La fiiiibre !

Ça y est, c’est arrivé ! Après l’inondation, après le remplacement de la canalisation d’eau en bas, on se disait « bon, ils sont pas complètement idiots, tant qu’à faire de percer le bitume, ils vont ptêt en profiter pour passer la fibre… ? ». Les mois passaient, les rafraîchissements de page de disponibilité, mi 2016, mouif… Et puis un beau jour ça a commencé à se débloquer. On a vu des panneaux dans la rue – bon, la page de disponibilité affichait toujours mi 2016, c’était douteux, surtout qu’ils affichaient un délai de seulement quelques mois dans la rue d’à côté, argh.

On a fini par avoir un papier dans l’immeuble : « la société machin fibre l’immeuble, z’inquiétez pas de voir des gens passer des câbles, c’est normal. ». Ça parlait pas encore des logements, mais ça commençait à ressembler vraiment à quelque chose.

Quelques semaines plus tard, un papier sur l’immeuble d’à côté – « la société truc fibre les logements, oubliez pas de gérer les clés si vous êtes pas là ». L’immeuble d’à côté est en fait l’entrée d’à côté du même immeuble, et tous les appartements sont gérés par la même société. Bien bien bien. Plusieurs semaines passent encore, on se demande un peu pourquoi à côté c’est fait et pas chez nous, on calimérote un petit peu parce qu’il faut bien. Mon hypothèse reste qu’ils fibrent les apparts quand la première personne de l’immeuble réclame la prise, mais je n’ai pas d’information ni pour confirmer, ni pour infirmer la chose. On envisage sérieusement de pinguer le fournisseur de fibre qui nous paraît s’imposer histoire de tenter de lancer la machine, quand tout à coup la procrastination paye : « les mecs, on fibre les apparts ! » apparaît sur toutes les portes de l’immeuble. Yaaayyy ! Moins yaaaaay : ils font évidemment ça la semaine où on est en vacances. On gère un copain qui reste à l’appart le jour où ils passent, ça c’est réglé.

Reste un léger problème : ils disent de laisser le passage « à côté de la prise télé et téléphone du salon ». À côté de la prise télé du salon, ya une Expedit pleine de jeux de société (c’est lourd, le carton et les cubenbois) et contre l’Expedit, ya le buffet à vaisselle (c’est lourd, la porcelaine). Et pour tout dire, ça fait un peu chier de déplacer tout ça, surtout que techniquement, ya la place. La boîte qui s’occupe du fibrage a laissé une adresse mail : j’envoie des photos, un « dites, ça passe, d’après vous, ou faut que je bouge l’étagère qui pèse un âne mort ? ». La réponse tombe « ya pas la place, ça serait bien de la bouger, ou au moins de la vider histoire qu’on puisse la bouger nous. » Pierre bouge les meuble, déplace le buffet à vaisselle de l’autre côté de la porte (ça a son importance), déplace l’Expedit, et nous voilà partis en vacances en laissant les clés et du thé au copain qui se charge de réceptionner l’électricien. Ledit copain nous envoie un mail dans la soirée de l’intervention, tout s’est bien passé, youpi.

Retour à la maison, grattage de crâne – pas de prise fibre en vue. Je conclus un peu rapidement qu’ils ont collé ça dans le boîtier existant – je sais pas à quoi ça ressemble une prise fibre, je sais pas à quoi ressemblait le boîtier avant que je parte mais il me semblait qu’il était plus poussiéreux que ça, bon. Bizarre, admettons. Jusqu’à ce que je remarque, derrière le buffet à vaisselle poussé de l’autre côté de la porte (mais vachement contre le mur quand même) un machin qui était pas là avant. Aha, me dis-je en mon for intérieur, c’est là qu’ils l’ont mise ! Et effectivement, ils ont visiblement tiré le buffet, posé la prise, et remis le buffet contre la prise là où il était. Pas contrariants, les mecs.

La prise est donc de l’autre côté de la pièce par rapport à la prise télé, et de l’autre côté du mur par rapport à la prise téléphone. Admettons.

Une fois la prise posée, on a donc contacté Fiber7, qui a le bon goût de proposer du giga symétrique. À Zürich (et peut-être plus généralement), le truc standard est qu’ils posent quatre fibres en même temps : une pour EWZ (le fournisseur d’électricité qui se trouve être fournisseur de fibre aussi, c’est eux qui ont posé a priori chez nous), une pour Swisscom, et les deux autres libres. On doit techniquement pouvoir faire du redondant sur deux fournisseurs différents 😉

On a envoyé le formulaire lundi dernier en soirée. Mercredi, yavait un modem dans la boîte aux lettres, ce soir le modem affichait autre chose que « no link ». Le temps de brancher une babasse dessus, ça donne ça :

4336880009

Bon, la première observation, c’est évidemment « mouahahahahahahahahah ». La deuxième observation c’est qu’on est un peu loin du giga, quand même. Fiber7 a tout un tas d’explications en allemand qui vont de « oui mais alors c’est pas impossible que ça sature EN FACE » à « si votre câble réseau est moisi ou si vous faites ça sur wifi, FORCÉMENT ça marche moins bien » en passant par « au fait, le modem qu’on vous refile et dans la config qu’on vous refile, au mieux il tape le 600M. Ça reste un bon bidule et si vous voulez vraiment taper plus collez-le en bridge et basta ». En pratique, je vois pas bien ce que je ferais avec 1G symétrique que je pourrais pas faire avec 300M symétrique (ce qui est quand même pas loin de vingt fois ce qu’on avait en down jusqu’ici…), alors j’ai pas trop investigué pour l’instant. Ni testé beaucoup, il faut le dire, pour de basses raisons matérielles.

Le truc très con, c’est que la prise fibre est dans le salon. Les babasses, elles sont dans le bureau. Passer du câble depuis le salon vers le bureau, c’est pas un problème trivial. Trouver un endroit où poser le modem, non plus. Va falloir se creuser un peu la tête pour faire marcher tout ça proprement… Mais bon, on a la fiiiiiibre !

Un peu de tourisme autour de Zürich

Pierre et moi sommes assez pantouflards tous les deux, il faut bien le dire… On profite cependant des visiteurs pour explorer un peu plus le coin ! Un petit billet pour résumer ce qu’on peut faire à pas trop loin 🙂 Le tout est accessible en train ou transports en commun de manière générale, on va pas non plus prendre la voiture, ça va pas non ? Je cause pas du ski, je skie pas, pis on est en mai.

  • La visite de la ville, bien sûr. Points classiques : la gare, la Bahnhofstrasse, le Zeughauskeller (saucisse au mètre, bœuf à l’épée et bière flambée, sans oublier un vacherin qui tue des chatons), la vieille ville, les églises Fraumunster (et ses vitraux de Chagall très jolis) et Grossmunster (et ses deux tours), les bords de la Limmat, le lac.
  • À Zürich, on peut aussi monter sur l’Uetliberg, le sommet de la ville, avec un panorama spectaculaire sur la ville. L’option flemme est de prendre le S10 à la Hbf (et à côté de chez nous, pratique) qui arrive quasimment au sommet. L’option moins flemme est de descendre à pieds – les chemins de rando sont nombreux mais parfois assez raides (et plein de gravillons). L’option courageux est de monter ET descendre à pieds, ça on n’a pas fait 🙂
  • À un quart d’heure de Zürich, on trouve Baden, ville thermale, avec des bains intérieurs et extérieurs fort sympathiques : il paraît que ce sont les bains thermaux les plus riches en minéraux de Suisse. Sympa pour se reposer un peu 🙂 (de Zürich Hbf, prendre le train pour Baden, et suivre Thermalbaden, c’est fléché depuis la gare)
  • À une demi-heure de Zürich, à Pfäffikon (attention il y a deux Pfäffikon dans le coin, un dans le canton de Zürich et un dans le canton de Schwyz, on parle du deuxième ici), il y a le parc aquatique Alpamare. Bains divers (bain normal avec bubulles, bain thermal avec eau iodée/salée, bassin avec un courant plus ou moins fort selon l’heure et piscine à vagues) et toboggans qui arrivent dans une quantité plus ou moins importante de flotte, empruntables avec ou sans bouées selon les toboggans. Super sympa, mais la cafèt est évitable. Prendre le S2 jusque Pfäffikon SZ, puis le bus à la gare (le bus indique Alpamare).
  • À une petite heure de Zürich, Luzern (Lucerne). La ville est agréable avec son lac, sa rivière, ses ponts en bois et sa Wasserturm. On a mangé deux fois au Nix’s in der Laterne, c’est plutôt pas mal mais assez long. Ils parlent français, un avantage non négligeable.
  • À Luzern, on peut aussi monter sur le Pilatus, la montagne locale qui culmine à plus de 2100m. Pour monter, deux possibilités en gros : le téléphérique et le train à crémaillère. Le téléphérique est en deux parties : une première en œufs panoramiques de 4 places, une deuxième en grosse cabine rapide qui amène tout en haut. Pour ce moyen de transport, prendre le bus n°1 à Luzern Hbf direction Kriens, s’arrêter à Linde/Pilatus. C’est fléché ensuite. Le train à crémaillère est, il paraît, le plus raide du monde avec une pente à 48%. Il n’est ouvert que de mai à novembre. Pour aller chercher le train, prendre le S5 à Luzern Hbf et descendre à Alpnachstad. En haut, divers chemins de rando relativement faciles permettent de se balader un peu au sommet. Attention, c’est très glissant en hiver et les barrières ne sont pas des plus rassurantes. Le site web du Pilatus indique quels sont les chemins ouverts pour la journée.
  • Entre Baar et Zug, les Höllgrotten sont deux cavernes plutôt sympa. Une des particularité est qu’elles ont été inondées longtemps et qu’elles le sont maintenant vachement moins ; les formations calcaires sont donc pas des plus classiques. On peut descendre depuis Zug ou depuis Baar. Depuis Zug, le bus n°2 amène à l’arrêt Lorzentobelbrücke, c’est ensuite fléché et assez raide. Depuis Baar, le chemin est plus long mais nettement plus plat. C’est raisonnablement fléché aussi.

Voilà voilà. Ya encore bien des choses que nous n’avons pas encore faites, plus ou moins loin et plus ou moins dans les environs. Il y a de nombreux bateaux sur le lac de Zürich, pour des parcours durant d’une heure et demie à sept heures. Il paraît que les chutes du Rhin à Schaffhausen sont sympa aussi, mais une partie des accès semble en travaux et assez mal documentée, donc on attend que ça se calme pour aller y faire un tour.

Antenne d’émission temporaire

Bon bon bon. Nous sommes arrivés à Zürich, dans l’appart temporaire. Route sans trop de problème, à part un paumage de clé de voiture sur l’A6 (aire de Coué, direction Paris-Lyon, si vous y trouvez une clé de Clio pensez à moi), et un repassage en douane à prévoir pour la voiture (youpi).

Sinon, ben on a réussi à aller faire quelques courses, ce qui m’a permis de manger du Christstollen avec mon café (lyophilisé… enfin ça va) ce matin.

Et sinon… ben pas grand chose. Je commence la chasse à l’appartement mardi, en espérant trouver quelque chose très rapidement, histoire de pouvoir lancer le go aux déménageurs afin qu’ils nous ramènent notre lit de 160cm (ya pas, 140, c’est petit), notre couette sous laquelle on peut rentrer tous les deux sans avoir une fesse qui dépasse d’un côté et une cuisse de l’autre et notre table à induction qui fait chauffer l’eau du café en moins de 10 minutes !

L’antenne d’émission déménage…

Bon, ça y est, c’est officiel, les déménageurs débarquent demain matin (modulo les grèves et les bouchons consubstantiels)… Probable que la prochaine émission de ce blog vienne de Zürich.

Pour les gens qui me (nous) connaissent, on a attaqué un 2e blog (bon, un 3e en comptant le o< cuisine) pour nos pérégrinations personnelles, mariage, déménagement, tout ça. Je vais pas en publier l’adresse ici parce que bon ; si vous voulez suivre nos zaventures au pays des ptits suisses envoyez moi un ptit mail ou un message dans les commentaires et je vous ferai suivre le bouzin.

Voili voilou ! Sur ce m’en vais éteindre la machine (snif) et démonter les disques durs (parce que je préfère les trimballer moi-même, pas que j’ai pas confiance, mais bon, un accident est si vite arrivé, surtout dans un entrepôt qu’on sait pas comment il est géré, probablement bien, mais honnêtement, vous feriez pas la même chose ?).