Moisson du salon du livre 2010

J’ai encore pas été très sage cette année. Dans l’ordre complètement aléatoire de la pile sortie du sac à dos :

  1. Un crayon dans le cœur… de Laurel
  2. Pas de panique ! de Neil Gaiman
  3. Les dames à la licorne de Barjavel
  4. Homme qui pleure et Walkyries de Monsieur le Chien
  5. Ce que les hommes ne savent pas de Lucía Etxebarria
  6. Cosmofobia de Lucía Etxebarria
  7. Mon gras et moi de Gally
  8. L’invention de la culture hétérosexuelle de Louis-Georges Tin
  9. Cancres Ltd & Cie de Tom Sharpe (une anthologie regroupant Porterhous, Panique à Portehouse, Le Cru de la comptesse et Fumiers et Cie)
  10. Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses de Leslie Plée
  11. Les vents du changement d’Isaac Asimov (un recueil de nouvelles qui ne me disait rien, mais je suis pas sûre de pas l’avoir déjà)
  12. Les meilleures rillettes de Stéphanie Blanquet (oui, je sais, VU)
  13. Le blog de Frantico
  14. Maquette et mise en pages de David Dabner
  15. Le vrai goût de New York en 50 recettes de Jean-Louis André et Jean-François Mallet
  16. Mathématiques pour le plaisir de Jean-Paul Delahaye (c’est une reprise de ses chroniques de Pour la Science)
  17. Lord of Burger*** d’Arleston, Alwett, Barbucci, Balak, Zimbra et Andry
  18. Les Veufs Noirs d’Asimov o/ o/ o/ qui vient d’être réédité en intégrale (Le Club des Veufs Noirs, Retour au club des Veufs Noirs, Casse-tête au club des Veufs Noirs, À table avec les Veufs Noirs et Puzzle au club des Veufs Noirs) chez Omnibus.

Et une dédicace sur mon Chœur des femmes de Martin Winckler, mais celui-là je l’avais déjà donc ça compte pas.

Même pas 20 bouquins. J’ai été sage, en fait O:-) J’aurai de la lecture dans le TGV du retour…

Comment j’ai failli me faire p0wn par un scam imbécile

Il faut tout d’abord que je fasse une confession : je suis sur Facebook, et j’y suis même relativement accro. Mais ce soir, il m’est arrivé une mésaventure pas agréable, qui heureusement s’est bien terminée (oui, je suis pas très douée en suspense, je spoile à mort, bref. Bon, le titre du billet est un peu un give-away aussi, je suis nulle en titres.)

Une copine m’attrape sur Facebook ce soir (le tout en anglais, bref) : « Salut, ça va ?
— Voui et toi ?
— Ben moi pas trop.
— Ah ? T’es malade ?
— Nan. Par contre je sais pas si tu as entendu, mais je suis bloquée à Londres.
— Ah non je savais pas. Problème d’avion ?
— Non, en fait on s’est fait voler nos trucs à l’hôtel.
— Oh merde.
— Et le pire c’est qu’on s’est fait menacer avec un flingue.
— !!! je suis super désolée, ça a dû être affreux »

(À ce stade, la Balise ne se doute de rien.)

« Heureusement, on a encore nos passeports. »

J’avoue avoir réfléchi, et m’être dit que oui, elle avait besoin d’une pièce d’identité pour rentrer, puisqu’il fallait qu’elle rentre dans la zone Schenghen dont le Royaume-Uni ne fait pas partie. Et puis pour prendre l’avion, tout ça. J’avais même pensé à ça avant, quand « elle » m’avait dit qu’elle était bloquée pour cause de braquage : « ouais, plus de papiers d’identité pour rentrer, ça va être la lutte » (la copine en question est de nationalité états-unienne, ce qui aide pas nécessairement, du moins dans mon imagination).

La discussion continue :

« Ah ben c’est toujours ça (de toujours avoir son passeport).
— Oui, par contre j’ai besoin de ton aide pour rentrer. J’ai besoin de cash pour rentrer à la maison, je promets de te le rendre dès que je reviens. »

Là, la Balise se dit quand même que ya un truc qui pue.

« Heu, j’ai rien contre dans le principe, mais j’aimerais quand même bien que tu me prouves de manière au moins minimale que c’est bien toi et pas quelqu’un d’autre qui aurait piqué tes identifiants Facebook.
— Non mais si tu m’envoies des sous ça sera à mon nom et à mon adresse à Londres ! »

Là, la Balise se souvient avoir lu des trucs à propos de Western Union et du fait que t’as intérêt à être très, très sûr de ton coup avant d’envoyer du pognon par ce biais là. La Balise demande à son mari « dis voir, chuis embêtée, ya soi-disant ma copine qu’est à Londres qui me réclame du cash sur Facebook. ». Le mari qui ne connaît pas la copine et qui n’a pas le prétexte émotif de se dire « oui mais mais mais si c’était vrai ?? » confirme que c’est très, très, très probablement un scam. D’autant plus que la personne en face ne répond pas à ma demande d’identification. À peu près n’importe quoi aurait pu faire l’affaire, on s’était vues avec la copine en question la semaine d’avant ou il y a quinze jours, c’était… pas très compliqué, je pense. Mais je me disais quand même dans un coin de ma tête que je sais pas à quel point j’aurais été traumatisée dans la situation décrite ! Je me suis même excusée vis-à-vis de la personne en face de ma paranoïa et de mes soupçons…

Envoi d’un mail à la copine (et à son époux, au cas où le mail aurait été compromis aussi) – réponse rapide, tout va bien, c’était effectivement un scam, et elle s’était fait hijacker son Facebook.

Bref, j’ai la très désagréable impression que j’aurais pu me faire avoir. Et j’ose me targuer d’avoir une certaine compétence sur ce genre de conneries. Je suis pas vraiment fière de moi. Surtout qu’à la réflexion, c’était parfaitement illogique de s’adresser à moi : on se connaît pas plus que ça finalement, et je sais qu’elle a de la famille qui pourrait l’aider dans ce genre de situation. Bref… quelques fois, je me dis que je devrais être plus paranoïaque que je ne le suis (et je suis tout de même contente de l’avoir été suffisamment cette fois). C’est un conseil valable pour tout le monde je crois… sur Internet, personne ne sait que tu es un chien.

Et j’ai une envie soudaine de changer tous mes mots de passe.