#balisebooks suivant

34357122Reprenons. Je suis toujours à la bourre mais je me soigne, et donc voilà ma moisson de bouquins jusque mi-août, à peu près 😉

A Beautiful Mind – Sylvia Nasar (Un Homme d’exception, en français) – une biographie de John Nash, mathématicien dont les travaux les plus connus ont donné lieu au domaine de la théorie des jeux (et pour lesquels il a reçu le prix Nobel d’économie). Nash était aussi selon toutes probabilités schizophrène (apparemment c’est pas si clair que ça, mais c’est probablement une première approximation raisonnable). Le film du même nom est inspiré du bouquin ; les deux sont plaisants, même si pas forcément pour les mêmes raisons (le film est plus « divertissant », le bouquin est plus « intéressant »).

The Hundred Thousand Kingdoms – N.K. Jemisin (Les cent mille royaumes, en français) – le premier tome de l’histoire de Yeine, qui se retrouve à l’insu de son plein gré dans la course à l’héritage du trône de son grand-père, dans un environnement où la plupart de ses congénères (et de sa famille) veut sa perte et où il est apparemment courant de croiser des dieux dans les couloirs et les rues sombres. J’ai souvenir en avoir beaucoup apprécié la lecture (et avoir eu du mal à l’abandonner) ; mais six mois plus tard je ne m’en souviens que peu.

Knit One, Girl Two – Shira Glassman (pas encore de traduction française) – de la romance horriblement choupinou entre une fille qui teint de la laine pour la redistribuer façon « pelote du mois » et une artiste peintre dont les tableaux se retrouvent très inspirants pour la teinture de la laine en question. Très choupinou. Et fluffy.

Kitchens of the Great Midwest – J. Ryan Stradal (Les cuisines du grand Midwest, en français) – un roman qui s’apparente plus à une suite de chapitres chronologiques, narrés dans des perspectives différentes, dans lesquels un personnage nommé Eva apparaît toujours de manière plus ou moins franche. Eva a un sens du goût très développé dont elle tire profit de son enfance à sa carrière ultérieure de chef, et tout le roman se raccroche, d’une manière ou d’une autre, à la nourriture et à la cuisine. Plutôt sympa à lire.

Less – Andrew Sean Greer (pas encore de traduction française) – l’histoire d’Arthur Less, presque cinquante ans, qui vient de se faire refuser son troisième roman par son éditeur, et dont l’ex vient d’annoncer son mariage… à quelqu’un d’autre. Du coup, Less fait le seul truc qui lui paraît raisonnable : il a une pile d’invitations à des événements divers tout autour du monde, donc il les accepte toutes et se met en route. C’est drôle, c’est touchant, c’est souvent bien vu, bref c’est très chouette.

The Bell Jar – Sylvia Plath (La Cloche de détresse, en français) – un « classique » de la littérature américaine, qui est essentiellement l’histoire d’Esther qui, presque du jour au lendemain, sombre dans une dépression profonde. Pas gai, pas forcément hyper mémorable d’un point de vue « histoire », mais une qualité d’écriture phénoménale et un bouquin que je suis contente d’avoir lu.

Starless – Jacqueline Carey (pas encore de traduction française) – un de mes auteures préférées revient avec un roman indépendant (parce qu’il ne fait pas partie d’un univers établi et n’a pas vocation à avoir de suite), l’histoire de Khai, dont la naissance prédestine à protéger la princesse Zariya. Khai rejoint un ordre de guerriers qui l’éduque et l’entraîne, et finit par rentrer au service de Zariya au moment où un ancien dieu peu choupi commence à faire des vagues. De la bonne fantasy fort satisfaisante.

L’Appart: The Delights and Disasters of Making My Paris Home – David Lebovitz (pas encore de traduction française) – les tribulations de David Lebovitz à Paris lors de l’achat de son appartement parisien, à ne pas lire quand on fait des travaux ! (Ou peut-être à lire pour se rendre compte que ça pourrait être pire). Très drôle, mais probablement « drôle a posteriori » plus que dans l’instant (où ça a quand même dû être assez dur :/ ).

Record of a Spaceborn Few – Becky Chambers (pas encore de traduction française) – le troisième tome des Wayfarers qui, comme le deuxième, n’a qu’une connection extrêmement lâche avec le premier, mais qui garde cette qualité de « chocolat chaud littéraire ». On y suit des tranches de vie de plusieurs personnages qui font tous partie de la Flotte d’Exode – la Flotte qui a quitté la Terre il y a bien longtemps, et qui ne fait plus subsister qu’une petite minorité de la population galactique terrienne. Dans la droite lignée des deux précédents, peut-être plus du premier que du deuxième, et probablement plus contemplatif aussi. Becky Chambers est pour sûr quelqu’un dont je vais continuer à suivre les publications de très près. (J’ai PEUT-ÊTRE commencé Record of a Spaceborn Few le jour de sa sortie. PEUT-ÊTRE.)

The Reality Dysfunction – Peter F. Hamilton (Rupture dans le réel, en français, publié en deux tomes Genèse et Émergence) – un monstre de bouquin (1200+ pages) qui n’est que le premier tome d’une trilogie. Du bon gros space opera qui tache, avec plusieurs histoires a priori disjointes qui finissent par se rejoindre – entre autres, la direction d’un habitats bio-technologique qui orbite dans un coin, et la colonisation d’une planète paumée tendance jungle hostile – et ça, c’est avant que les emmerdes commencent pour de vrai. J’ai vraiment bien aimé – il y a définitivement suffisamment de contenu et d’épique pour justifier les 1200+ pages sans s’ennuyer. Quelques éléments franchement dérangeants (qui paraissent parfois assez gratuits ?) mais une histoire solide avec des personnages mémorables (on admettra que Joshua est un peu un Marty Stu) et une construction d’univers impressionnante. Je crois que j’aurais plus apprécié en deux bouquins de 600 pages plutôt qu’un seul, j’aurais pu faire avec une pause (techniquement, j’ai lu un autre bouquin au milieu de celui-là, mais c’est pas pareil) et potentiellement avec un « Précédemment, dans The Reality Dysfunction… » ou deux 😛

S’il ne fallait en lire qu’un… argh, difficile. Je crois que je vais dire Starless, qui a l’avantage (?) sur mes autres candidats d’être un tome unique.

#balisebooks caniculaire

La chaleur ça fait ralentir le neurone, et je travaille moins donc je prends moins le train, mais ça empêche pas tant que ça de bouquiner. Par contre visiblement ça empêche de rédiger des #balisebooks, alors j’ai moult backlog.

The Gene: An Intimate History (pas encore de traduction française) – Siddhartha Mukherjee – Un excellent bouquin de vulgarisation sur les gènes, la génétique, et tout ce qui peut tourner autour du sujet. Le bouquin suit une trame à peu près chronologique sur les différentes théories de l’hérédité et la découverte de la génétique et de ce qui peut en être fait. Hyper-intéressant (tout le temps), parfois complètement ébahissant (principalement parce que je savais pas que la recherche avait avancé si loin déjà), pas mal de matière à réflexion (en particulier sur les questions éthiques), une quantité non-nulle de passages dérangeants (ditto) voire glaçants (difficile de faire un bouquin sur le sujet sans parler de Mengele). Hautement recommandé.

Silence Fallen (pas encore de traduction française) – Patricia Briggs – le tome 10 des Mercy Thompson. Ça reste de la fantasy urbaine diaboliquement efficace, et le tome 10 est particulièrement réussi à mon goût : beaucoup de jeux politiques, beaucoup de trucs qui m’ont beaucoup fait sourire, un cadre sympa – je me suis vraiment régalée, c’est même peut-être mon tome préféré jusqu’ici. Ce qui, pour ce genre de série épisodique à rallonges, est un achievement certain !!

The Way of Kings (La Voie des Rois, en français, et en deux tomes) – Brandon Sanderson – le premier (long) tome de la Stormlight Archive, série de fantasy dont le 3e tome est prévu pour cette année, et dont 10 tomes sont prévus. Piff, je sais même pas par où commencer. C’est un machin complètement épique avec une quantité de world-building qui donne le tournis, dans un monde où la magie (les magies ?) est toujours présente mais moins que ce qu’elle l’a été dans les Temps Légendaires™, avant la Désolation, pendant laquelle l’équivalent des paladins de l’époque ont apparemment décidé qu’ils en avaient marre de ces conneries et ont tous disparu. Au moins une partie de la magie est basée sur des « sphères » qui contiennent des gemmes, qui servent également de monnaie, et qui se « rechargent » pendant les grosses tempêtes qui se promènent régulièrement sur le monde. La société « principale » dont sort la plupart des personnages que l’on suit est organisée en castes qui dépendent principalement mais pas seulement de la couleur des yeux de ses membres. Et dans tout ça, on suit entre autres l’histoire de Dalinar et Adolin, militaires de haut rang dans l’armée du roi, Kaladin, un esclave dans la même armée, et Shallan, une noble de rang mineur qui cherche à se faire adopter par une famille de plus haut rang. Bref, y’a beaucoup de fils à suivre ; le seul reproche que j’ai envie de faire c’est qu’il y a pas assez de Shallan. Mais pour les amateurs du genre, c’est à lire.

Sometimes I Lie (pas encore de traduction française) – Alice Fenney – un thriller psychologique avec le blurb suivant : « 1. I’m in a coma 2. My husband doesn’t love me anymore 3. Sometimes I lie. » soit, en français, « 1. Je suis dans le coma. 2. Mon mari ne m’aime plus. 3. Parfois je mens. » Je dois dire que ça m’a suffisamment intriguée pour que je l’achète. J’ai eu un peu du mal à rentrer dedans, le début est un peu poussif, mais ça se lit vite, on se prend au jeu, et la fin m’a laissée sur le cul 😀

The Checklist Manifesto (pas encore de traduction française) – Atul Gawande – un petit bouquin court sur « les checklists c’est bien (voire ça sauve des vies) » et « par contre il faut pas faire n’importe quoi quand on fait des checklists », avec beaucoup d’histoires et d’exemples qui viennent en particulier de la médecine et de l’aviation. Une lecture plutôt chouette (et j’ai commencé à bidouiller une checklist de commit au bureau – qui m’a déjà évité une paire de conneries…).

Ravage – René Barjavel – celui-là, c’est une re-re-re…lecture. Un roman écrit 1949 qui se passe en 2052, qui se résume à peu près à « considérons une société futuriste, qu’est-ce qu’il se passe quand on coupe l’électricité ? ». La description de ladite société futuriste est plutôt marrante (j’avais pas souvenir/conscience de toute l’ironie de cette partie-là), la gestion de la catastrophe est intéressante, et le tout fait à mon avis un bouquin toujours plutôt chouette. C’est évidemment à remettre dans le contexte de l’époque – y’a quelques notions franchement datées voire choquantes pour un lecteur contemporain, mais je suis contente de l’avoir relu.

Walkaway (pas encore de traduction française) – Cory Doctorow – celui-là, je l’ai vu passer à deux occasions, une interview commune de Cory Doctorow et John Scalzi, et un billet de blog d’Alias (que je vous invite à aller lire si vous en voulez un poil plus que les deux mots que j’écris ici.) Walkaway part du principe que, dans une société post-rareté où une bande de « makers » équipés de dépôts de source et de moyens matériels d’imprimer tout et n’importe quoi, y’a pas grand chose qui s’oppose au fait de dire « vous me faites tous chier je vais voir ailleurs si c’est mieux » et de faire, ben, exactement ça et de devenir des « walkaways ». Y’a évidemment toujours des gens à qui ça pose des problèmes, surtout quand les hurluberlus susnommés commencent à parler de vaincre la mort. Dans le contexte en question, on commence par suivre Seth, Etcetera et Iceweasel (qui, on s’en doute, décident de devenir des walkaways) et les gens qu’ils rencontrent par la suite. J’ai absolument adoré – pour une fois le « on est est pas si loin » est plus utopique que dystopique, la construction du monde est fabuleuse, et si le tout tient parfois plus de la leçon/du sermon que du roman… ben ça marche pour moi, quoi 🙂

Blade Bound (Demain ne mord jamais, en français) – Chloe Neill – le treizième tome des Chicagoland. J’ai toujours bien aimé les Chicagoland, mais celui-là m’a paru bien en-deçà des précédents, malheureusement, malgré quelques idées rigolotes.

We Are Legion (We Are Bob) (pas encore de traduction française) – Dennis E. Taylor – celui-là je l’ai écouté en livre audio (une dizaine d’heures) pendant que je faisais ma gym. C’est l’histoire d’un type qui s’appelle Bob, et qui meurt dès le début du bouquin. Bon, il meurt, mais il avait eu la bonne idée de prendre un contrat avec une boîte de cryogénisation qui le cryogénise donc. Il se réveille quelques dizaines d’années plus tard en tant que cerveau d’un ordinateur prévu pour partir à la conquête de l’espace – avec le plan de « survie » de trouver des matériaux dans les systèmes solaires voisins pour créer de nouveaux vaisseaux et de nouveaux Bobs pour les diriger. C’était tout à fait plaisant ; le narrateur du livre audio est absolument excellent et j’ai ri plusieurs fois. Le troisième tome vient de sortir et j’écouterai sans aucun doute la suite.

Girl on a Train (pas encore de traduction française) – A.J. Waines – celui-là s’est retrouvé « par erreur » sur mon Kindle – je l’ai vu passer dans une promo Amazon, j’ai cru que c’était The Girl on the Train dont j’avais entendu vaguement parler par ailleurs… et puis en fait non. Ça commence par le suicide apparent d’une femme inconnue ; la protagoniste Anna était assise en face de la femme, ne croit pas au suicide, et décide d’enquêter. Indépendamment de la confusion initiale, un policier pas désagréable (mais pas très mémorable non plus).

Eleanor Oliphant is Completely Fine (pas encore de traduction française) – Gail Honeyman – l’histoire de l’héroïne éponyme, qui va tout à fait bien – elle travaille tous les jours de la semaine, appelle sa mère tous les mercredis, nourrit ses week-ends de pizza surgelée et de vodka, et s’occupe de sa plante. Et un beau jour, elle s’entiche d’un musicien et décide qu’il est l’homme de sa vie. C’est un bouquin que j’ai vu passer sur un billet d’Armalite et dont j’ai beaucoup apprécié la lecture – plutôt du côté tragique, mais on s’attache à Eleanor qui est souvent drôle, même si parfois pas à dessein, et qui a le chic pour pointer du doigt de nombreuses absurdités.

The Highly Sensitive Person (pas sûre si la traduction la plus récente a pour titre « Ces gens qui ont peur d’avoir peur : Mieux comprendre l’hypersensibilité », ce qui est assez nul ou « Hypersensibles – Mieux se comprendre, mieux s’accepter », mieux mais je sais pas si c’est la traduction de ce bouquin-là…) – Elaine N. Aron – bon, celui-là tient plus du « food for thought » personnel et j’ai même hésité à le mettre dans ce #balisebooks, mais je fais dans l’exhaustif, alors… Plutôt intéressant, mais probablement trop « everything is awesome » à mon goût.

Leviathan Wakes (L’Éveil du Léviathan, en français) – James S.A. Corey – j’ai lu celui-là après avoir regardé la première saison de The Expanse qui est disponible sur Netflix et qui a été tiré des bouquins en question. En regardant la série, j’avais présumé que j’apprécierais plus les bouquins, et c’est effectivement le cas. Le cadre est le système solaire, où Mars a été colonisée et où il existe également des stations – industrielles majoritairement – dans la ceinture d’astéroïdes. Le climat politique est tendu entre les gens des planètes (Terre et Mars) et les autres (les « belters »). On y suit deux histoires parallèles. La première est celle de l’équipage du vaisseau Canterbury, qui décide de répondre au signal de détresse du vaisseau Scopuli. La deuxième est celle de Miller, embauché pour retrouver une jeune femme disparue… quelque part dans le système solaire. Rien ne se passe comme ça devrait, et c’est de la très bonne SF avec des personnages très chouettes et un monde/background très solide.

Automn Bones et Poison Fruit (pas encore de traduction française) – Jacqueline Carey – j’avais lu le premier tome de la trilogie Agent of Hel il y a trois ans, et je sais pas trop pourquoi j’avais attendu si longtemps pour lire les deux suivants (et donc pour compenser j’ai lu les deux derniers à la suite). C’est toujours l’histoire de la petite ville de Pemkowet – domaine de la déesse Hel et de sa correspondante mi-humaine mi-démonique Daisy. C’est de la bonne fantaisie urbaine, palpitante et parfois drôle, avec des personnages vraiment sympa, l’apparition de supernaturels qui sortent de l’ordinaire (genre les ghoules), et du vocabulaire de niveau plus élevé que la moyenne de la littérature du genre. J’ai beaucoup aimé le deuxième et beaucoup beaucoup aimé le troisième et je regrette un peu que le quatrième ne soit pas à l’ordre du jour.

Steal Like An Artist (Voler comme un artiste, en français) – Austin Kleon – un tout petit bouquin dont j’ai appris l’existence via un billet de Wil Wheaton – c’est de « l’inspiro-motivationnel artistique » qui se lit en à peu près 45 minutes mais qui remplit sa tâche.

Legion et Skin Deep (Légion et À Fleur de peau, en français) – Brandon Sanderson – deux petits romans/longues nouvelles qui me viennent également d’un billet d’Alias. Ça commence à peu près comme « Je suis parfaitement sain d’esprit, mais mes hallucinations pas du tout », et c’est l’histoire de Stephen Leeds, un type parfaitement génial qui a la particularité d’avoir une petite cinquantaine d’hallucinations qui se promènent dans son esprit et qui ont tous une « spécialité » : dans les principales dont on fait la connaissance, il y a la psy, l’ex type des SEALs, la spécialiste de graphologie et l’historien. Stephen travaille en tant que « consultant » pour des cas bizarres et généralement variés, et les deux nouvelles parlent de deux « cas » différents, qui sont presque un prétexte au fait de jouer avec l’idée des hallucinations. Très chouette, divertissant et drôle.

The Mindful Path to Self-Compassion (L’Autocompassion, en français) – Christopher Germer – aussi dans la catégorie « food for thought », ça cause de gestion des émotions et de méditation, c’est plutôt intéressant et ça a fait cliquer quelques trucs donc j’avais déjà une idée mais pour lesquels il me manquait visiblement la « bonne » formulation.

S’il ne fallait en lire qu’un… Walkaway.

#balisebooks – Toujours plus de vrac

Bon, d’après mon GoodReads, j’ai deux mois de backlog… il est peut-être temps de s’en préoccuper ! (Et le temps de rouvrir ce billet, on en est à … plus que ça. Oh well.)

Elantris – Brandon Sanderson (même titre en français) est le premier bouquin publié de Sanderson, et le moins qu’on peut dire c’est que le monsieur a commencé sur les chapeaux de roues. Ça se passe dans un univers où, traditionnellement, certaines personnes étaient désignées comme des magiciens un beau matin, et à partir de là habitaient la ville légendaire d’Elantris. Problème, il y a plusieurs années, Elantris a été victime d’événements peu choupis qui en font une ville de pestiférés. Le personnage principal se réveille un beau matin avec tous les symptômes de la malédiction en question, et se fait donc exiler à Elantris. Et, heu, c’est bien. Enfin pas pour lui, pour lui ça craint un peu. Mais le bouquin est bien.

Pretty Little Liars et Flawless – Sara Shepard (Confidences et Secrets, en français) est le début de la série de bouquins qui a donné lieu à la série éponyme. Une bande de lycéennes a été traumatisée quelques années plus tôt par la disparition de leur copine Alison. Le corps d’Alison a été retrouvé – et, au même moment, un(e) mystérieux(se) A.- envoie des SMS inquiétants à la bande de lycéennes en question. C’est à peu près à la hauteur de la série – plutôt du popcorn divertissant que fondamentalement incontournable.

Never Let Me go – Kazuo Ishiguro (Auprès de moi toujours, en français) raconte initialement l’histoire de gamins dans un pensionnat visiblement haut-de-gamme où on leur explique à longueur de journée à quel point ils sont spéciaux et à quel point ils ont une responsabilité. Et je vais pas en dire plus pour pas spoiler brutalement. C’était… bizarre, comme bouquin. Pas désagréable, littérairement intéressant, mais bizarre. Et je suis pas sûre d’avoir vraiment été convaincue par le prémisse du bouquin. Bref, je sais pas trop.

Harry Potter an the Methods of Rationality – Eliezer Yudkowsky (pas de traduction française) est… une fanfic Harry Potter. Sisi. Particularités : c’est une fanfic de pas loin de 2000 pages. Et c’est une fanfic qui part du principe qu’Harry Potter a été élevé par des scientifiques. Et donc, quand il arrive à Hogwarts, il décide qu’il est grand temps d’appliquer la Méthode Scientifique à tout ce bordel magique. Et c’est fabuleux.

Midnight Marked – Chloe Neill (La morsure est notre affaire, en français – publié mi-juillet) est le 12e tome des Chicagoland. Un peu same old, same old, ça s’essouffle un peu. J’espère que le prochain sera plus à la hauteur.

You’re Never Weird on the Internet – Felicia Day (pas de traduction française) est l’autobiographie de Felicia Day (dont on citera The Guild, Geek&Sundry, Tabletop, entre autres. Ah, et elle a joué dans la saison 7 de Buffy, aussi). J’avoue, j’ai parfois du mal avec la persona de Felicia Day, qui me semble parfois forcer un peu le trait du quirky. Sauf que pour le coup, et c’est peut-être vaguement ironique après avoir lu une autobiographie (qui doit avoir tendance à afficher la même persona), je ne suis plus aussi convaincue du  « forçage de trait ». Et j’ai vraiment bien aimé ladite autobiographie – en particulier les passages sur WoW qui font référence à une époque du jeu que je n’ai pas connue, mais qui devait être intéressante 🙂

Kushiel’s Mercy – Jacqueline Carey (La Grâce de Kushiel en français) conclut ma relecture des Kushiel – que j’apprécie toujours autant.

10% Happier – Dan Harris (Comment je suis devenu 10% plus heureux, en français) fait aussi dans l’autobiographique. Dan Harris est présentateur télé/journaliste/correspondant, et un beau jour il a fait une crise de panique à l’antenne en direct. L’accident bête. Malgré un scepticisme certain, il se retrouve à s’intéresser à la méditation, et il raconte tout ça. Intéressant. Par contre les gens sur Goodreads disent que le type est un peu un connard, et c’est pas quelque chose que j’ai ressenti. Alors je sais pas, ptêt je suis un peu un connard aussi.

The Gunslinger – Stephen King (Le pistolero, en français) est le premier tome de la série Dark Tower (La Tour sombre, en français). Ça se passe dans une espèce de western post-apocalyptique et, dans le premier tome, on fait la connaissance de Roland, le Gunslinger, qui poursuit un mystérieux « homme en noir ». Au fur et à mesure de la poursuite, on en apprend de plus en plus sur Roland et sur le monde dans lequel il vit. C’est une excellente intro, j’ai hâte de lire la suite.

Sex Object: A memoir – Jessica Valenti (pas encore de traduction française) est ENCORE une autobiographie (décidément), cette fois-ci de Jessica Valenti, dont je suis le boulot de loin depuis un bout de temps – j’ai lu une bonne partie de ce qu’elle publiait à l’époque sur feministing.com, et je dois avoir une bonne partie de ses bouquins ici aussi. Sex Object est… j’ai beaucoup de mal à avoir un avis dessus. Impressionnant est probablement un bon terme, brut et parfois violent aussi. Je suis contente de l’avoir lu, je peux pas dire que ça ait été une lecture particulièrement plaisante (parce qu’il est pas vraiment plaisant de lire à quel point certaines s’en prennent plein la tronche par le seul fait d’être une femme ou, pire, une femme avec une certaine notoriété – un thème qui est également présent dans le bouquin de Felicia Day, d’ailleurs).

Uglies, Pretties, Specials, Extras – Scott Westerfeld (mêmes titres en français) est une série de YA dystopique tout à fait sympathique malgré quelques longueurs. L’univers considéré est un univers où tout le monde, à ses 16 ans, passe par la case « chirurgie esthétique étendue » et où tout le monde finit « pretty ». Comme dans toute bonne YA dystopique qui se respecte, ladite dystopie est pas vraiment du goût de l’héroïne, Tally – même si elle n’en est pas toujours consciente tout au long des bouquins. Plutôt agréable au final.

Heu, voilà. Vu le temps qu’il m’a fallu pour rédiger ce billet de blog (qui couvre quand même 15 bouquins), faudrait vraiment que je rédige des #balisebooks plus souvent 🙂

#balisebooks de début d’année

Vu le titre du dernier #balisebooks, je suppose que celui-ci s’impose assez…

Naamah’s Curse et Naamah’s Blessing, de Jacqueline Carey (pas encore de traduction en français), sont, respectivement, le 2e et 3e tome de la 3e trilogie de Terre d’Ange (voir le #balisebooks d’il y a un an pour le premier tome). C’est donc la suite des aventures de Moirin, qui s’en va, respectivement, en Mongolie et en Amérique du Sud à la poursuite de son destin (de façon assez littérale). C’est tout à fait lisible, mais rien à voir avec les deux premières trilogies. Le fait que les actions de Moirin sont essentiellement dictées par sa diadh-anam (l’espèce de compas mental qui lui dit quoi faire quand) est un tantinet chafouinant.

The Rosie Project et The Rosie Effect, de Graeme Simsion (Le Théorème du homard pour le premier, pas de traduction pour le deuxième tome pour l’instant) ressemble très fort à ce qu’on obtient si on colle Sheldon Cooper de Big Bang Theory comme héros principal d’une comédie romantique, et qu’on novellise le tout. Le premier est très réussi et très drôle, le deuxième m’a plus « gênée » et était nettement plus dispensable.

Ancillary Justice d’Ann Leckie (pas encore de traduction en français) raconte l’histoire de Breq, qui fut vingt ans plus tôt une partie d’un vaisseau spatial, et qui après la destruction dudit vaisseau s’en retrouve la seule « pièce » restant. Il y a en fait deux histoires – ce qu’il s’est passé vingt ans plus tôt, et ce qu’il se passe « maintenant » (et qui commence lorsque Breq sauve un de ses anciens officiers d’une mort assez certaine… officier porté disparu un bon millénaire auparavant). Ann Leckie fait également un choix intéressant pour le genre de ses personnages – qui s’avère fonctionner à mon avis extrêmement bien. (Tout le monde n’est pas de cet avis 😉 ). Ancillary Justice a aussi obtenu le Hugo et le Nebula l’an dernier (et une chiée d’autres récompenses) – j’ai d’ailleurs récemment décidé qu’il fallait que je me fasse tous les Hugos, attendu que j’ai beaucoup aimé l’énorme majorité de ceux que j’ai lus sur la liste. Fin de la parenthèse.

Alpha & Omega, Cry Wolf, Hunting Ground, de Patricia Briggs (Alpha & Omega – L’origine, Le Cri du loup, Terrain de chasse en français) sont les deux tomes-et-demi qui commencent la série Alpha&Omega de Patricia Briggs. La série se passe dans le même univers que les Mercy Thompson, mais côté « deuxième fiston du Marrok », qui s’est trouvé une compagne, Anna, qui s’avère être « loup-garou omega » – hors hierarchie de la meute, et avec un pouvoir d’apaisement sur les loups. Admettons 🙂 Le premier tome était un peu chafouinant, le deuxième est plutôt plus chouette – Anna commence à prendre un peu d’ampleur – d’un point de vue fluff, il est « justifié » que ça prenne un peu de temps, mais j’ai trouvé le mécanisme un peu facile. Tout à fait popcorn, mais on ne gâche pas son plaisir.

J’ai aussi relu avec grand plaisir Kushiel’s Chosen et Kushiel’s Avatar, de Jacqueline Carey, un an et demi après les avoir lus pour la première fois. Je reste sur mon excellente impression de cette trilogie – Phèdre est… Phèdre, Mélisande est phénoménale, et si je voulais écrire de la fanfic je l’écrirais dans cet univers-là, voilà, c’est dit (mais je crois que je vais m’épargner ça :P).

S’il n’y en avait qu’un à lire… Ancillary Justice.

#balisebooks de fin d’année

Bon, chuis complètement paumée sur mon #balisebooks, j’ai plein de retard, donc je crois que je vais abandonner l’idée de faire ça en début de chaque mois, je vais ptêt plutôt faire ça « quand j’y pense » 😉 Donc, c’est parti. Évidemment, je me souviens pas de la moitié de ce que j’ai lu, ça va être long à rédiger et probablement pas très intéressant à lire tout ça… 🙂

The Power of Habit: Why We Do What We Do In Life and Business, de Charles Duhigg (pas de traduction française) parle de la formation des habitudes, avec pas mal d’exemples rigolos. C’était intéressant, mais assez répétitif, et ça m’a pas laissé un souvenir impérissable (voire… j’ai été étonnée de le voir dans la liste des bouquins que j’avais lus ces derniers temps !).

Wild Things et Blood Games, de Chloe Neill (pour le premier, Mords un autre jour, en français, et sans traduction française pour l’instant pour le deuxième) sont les tomes 9 et 10 de la série Chicagoland, respectivement. Le 9 était pas terrible, le 10 était mieux, ça reste lisible, mais c’est de moins en moins mémorable.

Random Acts of Senseless Violence, de Jack Womack (Journal de nuit, en français) se passe dans un New York dystopique où on lit le journal de Lola, 12 ans. Au début du livre, Lola fait plutôt partie de la frange aisée de la population ; sa famille se fait expulser de son appartement, déménage à Harlem, et tout part en sucette très très vite. Très chouette, mais assez déprimant (probablement la marque d’une bonne dystopie ? 🙂 )

Winter of the World et Edge of Eternity de Ken Follett (L’Hiver du monde et Aux Portes de l’éternité, en français) sont les deux derniers tomes de la Century trilogy commencée avec Fall of Giants. Les deux tomes se déroulent respectivement pendant la seconde guerre mondiale et pendant la guerre froide (jusqu’à la chute du Mur, en gros), et le tout reste assez phénoménal. Les personnages de Follett côtoient des personnages « réels » (JFK et MLK font bien plus qu’une apparition…), et le tout est, sinon réaliste (je serais bien incapable de me prononcer là-dessus), du moins crédible. C’est un peu bordélique parce qu’on suit les générations suivantes des personnages du premier bouquin, et j’ai eu parfois du mal à recadrer qui était qui exactement, mais c’est un problème que j’ai souvent dans les trucs avec vraiment beaucoup de personnages. Je me demande si je commence pas à développer un goût pour la fiction historique, ce qui changerait un peu de l’urban fantasy 😉

Operating Systems: Three Easy Pieces, de Remzi H. Arpaci-Dusseau et Andrea C. Arpaci-Dusseau (pas de traduction en français), dans un tout autre style, explique de façon très claire les concepts de base d’un système d’exploitation – gestion du processeur, de la mémoire, de la concurrence, des disques. J’en savais beaucoup plus sur le sujet après l’avoir lu qu’avant (ce qui était pas bien dur, je l’avoue), et la lecture elle-même en était agréable. Bonus : il est dispo gratuitement (et légalement) sur http://pages.cs.wisc.edu/~remzi/OSTEP/.

Passage, de Connie Willis (même titre en français)… m’a beaucoup agacée. C’est l’histoire de Joanna Lander, psychologue de son état, qui cherche à comprendre ce qu’il se passe exactement quand on meurt. Richard Wright arrive dans le même hôpital, et il a trouvé un moyen de simuler des « near-death experience » (expérience de mort imminente), et voilà donc nos deux protagonistes qui se lancent dans une étude du sujet. Le thème et le traitement sont intéressants/amusants, mais SÉRIEUSEMENT ce bouquin aurait probablement dû faire la moitié de sa longueur. Joanna semble tourner en rond frénétiquement pendant au moins le tiers du bouquin, et c’est un peu usant. Quelques bonnes surprises cependant. Ah, et pour information, de nombreuses critiques dévoilent pas mal de l’intrigue du bouquin, et ça peut être à éviter si on veut se garder la surprise. Vous êtes prévenus.

River Marked et Frost Burned, de Patricia Briggs (La Marque du fleuve et La Morsure du givre, en français) sont les tomes 6 et 7 des Mercy Thompson. J’étais sceptique avant de commencer la série, j’avais tort : c’est hautement lisible. Le tome 6 était un peu bizarre, j’ai moins aimé, mais le tome 7 repart sur les chapeaux de roue. Les prochains sont sur la liste (et les autres séries de Patricia Briggs… aussi.).

The Slow Regard of Silent Things, de Patrick Rothfuss (La Musique du silence, en français) est peut-être le truc le plus bizarre que j’ai lu depuis longtemps. C’est un livre avec un personnage tout seul (Auri, dont on fait la connaissance dans les Kingkiller Chronicle) qui vit dans sa « maison », et auquel il n’arrive essentiellement rien. Dans la postface, Rothfuss décrit Slow Regard comme « une vignette de 150 pages », et c’est pas forcément une mauvaise description. C’est très… contemplatif, comme lecture, et j’ai presque envie d’appeler ça « un livre d’enfants pour adultes ». Et heu… c’est très joli, voilà. Et ça change.

Kushiel’s Dart, de Jacqueline Carey (La Marque, en français), est une relecture. J’avais beaucoup aimé à la première lecture, j’ai apprécié à nouveau à la deuxième lecture. C’est, je crois, la première fois que je relis un livre électronique – il est très clair que mes habitudes de lecture ont changé depuis que je n’ai plus besoin de « commander/acheter » des livres physiques…

#balisebooks – Juin 2014

Quoi ? Poster le #balisebooks de juin le 1er juillet ? mais tout se perd…

Le mois de mai était peu inspirant, le mois de juin l’est bien plus, sur 6 bouquins lus, j’en ai mis 3 à 5 étoiles sur mon GoodReads – c’est rare.

Gameboard of the Gods, de Richelle Mead (L’Échiquier des dieux, en français) est le premier tome de la série Age of X (L’Ère des miracles, en français). On est balancé sans beaucoup de préliminaires dans une société future séparée en deux gros blocs principaux (en gros l’Amérique du nord (RUNA) et la Chine/Russie (EA)) et les « provinces » considérées comme plus ou moins barbares. Justin March a été exilé à Panama (l’une de ces provinces, donc) suite à des événements qui seront expliqués… plus tard. Mae Koskinen est une super-soldat du RUNA, et sa mission initiale est d’aller rechercher Justin March pour le sortir de son exil, pour des raisons initialement peu claires (mais qui, encore une fois, finissent par s’éclaircir). On ajoute à ça que, sur une base de société a priori très rationnelle et anti-religieuse, les dieux de panthéons divers ont apparemment une certaine tendance à laisser des empreintes de gros doigts partout, et ça donne Gameboard of the Gods. Et ben, c’est chouette. Ça me paraît un niveau au-dessus de Vampire Academy (bon, c’est pas très dur) et de Succubus (déjà plus dur, c’est pas mal, Succubus) et, une fois passé le « choc » du peu d’explications sur l’univers en question, on se retrouve avec un bouquin difficile à lâcher.

Unlocked: An Oral History of Haden’s Syndrome, de John Scalzi (pas encore de traduction en français) est une intro au prochain bouquin de Scalzi, Lock In. C’est l’histoire du syndrome d’Haden, une pandémie qui s’étend dans un futur relativement proche. Beaucoup de morts dans la première vague, et un certain nombre de gens se retrouvent conscients dans un corps presque complètement paralysé (en gros, le cœur et les poumons marchent, mais c’est à peu près tout). Unlocked raconte le début de cette épidémie et les différentes réponses apportées aux problèmes générés, le tout sous la forme de témoignages et d’interviews de gens qui y assistent. Ça se lit tout seul, et c’est super enthousiasmant pour Lock In (qui sort cet été… je sens qu’il va faire partie des trucs que je vais acheter au prix fort dès sa sortie).

The Alloy of Law, de Brandon Sanderson (L’Alliage de la justice, en français) se passe quelque 300 ans après la trilogie Mistborn – en gros, on mélange l’univers de Retour vers le futur III avec celui de Mistborn, on obtient celui de Alloy of Law. On a en gros la ville, Elendel, et le far-west autour. Waxillium « Wax » Landrian est né dans une bonne famille d’Elendel, a été shérif en-dehors de la ville, et revient maintenant à Elendel pour se marier et se ranger. Évidemment, c’est pas aussi simple : des convois de marchandises sont volés, sa fiancée est kidnappée, et Wax se retrouve, aidé par son acolyte Wayne et par la cousine de sa fiancée Marasi, au milieu de tout ce cirque. C’est drôle, les persos sont très chouettes, et en fait je me demande a posteriori pourquoi il a pas gagné ses 5 étoiles. Une suite semble prévue pour la fin de cette année, ça paraît une bonne idée.

Dark Currents, de Jacqueline Carey (pas de traduction française pour l’instant), est le premier tome de la série Agent of Hel. On y rencontre Daisy Johanssen, fille de démon, habitante de Pemkowet (le hub surnaturel du coin) et liaison humains/eldritch de Hel, déesse nordique. Un gamin est mort noyé dans des circonstances pas nettes, et Daisy se retrouve à enquêter. C’est plaisant, ça a clairement un feeling « Sookie Stackhouse », et c’est clairement en-deçà des Kushiel (et oui, c’était le reproche que je faisais aux Saints Astray aussi). Mais bon, on ne boude tout de même pas son plaisir.

A Widow for One Year, de John Irving (Une Veuve de papier, en français), est un des premiers bouquins que je relis depuis que j’ai commencé à écrire les #balisebooks (et/ou à lire sur tablette plutôt que sur papier, la corrélation exacte n’est pas claire). On y suit essentiellement quatre personnages, Ted Cole, Marion Cole, leur fille Ruth Cole, et Eddie O’Hare, embauché comme assistant/chauffeur de Ted alors que Ruth a quatre ans. L’histoire se passe à trois époques, lorsque Ruth a 4 ans, 36 ans et 41 ans, respectivement.  La première partie est centrée autour d’Eddie, la deuxième et la troisième partie sont plutôt centrées autour de Ruth. Il y a juste la bonne dose d’invraisemblance, c’est plutôt drôle, parfois dérangeant – bref, c’est pas mon Irving préféré (parce que c’est Cider House Rules, évidemment), mais ça reste de l’Irving, quoi. Bizarrement, j’avais déjà lu celui-ci il y a plusieurs années, et beaucoup de détails me sont revenus à la lecture, mais l’histoire principale m’avait complètement échappé.

The Martian, d’Andy Weir (pas encore de traduction en français) est, comment dire, absolument phénoménal. C’est l’histoire de Mark Watney qui, par un concours de circonstances idiot, se retrouve échoué tout seul sur Mars. Heureusement, il a quelques ressources à sa disposition, un cerveau en état de fonctionnement et une propension à transformer le désespoir en humour. J’ai éclaté de rire à plusieurs moments, j’ai été émue aux larmes (vraiment), et j’ai frénétiquement tourné les pages pour savoir CE QU’IL ALLAIT SE PASSER AAAAH plus d’une fois. C’est un peu « bon, j’ai ce problème à résoudre, comment résoudre ça ? <intense yak shaving> <problème résolu> et le problème suivant est… » pendant 350 pages, mais c’est très très bien fait. Et puis bon, c’est quand même un type qui résout tout un tas d’emmerdes avec de la SCIENCE et de l’ingénierie (et du duct tape), et ça fait du bien à lire, voilà (d’autant plus que la science est crédible, du moins à mon petit niveau). Très chaudement recommandé.

S’il n’y en avait qu’un à lire… The Martian.

#balisebooks – Avril 2014

Hop, un #balisebooks pour Avril, encore pas en avance, mais moins en retard que les précédents.

Buffy the Vampire Slayer, Season 8, tomes 1, 2 et 3, par… plein de gens (traduits en français sous le même titre), il faut bien le dire, est le début de la suite de la série Buffy sous forme de comics. J’ai les trois premiers tomes dans ma bibliothèque depuis une éternité ou deux, et je me suis enfin décidée à les lire. J’ai, de manière générale, du mal avec les comics – c’est nettement plus d’effort pour moi de faire attention à l’image que juste au texte, et beaucoup de comics ont la fâcheuse habitude de mettre un mot sur trois en gras, ce qui est très pénible. J’ai fini par attaquer le premier, et j’ai lu les deux autres dans la foulée. L’histoire se passe quelques… mois ? années ? après la saison 7 de Buffy ; le « big bad » de la saison (ou ce qui semble s’en approcher en tous cas) est introduit assez vite, et on suit les histoires plus ou moins parallèles des personnages habituels (un point « mouarf » pour l’arc autour de Dawn). C’est vraiment dans l’esprit de la série, les dialogues sonnent pareil (et sont toujours drôles), et j’ai pas eu de mal à m’y retrouver. Une très bonne surprise, il va falloir que je me procure la suite rapidement.

The Age of Innocence, d’Edith Wharton (Le Temps de l’innocence, en français), dans un tout autre domaine, se passe au XIXe siècle à New York. On y suit l’histoire de Newland Archer, fiancé à May Welland (qui a tout ce qu’il faut pour un mariage socialement acceptable) qui se trouve rencontrer Ellen Olenska, cousine de la susnommée, beaucoup moins socialement acceptable, mais beaucoup plus intéressante. C’était une lecture plutôt plaisante et assez reposante – on prend son temps, il m’a bien fallu une bonne dizaine de jours pour arriver à la fin des 300 pages – le niveau de lecture nécessaire est décidément plus élevé que mes lectures habituelles 🙂 Il ne se passe pas grand-chose dans le livre, mais la représentation de la société y est très intéressante… et très drôle. Wharton est accessoirement devenue grâce à ce livre la première femme à obtenir un Pulitzer…

Santa Olivia, de Jacqueline Carey (pas de traduction française) est un peu décevant. J’ai beaucoup aimé tout ce que j’ai lu de Jacqueline Carey jusqu’à présent (voir un gros tag qui tache), et j’attendais beaucoup de celui-ci qui partait sur des prémisses intéressantes : dans une ville qui a été coupée du monde par le gouvernement US à la suite d’une épidémie grave plusieurs années auparavant, Loup est la fille d’un soldat génétiquement modifié avec des pouvoirs qui rappellent ceux des loups-garous (minus la fourrure et la pleine lune). Et sinon, ça cause de boxe. C’est pas mal, hein, et probablement d’un autre auteur j’aurais plus apprécié… mais là c’est très en-deçà des séries qui se passent à Terre d’Ange. Et ça aurait probablement mérité une relecture de plus – j’ai vu au moins deux « should of/would of » au lieu de « should have/would have »… ça arrive, mais ça devrait pas passer la relecture. Je me suis demandé si c’était voulu (pour représenter l’évolution de la langue ? l’accent local ?), mais je crois vraiment pas, d’autant plus que c’était vraiment des instances limitées…

The Hero of Ages, de Brandon Sanderson (Le Héros des siècles, en français), est le troisième tome de la trilogie Mistborn dont j’ai parlé au premier trimestre. Il se déroule environ un an après les événements du deuxième tome et, essentiellement, c’est à peu près la fin du monde, et heu… ben faut sauver le monde. En espérant même que ce soit faisable. C’est une excellente fin à une excellente série, en gros. Tous les tenants ont des aboutissants, l’ensemble de la série est cohérent et fascinant (je le répète, mais *rha* ce système de magie est grandiose), et le crescendo du début à la fin de la trilogie est mené de main de maître. J’ai eu beaucoup beaucoup de mal à lâcher mon bouquin sur les quelques soirées que j’ai passé avec (« allez, un dernier chapitre ? c’est pas raisonnable… bon, mais c’est le dernier, hein ! bon allez, cette fois-ci c’est vraiment le dernier ! »). La fin est épique, grandiose et émouvante (c’est rare qu’un bouquin me mette les larmes aux yeux tout de même, et ça a été le cas ici). Il y a un « Mistborn #4 » qui se passe trois cents ans plus tard, il vient de tomber sur ma pile de trucs à lire.

A Study in Scarlet, de Sir Arthur Conan Doyle (Une Étude en rouge, en français), est la première aventure de Sherlock Holmes. J’ai récupéré une intégrale de Sherlock Holmes récemment, donc je rattrape mon retard en culture sherlockienne (j’ai bien aimé les deux films avec Robert Downey Jr et Jude Law, et j’adore la série de la BBC avec Benedict Cumberbatch et Martin Freeman). On y trouve l’introduction des personnages, l’histoire d’un meurtre (forcément), un gros flashback plein de Mormons (ou tout du moins d’une certaine représentation des Mormons), et de manière générale une chouette histoire (même si la révélation du meurtrier est un peu du type « wait wat? d’où c’est qu’il sort celui-là ? »).

Positron épisodes 1 à 4, de Margaret Atwood (pas encore de traduction en français), est le début d’un « feuilleton littéraire » publié uniquement sous forme électronique sous les titres I’m Starved for You, Choke Collar, Erase Me et The Heart Goes Last. L’histoire se passe dans une société dystopique qui a trouvé le remède ultime au chômage : les habitants de Consiliance passent un mois sur deux en prison en tant que prisonnier, et un mois sur deux hors de la prison en tant que gardes de prison et/ou autres jobs « civils ». Ça permet aussi de résoudre la crise du logement : il suffit d’avoir une maison pour deux couples, qui vivent un mois sur deux chacun dedans, sans jamais croiser les autres habitants de la maison. Facile, je vous dis. D’ailleurs, Stan et Charmaine sont parfaitement satisfaits de la situation. Sauf le jour où Stan tombe, dans sa cuisine, sur un mot doux planqué sous le frigo et signé Jasmine – et de là, tout part en sucette. Les épisodes/chapitres sont un peu inégaux – en particulier l’épisode 3 rame un peu – mais j’attends la suite.

Saints Astray, de Jacqueline Carey (pas encore de traduction en français), est la suite du Santa Olivia dont je parle plus haut. Loup et Pilar ont réussi à partir de Santa Olivia, et se font embaucher comme gardes du corps de luxe. On suit leur entraînement/formation et leurs premiers contrats, jusqu’à ce qu’elles décident de changer le monde parce que bon ça va bien ces conneries. J’ai préféré ce tome-ci au précédent : il est plus drôle, plus léger, et avec moins de boxe. Ça pourrait être niais, ça l’est peut-être un peu, mais j’ai surtout trouvé que c’était un bon moment de bonne humeur. Les persos restent sympa, et même si c’est du popcorn, c’est du bon popcorn 😛

S’il n’y en avait qu’un à lire… The Hero of Ages.

#balisebooks – Premier trimestre 2014

Bon. Je suis à la bourre sur mon #balisebooks, parce que j’ai rien écrit depuis janvier. La faute à la thèse de master, sans doute (qui est rédigée et rendue, j’en parlerai sans doute un peu plus tard). Rattrapons donc ce retard inacceptable – et paf, vous gagnez trois mois d’un coup. Et probablement des remarques (encore) plus courtes que d’habitude, parce qu’évidemment je ne me souviens pas de tout !
Naamah’s Kiss, de Jacqueline Carey (pas encore de traduction en français) est le premier tome de la trilogie de Moirin. Cette trilogie se passe quelques générations après les trilogies de Phèdre et d’Imriel (voir juin, juilletseptembre, octobre et novembre) et a pour héroïne Moirin, fille d’une magicienne d’Alba et d’un prêtre D’Angeline dédié à Naamah. Ça reste proche des premières trilogies; cette fois-ci Moirin nous emène en Ch’in (oui, c’est la Chine) via Terre d’Ange. C’est très très lisible, j’ai beaucoup aimé (mais j’ai pas encore lu la suite, allez savoir pourquoi).

Spirit Bound et Last Sacrifice, de Richelle Mead (Lien de l’esprit et Sacrifice ultime, en français) sont les dernier tomes des Vampire Academy (voir novembre, décembre). Rose se met à la recherche de Dimitri dans le premier, et se retrouve en prison pour meutre dans le deuxième. Pas grand chose à en dire – c’était tout à fait lisible, c’était à peu près ce qu’il fallait à mon cerveau fatigué à ce moment là, c’est pas une série que je vais relire. La fin était sympa, cela dit.

Mistborn: The Final Empire, de Brandon Sanderson (L’Empire ultime, en français) a probablement gagné une place au panthéon de mes séries préférées. J’avais beaucoup aimé ce que Sanderson avait fait de la fin de Wheel of Time (voir Memory of Light) et je m’étais dit qu’il faudrait que je lise d’autres choses de lui, voilà qui est fait, et voilà qui n’est pas regretté. Le monde de Vin est divisé en gros en deux – les skaa (dont fait partie Vin), qui sont à peu de chose près les esclaves de la classe dominante, gouvernée elle-même par le Lord Ruler depuis un millier d’années ou à peu près. Vin rencontre une bande de voleurs qui ont un projet complètement dingue : renverser ledit Lord Ruler, histoire d’améliorer un peu le quotidien des skaa. On ajoute à ça un système de magie à la fois original, crédible et génial (les magiciens ou « allomanciens » mangent du métal et le « brûlent » pour obtenir différents effets en fonction du métal) – et ça fait un bouquin phénoménal. Vraiment. Hautement recommandé.

Up from the grave, de Jeaniene Frost (pas encore de traduction en français) est le 7e et dernier tome de la série Night Huntress (voir décembre). L’ancienne équipe de Cat a disparu, donc ils partent à leur recherche, ils terminent dans un bâtiment über-secret, ça fighte dans tous les sens, et voilà. C’était une bonne fin, avec à peu près toutes les histoires (primaires et secondaires) achevées, mais c’était pas spécialement mémorable.

Succubus Heat, Succubus Shadows et Succubus Revealed de Richelle Mead (mêmes titres en français) sont les trois tomes suivants de la série Succubus (voir octobre, novembre). Dans le premier, le démon du coin (et le boss de Georgina et du reste de la clique) se fait kidnapper, et les immortels perdent leurs pouvoirs. Ce qui rend le sauvetage plus compliqué, évidemment. Dans le second, Georgina se fait embarquer dans une espèce de longue hallucination qui la torture avec un mélange de flashbacks de son passé et de rêves divers. Dans le troisième, elle se fait transférer à l’insu de son plein gré à Las Vegas, ce qui est assez suspect. Comme pour le dernier tome de Vampire Academy, on dénoue tout ce qui restait à dénouer, et on termine la série plutôt satisfait. Au final une série plutôt chouette – j’ai lu les trois derniers à la suite à cause des cliffhangers de fin de tomes, mais c’était une lecture cool pour reposer le cerveau fatigué. J’ai nettement préféré ceux-ci à Vampire Academy.

The Wise Man’s Fear, de Patrick Rothfuss (La Peur du sage, en français) est le deuxième tome de Name of the Wind (voir décembre). On continue à suivre Kvothe dans son récit; il commence par prendre un semestre sabbatique pour tenter d’obtenir un patronage (et des sous). Et il apprend à se servir d’une épée et à se battre, aussi. Il y a un gros moment (une bonne centaine de pages, peut-être plus) assez bizarre au milieu du bouquin qui fait que j’ai moins aimé ce tome-ci que le précédent. Ça reste très, très bon – mais maintenant il faut attendre le tome 3. Dameunède.

Magic Bites, d’Ilona Andrews (Morsure magique, en français) est le premier tome de la série Kate Daniels – une mercenaire qui vit dans un monde plus ou moins post-apocalyptique, où « apocalypse » est le retour de la magie – la magie va et vient, et quand la magie est là, la technologie est complètement inutile ou à peu près. Au milieu de tout ça, on a des nécromanciens qui contrôlent des vampires, et un pack de garous. Le gardien de Kate s’est fait tuer, et Kate se met à la recherche de son assassin. J’avoue, j’ai pas vraiment accroché, mais je sais pas trop pourquoi. Peut-être l’impression que c’était un peu bordélique (on est balancé dans le monde en question sans beaucoup de préliminaires), peut-être le fait que j’ai pas réussi à cerner Kate Daniels… bref, j’ai pas accroché.

Machine of Death, de Ryan North et de plein d’autres gens (pas encore de traduction en français) est un recueil de nouvelles qui ont toutes le même point de départ : il existe une machine qui, sur une simple prise de sang au bout du doigt, est capable de prédire comment vous allez mourir (et qui vous le dit). Évidemment, la machine en question est souvent complètement cryptique et parfois auto-prophétique. C’est un recueil de nouvelles, donc il y a évidemment du bon et du moins bon, mais de manière générale c’est plutôt chouette. Il y a un deuxième tome sur les mêmes prémisses – je vais probablement me lire ça à l’occasion.

Disclosure, de Michael Crichton (Harcèlement, en français) est un bon gros thriller qui tache. C’est l’histoire de Tom, qui bosse dans une boîte high-tech qui fabrique entre autres des lecteurs CD-ROM – et dont le prochain produit promet d’enfoncer la concurrence parce qu’il est tellement plus rapide. (Lire tout ça vingt ans après l’écriture rend les choses assez rigolotes, il faut le dire). Il se fait piquer une promotion par une ex qui se fait plus ou moins parachuter – et qui l’accuse rapidement de harcèlement sexuel – ce qui est 1/ faux 2/ difficile à contrer. Plutôt chouette – et la fin était vraiment sympa.

The Well of Ascension, de Brandon Sanderson (Le Puits de l’ascension, en français) est le deuxième tome de Mistborn (voir plus haut). Nos héros se remettent des événements du premier tome tandis que la société s’adapte aux nouvelles circonstances. Manque de pot, la ville de Luthadel est bientôt assiégée par non pas une, non pas deux, mais trois armées. Une ancienne légende refait surface – peut-être un moyen de sauver tout le monde. Ça reste très très solide – j’ai résisté violemment à l’envie d’attaquer le troisième tout de suite. Et RHA cette fin. Sérieusement. Phénoménal.

Allegiant, de Veronica Roth (Divergente tome 3, en français) est le troisième et dernier tome de la série Divergent (voir… bin voir rien, en fait, les deux précédents sont passés dans la période sans #balisebooks, visiblement). La série Divergent commence dans un Chicago dystopique où les gens sont divisés en cinq factions qui représentent leurs traits de caractère. À leurs 16 ans, les adolescents doivent choisir leur faction. Pour les aider dans ce choix, ils passent un test qui les « classe » dans l’une ou l’autre des factions – ils peuvent alors choisir de rester dans leur faction ou être transférés dans une autre faction qui leur correspondrait mieux. Les résultats de Tris sont rares et peu concluants – le test la classe dans trois factions à la fois. Tris choisit d’être transférée de la faction Abnegation dont fait partie sa famille à la faction Dauntless ; le premier tome est celui de son initiation dans cette faction (et c’est pas de la tarte). Les tomes suivants racontent l’évolution de la société en question – y compris, dans le troisième tome, le pourquoi du comment de la société en question. Une trilogie plutôt sympa, j’irai peut-être voir les films au cinéma quand ils sortiront.

S’il ne fallait en lire qu’un… ou trois… Mistborn: The Final Empire, The Well of Ascension et The Wise Man’s Fear.

#balisebooks – Novembre 2013

Petit mois probablement pas très intéressant pour les #balisebooks… mon mémoire de master me prend pas mal de neurones, et du coup j’ai tendance à rester dans le « facile », les séries que je connais, et les trucs pas prise de tête. (Et, après avoir vu le résultat dudit mois, c’est effectivement très… thématique :P)

The Atrocity Archives, de Charles Stross (Le Bureau des atrocités, en français), est l’exception qui confirme la règle : c’était plutôt dans le genre prise de tête 😉 C’est un machin complètement improbable, croisement de Lovecraft et de XFiles mâtiné de cybertrucs. Typiquement le genre de machins auxquels je suis, en pratique, globalement hermétique. Ce qui me désole par ailleurs, hein, mais quand ça veut pas, ça veut pas. Je pense que c’est du bon, voire du très bon, mais c’est pas ma tasse de thé.

Vampire Academy, de Richelle Mead (Vampire Academy : Sœurs de sang, en français), est le premier tome de la série éponyme. Encore de la littérature-à-vampires, cette fois avec un vague côté Gossip Girl (c’est du lourd). D’une part, les Moroi – des vampires qui, à part leur régime alimentaire particulier, sont… normaux. D’autre part, les Dhampir – mi-humains mi-vampires. Moroi et Dhampir suivent des études appropriées à St Vladimir, le lycée à vampires local ; les Moroi parce qu’il faut bien aller à l’école, les Dhampir parce que les Dhampir sont formés comme gardes du corps des Moroi, c’est comme ça (ou à peu près). Rose est Dhampir, et sa Moroi « attitrée » est Lissa ; on les récupère au moment où elles se font rattraper de deux ans de cavale et ramener au bahut manu militari. Évidemment, le danger qui les a fait fuir au départ est toujours là, d’où, problèmes. C’est pas grand, mais ça se lit.

Frostbite, de Richelle Mead (Vampire Academy : Morsure de glace, en français) est le deuxième tome, lu dans la foulée parce que bon. Il introduit les Strogoi, qui sont les vampires qui ont mal tourné, soit qu’ils aient été changés par un Strogoi, soit qu’ils soient passés volontairement du côté obscur en tuant quelqu’un. Et voilà qu’ils attaquent les familles royales Moroi, parce qu’ils peuvent, apparemment. Pendant ce temps, Rose enquête sur ce qui fait la particularité de Lissa. J’ai été un peu agacée par les indices énormes qui traînent partout à tous les sujets et au temps qu’il faut aux personnages pour faire le lien entre tous. Bref, pas trop prise de tête, ça se lit.

Succubus on Top, de Richelle Mead (Succubus Nights, en français) (c’est aussi le titre au Royaume-Uni, c’est pas complètement gratuit comme changement de titre) est le deuxième tome de la série Succubus que j’ai commencé le mois dernier. Dans ce tome-ci, Georgina, succube du titre, a deux problèmes. D’une part, Doug, son collègue à la librairie, a des sautes d’humeur des plus bizarres (mais son groupe de rock décolle à la vitesse grand V). D’autre part, Bastien, incube de son état, vient de débouler en ville avec pour mission de corrompre une animatrice télé option fondamentaliste homophobe. Ça reste drôle et distrayant, et les persos sont vraiment sympa. Marrant comme les deux séries (Vampire Academy et Succubus) sont différentes…

Kushiel’s Mercy, de Jacqueline Carey (La Grâce de Kushiel, en français) est le dernier tome de la trilogie d’Imriel dont j’ai parlé en septembre et en octobre. Pour pouvoir épouser celle qu’il aime, Imriel doit retrouver sa mère. Mais, avant même qu’il parte, un sort est jeté sur Terre d’Ange : tout le monde est persuadée que ladite dulcinée est partie de son plein gré épouser le prince de Carthage, et qu’Imriel est devenu fou et imagine tout ce qui s’était passé dans les années précédentes. Imriel part donc en quête pour régler tout ça. Une très très chouette conclusion à deux très très chouettes trilogies. Ils vont me manquer, tous.

Succubus Dreams, de Richelle Mead (même titre en français) est le dernier Richelle Mead de ce mois-ci, promis 😉 et est… ben le 3e tome de Succubus. Georgina se réveille après des rêves très vivides complètement vidée de son énergie, ce qui est problématique et inquiétant. En plus, on lui a collé une stagiaire succube particulièrement inapte. Et ça reste drôle, donc que demander de plus !

S’il ny en avait qu’un à lire… Kushiel’s Mercy.

#balisebooks – Octobre 2013

Hop, je suis encore à la bourre pour le #balisebooks, mais je pouvais pas, j’avais un rhume. Et puis je savais que ce mois-ci allait être long à écrire parce que j’ai visiblement beaucoup lu… Et puis j’ai migré le blog sur wordpress.com aussi et c’était du boulot (non, ça a été en fait). Bref. J’pouvais pas j’avais piscine.

Kushiel’s Justice, de Jacqueline Carey (en français La Justice de Kushiel) est le deuxième tome de la deuxième trilogie de Kushiel dont j’ai commencé à parler dans le billet précédent. Après ses aventures du premier tome, Imriel rentre chez lui et accepte un mariage politique. Évidemment, le problème est qu’il en aime une autre – et que tout ça va évidemment avoir des conséquences, à la fois sur Imriel lui-même et sur ceux qui l’entourent. Imriel grandit/mûrit, aussi, et doit faire face à son propre héritage et à sa propre nature. Encore une fois, c’est difficile de parler de l’intrigue d’un bouquin sans tout révéler, et c’est encore pire lorsqu’il s’agit d’une suite – parce que même parler du début peut révéler des points importants des bouquins précédents ! Je vais juste me contenter de dire que la série reste très bonne et ne s’essouffle pas. Et je suis contente qu’il me reste un tome de cette trilogie et une autre trilogie encore derrière dans le même univers.

Girl 99, d’Andy P. Jones (pas de traduction) – heu, j’ai lu ce bouquin ya moins de deux mois et je m’en souviens déjà plus. Dispensable, donc. J’ai dû l’attraper sur une offre Kindle à pô cher, et ça valait pô plus.

Carrie, de Stephen King (même titre en français) est un grand classique que je n’avais jamais lu, voilà qui est réparé. L’histoire est celle de Carrie, une adolescente télékinésique dont les pouvoirs ont tendance à se déclencher lorsqu’elle est pas contente. Et, considérant que sa mère est folle à lier et qu’elle est le souffre-douleur de ses petits camarades de classe, ben ça arrive. Une particularité du bouquin est que l’histoire est entrecoupée de citations d’articles divers qui expliquent, assez tôt, le dénouement du bouquin. J’ai bien aimé, parce que ça permet de voir comment on en arrive là, mais je l’ai vu reproché comme « si on sait ce qui se passe à la fin c’est quand même vachement moins intéressant ».

The Immortal Life of Henrietta Lacks, de Rebecca Skoot (en français La Vie immortelle d’Henrietta Lacks) est l’histoire fascinante d’une lignée de cellules qui est très utilisée en biologie – la ligne HeLa (la version anglaise de la Wikipedia est beaucoup plus complète : HeLa, en anglais). C’est à la fois l’histoire d’Henrietta Lacks, dont les cellules sont à l’origine de ladite lignée, et du travail de la journaliste, Rebecca Skoot, pour retracer toute cette histoire et interagir avec la famille Lacks, en particulier la fille d’Henrietta, Deborah. Je ne peux que remercier Susan de m’avoir parlé de ce bouquin, c’était vraiment un truc à lire : en plus de l’histoire des cellules elle-même, on a un aperçu de la médecine hospitalière des années 40-50 aux États-Unis, et une réflexion intéressante sur les questions éthiques, sur le consentement des patients pour les prélèvements à visée de recherche et sur la propriété des prélèvements en question.

The Mystery of Mercy Close, de Marian Keyes (pas encore de traduction) est le dernier Marian Keyes. J’aime beaucoup Marian Keyes qui écrit des bouquins clairement orientés « chick lit », mais en général avec plus de profondeur que la moyenne du domaine. Je m’étais précipitée sur les derniers dès leur parution ; il m’a fallu un peu plus de temps pour attaquer celui-là dont les prémisses m’inspiraient a priori moins. C’est le cinquième « tome » des histoires de la famille Walsh, une famille irlandaise qui contient les parents et les cinq filles - on a vu un tome par fille à présent donc. Allez savoir s’il y en aura d’autres. Dans celui-ci, Helen, la petite dernière, est devenue détective privé et a été engagée pour retrouver le membre manquant d’un boys band sur le retour. Le problème, c’est aussi qu’Helen a un historique de dépression qui l’a déjà envoyée à l’hôpital une fois, et qui semble resurgir pour se venger. Helen part donc à la recherche de sa cible tout en se battant contre elle-même. Le résultat en est un bouquin émouvant et drôle que j’ai eu du mal à lâcher.

Théorème vivant, de Cédric Villani m’a été recommandé par au moins deux personnes, dont une fois dans les commentaires de ce blog – qu’elles en soient remerciées. Cédric Villani a obtenu la médaille Fields en 2010 (la médaille Fields est une des plus hautes récompenses, si ce n’est la plus haute, qu’un mathématicien puisse rêver obtenir), et c’est l’histoire du théorème qui lui a valu ladite médaille. Les maths y sont proprement incompréhensibles – du moins à mon petit niveau (la physique mathématique et l’analyse ne sont VRAIMENT pas mes domaines de prédilection), mais le processus est fascinant : partir d’une question, commencer à prouver des trucs, se rendre compte que ça marche pas, corriger, refaire, ajouter des bouts, en retirer – le bouquin capture vraiment le processus itératif, tout un tas de choses qu’on ne voit pas quand les théorèmes sont finalement enseignés avec leur preuve propre et sans bavure… Très chouette.

Succubus Blues, de Richelle Mead (même titre en français) est une lecture un peu plus « light » que les précédentes. C’est le premier tome d’une série qui met en scène Georgina Kincaid, succube et libraire. (Sisi.) En tant que succube, son but est de recruter pour le côté sombre de la Force – séduire quelqu’un, l’emmener au lit, lui piquer son âme. Facile. Les choses se compliquent évidemment quand elle rencontre une personne qu’elle aimerait bien emmener au lit mais dont elle aimerait bien aussi préserver l’âme – apparemment, les pouvoirs de succube ne s’éteignent pas. L’accident bête. Plutôt plaisant et drôle, j’ai attaqué le suivant dans la foulée… mais ça sera pour le prochain #balisebooks !

Bon, et tiens, d’ailleurs, j’inaugure une nouvelle rubrique de cet article, le « S’il n’y en avait qu’un à lire… » (et je vais faire les modifications correspondantes sur les billets précédents, paf). Donc :

S’il n’y en avait qu’un à lire… The Immortal Life of Henrietta Lacks.