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Pour la quatrième fois, nous sommes allés à Essen en Allemagne pour le salon SPIEL (qui lui, si je compte bien, en était à sa 36e itération). Le salon SPIEL (ou comme nous on a tendance à l’appeler, Essen, bien que le centre de conf d’Essen héberge bien plus de trucs que ça… paraît qu’y’a un salon de l’auto, aussi :P) est LE rendez-vous des joueurs de plateau de tout poil en Europe – 4 jours pleins et, cette année, 190 000 entrées – ça fait un peu de monde tout de même.
Je crois qu’on commence à avoir une certaine habitude de l’ensemble, et si la première année c’était le stress de l’inconnu, pour cette année on était bien rodé. Et donc, pendant quatre jours, on a pas mal marché dans les allées, pas mal joué, et on est revenu avec un butin assez conséquent, malgré l’impression générale de s’être limités… oups 😉 Et, comme tous les ans, on a vu plein de choses. J’ai eu l’impression qu’on avait vu plus de prototypes/futurs kickstarters/et assimilables que les années précédentes. On s’est aussi fait la remarque que les fabricants de jeux (les gens qui injectent le plastique et qui impriment les cartes, quoi) étaient plutôt plus proéminents que les années précédentes – comme dit Pierre, être marchand de pelles pendant la ruée vers l’or, c’est pas forcément une mauvaise idée 😉
Bref, c’est parti pour le compte-rendu de (presque ?) tout ce qu’on a vu sur le salon 🙂
Space Marines Adventures, Games Workshop – juste vu une petite démo, un Space Hulk-like coopératif avec du Space Marine vs Necrons. C’est le tout premier truc qu’on a vu, et je crois que la personne de Games Workshop était pas encore bien échauffée, du coup j’ai assez peu de mémoire de la démo et du concept. On est repassé plus tard à GW pour prendre une copie du livre de règles de Kill Team, et une copie de Warhammer Underworlds Nightvault, un jeu de stratégie 1v1 – on avait vu une démo de Shadespire l’an passé et on a vaguement cherché une copie dans tous les magasins de jeux où on est passé cette année ; Nightvault c’est « mêmes règles » (ish) + nouvelles armées. On n’a pas encore joué, mais on a monté les minis hier.
Star Realms, White Wizard – ça, c’est sorti il y a plusieurs années, mais on avait pas encore eu l’occasion d’essayer ; comme c’est un jeu « à extensions », il y a l’occasion de tester le jeu de base aussi. On va dire Dominion rencontre Magic The Gathering : le but du jeu est de construire son deck dans le but de descendre les points de vie de l’adversaire à 0, c’est plutôt bien fichu, et les cartes sont jolies. Pas de vrai coup de cœur je crois, surtout par rapport à Dominion avec lequel il ferait peut-être un peu doublon dans nos étagères.
Knister, NSV – on continue dans les trucs plus anciens, on s’est fait alpaguer à une table de « on fait une partie géante tous les jours à 11h » un mélange de loto et de yatzee et de placement sur un grille, honnêtement c’était plus rigolo que ce qu’on craignait.

Patchwork Express, Lookout Games – Patchwork est un jeu où les joueurs cherchent à remplir une grille carrée avec des polyominos représentant du tissu et comportant des boutons qui permettent à la fois d’acheter plus de pièces et de marquer des points de victoire. Et Patchwork Express, bin, c’est une version de Patchwork sur une grille plus petite, et ciblé pour des enfants plus jeunes (c’est plus rapide, les nombres sont plus petits, et les pièces sont plus faciles à placer). Les tables étaient d’ailleurs très choupi.

Monolith Arena, Portal Games, un des deux grosses sorties de Portal cette année. Monolith Arena est une réimplémentation de Neuroshima Hex! dans un environnement fantasy. Les joueurs placent des tuiles (guerriers, bonus divers) sur une grille hexa et les tuiles se tapent sur la tronche à intervalles semi-réguliers (mais pas à tous les tours, ce qui fait une bonne partie du sel du jeu). J’avais un peu joué à Neuroshima Hex! sur Android, et j’avais lutté avec la manière dont les tuiles interagissaient, en particulier avec l’ordre d’initiative. J’aime beaucoup le concept… conceptuellement, mais je crois que je suis pas fichue de jouer suffisamment correctement à ce jeu pour que ça m’amuse. Ce que je regrette un peu.
The Estates, Capstone Games – ça c’était plutôt original comme mécanique. Les joueurs font des enchères sur des pièces à bâtir – des cubes qui forment des piles représentant des bâtiments. Le joueur qui possède le cube le plus haut du bâtiment marque les points du bâtiment en question. Mais attention – les bâtiments sont placés sur trois lignes, et sur les trois lignes au plus deux scorent positivement (et la dernière négativement). Donc il faut probablement coopérer un demi-chouille aussi pour s’assurer que les lignes qui sont intéressantes pour soi-même le soient aussi pour les adversaires et aient ainsi plus de chances de scorer. J’ai bien aimé, Pierre plutôt moins (du fait de l’incertitude sur le scoring final), et en termes de « jeu d’enchères » (pour des gens qui sont pas fans du concept initialement) c’était une très bonne surprise.
Ronin of the Reach, Nerd Tank Games – ça, c’est un kickstarter prévu pour l’an prochain. Et c’est assez complètement con comme jeu (mais de manière positive :D) : c’est un jeu de combat spatial par pichenettes où les trucs envoyés par pichenettes sur la table sont… les cartes. Ça se joue en 10 minutes, c’est vendu comme « le truc auquel jouer en attendant les retardataires de la game night », et c’est au moins un concept rigolo. Et faut une grande table.

Silk Road, Lautapelit – un autre proto, prévu pour l’année prochaine, et qui s’appellera probablement pas comme ça à la sortie pour cause d’autres jeux qui s’appellent déjà comme ça. On partait pour jouer à autre chose, et on s’est fait alpaguer par quelqu’un sur le stand « vous voulez pas tester notre prochain proto plutôt ? » – du coup on a fait ça plutôt. C’est un chouette jeu de draft et de collection de set, on a bien aimé. (On a aussi probablement un vague biais en faveur de Lautapelit en général il faut le dire 🙂 ).
Magnificent Flying Machines, Medusa Games – un jeu de course avec des avions au début du siècle. Thématiquement assez proche de l’Aéropostale, mais une mécanique plus simple, et pas mal de chance sur les dés (mais pas mal de mécanismes de compensation aussi). On est reparti avec une boîte… et une dédicace surprise de l’illustrateur qui se trouvait être sur le stand à ce moment là (et en train de finir sa journée vu qu’il était 19h !).
Railroad Ink, Horrible Games – un petit jeu très fun dont le stand pourtant important n’a pas beaucoup désempli pendant le salon. Chaque joueur dispose d’une grille effaçable et d’un feutre ; à chaque tour on lance quatre dés qui indiquent quels éléments (route, chemin de fer, mélange des deux, lignes droites, courbes, gares) doivent être intégrés au réseau de chaque joueur. Celui qui fait le plus beau réseau (avec certains critères à optimiser pour avoir des points) gagne la partie. On a beaucoup aimé, alors on en a pris deux copies 😛 (Plus précisément : ils le déclinent en version « bleue » avec de l’eau et en version « rouge » avec de la lave, et le nombre de joueurs augmente avec le nombre de copies du jeu, alors…)

Concordia Venus, PD-Verlag – Concordia est sorti il y a plusieurs années mais on n’avait pas encore testé, voilà qui est corrigé. Cette année, ils ont ressorti la boîte de base Concordia avec l’extension Venus qui ajoute un mode « six joueurs en équipes de deux joueurs » qui peut être rigolo. Concordia est un jeu qu’on qualifiera de « très très Euro » : les joueurs cherchent à étendre leur empire sur une carte en jouant des cartes de rôles qui permettent d’effectuer différentes actions. De nouvelles cartes de rôle peuvent être achetées pour effectuer des actions plus puissantes… et pour marquer des points de victoire, ce qui reste quand même le nerf de la guerre. On est reparti avec une copie après deux-trois rounds de démo.

Detective, Portal Games – l’autre grosse sortie de Portal Games. C’est un jeu de détective (comme son nom l’indique) très immersif dans lequel les joueurs collaborent pour résoudre des affaires. Les indices sont en partie gérés dans les cartes du scénario, en partie gérés sur le site web que Portal a monté pour le jeu, et en partie des indices de la « vraie vie » (par exemple, aller chercher le nom « connu » d’un composé chimique quelconque et avoir une idée de ce pourquoi c’est utilisé). La boîte de base vient avec cinq scénarios qui, il paraît, sont plus ou moins liés par un arc commun. Portal Games avait organisé un événement pour aller jouer un scénario supplémentaire « spécial conventions » pour lequel j’avais pris des tickets, et on a donc été faire ça. C’était très chouette, très immersif, la mécanique est très light et a priori raisonnable, et bravo à Portal pour l’organisation sans faille de l’événement, c’était millimétré 🙂 (Et ouais, on est reparti avec une copie aussi. Je suis faible.)

The River, Days of Wonder – bin, la sortie Days of Wonder de l’année, hein. Un jeu de placement d’ouvriers qui rappelle vaguement Stone Age (peut-être plus à cause de la récupération de ressources et de paiement des tuiles que d’autre chose) avec un thème de colonisation le long d’une rivière. Le mécanisme rigolo c’est qu’en général pour les jeux de placement d’ouvriers on gagne des ouvriers au cours de la partie, et là on en perd. Plutôt chouette, une édition qui nous a paru excellente (Days of Wonder est très bon là-dessus), mais pas de vrai coup de cœur (sauf pour les meeples en forme de dindon).

Cryptid, Osprey Games – mon gros coup de cœur du salon. Un jeu globalement abstrait de déduction : les joueurs ont chacun un indice dont la combinaison indique un hexagone unique sur la carte, et le but du jeu c’est de trouver l’hexagone en question avant ses petits camarades. Ça fait fumer le neurone de manière tout à fait plaisante. À la fin de la partie, on a dit « BON BEN VA FALLOIR ACHETER, HEIN », ce à quoi on nous a dit qu’ils étaient en rupture de stock (le deuxième soir, donc), mais qu’ils en récupéreraient quelques dizaines de copies le lendemain et que si on se grouillait le lendemain matin on avait une chance. Le lendemain matin on a fait l’ouverture pour de vrai, on s’est précipité (lentement) sur leur stand, on a fait la queue, et on a eu une copie \o/

Railroad Rivals, Forbidden Games – un jeu qui rentre dans la catégorie « jeux de trains », j’imagine : les joueurs créent un réseau de train (sous formes de placement de tuiles) et achètent des actions dans les companies qui les intéressent, en fonction des companies sur lesquelles ils prévoient du trafic ferroviaire. Plutôt chouette, mais j’ai pas forcément été convaincue par la facilité à distinguer des noms de lignes parfois très proches sur des tuiles pas très grandes et parfois éloignées.
Raccoon Tycoon, Forbidden Games – tant qu’on était sur le stand 🙂 Un jeu d’enchères (et de collection de sets) et de gestion de marché de ressources (avec une mécanique de marché vaguement similaire à Schaffausa). Les illustrations sont très détaillés mais pas au goût de tout le monde (Pierre était pas fan, moi j’aimais bien). Je crois que les deux de Forbidden Games étaient tous les deux des « presqu’achat », et peut-être qu’on n’en a acheté aucun parce qu’on n’arrivait ni à se décider entre les deux ni à décider d’acheter les deux 😛

Magnate – The First City, Naylor Games – un futur Kickstarter qui nous a surtout attiré l’œil parce qu’ils annonçaient sur une bannière « le jeu que le Monopoly aurait dû être », ce qui nous a beaucoup amusés parce que la veille on avait discuté au dîner de comment ré-implémenter le Monopoly. Les joueurs développent une ville avec des bâtiments résidentiels verts, de bureaux bleus, industriels jaunes et commerciaux rouges (toute ressemblance, etc etc), et peuvent tenter de récupérer des locataires dans leurs bâtiments. Avoir des locataires permet d’avoir des revenus… et de pouvoir revendre les bâtiments plus chers plus tard. Ce qu’il faut probablement faire… avant que le marché de l’immobilier ne s’effondre après une bulle. C’était intéressant, comme jeu – on va probablement regarder ce que le Kickstarter donne quand il sera sorti. (Et on a eu des petits bâtiments 3D-printés, alors, bon.)

5 minute Chase, Board&Dice – un jeu temps réel dans lequel un des joueurs tente d’échapper aux autres qui le poursuivent. Le joueur qui s’échappe pose des tuiles et essaie de récupérer des objets ; les autres joueurs font de la reconnaissance de motifs pour placer des jetons qui doivent être corrects pour pouvoir attraper le voleur. Pas inintéressant, mais pas très convainquant non plus.

Azul: Stained Glass of Sintra, Next Move Games – Azul était un jeu de placement de tuiles représentant du carrelage, Azul: Stained Glass of Sintra est un jeu de placement de tuiles représentant des vitraux 😛 On garde la même mécanique de sélection des tuiles (plusieurs sets de tuiles disposés au hasard, un joueur prend une couleur et met le reste au milieu, qui devient également un set dès que des tuiles s’y trouvent), mais la mécanique de pose est différente. Ils se sont aussi très clairement posé la question des joueurs qui ne distinguent pas bien les couleurs : les pièces sont toutes marquées d’un motif différent, et les cercles contenant les sets de pièces peuvent être mis dans une configuration qui rend les choses plus claires. Je sais pas si ça marche bien en pratique, je l’espère 🙂 Le jeu est très joli, on n’aurait probablement pas acheté si on avait eu Azul premier du nom, mais en l’occurrence on est reparti avec une copie.

Spring Meadow, Spielwiese – Uwe Rosenberg revient avec encore un jeu de placement de polyominos (après Patchwork, Cottage Garden et Indian Summer) qui ont tous des pièces très très similaires mais des feelings de jeu très différents. Dans Spring Meadow, faut faire des lignes horizontales en partant du bas du plateau ; aux moments de scoring (qui sont en partie prévisibles), le joueur qui a le plus avancé récupère un jeton ; le premier joueur à avoir deux jetons gagne la partie. Très efficace (et on est aussi reparti avec une copie.)

Claim / Claim II, White Goblin Games – le stand d’en face de Spielwiese, auquel on est passé sur la recommendation de la personne qui nous a fait la démo de Spring Meadow. Claim (et Claim II) est un jeu de levées qui a la particularité de se jouer à deux (et d’être intéressant à deux, c’est… prévu pour deux joueurs). Ça se joue en deux rounds : dans premier round on cherche à remporter les cartes qui servent au deuxième round (et au score final, qui est essentiellement « la personne qui a le plus de majorités dans les suites gagne le jeu »). Choupinou tout plein, on est reparti avec une copie de chaque pour pouvoir les combiner et jouer à plus de joueurs.

Astro Drive, Lautapelit – un petit jeu de course et d’évitement d’obstacles dans l’espace, avec des planètes à éviter, des nébuleuses à éviter, et des cartes qui permettent de se déplacer soit vers l’avant soit latéralement. Pourquoi pas 🙂

Molecule, Ion et Covalence, Genius Games – Pierre avait entendu parler de Molecule, qui était en rupture de stock au moment où on est passé, mais pour lequel on a quand même eu une petite démo (dont j’avoue ne pas me souvenir), et on a discuté des autres jeux avec la personne du stand. Covalence est un jeu coopératif où un des joueurs essaie de faire deviner aux autres joueurs des molécules, en donnant au fur et à mesure du jeu des indices (de type « y’a 2 carbones » ou « y’a 7 hydrogène »), et les joueurs tentent de trouver leurs molécules avec des tuiles. Ion est un jeu qui pourrait probablement se décrire en « tu vois Sushi Go ? Ben pareil, mais avec des ions à la place des sushis » – un jeu de draft où les joueurs essaient de générer des composés valides à partir des cartes qui leur passent entre les mains. On est reparti avec Covalence et Ion parce qu’ils étaient pas chers et qu’on aimait vraiment bien le concept « éducatif » derrière (les molécules créées sont physiquement existantes, y’a un peu de fluff explicatif, bref c’est bien fichu).
Cuzco, Super Meeple – une réimplémentation d’un jeu plus ancien nommé Java, dans lequel les joueurs cherchent à gagner le contrôle des villes qui se construisent au fil du jeu (et des temples y afférent). Un certain côté Taluva, rappelé principalement par le placement des tuiles sur plusieurs niveaux, à la fois moins agressif (parce qu’on peut pas faire péter des volcans sur les villages de ses petits camarades) et plus agressif (parce que le contrôle des territoires l’est beaucoup plus). J’ai plutôt bien aimé, mais je crois que c’est plausiblement un peu trop agressif pour moi ? Je sais pas trop. Et c’est le dernier jeu qu’on a testé ce jour là, et on s’est pas vraiment décidé ni dans un sens ni dans l’autre. J’y rejouerais bien.

Flamme Rouge, Lautapelit – le lecteur attentif aura remarqué plusieurs passages sur le stant de Lautapelit, et c’est en partie à cause de Flamme Rouge : c’est un jeu de course cycliste qui est sorti il y a deux ans, je crois, et qui a eu pas mal de succès depuis, et on était curieux. Notre curiosité a finalement été récompensée et on a fini par trouver une place à la table. Donc, c’est un jeu de course cycliste, un thème qui a priori ne nous parle pas trop, mais la mécanique est vraiment sympa, à base de decks de cartes dont les cartes jouées ne reviennent pas – donc il faut faire attention à ne pas gâcher ses « bonnes » cartes. Il est aussi intéressant d’être « devant, mais pas trop », au risque de prendre le vent de face (et de récupérer des cartes moisies dans son deck), mais pas trop non plus derrière au risque de sortir du peloton – et de récupérer les mêmes cartes moisies dans le deck. Suffisamment d’enthousiasme pour prendre une copie (ainsi que des deux extensions, dont une qui permet de jouer jusqu’à 6).
Detective Club, IGAMES – un jeu à la Dixit où tous les joueurs sauf un partagent un mot secret et fournissent deux cartes en relation avec le mot (le joueur qui ne connaît pas le mot doit… faire de son mieux :P), et expliquent ensuite la relation entre leurs cartes et le mot en question. Le but du jeu est de trouver le joueur qui ne connaît pas le mot. Concept sympathique, mais qui a probablement du mal à justifier l’achat par rapport à jouer au même jeu avec des cartes de Dixit.

Blue Lagoon, Blue Orange – on est passé plusieurs fois autour de Blue Orange parce que je voulais tester Planet qui avait l’air rigolo, mais on a fini sur Blue Lagoon et c’était rigolo aussi. C’est un jeu qui se joue en deux phases : la première où on pose des jetons en partant de l’eau pour créer des territoires et poser des villes dans des endroits stratégiques ; la deuxième où on fait la même chose, mais en partant des villes. Le scoring est une salade de points entre « je suis sur toutes les îles », « j’ai la majorité sur X îles », « j’ai récupéré des sets d’objets en posant mes gus », etc. Çuilà, je suis pas sûre de pourquoi on est pas reparti avec, parce qu’il tourne bien et il est intéressant, je crois. (On était assez short sur l’argent liquide, je crois, surtout, et on s’est pas décidé.) Ah, et le bloc de scoring est pas très bien fichu, ça a peut-être influencé indirectement la décision.

Fertility, Catch Up Games – un jeu qui se passe en Égypte, on place des tuiles, on récupère et on gère des ressources, on collectionne des Dieux anciens un peu comme des Pokémon, et à la fin on se rend compte qu’on a joué trop de tours parce qu’on jouait à deux et qu’il fallait retirer des tuiles de la pile avant de commencer. J’ai bien aimé, mais les composants en bois qui font les ressources m’ont paru trop petits (bien qu’adaptés à la taille du jeu et des emplacements), et Pierre a moins accroché.

Cerberus, Catch Up Games – un jeu où les joueurs doivent collaborer suffisamment pour échapper au chien des Enfers éponymes, mais suffisamment peu pour s’assurer une place sur le bateau qui permet de s’enfuir. J’ai pas aimé du tout, c’est vraiment pas mon genre de jeu 🙂 Pour moi c’est pire que du jeu à traître (y compris à traître « retardé » comme Battlestar Galactica), parce qu’au moins dans les jeux à traître la mécanique t’impose le choix de commencer à trahir, c’est pas une décision qui te revient. Et je suis trop un bisounours pour ça 😉

Fog of Love, Hush Hush Projects – là, j’avoue, c’est moi qui ai poussé pour aller s’asseoir à une table parce que j’étais vraiment curieuse. C’est sorti l’an dernier et ça fait deux ans qu’ils ont un assez gros stand très intriguant à Essen, alors j’ai succombé aux sirènes du marketing. C’est un jeu où deux joueurs jouent un scénario de comédie romantique – ils partent avec des personnages à moitié pré-tirés, des caractéristiques connues et des caractéristiques secrètes, et ils cherchent à orienter l’histoire de manière à ce que la relation fonctionne sans abandonner leur identité. Honnêtement, c’était une surprise assez plaisante ; probablement pas de quoi l’acheter, mais j’aurais bien fini la partie. Mais il était temps de retourner à l’aéroport pour rentrer à la maison…

Et dans les autres achats…
- Une copie de Whistle Stop (et de son extension Rocky Mountains) qui était sorti à Essen l’an dernier mais qu’on n’avait pas acheté pour cause de manque de démo chez Bézier Games (ce qui nous avait dépassés à l’époque) ; on n’a toujours pas eu de démo, mais on a quand même acheté le jeu. Un jeu de création de réseau de train et de livraison de biens dans différentes gares. Agréable et qui semble bien tourner.
- Toujours chez Bézier Games, une copie de l’extension 5 Stars de Suburbia, qui permet d’ajouter un cinquième joueur.
- Une copie de Terraforming Mars (FryxGames) pour laquelle j’ai possiblement un peu tanné la peau de Pierre ; c’est un jeu auquel on commence à avoir pas mal joué, que j’aime beaucoup, et que j’ai déjà ressorti pour en faire une paire de parties solo l’autre jour. Et donc le but du jeu c’est de faire le maximum de points en jouant des cartes qui aident à terraformer Mars. De mon point de vue c’est en grande partie de l’engine building et de gestion des opportunités, et le jeu solo est un puzzle intéressant (et par « intéressant », je veux dire « j’ai tenté deux fois, j’ai perdu deux fois » :P)
- Une copie de The Cthulhu Hack (Just Crunch Games) un jeu de rôle d’investigation côté Cthulhu de la force. Il y avait l’air d’y avoir pas mal de contenu intéressant sur la question de la création de scénarios et assimilé.
- Une copie de 18Lilliput, un PETIT jeu de trains qui se vend comme « ça a le feeling d’un 18xx (à la 1830, donc), mais ça se joue en une heure » (on a fait un 1830 une fois, c’était plutôt autour de 6 heures). À voir, je suis curieuse 😛
- Et un peu de petit bordel, jetons et cartes effaçables, cubes en bois pour le cas où, quelques t-shirts parce qu’on manque de t-shirts de joueurs.
Et voilà, c’était notre Essen 2018 – vivement Essen 2019 🙂