mon dernier #balisebooks. Ça commence sur un prémisse sympa, un genre de Vampire Academy, mais plus côté Hogwarts de la force, et c’est même raisonnablement intéressant, y’a de bonnes choses, mais j’ai craqué sur le début 5e tome sur la quantité de redites de la série. Sérieusement, l’exposition, ça va une fois, deux fois, trois fois, la 5e fois je peux plus. Et je crois que si je lis une fois de plus « brown pop » chaque fois qu’elle se tape un Coca je craque aussi. Ah, et les personnages secondaires sont chiants pour la plupart. Bon, bref, chuis pas fan.

Consider Phlebas – Iain M. Banks (Une Forme de guerre, en français) – je me rends compte qu’il est passé dans les mailles du #balisebooks précédent, celui-là. C’est le premier tome du cycle de la Culture, qui est assez hautement considéré dans les cercles où je gravite. J’avais commencé à le lire il y a deux ans et j’avais pas accroché ; je lui ai redonné une chance et c’est mieux passé. C’est l’histoire de Horza, métamorphe de son état, qui se retrouve à devoir aller rechercher un « cerveau » de vaisseau qui s’est cassé la gueule sur une planète interdite. Ça a une vague ambiance Firefly, et j’ai bien aimé, malgré des passages vaguement gore dont on se passerait bien.

The Player of Games – Iain M. Banks (L’Homme des jeux, en français) – c’est dans le cycle de la Culture, mais c’est assez profondément indépendant de Consider Phlebas (et c’est comme ça que je me suis rendue compte que j’avais oublié Phlebas dans le billet précédent). C’est l’histoire de Gurgeh, qui lui fait partie de la Culture, et Gurgeh, de métier, il joue à des jeux de plateau. Ce qui commence bien, techniquement, hein. Et là-dessus, il existe une société, Azad, qui joue le titre d’empereur sur un jeu hyper-complexe. Évidemment, Gurgeh se retrouve candidat… J’avais apprécié Phlebas, j’ai adoré Player of Games.

Touch – Claire North (même titre en français) est l’histoire de Kepler (de genre non déterminé), qui peut « sauter » de corps en corps en les touchant. L’hôte ne fait que perdre un peu (ou beaucoup) de temps. Kepler enquête sur le meurtre d’une de ses hôtes, Josephine. Plutôt chouette, original et bien mené.

Elon Musk, inventing the future – Ashlee Vance (Elon Musk – Tesla, PayPal, SpaceX: l’entrepreneur qui va changer le monde en français) – la biographie (qu’on peut peut-être qualifier de prématurée ?) d’Elon Musk, le type à la tête de Tesla et SpaceX (et un des anciens dirigeants de PayPal). Un bouquin passionnant (bien que probablement un peu trop positif) sur un type fascinant qui fait des trucs qui font rêver. Et d’ailleurs les barges de SpaceX sont nommées en hommage aux vaisseaux de la Culture de Banks, c’était encore un argument de plus pour lire Banks 😉

Assassin’s Apprentice et Royal Assassin – Robin Hobb (L’Apprenti Assassin et L’Assassin du roi, en français) – probablement considéré comme un classique de la fantasy de nos jours. Tout à fait mérité, d’ailleurs. C’est l’histoire de Fitz, bâtard de la famille royale du monde où se passe l’histoire, qui se retrouve à la fois formé aux arts de l’assassinat et à la magie – en plus d’avoir une forme de magie à lui qui est pas exactement bien considérée. Et, en même temps, le royaume se retrouve face à une menace peu choupi et assez zombifiante. C’est très chouette, mais j’ai trouvé que le deuxième tome traînait un peu en longueur.

The Fault in our Stars – John Green (Nos Étoiles contraires, en français) – alors celui-là, je l’ai beaucoup vu en librairie, et comme j’ai tendance à me méfier des trucs que je vois beaucoup, j’avais passé. MAIS… j’ai été voir la page de l’auteur sur GoodReads, et il y a sa photo. Et là je me dis « mais merde, je connais ce type ». Et il se trouve que c’est aussi un des gens de CrashCourse, qui fait partie des channels YouTube pour lesquels il faudrait vraiment que je prenne le temps de tout regarder (j’ai regardé le début du US history, et c’est fabuleux.) Bref, du coup, je me suis dit que ce type ne pouvait pas être foncièrement mauvais, et j’ai lu The Fault in our Stars, malgré un thème qui initialement m’inspirait pas vraiment. C’est l’histoire de Hazel, qui a 16 ans et un cancer terminal, et qui rencontre Augustus. Bon. C’est cheesy, on l’admettra sans problème. Les personnages sont assez peu crédibles, on l’admettra sans problème. Mais j’ai toujours un faible pour les personnages smart-ass, et pour le coup on est servis. Du coup, j’ai vraiment bien aimé.

The Renaissance Soul – Margaret Lobenstine (pas de traduction française) – un machin de self-help avec « people with too many passions to pick just one » dans le sous-titre. Mais, bon, à la lecture du truc, chuis pas la cible. Et le terme de « renaissance soul » me paraît à la fois prétentieux et new-agey, et ça m’a énervée aussi. Bref, j’aurais dû m’en passer.

Retaliation – Tobias Klausmann (pas de traduction française) est le tome 2 de Slingshot. Ça commence juste après Slingshot, c’est la gestion des conséquences des événements de Slingshot, on en apprend beaucoup plus sur Kim et son histoire. Je crois que j’ai plutôt moins aimé que Slingshot, mais ça reste de la bonne SF avec des persos qui poutrent. Et Tobias c’est un copain, achetez son bouquin.

Carry On – Rainbow Rowell (pas de traduction française) est visiblement parti initialement de Fangirl, où le personnage principal écrit de la fanfic Simon Snow, qui est une série de bouquins fictifs qui ressemble vachement à Harry Potter. Bon, Carry On, c’est Simon Snow.  C’est meugnon tout plein et les sorts sont hilarants.

An Abundance of Katherines – John Green (Le Théorème des Katherine, en français) – un autre John Green. C’est cette fois l’histoire de Colin qui, après s’être fait larguer pour la 19e fois par une fille nommée Katherine, décide de partir pour un road trip avec son meilleur copain Hassan, et arrive dans un bled paumé où ils se posent pendant un moment. Y’a des anagrammes, un théorème, pas mal d’auto-apitoiement, mais ça reste plutôt sympa.

Ouf. J’avais fait 15 bouquins sur le précédent, j’en fais 20 sur celui-ci, ça s’arrange pas.

Et sinon, j’avais mis un objectif à 52 bouquins sur GoodReads pour l’année 2016: l’objectif va être brutalement dépassé, étant donné que je suis déjà à 56 et qu’on est qu’au trois quarts de l’année. Ça va probablement ralentir un peu : je viens de découvrir avec beaucoup de retard les bouquins audio. Ça, c’est to be continued.

 

 

#balisebooks – Juillet 2014

Hop, on arrive à la fin du mois de juillet, il est donc temps d’attaquer la rédaction du #balisebooks si je veux avoir une chance de le publier début août 🙂 (EDIT : bon, on est le 4 août, ça va encore…) J’ai aussi décidé que j’allais arrêter d’essayer de donner beaucoup de détails sur les bouquins de séries (à part le premier de la série), parce que c’est inconfortable et que ça n’apporte probablement pas grand chose (et qu’en pratique c’est déjà probablement le cas, en fait).

Blackout/All Clear de Connie Willis (en français Black-out / All Clear), en deux tomes, part sur la même base qu’un de mes livres préférés par le même auteur, Doomsday Book (Le Grand livre) : le voyage dans le temps existe, et il est principalement utilisé par les historiens pour aller observer l’Histoire par eux-mêmes. On suit dans Blackout / All Clear trois historiens envoyés pendant la seconde guerre mondiale : Polly, qui s’en va voir le Blitz, Eileen, qui s’en va voir l’évacuation des enfants dans le nord de l’Angleterre, et Mike, qui s’en va voir l’évacuation de Dunkerque. Leurs trois histoires sont initialement disjointes, mais il ne me semble pas que ce soit un gros indice de dire qu’elles finissent par se rejoindre. Le voyage dans le temps tel qu’utilisé par Connie Willis a a priori beaucoup de « règles » : le continuum est solide, il « sait » se protéger de l’interférence des historiens, et il n’est physiquement pas possible d’altérer l’histoire. Sauf que visiblement, ces règles sont peut-être beaucoup moins solides que ce que l’on pensait auparavant - et c’est ce qui est au cœur de Blackout/All Clear. Le début est très lent, les personnages principaux ne sont pas forcément très distinguables les uns des autres (les personnages secondaires ont plus de caractère – ou sont peut-être plus cliché ?). La fin du premier tome est très abrupte, et le premier tome n’est vraiment pas lisible « tout seul », il faut lire le second. Bref, globalement, un « pas mal, mais » – c’est chouette, c’est historiquement intéressant (pour une certaine définition (romancée probablement) d’historiquement), ça se lit, mais ça aurait probablement gagné à être nettement plus court.

Iron Kissed, de Patricia Briggs (Le Baiser du fer) est le troisième tome des Mercy Thompson, mécano-coyote. Dans ce tome, elle s’en va investiguer un meurtre chez les fae, meurtre dont son mentor (lui-même fae) a été accusé. Évidemment, c’est pas l’idée du siècle, d’autant plus que les fae sont très protecteurs de leur territoire et de leurs secrets, et qu’essentiellement, faut pas les faire chier. Dans la lignée des précédents.

Larkspur, de VM. Jaskiernia… est un machin bizarre, j’ai lu, j’ai rien compris, et ça m’a laissé un vague sentiment de malaise.

Little Women, de Louisa May Alcott (en français Les Quatre filles du Docteur March) est un grand classique que j’étais sûre d’avoir déjà lu. Donc oui, mais pas tout à fait. Je suis raisonnablement sûre que l’édition que j’en ai lue (et re-lue, et re-re-lue) quand j’étais gamine était une édition abrégée (parce que je me souvenais vraiment de beaucoup, beaucoup de choses, sauf de certains passages complets qui ne me rapperaient rien du tout ; d’autre part la version que j’ai lue là en version originale a visiblement été traduite en deux tomes en France (c’était à l’origine deux tomes, mais qui ont visiblement été fusionnés en un seul livre de nos jours). Bref, c’est l’histoire de la famille March, qui commence pendant la Guerre de Sécession alors que le père est au front ; on suit le quotidien des « quatre filles » depuis leurs adolescences jusqu’à leurs mariages. C’est très clairement plein de bons sentiments et parfois un peu prêchi-prêcha, mais je suis contente de l’avoir (re ?)lu, apprécié, et d’en avoir eu une suite par rapport à ce que j’avais lu il y a longtemps.

The Dirty streets of Heaven, de Tad Williams (en français Ange impur) est le premier tome de la série Bobby Dollar. Bobby est un ange et, en tant qu’ange, son boulot est de jouer les avocats du Paradis en face des avocats de l’Enfer (j’évite avec brio l’avocat du diable) pour récupérer les âmes des récents défunts. Le Paradis ressemble fortement à une bureaucratie immonde (mais où tout le monde est content alors ça va). Ça se passe dans une Californie parallèle, qui a un San Francisco mais aussi un Saint-Judas (dont Palo Alto est un district), ce qui est un peu déroutant au démarrage, et ça commence par un problème intéressant : Bobby et son alter-ego de l’enfer arrivent sur la scène d’un suicide, et là… pas d’âme (j’évite avec brio le « pas âme qui vive »). Évidemment, le problème remonte rapidement, les deux factions s’accusent l’une l’autre de piquer les âmes, ce qui ne résout pas le problème initial… L’enquête de Bobby est parsemée de personnages plus ou moins étranges et plus ou moins du « bon » côté (en ce qui concerne Bobby du moins), et l’ensemble est très dur à lâcher à des heures raisonnables pour aller dormir. Très chouette.

Broken, de David H. Burton, est un machin dont j’ai parcouru la deuxième moitié au rythme d’une page par 5 secondes pour avoir une vague idée de ce qui se passait à la fin. C’était assez nul.

Blind Faith, de Ben Elton (pas de traduction en français) se passe dans un futur dystopique pas vraiment daté. La religion globale est l’Amour, il est fortement recommandé de partager sur Internet absolument tout de sa vie (y compris les vidéos de naissance) à défaut d’être qualifié d’antisocial, voire d’hérétique, et les maladies infantiles tuent la moitié des enfants avant l’âge de 5 ans. Le protagoniste, Trafford, se rebelle vaguement, d’abord en évitant de poster la vidéo de naissance de sa fille, Caitlin HappyMeal (oui, ils ont aussi des noms rigolos), puis en envisageant de la faire *gasp* vacciner (alors que tout le monde sait que les vaccins empoisonnent les enfants). Prédictible, mais relativement amusant.

The First Fifteen Lives of Harry August, de Claire North (en français Les Quinze premières vies d’Harry August) part d’un point intéressant : il existe dans le monde des gens qui re-vivent leur vie encore et encore, avec la connaissance de leurs vies précédentes. Lorsqu’ils meurent, ils re-naissent là où et quand ils étaient nés, et ils prennent peu à peu conscience (autour de 5-6 ans) de leurs vies précédentes. Le héros, Harry August, est une de ces personnes. À la fin de sa onzième vie, une petite fille vient lui rendre visite alors qu’il va mourir, pour lui expliquer que la fin du monde est proche à moins qu’il n’y fasse quelque chose. On suit donc Harry dans ses quinze premières vies, ses histoires, et la manière dont il va essayer d’éviter la fin du monde. C’est assez bizarre comme bouquin, notamment parce qu’il y a une notion de voyage dans le temps qui est clairement pas classique, et pas vraiment expliquée ; essayer de réfléchir aux tenants et aboutissants de tout ça file mal au crâne (je sais, j’ai essayé). Mais c’est très, très bien fait et très, très chouette, j’ai vraiment beaucoup aimé. Il a été traduit en français par Armalite, qui le qualifie de « meilleur bouquin sur lequel [elle a] bossé en 20 ans de carrière » – tout un programme 🙂

S’il ne fallait en lire qu’un… The First Fifteen Lives of Harry August.