#balisebooks des feuilles qui tombent

Pof, il est temps de refaire un #balisebooks.

Crossover (pas encore de traduction française) – Joel Shepherd – de la SF cyberpunk-y où l’héroïne, Cassandra Kresnov, est une personne artificielle qui a apparemment décidé de dire « hé les mecs jme casse kthxbye » à ses créateurs et de tenter sa chance à la faction ennemie – qui est pas fondamentalement très positive sur les personnes artificielles. Celui-là me vient de Natacha, et si je ne partage pas tout à fait son enthousiasme absolu, j’admets sans problème que ça se lit très bien. (Ce qui, en ce qui me concerne, pour du cyberpunk-y, est étonnamment rare).

Paper Towns (La Face cachée de Margo) – John Green – John Green fait du John Green, et ses personnages cette fois-ci sont Quentin, qui court après Margo qui, un beau matin, a disparu du lycée. C’est choupi, c’est drôle, c’est un peu parfois souvent absurde, bref, c’est similaire aux autres Green que j’ai lus (mais il le fait bien alors on lui pardonne, voire on apprécie).

The Man in the High Castle (Le Maître du haut-château) – Philip K. Dick – une uchronie sur la base « les nazis ont gagné la seconde guerre mondiale ». Le setting est très chouette et glaçant de « normalité »; l’histoire et les personnages je suis moins sûre (j’en ai pas retenu grand chose pour être honnête).

The Long Way to a Small, Angry Planet (L’Espace d’un an) – Becky Chambers – le gros coup de cœur de ces derniers mois. C’est l’histoire de l’équipage d’un vaisseau spatial qui punche des wormholes, le plot est assez minimal, mais c’est tellement positif et reposant et j’ai tellement envie d’aller boire une binouze avec tous ces gens-là.
Y’a un deuxième tome dans le même univers, il est déjà sur mon Kindle, mais je le garde pour une urgence de type « il me faut du chocolat chaud à lire ».

L’Écume des jours – Boris Vian – je savais pas du tout à quoi m’attendre sur celui-là (et je sais même plus comment il était arrivé sur mon Kindle…), je suis tombée dedans sur « Son peigne d’ambre divisa la masse soyeuse en longs filets orange pareils aux sillons que le gai laboureur trace à l’aide d’une fourchette dans de la confiture d’abricots. », et là dessus je l’ai commencé un matin et terminé dans la soirée. C’est super-bizarre, parfaitement absurde et plutôt fascinant. Je sais pas trop quoi penser, mais j’ai beaucoup aimé 🙂

The Shambling Guide To New York City (pas encore de traduction française) – Mur Lafferty – j’avais beaucoup aimé 6 Wakes, alors je me suis dit que j’allais essayer le reste de la bibliographie de Mur Lafferty. Ça part pas mal – Zoë, humaine de son état, est recrutée par un éditeur de guides de voyages à destination des populations paranormales. Mais en pratique, je sais pas, j’ai pas trop accroché. Eh.

The State of the Art (L’Essence de l’Art) – Iain M. Banks – le quatrième tome de la série Culture se trouve être un bouquin de nouvelles. C’est des nouvelles, donc c’est presque par définition inégal (ne serait-ce que parce qu’on accroche plus à certaines qu’à d’autres). La nouvelle-titre (la plus longue) raconte ce qu’il se passe quand la Culture arrive aux environs de la Terre dans les années 70, et c’est très drôle.

Harry Potter and the Cursed Child (Harry Potter et l’enfant maudit) – John Tiffany – aka Harry Potter, The Next Generation, en pièce de théâtre. J’ai vraiment beaucoup aimé – l’histoire et la forme. J’ai l’intention assez ferme d’essayer d’aller voir la pièce à Londres… dès que j’arriverai à attraper des tickets (c’est pas gagné.)

Daughter of the Blood (Fille du sang) – Anne Bishop – le premier tome des Black Jewels. J’avais vraiment beaucoup aimé The Others de Bishop, donc je tente la série d’à côté. Le moins qu’on puisse dire c’est que Bishop fait plutôt dans l’original. Après, ça se veut « dark fantasy », mais c’est un peu du côté « emo » de la force. Ce premier tome s’intéresse à Jaenelle, jeune fille qui se trouve avoir des pouvoirs magiques qu’elle maîtrise mal mais qui sont Probablement Plus Puissants Que Ce Qu’on A Jamais Vu™. L’histoire se passe majoritairement à travers les points de vue des subtilement nommés Saetan et Daemon, qui se prennent d’affection pour la jeune fille en question. Le world-building est un peu bordélique (j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver) mais semble intéressant. Bref, je lirai le second sans aucun doute.

The Break (pas encore de traduction française) – Marian Keyes – quand Marian Keyes sort un bouquin, je lis le nouveau bouquin de Marian Keyes et puis c’est tout. C’est l’histoire d’Amy, dont le mari décide un beau matin de partir pour six mois en Asie avec son sac à dos. Ce qui, évidemment, n’est pas exactement au goût d’Amy qui doit en gérer les répercussions tout en jonglant avec une famille qui a son caractère et son boulot de PR entre Dublin et Londres. Un bon Marian Keyes 🙂

The Long Haul (pas encore de traduction française) – Finn Murphy – une lecture tout à fait à propos, étant donné que j’ai lu ça pendant qu’on déménageait. Et Finn Murphy, justement, il est déménageur aux US, option « longs trajets », et il raconte son boulot, ses clients, le chargement du camion et les longues routes. Super intéressant, plein d’anecdotes sympa.

S’il ne fallait en lire qu’un… The Long Way to a Small, Angry Planet

#balisebooks – The Woman Who Stole My Life – Marian Keyes

thewomanwhostolemylifeJe crois que j’ai lu tout ce que Marian Keyes a écrit – mais j’avais raté la sortie de The Woman Who Stole My Life (pas encore de traduction en français) en novembre dernier (gasp).

On y fait la connaissance de Stella, qui vit toute seule avec ses deux enfants adolescents, et qui cherche à écrire – sauf qu’elle a un léger souci de page blanche, ce qui est embêtant. Et on y apprend petit à petit ce qu’il s’est passé et la raison pour laquelle elle est dans la situation actuelle.

J’ai bien aimé, ça se lit tout seul, c’est pas le bouquin de l’année et la fin est complètement prévisible mais la manière d’y arriver permet de passer quelques heures agréables.

#balisebooks – Octobre 2013

Hop, je suis encore à la bourre pour le #balisebooks, mais je pouvais pas, j’avais un rhume. Et puis je savais que ce mois-ci allait être long à écrire parce que j’ai visiblement beaucoup lu… Et puis j’ai migré le blog sur wordpress.com aussi et c’était du boulot (non, ça a été en fait). Bref. J’pouvais pas j’avais piscine.

Kushiel’s Justice, de Jacqueline Carey (en français La Justice de Kushiel) est le deuxième tome de la deuxième trilogie de Kushiel dont j’ai commencé à parler dans le billet précédent. Après ses aventures du premier tome, Imriel rentre chez lui et accepte un mariage politique. Évidemment, le problème est qu’il en aime une autre – et que tout ça va évidemment avoir des conséquences, à la fois sur Imriel lui-même et sur ceux qui l’entourent. Imriel grandit/mûrit, aussi, et doit faire face à son propre héritage et à sa propre nature. Encore une fois, c’est difficile de parler de l’intrigue d’un bouquin sans tout révéler, et c’est encore pire lorsqu’il s’agit d’une suite – parce que même parler du début peut révéler des points importants des bouquins précédents ! Je vais juste me contenter de dire que la série reste très bonne et ne s’essouffle pas. Et je suis contente qu’il me reste un tome de cette trilogie et une autre trilogie encore derrière dans le même univers.

Girl 99, d’Andy P. Jones (pas de traduction) – heu, j’ai lu ce bouquin ya moins de deux mois et je m’en souviens déjà plus. Dispensable, donc. J’ai dû l’attraper sur une offre Kindle à pô cher, et ça valait pô plus.

Carrie, de Stephen King (même titre en français) est un grand classique que je n’avais jamais lu, voilà qui est réparé. L’histoire est celle de Carrie, une adolescente télékinésique dont les pouvoirs ont tendance à se déclencher lorsqu’elle est pas contente. Et, considérant que sa mère est folle à lier et qu’elle est le souffre-douleur de ses petits camarades de classe, ben ça arrive. Une particularité du bouquin est que l’histoire est entrecoupée de citations d’articles divers qui expliquent, assez tôt, le dénouement du bouquin. J’ai bien aimé, parce que ça permet de voir comment on en arrive là, mais je l’ai vu reproché comme « si on sait ce qui se passe à la fin c’est quand même vachement moins intéressant ».

The Immortal Life of Henrietta Lacks, de Rebecca Skoot (en français La Vie immortelle d’Henrietta Lacks) est l’histoire fascinante d’une lignée de cellules qui est très utilisée en biologie – la ligne HeLa (la version anglaise de la Wikipedia est beaucoup plus complète : HeLa, en anglais). C’est à la fois l’histoire d’Henrietta Lacks, dont les cellules sont à l’origine de ladite lignée, et du travail de la journaliste, Rebecca Skoot, pour retracer toute cette histoire et interagir avec la famille Lacks, en particulier la fille d’Henrietta, Deborah. Je ne peux que remercier Susan de m’avoir parlé de ce bouquin, c’était vraiment un truc à lire : en plus de l’histoire des cellules elle-même, on a un aperçu de la médecine hospitalière des années 40-50 aux États-Unis, et une réflexion intéressante sur les questions éthiques, sur le consentement des patients pour les prélèvements à visée de recherche et sur la propriété des prélèvements en question.

The Mystery of Mercy Close, de Marian Keyes (pas encore de traduction) est le dernier Marian Keyes. J’aime beaucoup Marian Keyes qui écrit des bouquins clairement orientés « chick lit », mais en général avec plus de profondeur que la moyenne du domaine. Je m’étais précipitée sur les derniers dès leur parution ; il m’a fallu un peu plus de temps pour attaquer celui-là dont les prémisses m’inspiraient a priori moins. C’est le cinquième « tome » des histoires de la famille Walsh, une famille irlandaise qui contient les parents et les cinq filles - on a vu un tome par fille à présent donc. Allez savoir s’il y en aura d’autres. Dans celui-ci, Helen, la petite dernière, est devenue détective privé et a été engagée pour retrouver le membre manquant d’un boys band sur le retour. Le problème, c’est aussi qu’Helen a un historique de dépression qui l’a déjà envoyée à l’hôpital une fois, et qui semble resurgir pour se venger. Helen part donc à la recherche de sa cible tout en se battant contre elle-même. Le résultat en est un bouquin émouvant et drôle que j’ai eu du mal à lâcher.

Théorème vivant, de Cédric Villani m’a été recommandé par au moins deux personnes, dont une fois dans les commentaires de ce blog – qu’elles en soient remerciées. Cédric Villani a obtenu la médaille Fields en 2010 (la médaille Fields est une des plus hautes récompenses, si ce n’est la plus haute, qu’un mathématicien puisse rêver obtenir), et c’est l’histoire du théorème qui lui a valu ladite médaille. Les maths y sont proprement incompréhensibles – du moins à mon petit niveau (la physique mathématique et l’analyse ne sont VRAIMENT pas mes domaines de prédilection), mais le processus est fascinant : partir d’une question, commencer à prouver des trucs, se rendre compte que ça marche pas, corriger, refaire, ajouter des bouts, en retirer – le bouquin capture vraiment le processus itératif, tout un tas de choses qu’on ne voit pas quand les théorèmes sont finalement enseignés avec leur preuve propre et sans bavure… Très chouette.

Succubus Blues, de Richelle Mead (même titre en français) est une lecture un peu plus « light » que les précédentes. C’est le premier tome d’une série qui met en scène Georgina Kincaid, succube et libraire. (Sisi.) En tant que succube, son but est de recruter pour le côté sombre de la Force – séduire quelqu’un, l’emmener au lit, lui piquer son âme. Facile. Les choses se compliquent évidemment quand elle rencontre une personne qu’elle aimerait bien emmener au lit mais dont elle aimerait bien aussi préserver l’âme – apparemment, les pouvoirs de succube ne s’éteignent pas. L’accident bête. Plutôt plaisant et drôle, j’ai attaqué le suivant dans la foulée… mais ça sera pour le prochain #balisebooks !

Bon, et tiens, d’ailleurs, j’inaugure une nouvelle rubrique de cet article, le « S’il n’y en avait qu’un à lire… » (et je vais faire les modifications correspondantes sur les billets précédents, paf). Donc :

S’il n’y en avait qu’un à lire… The Immortal Life of Henrietta Lacks.