#balisebooks – Vrac avec du rattrapage dedans

Je me suis rendue compte que j’avais oublié deux bouquins dans mon dernier #balisebooks – la faute à mon Goodreads qu’était pas trié dans le bon ordre, c’est un scandale ces apps qui lisent pas mes pensées. Alors on va rattraper ça, et tant qu’à faire s’occuper de ce que j’ai lu entre temps aussi…

How to not be wrong: the power of mathematical thinking, de Jordan Ellenberg (pas encore de traduction française) explique tout un tas de choses à propos de maths, en particulier de probas et de statistiques. De la bonne pop-math – en particulier, j’ai appris plein de choses sur les p-values (je suis une quiche en stats). Rigolo.

La Vérité sur l’affaire Henry Quebert, de Joël Dicker est sur mon radar depuis un bout de temps, et a fini par sortir en français sur Kindle FR dispo en Suisse (ça commençait à faire visiblement beaucoup de conditions). C’est un roman policier dont le protagoniste est un auteur qui a écrit un premier bouquin encensé, et qui cale complètement sur le deuxième. Et le truc qui tombe presque bien, c’est que son mentor à l’université se retrouve accusé de meurtre. C’est un bouquin qui se passe aux US, et du coup c’est un peu difficile de se dire que ce n’est PAS une traduction (le style parfois un peu étrange n’aide pas à se défaire de l’impression), et j’ai trouvé l’argument de base du bouquin est assez dérangeant, mais j’ai eu beaucoup beaucoup de mal à le reposer, ce qui est finalement tout ce que je demande à un bouquin.

Starfish, de Peter Watts (même titre en français) a été une excellente surprise d’un auteur que je ne connaissais pas du tout. Starfish se passe dans une colonie d’exploitation géothermique au fond du pacifique, colonie habitée par un équipage de gens bio-ingéniérés, et pas exactement sains d’esprit à la base. Plutôt sombre, pas très joyeux, probablement pas à lire quand on se sent manquer de foi en l’humanité (quoi que l’alternative est peut-être pire…), avec du bon gros troll sur l’intelligence artificielle et le machine learning, et de manière générale très bon. Ah, et disponible gratuitement sur le site de Peter Watts (c’est également le cas de ses autres romans). Bref, je me suis trouvé un nouvel auteur avec plein de lecture à lire, ce qui est toujours plaisant 🙂

Whipping Girl: A Transsexual Woman on Sexism and the Scapegoating of Femininity, de Julia Serano (pas encore de traduction française) est… essentiellement ce que le sous-titre dit (« Une femme transexuelle à propos du sexisme et du bouc-émissarisme de la féminité »). (Ça se dit, bouc-émissarisme? On va dire que oui.) Beaucoup de matériau, beaucoup de choses intéressantes. Pas mal de choses aussi sur lesquelles je suis un peu sceptique, mais c’est en général des choses dont je n’ai pas l’expérience directe ni indirecte, alors je me réserverais bien d’avoir un avis plus tranché que ça. Inversement, pas mal de choses qui résonnent, mais pour le coup, ce sont des choses dont j’ai l’expérience, tout en essayant de me garder de faire de mon expérience des généralités. Et oui, je me rends compte que je dis en gros « non mais c’est intéressant mais j’ai pas trop d’avis » 😉 (J’aime cela dit beaucoup la manière dont elle considère le genre, l’expression du genre et l’orientation sexuelle comme des traits indépendants entre eux et corrélés avec le sexe de naissance, et tout ce qui découle de cette hypothèse-là. Bref.)

Le Club, de Michel Pagel part sur la base « le Club des Cinq a grandi, se réunit, et enquête sur le décès suspect de Tante Cécile » et en fait un machin glauque, méta à souhait, et hyper-jubilatoire. J’ai vraiment bien aimé 🙂 (mais peut-être à éviter si on veut éviter de perdre ses souvenirs du Club des Cinq 😉 ). Et, pour le coup, en parler beaucoup plus que ça gâcherait vraiment une bonne partie de la surprise. Merci à Armalite d’en avoir parlé, je ne regrette pas la lecture.

Dead Heat, de Patricia Briggs (pas encore de traduction française) est le quatrième tome des Alpha&Omega. Toujours pas de grosse surprise – à ceci près que je m’attendais pas à accrocher autant sur un bouquin qui se passe chez un marchand de chevaux 🙂

Bon, et s’il ne fallait en lire qu’un, Starfish.

#balisebooks – Vrac

Bon, je fais du vrac et je le fais dans l’ordre de mon Goodreads, donc ça risque de paraître un peu étrange sur le premier titre, mais ma foi…

Javascript: The Good Parts, de Douglas Crockford (Javascript: Gardez le meilleur, en français) est… un bouquin de Javascript (fou, non). Il se trouve qu’il serait de bon ton que je me mette vaguement au Javascript pour tout un tas de raisons diverses et généralement variées et que, jusqu’ici, j’avais une approche assez proche de « putain, je hais le Javascript » principalement pour deux raisons :

  • le problème du Javascript, c’est qu’on le voit souvent dans le contexte du browser (et que pour le coup, y’a des choses absolument pas compatibles les unes avec les autres, ce qui est foutument pénible
  • l’autre problème du Javascript, c’est que tu vois la syntaxe, tu piges vaguement ce que c’est censé faire, et si t’as pas de vagues connaissances sur comment ça marche, tu comprends absolument pas. Et j’aime pas pas comprendre.

Et donc le bouquin en question explique la deuxième partie en évitant avec brio de parler de la première, ce qui était exactement ce que je cherchais dans un premier temps. Il commence à dater pas mal – donc quelques trucs à prendre avec des pincettes de nos jours – mais j’ai trouvé que ça donnait de bonnes bases pour attaquer des trucs plus velus après. Par contre, c’est clairement destiné à des gens qui ont déjà une expérience non nulle de la programmation en général (et un vague vernis culturel en fonctionnel fait probablement pas de mal). Bref, j’en suis plus au stade de la haine viscérale, ce qui est probablement une bonne chose.

Dial Up for Murder, de Clem Chambers (pas de traduction française) est un thriller « informatico-cyber » qui se passe dans les années 80 – avant le développement d’Internet pour le grand public. Ça partait prometteur, mais il se passe pas grand’chose à part des scènes gratuites et des trucs qui pètent dans tous les coins à la fin. Me suis tâtée à le finir.

Me before you, de Jojo Moyes (Avant Toi, en français) fait partie de ces trucs qui traînent sur le radar en tant que « tout le monde a lu, tout le monde a adoré ». C’est l’histoire de Louisa, qui par un concours de circonstances difficilement crédible, se retrouve embauchée comme aide pour Will, qui est devenu tétraplégique deux ans auparavant. C’est plein de bons sentiments, mais c’est tout à fait lisible pour un truc plein de bons sentiments. Même dans l’absolu, d’ailleurs, c’est tout à fait lisible. Bon par contre tout Goodreads dit « zomg j’ai jamais autant pleuré », et heu… Chais pas, je dois pas être branchée pareil que tous ces gens.

L’Intelligence artificielle, de Jean-Noël Lafargue et Marion Montaigne est une petite BD qui raconte l’histoire de l’intelligence artificielle – c’est bien fichu et drôle. Probablement un poil trop orienté « attends, Google, ils font un peu peur, non ? » à mon goût (mais il paraît que je suis biaisée). Et c’est, au moins pour l’instant, dispo en version électronique via Le Monde : L’Intelligence artificielle. (C’est d’ailleurs comme ça que j’ai entendu parler de ce truc : j’ai vu passer le lien sur Twitter la semaine dernière, et le bouquin m’a sauté à la figure à la librairie l’autre jour. Les ravages du marketing, je ne vous dis que ça.)

The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, de Douglas Adams (Le Guide du voyageur galactique, en français de nos jours, même si le Guide du routard galactique était quand même un vachement meilleur titre)… a-t-il besoin d’être encore présenté ? Arthur commence son jeudi devant une pelleteuse qui vient détruire sa maison pour construire une déviation, jusqu’au moment où son copain extra-terrestre vient le chercher parce qu’une pelleteuse intergalactique veut construire une déviation à la place de la Terre. Le premier tome de la trilogie la plus mal nommée de l’Univers (vu qu’elle est en cinq volumes) – ça fait du bien de relire les classiques de temps en temps. J’ai été d’ailleurs étonnée : je me souvenais plus qu’il était si court !