#balisebooks – Old Man’s War / Le Vieil homme et la guerre – John Scalzi

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J’ai commencé et terminé hier Old Man’s War, de John Scalzi, traduit en français sous le titre Le Vieil homme et la guerre – j’avais 6 heures de train, ça a aidé.

J’ai probablement lu ce livre à cause d’une suite de coïncidences. Un autre livre de Scalzi, Redshirts, est sur mon radar depuis quelques semaines/mois, donc je connaissais l’auteur de nom. Le Humble eBook Bundle est sorti et je l’ai acheté, et Old Man’s War était dedans. Et hier, j’ai cru que j’avais oublié mon livre (papier) (en fait non, il était juste dans un autre sac), donc j’ai jeté un œil à mon app Kindle, j’y ai trouvé ce bouquin, je me suis dit  « boah, on verra bien » (je n’étais pas convaincue par le titre), et j’ai été accrochée dès le premier paragraphe. Peut-être même par les trois premières phrases: « I did two things on my seventy-fifth birthday. I visited my wife’s grave. Then I joined the army. » (« J’ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé. »).

Ce bouquin est très similaire à Starship Troopers (Étoiles, garde à vous) d’Heinlein – la Terre se porte raisonnablement bien, mais la guerre fait rage dans toute la galaxie, et les aliens ne sont pas de plus pacifiques. Et pour faire la guerre, il faut des soldats. Dans Starship Troopers, ce sont principalement des jeunes adultes/adolescents, et le service militaire est un moyen d’atteindre la citoyenneté (i.e. le droit de vote). Dans Old Man’s War, la situation est différente : les gens s’engagent pour leurs 75 ans, dans l’espoir de se refaire une jeunesse – même si personne ne sait exactement ce qu’il se passe en réalité (parce que tout est géré par les Forces de Défense Coloniales, dont les interactions avec la Terre sont limitées), le consensus général est qu’il faut bien faire quelque chose avec tous ces gens de 75 ans pour qu’ils soient aptes à faire la guerre. Dans le livre, on suit le narrateur, John Perry, pendant son engagement et sa carrière. Et c’est une excellente lecture. Les références à Starship Troopers sont partout, mais c’est une version « réactualisée » de Starship Troopers, en beaucoup plus drôle (il y a d’excellents dialogues – j’ai ri plusieurs fois dans le train, pardon à mes voisins).

C’est vraiment un bouquin très chouette. J’avais un peu peur pour Redshirts parce que je trouvais l’idée excellente et que j’avais peur qu’il ne soit pas à la hauteur de mes espérances, mais je pense à présent que ça va être bien. D’autre part, Old Man’s war est en fait le premier d’une série de 4 livres (à ce jour) ; je crois que je vais lire le reste.

#balisebooks – The Quiche of Death – M.C. Beaton

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Je suis tombée sur The Quiche of Death (pas de version française à ma connaissance) complètement par hasard. J’étais à ma librairie préférée il y a quelques mois, et je suis tombée sur un bouquin de la même série avec une petite note manuscrite qui disait entre autres que le premier livre de la série s’appelait « The Quiche of Death » (« la quiche de la mort » ? « la quiche mortelle » ?). Avec un titre pareil, je ne pouvais pas le rater – donc je me suis dirigée vers le rayonnage correspondant… pour me rendre compte que le bouquin n’y était pas. Je l’ai même chassé à travers plusieurs autres librairies, et j’ai fini par acheter la version Kindle quand ça n’a rien donné.

L’histoire : Agatha Raisin quitte son entreprise de relations publiques et Londres et va s’installer à la campagne. Pour gagner l’acceptation de ses nouveaux voisins du village, elle décide de participer à un concours de quiche. Mais le juge meurt peu après avoir mangé de sa quiche… qui a fait le coup ?

C’est un whodunit relativement efficace – bien qu’il soit un peu difficile de se lier aux personnages, Agatha n’étant pas le personnage le plus sympathique du monde – mais cela reste une lecture sympathique, facile et amusante. J’ai acheté un « pack » de 4 Agatha Raisin (parce qu’il coûtait 2€ de plus que le premier bouquin tout seul), et je lirai probablement les autres en cas de besoin d’une telle littérature 🙂

#balisebooks – L’Insoutenable légèreté de l’être – Milan Kundera

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J’ai terminé L’Insoutenable légèreté de l’être, de Milan Kundera, il y a quelques jours et… Et je ne trouve pas grand chose à en dire.

L’histoire se passe majoritairement à Prague dans les années 60/70 et, évidemment, le cadre communiste est très présent.

Ce livre est dans ma catégorie de « bouquin avec des gens dedans » – Tomas, chirurgien et coureur invétéré, Tereza, sa femme, Sabina, sa maîtresse, Franz, l’amant de Sabina, auxquels j’ajouterai le narrateur, qui « interrompt » le flot de l’histoire à intervalles plus ou moins réguliers pour donner des explications ou rentrer dans des considérations/digressions philosophiques.

C’est aussi un de ces livres qu’on finit avec une certaine urgence, parce qu’on sait dès les premières pages qu’on va vouloir le relire en prenant son temps, bientôt (mais on veut quand même savoir ce qu’il s’y passe avant).

Et peut-être que le fait que je n’en ai pas grand’chose à en dire tient du même effet que le silence qui suit un morceau musical grandiose, et qui est encore de la musique.

#balisebooks – Slant / Oblique – Greg Bear

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Pour le #balisebooks d’aujourd’hui, je cause de Slant (en français, Oblique) de Greg Bear. (Et si vous avez de la chance vous aurez un autre #balisebooks demain.)

J’aime beaucoup Greg Bear, parce qu’il n’oublie clairement pas la « science » dans « science-fiction ». L’Échelle de Darwin/Les Enfants de Darwin était à mon avis spectaculaire (même si, si je me souviens bien, le premier est meilleur que le deuxième). Cela dit, pour une raison qui m’échappe, j’aime beaucoup ses bouquins lorsque je les lis, mais je ne m’en souviens pas plus tard – La Musique du sang et Eon/Éternité en sont de bons exemples – je sais que j’ai bien aimé, mais je ne me souviens pas à propos de quoi/de qui ils étaient.

Je suppose qu’Oblique aura le même effet : j’ai bien aimé, mais je ne pense pas qu’il me laissera un souvenir impérissable. L’idée de base est que, dans un futur assez proche, les nanotechnologies sont… partout. En particulier, elles sont utilisées chez une partie non négligeable de la population comme « thérapie » pour corriger les déséquilibres chimiques à l’origine de divers états mentaux « suboptimaux ». Ajoutons à ça que c’est aussi un futur où les AI peuvent prendre conscience d’elles-mêmes.

Mais que se passe-t-il lorsque la thérapie commence à s’écrouler à grande échelle, lorsqu’une société secrète construit un complexe gigantesque (qui est supposé être un établissement cryogénique) et lorsque les AI ne sont pas construites comme elles le devraient ? C’est ce qu’explore Greg Bear dans Oblique.

Il fait cela à travers une poignée de personnages dont nous suivons les points de vue alternativement tout au long du livre. Ce que les personnages ont en commun n’est pas très clair au début, et n’est pas forcément beaucoup plus clair à la fin étant donné que la fin est un peu confuse.

Le futur dépeint est raisonnablement crédible à mon avis, mais les personnages ne laissent pas une impression durable et l’intrigue est un peu bordélique. Bref, c’est un de ces bouquins « pas mal, mais pas grandiose ».