Considérations de traitement photo

imgp5220Pour faire mentir le Miod qui dit que je ne blogge plus que mes #balisebooks, je vais causer photo, un peu.

J’ai actuellement un problème avec mon réflex : le capteur est dégueu. J’ai essayé récemment de retirer un long morceau de fibre qui s’y était collé, j’ai fini avec un morceau de fibre en moins mais pas mal de merdouilles en plus – full of win. Au moins les merdouilles actuelles sont raisonnablement faciles à retirer en post-processing. Je suis bien consciente qu’il faut que je trouve une meilleure solution, mais il me manque

  1. du courage
  2. du matériel
  3. des compétences
  4. du temps.

Et oui, je suis bien consciente aussi que le temps que je passerais à nettoyer ce truc serait bien plus faible que le temps que je passe à nettoyer les images. La différence est que si je me loupe, je peux faire Ctrl-Z dans un cas et moins dans l’autre.

Bref. Mon histoire est moins à propos de capteurs dégueus que de post-processing (contrairement à ce qu’on pourrait croire). Comme il faisait beau, on est allé se balader au bord du lac hier, et j’ai emmené mon appareil photo. Donc, ce soir, j’avais des photos à traiter. J’y passe une heure ou deux, tout va bien, j’arrive à réparer de manière acceptable les dégâts du problème sus-mentionné. J’exporte les photos – déjà, là, je râle un peu, il a fallu que je relance trois fois le logiciel pour réussir à exporter mes photos. J’ai déjà rencontré le problème, j’en prends mon parti, admettons. Je mets les photos exportées en ligne… horreur malheur enfer et putréfaction, que sont donc ces taches noires affreuses sur mes photos ? Je vérifie : effectivement, l’export a complètement ignoré tout ce que j’avais fait sur le calque de corrections locales.

Je réessaie d’exporter, je regarde les options, je regarde les internets : pas moyen de corriger le problème. Je ne sais pas ce qu’il se passe. Je sais une chose, par contre : j’en ai probablement terminé d’essayer de me battre avec Aftershot Pro.

J’utilise (j’utilisais ?) Aftershot Pro depuis des années, du temps où ça s’appelait encore Bibble. D’après mes archives, ça remonte au moins à 2010. Et à mon grand regret, la qualité du logiciel s’est fortement dégradée depuis quelques mois/années. J’avais déjà pas mal râlé quand la prise en charge de mon PowerShot G7x avait été problématique – ça avait pris plus d’un an pour se débloquer. J’avais supporté en serrant les dents ce qui m’apparaissait comme une dégradation des performances, en particulier pour l’export qui avait tendance à prendre des plombes et/ou à planter complètement (la frontière entre les deux est parfois difficile à définir). La dernière version avait tendance à décider de ne plus afficher les images ce qui, on l’admettra, pour un logiciel de gestion de photos, est problématique. Le coup de l’export foireux, là, je crois que c’est fini. Adieu Aftershot, je t’aimais bien. Je reste reconnaissante du fait qu’encore aujourd’hui tu aies des binaires pour Linux. Tes traitements automatiques sont parfois un peu violents/brutaux, mais c’était souvent mon premier essai. Tes outils de retouche locale et de suppression de bruit sont très chouettes à utiliser. Je garderai des souvenir’z’émus des heures que j’ai passées avec tes précédentes versions.

Ce soir, j’ai retraité mes photos avec Darktable. Ça réclame évidemment un peu de temps pour la prise en main. Les presets sont pas les mêmes, il y a moins de cases magiques (va falloir que j’apprenne à savoir ce que je fais, help !), le workflow est un peu différent, bref, il va falloir que je me réhabitue. Par contre, c’est libre. Ça gère le fait que j’ai à la fois une photo en RAW et une photo en JPG et ça groupe les deux. Les outils que je veux utiliser marchent pas tout à fait pareil, mais ils marchent. L’interface elle-même semble plus fluide, plus rapide, moins poussive (un comble, puisqu’Aftershot se vante de sa rapidité !). Je crois que tout va bien se passer.

Et les photos retraitées… le deuxième traitement n’est pas identique au premier auquel j’étais arrivée sous Aftershot. Mais je crois que c’est pas mal quand même – et j’ai retiré les taches de mon capteur. La preuve en images.

 

#balisebooks – probablement le dernier de l’année

Ne nous voilons pas la face – la probabilité que je fasse un nouveau #balisebooks d’ici la fin de l’année est très faible. Ou alors j’espère me faire mentir avec ce titre, qui sait !

Children of Dune – Frank Herbert (Les Enfants de Dune, en français) – bon, c’est la suite de Dune. Muad’Dib a disparu, le bouquin se concentre surtout sur les enfants, Ghanima et Leto « Junior », et sur la sœur de Paul, Alia. Ça commence à partir de plus en plus bizarre, y’a de très bonnes choses, et paf au milieu le délire mystique qui est à proprement parler chiant pendant moult pages. Et c’est peut-être ça mon problème avec Dune – y’a tellement de bonnes choses, pourquoi pas se passer des trucs chiants ? 🙂

Luna: New Moon – Ian McDonald (pas de traduction française) – je suis tombée sur celui-là grâce à Alias qui conclut son article par « amis rôlistes qui veulent de la semi-hard-science, bonjour! » – donc ça, je prends 🙂 Luna: New Moon se passe quelques décennies après l’installation de colonies permanentes sur la Lune. Sur la Lune, tout est contrat, il n’y a pas de loi. Et la vie des habitants, surtout des moins aisés, est réglée par les quatre petits compteurs qu’ils ont au coin de l’œil : les quantités de data, de carbone, d’eau et d’oxygène auxquelles ils ont encore droit. Cinq grandes familles se partagent le contrôle du commerce ; la plus « récente » de ces familles « qui comptent » est la famille Corta, menée par la grand-mère Adriana. On suit principalement l’histoire d’Adriana et de ses cinq enfants – et des luttes de pouvoir intra- et extra-familiales de la famille Corta. Il faut un peu s’accrocher au début avant que les pièces ne se mettent en place, mais ça en vaut la peine. Sur la pile à lire : le deuxième tome 😉

Code Name Verity – Elizabeth Wein (Nom de code : Verity en français) – alors celui-là je sais que je l’ai vu recommandé QUELQUE PART sur Internet, mais je viens de passer une demi-heure à chercher « où » et j’ai pas trouvé. Je pense qu’il y a une bonne probabilité que c’eût été sur G+, mais la recherche y est tellement inutile que je n’ai pas pu confirmer ou infirmer ce fait. BREF. Code Name Verity est une histoire qui se passe pendant la seconde guerre mondiale et commence par l’histoire d’une jeune femme britannique prisonnière des nazis, et qui confesse par écrit son histoire, y compris son amitié avec Maddie, la pilote qui l’a amenée en France. Et je vais pas en dire plus, parce que le potentiel de divulgâcher l’intrigue est élevé sur celui-là (oui, je trouve le mot « divulgâcher » bien trouvé et plutôt choupi). Je vais juste dire que c’était très très bien, à la fois dur et drôle, et difficile à lâcher.

Neurotribes – Steve Silberman (pas de traduction française) – un bout de « non-fiction » au milieu des romans. Neurotribes raconte l’histoire de la caractérisation et du traitement de l’autisme et du syndrome d’Asperger. Clairement pas gai – principalement parce que la psychiatrie du début/milieu du XXe siècle (voire plus tard évidemment) c’est pas gai, un peu décousu par moments, parfois un peu douteux (le diagnostic a posteriori de personnages historiques me chagrine toujours un peu) mais globalement intéressant.

CrossTalk – Connie Willis (pas de traduction française) – le dernier Connie Willis, et j’aime beaucoup Connie Willis. Dans celui-ci, le prémisse est qu’il existe une opération présentée comme bénigne qui permet aux couples de ressentir les émotions de l’autre personne. Briddey et son presque-fiancé passent le pas – sauf que quand Briddey se réveille, elle se retrouve en communication télépathique avec quelqu’un d’autre… Plutôt drôle, très divertissant. Ça a les « gimmicks » de Willis (beaucoup de gens qui courent partout et qui échouent à communiquer entre eux), ce qui peut agacer un peu, mais ça reste une lecture très plaisante.

The Little Shop of Happy Ever After – Jenny Colgan (pas de traduction française) – un bouquin très choupi à propos d’une bibliothécaire qui se fait virer de son boulot (parce que la bibliothèque ferme) et qui devient libraire ambulante en Écosse. Très choupi.

Written in Red et Murder of Crows – Anne Bishop (Lettres Écarlates et Volée Noire, en français) – les deux premiers tomes de la série The Others. Ça rentre clairement dans la catégorie « fantasy urbaine » : y’a des shifters et des vampires et ça se passe dans un univers parallèle-et-distinct-mais-à-géographie-similaire au nôtre. La grosse différence par rapport aux classiques du genre, c’est que le rapport de forces est clairement inversé et « normal » : les shifters et vampires sont les terra indigene, ils étaient là avant les humains, ils les tolèrent sous certaines conditions, mais n’ont aucun état d’âme à les bouffer si les conditions ne sont pas remplies. Du coup l’ambiance est plutôt sombre, parfois à la limite du gore. Dans les deux premiers tomes, on suit l’histoire de Meg, une « prophète de sang » humaine qui s’est enfuie de l’institution où elle était détenue « pour son bien » et qui arrive dans une communauté de terra indigene. Ça ne se passe évidemment pas sans friction, en partie parce que l’institution en question aimerait bien récupérer Meg, et en partie parce que Meg ne connaît du monde que ce qu’on lui a inculqué en vidéos et en images. Très, très lisible (et, encore une fois, difficile à lâcher) – mais parfois un peu dérangeant.