Des fois, les trains, ça veut pas.

Ce soir, je suis allée faire un tour à l’Académie de la Bière (Paris, à coté de Port Royal, excellente adresse) avec Didier. Et l’aller-retour a été épique…

Je commence par regarder les horaires, RER à 18h10, arrivée Port-Royal 19h, plutôt optimal pour un rendez-vous à 19h.

J’arrive à la gare, train annoncé à 18h16. Pas de problème, on a l’habitude. Le train arrive, je note du coin de l’oeil un bandeau sur les écrans : « train en panne à Pierrefitte, trafic perturbé ». Bon, m’en fous, j’ai un train, me dis-je, dans un moment de lourde inconscience.

Le train roule, je bouquine, tout va bien. Arrivée à Villiers-le-Bel, le train a pas l’air de repartir. Ni de fermer les portes, et il fait froid. Au bout d’un certain temps… « Mesdames messieurs, en raison d’un incident électrique en gare de Saint-Denis, le trafic est totalement interrompu, on vous tient au courant ». Grmbl. Au bout d’un quart d’heure, on nous signale que non, le train, il va pas repartir, « veuillez vous diriger vers la salle des pas perdus pour qu’on vous oriente vers les bus ».

Bon bon bon. Evidemment, la salle des pas perdus, yavait deux mecs complètement pris d’assault. Classique. Je trouve un premier bus qui va à Saint-Denis en espérant pouvoir prendre le métro après. Bus plus que plein, évidemment. Je réussis à monter dans le 2e bus de la ligne et, miracle, à m’asseoir (ça, j’avoue, j’en suis pas encore revenue).

Bref, au bout d’un certain temps (parce que Villiers-le-Bel et Saint-Denis c’est les deux terminus de la ligne), j’arrive au métro. Le passage du portillon est assez sportif, ya plein de monde dans l’autre sens, sais pas trop ce qui s’est passé mais ça avait l’air épique.

Et là, ben j’arrive sur le quai de la 13, et pas de train. Pas de train. Pas de train. Ah, chic, un train. Ah, ben non, il est toutes lumières éteintes et il s’arrête pas. Pas de train. Pas de train. (Le tout avec 0 information à part le panneau d’horaires qui indique que le train arrive dans 0 minute). Oh, un train ! Je monte dedans, je me pose complètement contre la porte opposée (stratégie anti-cassage de gueule personnelle raisonnablement efficace, sauf quand la porte opposée s’ouvre mais ça a pas été le cas, ouf).

SMS du Didier : « heu, le B est en carafe aussi, essaie plutôt d’aller jusqu’à Montparnasse et de remonter par Denfert, ça ira ptêt mieux ». Groumpf. Déjà, le métro, il va pas vite. En plus, quasimment à tous les arrêts, on a droit à « mesdames messieurs veuillez ne pas gêner la fermeture des portes ». Ça, l’énervement général, option « Mais poussez vous ya encore de la place » des gens qui veulent rentrer et le « Nan, yen a plus de la place » des gens qui sont déjà dedans. Et cette vague impression qu’ya autant de monde dans le métro que dans tout Zurich.

Bref, Saint-Lazare, je craque, je descends, en me disant qu’au pire s’il fallait je pouvais toujours redescendre à Denfert par un AUTRE métro.

Passage par la ligne 14, là cette fois sans problème. Arrivée à Châtelet, cool, l’incident du RER B est terminé, le trafic reprend son cours, fiesta, je monte dans le RER.

Arrivée à l’Académie de la Bière : 20h45. Bel effort.

Très bonne soirée cela dit, une Chouffe avec un plateau de charcuterie qu’on s’est partagé, et une Westmalle ambrée avec l’andouillette frites, on a bien rigolé, tout ça. La belle vie.

Au moment de repartir, paf, RER B, zou. Je me dis comme ça que je vais descendre à Gare du Nord ; si j’ai un RER D pour rentrer directement il est en face, si j’en n’ai pas je reprends le B pour Roissy et j’attrape un taxi (je fais un bref calcul de 20 bornes en zone aéroport en tarif de nuit, j’ai mal par avance, mais bon.)

J’arrive à Gare du Nord. « Mesdames messieurs, en raison d’un incident voyageur en gare de Combs la Ville, le trafic du RER D est très perturbé ».

RHA.

Bref, j’attends un peu. Arrive le DERNIER train pour l’aéroport. Si je prends pas celui-là et que le mien passe pas, je suis coincée à Paris. Tergiversations intenses. Heureusement l’annonce haut-parleur m’a sauvée : « Mesdames messieurs le train en voie 41 à destination de Creil entrera en gare dans quelques instants ».

Youpi, je suis dans le train qui m’amène (normalement) chez moi. Evidemment, j’avais pris qu’un seul bouquin et je l’avais fini à l’aller (Je suis une légende, ça se lit vite, tout de même. Bon bouquin au demeurant. J’ai peur du film, un peu, surtout depuis que j’ai vu la bande annonce). Bref, le challenge du retour, c’est de pas s’endormir (parce que Creil, c’est loin).

Heureusement, j’ai réussi à rentrer sans encombre.

Au moment où je suis partie de Gare du Nord, ils annonçaient encore une perturbation électrique sur le RER B et un catener arraché sur la ligne de Pontoise…

The Golden Compass

Première fois que je vais au cinéma depuis quelque temps… Bon, les films en VO en Suisse ont un double sous-titrage allemand/français. Un peu perturbant au départ, mais on s’y fait bien finalement (et à force de regarder mes séries en VO, je me rends compte que j’ai de moins en moins besoin des sous-titres).

Donc hier c’était the Golden Compass. Une idée plutôt sympa à la base, une espèce de dimension parallèle où les gens trimballent leur âme grâce à un « démon » sous forme animale qui se balade avec eux et qui parle. Par contre, je ne savais au départ pas que c’était tiré d’un livre, mais j’ai demandé à l’entr’acte (oui, parce qu’on a eu une entr’acte aussi…) et c’est effectivement le cas. Et… ça se sent. On sent qu’il y a tout un univers derrière mais qu’il est à peine esquissé dans le film. Et qu’il manque des choses. Ça m’a un peu fait l’impression d’Harry Potter 4 (pas encore vu le 5) où pendant tout le film je me suis dit qu’heureusement que j’avais lu le bouquin, sinon il m’aurait manqué pas mal de trucs. Sauf que là, j’avais pas lu le bouquin.

Bon, ça reste plutôt un bon moment, les images de synthèse sont plutôt bien fichues (voire très bien fichues, on y croit), on sent qu’il y a des idées derrière, ça donne envie de lire le bouquin – mais le film, moi je suis un peu restée sur ma faim.

Vivent les vampires

Si j’en crois ce que je lis dans les media français, les banques de sang sont dans un état plus ou moins qualifié de critique.

L’agence de biomédecine espère recruter 100.000 donneurs de moëlle osseuse.

Pour ma part, je ne peux a priori pas donner (mais je vais faire confirmer ça, on sait jamais). Mais ça me paraît une bonne idée de relayer l’appel.

Tout le monde ne le peut pas. Tout le monde ne le veut pas. C’est certes pas forcément bien malin de ne réagir « que » dans les coups de bourre, je pense que l’EFS aimerait de manière générale plus de donneurs réguliers. J’espère aussi qu’ils ont le personnel et les infrastructures pour gérer un éventuel afflux de donneurs suite à leurs appels. Cela dit, je suis sereine, ce petit blog n’aura pas pour effet un rush massif vers les centres de don, même si tous les gens qui me lisent peuvent et veulent donner.

L’initiative est peut-être maladroite. J’en sais rien. Je fais ce que je peux, en espérant que l’effet global soit positif.