Vrac de #balisebooks

Bon, chuis à la bourre sur mes #balisebooks, alors je vais remettre les compteurs à zéro d’un geste auguste. En plein NaNoWriMo, qui plus est (je me demande si je peux réussir à placer mon #balisbooks dans mon NaNo…). Dans les dernièrs mois, j’ai donc lu:

  • Quirkology: How We Discover the Big Truths in Small Things, de Richard Wiseman, publié en français sous le titre Petit traité de bizarrologie. De la pop-psych qui m’a pas laissé un souvenir impérissable.
  • The Three-Body Problem, de Cixin Liu, pas encore publié en français, mais j’imagine que ça ne saurait tarder. Prix Hugo de cette année, SF chinoise, de la très bonne SF avec du contact alien, de la physique qui a à voir avec le titre, et de manière générale un vrai coup de cœur. D’ailleurs, faut que je lise le deuxième.
  • Fangirl, de Rainbow Rowell, publié sous le même titre en français, et que je ne peux pas qualifier d’autrement que de « kromeugnon ». C’est l’histoire de Cath, qui écrit de la fanfiction d’un univers qui ressemble à celui d’Harry Potter, et qui commence l’université. Kromeugnon, et j’ai vraiment beaucoup aimé.
  • Stumbling on Happiness, de Daniel Gilbert, pas d’édition française. De la pop-psych plutôt plus intéressante que le précédent. Pourrait avoir le sous-titre « nos cerveaux nous mentent à longueur de temps, et c’est probablement une bonne chose, mais des fois c’est un peu con quand même. » J’admets, c’est pas très vendeur.
  • Night Broken, de Patricia Briggs, publié en français sous le titre La Faille de la nuit. C’est Mercy Thompson tome 8, c’est sans grande surprise.
  • Axiomatic, de Greg Egan, publié en français sous le titre Axiomatique. C’est un recueil de nouvelles de Greg Egan. Pour ce que j’ai lu de Greg Egan, il fait des univers qui déchirent tout, mais il sait pas écrire une fin. On pourrait croire que c’est un problème pour un recueil de nouvelles, mais c’est un excellent recueil de nouvelles, sur le thème de l’identité et ce qui fait de nous des humains. Je me suis régalée. Le fait que la première nouvelle parte sur le concept « il y a une infinité de dimensions, et l’infinité n’est pas dénombrable », j’avoue, j’étais déjà enthousiaste.
  • The Veil, de Chloe Neill, sans publication française à l’heure actuelle. Autant j’aime bien Chicagoland (même auteur), autant je suis moins convaincue par cette nouvelle série qui se passe dans une Nouvelle-Orleans post-apocalyptique, l’apocalypse étant l’ouverture du portail qui mène aux dimensions surnaturelles. Me suis un peu fait chier. Ce qui est un comble pour de la lecture popcorn.
  • Ancillary Mercy, d’Ann Leckie, sans publication française à l’heure actuelle. Troisième tome de la trilogie commencée par Ancillary Justice. Aurait probablement gagné à être lu juste à la suite d’Ancillary Sword – j’étais un peu paumée au début, je ne me souvenais pas de qui était qui. Conclusion solide à une trilogie solide, cela dit.
  • Landline, de Rainbow Rowell, publié en français sous le titre À un fil. C’est l’histoire de Georgie qui se retrouve à pouvoir communiquer avec son mari… du passé. Distrayant, sans plus. C’est aussi un peu chafouinant d’avoir un personnage qui écrit de la comédie et de pas en voir un seul morceau. Ça aurait été évidemment casse-gueule, mais moins frustrant.
  • The Human Division, de John Scalzi, publié en français sous le titre Humanité divisée. Ça a été publié à l’origine comme feuilleton (un épisode par semaine pendant 13 semaines), et ça se lit un peu comme ça – comme des épisodes de série télé, peut-être, qui racontent au fur et à mesure les événements du livre du point de vue des différents personnages. Scalzi s’est clairement fait plaisir (un certain nombre de références marrantes, du sarcasme et des persos qui font les malins à longueur de page), à notre plus grand plaisir. Ou du moins au mien. J’ai terminé celui-là ce matin, et j’ai fait un « Oh non ! » à voix haute parce que c’était fini. Dans le train. Bref, Balise’s Seal of Approval.

Hop !

#balisebooks de printemps

Hop, un petit #balisebooks pour faire un peu de tri dans le backlog. J’ai la vague intention de tenter de bloguer un poil plus souvent que tous les trimestres, donc je vais ptêt revenir à un rythme de #balisebooks un peu plus soutenu plutôt que de faire dans le gros dump a posteriori et quand je me souviens plus de rien. À voir !

Ancillary Sword, d’Ann Leckie (pas encore de traduction en français) est la suite d’Ancillary Justice que j’avais beaucoup aimé. Ancillary Sword se déroule juste après Ancillary Justice, on y retrouve notre protagoniste-vaisseau qui a hérité de son propre vaisseau (et de l’équipage qui va avec), et qui s’en va gérer des soucis à une échelle beaucoup plus locale. Le rythme est plus lent et l’échelle moins planétaire, mais le résultat est néanmoins tout à fait lisible et appréciable. J’attends Ancillary Mercy (le troisième tome) avec impatience.

Dark Debt, de Chloe Neill (pas encore de traduction en français) est le 11e tome des Chicagoland. RÀS, le popcorn habituel.

Fair Game, de Patricia Briggs (Jeu de Piste, en français) est le 3e tome des Alpha&Omega, même remarque.

Alan Turing, the Enigma, d’Andrew Hodges (Alan Turing, en français) est une biographie d’Alan Turing (on l’aurait deviné), et c’est apparemment celle qui aurait servi de base pour le film The Imitation Game. Un livre très intéressant, qui explique énormément de choses sur la vie de Turing (normal), le contexte de l’époque, et sur le travail de Turing. J’ai un peu regretté que ce dernier aspect ne soit pas un peu plus développé – cela dit, c’est déjà une part certaine du bouquin, et il me semble que c’est plutôt bien expliqué. C’est plutôt marrant de voir « inventées » (ou découvertes ?) des choses qui paraissent aujourd’hui « aller de soi » ou presque dès qu’on a deux bases et quart en programmation. Bon, il y avait aussi quelques longueurs, mais je soupçonne que ce que je considère comme des longueurs intéressera peut-être plus un autre lecteur (et vice-versa) – ça me semble inévitable sur un pavé de cette exhaustivité.

Dune et Dune Messiah, de Frank Herbert (Dune et Le Messie de Dune, en français) est un grand classique que je n’avais pas encore lu en VO, voilà qui est corrigé. (Du moins pour les deux premiers tomes du cycle, à suivre 🙂 ). Ça commence par l’arrivée de Paul Atréides et de sa famille sur Arrakis, planète-desert ayant le monopole de la production de l’Épice, pour en prendre le contrôle au nom de l’Empereur. Ça continue par une fresque socio-écolo-politico-religieuse d’ampleur planétaire voire plus, et c’est à lire. J’ai de moins bons souvenirs des tomes suivants, donc je réserve mon jugement pour le reste pour quand je l’aurai relu, mais le début du cycle vaut vraiment le coup. De façon amusante, j’ai lu ça au milieu de SF plus récente et j’ai été assez amusée par la quantité d’exposition et d’explications diverses – j’ai l’impression que la « mode » actuelle est plutôt de plonger le lecteur dans l’univers et qu’il se débrouille, du coup c’était presque reposant 😉

The First 20 hours: How to learn everything fast, de Josh Kaufman (pas encore de traduction en français) était un bouquin assez… motivant. Kaufman explique l’hypothèse suivante : oui, pour devenir « bon » à quoi que ce soit, il faut y passer du temps. MAIS pour y devenir « suffisamment compétent pour avoir une vague idée de ce qu’on fait et y prendre goût », vingt heures de pratique suffisent. Bon, vingt heures de pratique intelligente, ce qui réclame un investissement supplémentaire en temps pour réussir à déterminer ce que « pratique intelligente » veut dire pour l’activité en question, mais bon. L’hypothèse est intéressante, a minima. Il décline dans le reste du bouquin six exemples : le yoga, l’ukulele, la planche à voile, le go, la programmation et la dactylo. J’ai appris des choses dans des domaines dont je n’avais aucune idée, et les exemples sont sympa. Bref, ça se lit vite, j’ai appris des trucs, j’ai trouvé ça plutôt motivant en général – même si je ne me suis pas encore bougé beaucoup plus que faire une liste « où investir mes skillpoints » pour l’instant, et si l’application à d’autres domaines semble un peu intimidante à première vue.

S’il ne fallait en lire qu’un… Dune.

#balisebooks de début d’année

Vu le titre du dernier #balisebooks, je suppose que celui-ci s’impose assez…

Naamah’s Curse et Naamah’s Blessing, de Jacqueline Carey (pas encore de traduction en français), sont, respectivement, le 2e et 3e tome de la 3e trilogie de Terre d’Ange (voir le #balisebooks d’il y a un an pour le premier tome). C’est donc la suite des aventures de Moirin, qui s’en va, respectivement, en Mongolie et en Amérique du Sud à la poursuite de son destin (de façon assez littérale). C’est tout à fait lisible, mais rien à voir avec les deux premières trilogies. Le fait que les actions de Moirin sont essentiellement dictées par sa diadh-anam (l’espèce de compas mental qui lui dit quoi faire quand) est un tantinet chafouinant.

The Rosie Project et The Rosie Effect, de Graeme Simsion (Le Théorème du homard pour le premier, pas de traduction pour le deuxième tome pour l’instant) ressemble très fort à ce qu’on obtient si on colle Sheldon Cooper de Big Bang Theory comme héros principal d’une comédie romantique, et qu’on novellise le tout. Le premier est très réussi et très drôle, le deuxième m’a plus « gênée » et était nettement plus dispensable.

Ancillary Justice d’Ann Leckie (pas encore de traduction en français) raconte l’histoire de Breq, qui fut vingt ans plus tôt une partie d’un vaisseau spatial, et qui après la destruction dudit vaisseau s’en retrouve la seule « pièce » restant. Il y a en fait deux histoires – ce qu’il s’est passé vingt ans plus tôt, et ce qu’il se passe « maintenant » (et qui commence lorsque Breq sauve un de ses anciens officiers d’une mort assez certaine… officier porté disparu un bon millénaire auparavant). Ann Leckie fait également un choix intéressant pour le genre de ses personnages – qui s’avère fonctionner à mon avis extrêmement bien. (Tout le monde n’est pas de cet avis 😉 ). Ancillary Justice a aussi obtenu le Hugo et le Nebula l’an dernier (et une chiée d’autres récompenses) – j’ai d’ailleurs récemment décidé qu’il fallait que je me fasse tous les Hugos, attendu que j’ai beaucoup aimé l’énorme majorité de ceux que j’ai lus sur la liste. Fin de la parenthèse.

Alpha & Omega, Cry Wolf, Hunting Ground, de Patricia Briggs (Alpha & Omega – L’origine, Le Cri du loup, Terrain de chasse en français) sont les deux tomes-et-demi qui commencent la série Alpha&Omega de Patricia Briggs. La série se passe dans le même univers que les Mercy Thompson, mais côté « deuxième fiston du Marrok », qui s’est trouvé une compagne, Anna, qui s’avère être « loup-garou omega » – hors hierarchie de la meute, et avec un pouvoir d’apaisement sur les loups. Admettons 🙂 Le premier tome était un peu chafouinant, le deuxième est plutôt plus chouette – Anna commence à prendre un peu d’ampleur – d’un point de vue fluff, il est « justifié » que ça prenne un peu de temps, mais j’ai trouvé le mécanisme un peu facile. Tout à fait popcorn, mais on ne gâche pas son plaisir.

J’ai aussi relu avec grand plaisir Kushiel’s Chosen et Kushiel’s Avatar, de Jacqueline Carey, un an et demi après les avoir lus pour la première fois. Je reste sur mon excellente impression de cette trilogie – Phèdre est… Phèdre, Mélisande est phénoménale, et si je voulais écrire de la fanfic je l’écrirais dans cet univers-là, voilà, c’est dit (mais je crois que je vais m’épargner ça :P).

S’il n’y en avait qu’un à lire… Ancillary Justice.