#balisebooks caniculaire

La chaleur ça fait ralentir le neurone, et je travaille moins donc je prends moins le train, mais ça empêche pas tant que ça de bouquiner. Par contre visiblement ça empêche de rédiger des #balisebooks, alors j’ai moult backlog.

The Gene: An Intimate History (pas encore de traduction française) – Siddhartha Mukherjee – Un excellent bouquin de vulgarisation sur les gènes, la génétique, et tout ce qui peut tourner autour du sujet. Le bouquin suit une trame à peu près chronologique sur les différentes théories de l’hérédité et la découverte de la génétique et de ce qui peut en être fait. Hyper-intéressant (tout le temps), parfois complètement ébahissant (principalement parce que je savais pas que la recherche avait avancé si loin déjà), pas mal de matière à réflexion (en particulier sur les questions éthiques), une quantité non-nulle de passages dérangeants (ditto) voire glaçants (difficile de faire un bouquin sur le sujet sans parler de Mengele). Hautement recommandé.

Silence Fallen (pas encore de traduction française) – Patricia Briggs – le tome 10 des Mercy Thompson. Ça reste de la fantasy urbaine diaboliquement efficace, et le tome 10 est particulièrement réussi à mon goût : beaucoup de jeux politiques, beaucoup de trucs qui m’ont beaucoup fait sourire, un cadre sympa – je me suis vraiment régalée, c’est même peut-être mon tome préféré jusqu’ici. Ce qui, pour ce genre de série épisodique à rallonges, est un achievement certain !!

The Way of Kings (La Voie des Rois, en français, et en deux tomes) – Brandon Sanderson – le premier (long) tome de la Stormlight Archive, série de fantasy dont le 3e tome est prévu pour cette année, et dont 10 tomes sont prévus. Piff, je sais même pas par où commencer. C’est un machin complètement épique avec une quantité de world-building qui donne le tournis, dans un monde où la magie (les magies ?) est toujours présente mais moins que ce qu’elle l’a été dans les Temps Légendaires™, avant la Désolation, pendant laquelle l’équivalent des paladins de l’époque ont apparemment décidé qu’ils en avaient marre de ces conneries et ont tous disparu. Au moins une partie de la magie est basée sur des « sphères » qui contiennent des gemmes, qui servent également de monnaie, et qui se « rechargent » pendant les grosses tempêtes qui se promènent régulièrement sur le monde. La société « principale » dont sort la plupart des personnages que l’on suit est organisée en castes qui dépendent principalement mais pas seulement de la couleur des yeux de ses membres. Et dans tout ça, on suit entre autres l’histoire de Dalinar et Adolin, militaires de haut rang dans l’armée du roi, Kaladin, un esclave dans la même armée, et Shallan, une noble de rang mineur qui cherche à se faire adopter par une famille de plus haut rang. Bref, y’a beaucoup de fils à suivre ; le seul reproche que j’ai envie de faire c’est qu’il y a pas assez de Shallan. Mais pour les amateurs du genre, c’est à lire.

Sometimes I Lie (pas encore de traduction française) – Alice Fenney – un thriller psychologique avec le blurb suivant : « 1. I’m in a coma 2. My husband doesn’t love me anymore 3. Sometimes I lie. » soit, en français, « 1. Je suis dans le coma. 2. Mon mari ne m’aime plus. 3. Parfois je mens. » Je dois dire que ça m’a suffisamment intriguée pour que je l’achète. J’ai eu un peu du mal à rentrer dedans, le début est un peu poussif, mais ça se lit vite, on se prend au jeu, et la fin m’a laissée sur le cul 😀

The Checklist Manifesto (pas encore de traduction française) – Atul Gawande – un petit bouquin court sur « les checklists c’est bien (voire ça sauve des vies) » et « par contre il faut pas faire n’importe quoi quand on fait des checklists », avec beaucoup d’histoires et d’exemples qui viennent en particulier de la médecine et de l’aviation. Une lecture plutôt chouette (et j’ai commencé à bidouiller une checklist de commit au bureau – qui m’a déjà évité une paire de conneries…).

Ravage – René Barjavel – celui-là, c’est une re-re-re…lecture. Un roman écrit 1949 qui se passe en 2052, qui se résume à peu près à « considérons une société futuriste, qu’est-ce qu’il se passe quand on coupe l’électricité ? ». La description de ladite société futuriste est plutôt marrante (j’avais pas souvenir/conscience de toute l’ironie de cette partie-là), la gestion de la catastrophe est intéressante, et le tout fait à mon avis un bouquin toujours plutôt chouette. C’est évidemment à remettre dans le contexte de l’époque – y’a quelques notions franchement datées voire choquantes pour un lecteur contemporain, mais je suis contente de l’avoir relu.

Walkaway (pas encore de traduction française) – Cory Doctorow – celui-là, je l’ai vu passer à deux occasions, une interview commune de Cory Doctorow et John Scalzi, et un billet de blog d’Alias (que je vous invite à aller lire si vous en voulez un poil plus que les deux mots que j’écris ici.) Walkaway part du principe que, dans une société post-rareté où une bande de « makers » équipés de dépôts de source et de moyens matériels d’imprimer tout et n’importe quoi, y’a pas grand chose qui s’oppose au fait de dire « vous me faites tous chier je vais voir ailleurs si c’est mieux » et de faire, ben, exactement ça et de devenir des « walkaways ». Y’a évidemment toujours des gens à qui ça pose des problèmes, surtout quand les hurluberlus susnommés commencent à parler de vaincre la mort. Dans le contexte en question, on commence par suivre Seth, Etcetera et Iceweasel (qui, on s’en doute, décident de devenir des walkaways) et les gens qu’ils rencontrent par la suite. J’ai absolument adoré – pour une fois le « on est est pas si loin » est plus utopique que dystopique, la construction du monde est fabuleuse, et si le tout tient parfois plus de la leçon/du sermon que du roman… ben ça marche pour moi, quoi 🙂

Blade Bound (Demain ne mord jamais, en français) – Chloe Neill – le treizième tome des Chicagoland. J’ai toujours bien aimé les Chicagoland, mais celui-là m’a paru bien en-deçà des précédents, malheureusement, malgré quelques idées rigolotes.

We Are Legion (We Are Bob) (pas encore de traduction française) – Dennis E. Taylor – celui-là je l’ai écouté en livre audio (une dizaine d’heures) pendant que je faisais ma gym. C’est l’histoire d’un type qui s’appelle Bob, et qui meurt dès le début du bouquin. Bon, il meurt, mais il avait eu la bonne idée de prendre un contrat avec une boîte de cryogénisation qui le cryogénise donc. Il se réveille quelques dizaines d’années plus tard en tant que cerveau d’un ordinateur prévu pour partir à la conquête de l’espace – avec le plan de « survie » de trouver des matériaux dans les systèmes solaires voisins pour créer de nouveaux vaisseaux et de nouveaux Bobs pour les diriger. C’était tout à fait plaisant ; le narrateur du livre audio est absolument excellent et j’ai ri plusieurs fois. Le troisième tome vient de sortir et j’écouterai sans aucun doute la suite.

Girl on a Train (pas encore de traduction française) – A.J. Waines – celui-là s’est retrouvé « par erreur » sur mon Kindle – je l’ai vu passer dans une promo Amazon, j’ai cru que c’était The Girl on the Train dont j’avais entendu vaguement parler par ailleurs… et puis en fait non. Ça commence par le suicide apparent d’une femme inconnue ; la protagoniste Anna était assise en face de la femme, ne croit pas au suicide, et décide d’enquêter. Indépendamment de la confusion initiale, un policier pas désagréable (mais pas très mémorable non plus).

Eleanor Oliphant is Completely Fine (pas encore de traduction française) – Gail Honeyman – l’histoire de l’héroïne éponyme, qui va tout à fait bien – elle travaille tous les jours de la semaine, appelle sa mère tous les mercredis, nourrit ses week-ends de pizza surgelée et de vodka, et s’occupe de sa plante. Et un beau jour, elle s’entiche d’un musicien et décide qu’il est l’homme de sa vie. C’est un bouquin que j’ai vu passer sur un billet d’Armalite et dont j’ai beaucoup apprécié la lecture – plutôt du côté tragique, mais on s’attache à Eleanor qui est souvent drôle, même si parfois pas à dessein, et qui a le chic pour pointer du doigt de nombreuses absurdités.

The Highly Sensitive Person (pas sûre si la traduction la plus récente a pour titre « Ces gens qui ont peur d’avoir peur : Mieux comprendre l’hypersensibilité », ce qui est assez nul ou « Hypersensibles – Mieux se comprendre, mieux s’accepter », mieux mais je sais pas si c’est la traduction de ce bouquin-là…) – Elaine N. Aron – bon, celui-là tient plus du « food for thought » personnel et j’ai même hésité à le mettre dans ce #balisebooks, mais je fais dans l’exhaustif, alors… Plutôt intéressant, mais probablement trop « everything is awesome » à mon goût.

Leviathan Wakes (L’Éveil du Léviathan, en français) – James S.A. Corey – j’ai lu celui-là après avoir regardé la première saison de The Expanse qui est disponible sur Netflix et qui a été tiré des bouquins en question. En regardant la série, j’avais présumé que j’apprécierais plus les bouquins, et c’est effectivement le cas. Le cadre est le système solaire, où Mars a été colonisée et où il existe également des stations – industrielles majoritairement – dans la ceinture d’astéroïdes. Le climat politique est tendu entre les gens des planètes (Terre et Mars) et les autres (les « belters »). On y suit deux histoires parallèles. La première est celle de l’équipage du vaisseau Canterbury, qui décide de répondre au signal de détresse du vaisseau Scopuli. La deuxième est celle de Miller, embauché pour retrouver une jeune femme disparue… quelque part dans le système solaire. Rien ne se passe comme ça devrait, et c’est de la très bonne SF avec des personnages très chouettes et un monde/background très solide.

Automn Bones et Poison Fruit (pas encore de traduction française) – Jacqueline Carey – j’avais lu le premier tome de la trilogie Agent of Hel il y a trois ans, et je sais pas trop pourquoi j’avais attendu si longtemps pour lire les deux suivants (et donc pour compenser j’ai lu les deux derniers à la suite). C’est toujours l’histoire de la petite ville de Pemkowet – domaine de la déesse Hel et de sa correspondante mi-humaine mi-démonique Daisy. C’est de la bonne fantaisie urbaine, palpitante et parfois drôle, avec des personnages vraiment sympa, l’apparition de supernaturels qui sortent de l’ordinaire (genre les ghoules), et du vocabulaire de niveau plus élevé que la moyenne de la littérature du genre. J’ai beaucoup aimé le deuxième et beaucoup beaucoup aimé le troisième et je regrette un peu que le quatrième ne soit pas à l’ordre du jour.

Steal Like An Artist (Voler comme un artiste, en français) – Austin Kleon – un tout petit bouquin dont j’ai appris l’existence via un billet de Wil Wheaton – c’est de « l’inspiro-motivationnel artistique » qui se lit en à peu près 45 minutes mais qui remplit sa tâche.

Legion et Skin Deep (Légion et À Fleur de peau, en français) – Brandon Sanderson – deux petits romans/longues nouvelles qui me viennent également d’un billet d’Alias. Ça commence à peu près comme « Je suis parfaitement sain d’esprit, mais mes hallucinations pas du tout », et c’est l’histoire de Stephen Leeds, un type parfaitement génial qui a la particularité d’avoir une petite cinquantaine d’hallucinations qui se promènent dans son esprit et qui ont tous une « spécialité » : dans les principales dont on fait la connaissance, il y a la psy, l’ex type des SEALs, la spécialiste de graphologie et l’historien. Stephen travaille en tant que « consultant » pour des cas bizarres et généralement variés, et les deux nouvelles parlent de deux « cas » différents, qui sont presque un prétexte au fait de jouer avec l’idée des hallucinations. Très chouette, divertissant et drôle.

The Mindful Path to Self-Compassion (L’Autocompassion, en français) – Christopher Germer – aussi dans la catégorie « food for thought », ça cause de gestion des émotions et de méditation, c’est plutôt intéressant et ça a fait cliquer quelques trucs donc j’avais déjà une idée mais pour lesquels il me manquait visiblement la « bonne » formulation.

S’il ne fallait en lire qu’un… Walkaway.

#balisebooks – Toujours plus de vrac

Bon, d’après mon GoodReads, j’ai deux mois de backlog… il est peut-être temps de s’en préoccuper ! (Et le temps de rouvrir ce billet, on en est à … plus que ça. Oh well.)

Elantris – Brandon Sanderson (même titre en français) est le premier bouquin publié de Sanderson, et le moins qu’on peut dire c’est que le monsieur a commencé sur les chapeaux de roues. Ça se passe dans un univers où, traditionnellement, certaines personnes étaient désignées comme des magiciens un beau matin, et à partir de là habitaient la ville légendaire d’Elantris. Problème, il y a plusieurs années, Elantris a été victime d’événements peu choupis qui en font une ville de pestiférés. Le personnage principal se réveille un beau matin avec tous les symptômes de la malédiction en question, et se fait donc exiler à Elantris. Et, heu, c’est bien. Enfin pas pour lui, pour lui ça craint un peu. Mais le bouquin est bien.

Pretty Little Liars et Flawless – Sara Shepard (Confidences et Secrets, en français) est le début de la série de bouquins qui a donné lieu à la série éponyme. Une bande de lycéennes a été traumatisée quelques années plus tôt par la disparition de leur copine Alison. Le corps d’Alison a été retrouvé – et, au même moment, un(e) mystérieux(se) A.- envoie des SMS inquiétants à la bande de lycéennes en question. C’est à peu près à la hauteur de la série – plutôt du popcorn divertissant que fondamentalement incontournable.

Never Let Me go – Kazuo Ishiguro (Auprès de moi toujours, en français) raconte initialement l’histoire de gamins dans un pensionnat visiblement haut-de-gamme où on leur explique à longueur de journée à quel point ils sont spéciaux et à quel point ils ont une responsabilité. Et je vais pas en dire plus pour pas spoiler brutalement. C’était… bizarre, comme bouquin. Pas désagréable, littérairement intéressant, mais bizarre. Et je suis pas sûre d’avoir vraiment été convaincue par le prémisse du bouquin. Bref, je sais pas trop.

Harry Potter an the Methods of Rationality – Eliezer Yudkowsky (pas de traduction française) est… une fanfic Harry Potter. Sisi. Particularités : c’est une fanfic de pas loin de 2000 pages. Et c’est une fanfic qui part du principe qu’Harry Potter a été élevé par des scientifiques. Et donc, quand il arrive à Hogwarts, il décide qu’il est grand temps d’appliquer la Méthode Scientifique à tout ce bordel magique. Et c’est fabuleux.

Midnight Marked – Chloe Neill (La morsure est notre affaire, en français – publié mi-juillet) est le 12e tome des Chicagoland. Un peu same old, same old, ça s’essouffle un peu. J’espère que le prochain sera plus à la hauteur.

You’re Never Weird on the Internet – Felicia Day (pas de traduction française) est l’autobiographie de Felicia Day (dont on citera The Guild, Geek&Sundry, Tabletop, entre autres. Ah, et elle a joué dans la saison 7 de Buffy, aussi). J’avoue, j’ai parfois du mal avec la persona de Felicia Day, qui me semble parfois forcer un peu le trait du quirky. Sauf que pour le coup, et c’est peut-être vaguement ironique après avoir lu une autobiographie (qui doit avoir tendance à afficher la même persona), je ne suis plus aussi convaincue du  « forçage de trait ». Et j’ai vraiment bien aimé ladite autobiographie – en particulier les passages sur WoW qui font référence à une époque du jeu que je n’ai pas connue, mais qui devait être intéressante 🙂

Kushiel’s Mercy – Jacqueline Carey (La Grâce de Kushiel en français) conclut ma relecture des Kushiel – que j’apprécie toujours autant.

10% Happier – Dan Harris (Comment je suis devenu 10% plus heureux, en français) fait aussi dans l’autobiographique. Dan Harris est présentateur télé/journaliste/correspondant, et un beau jour il a fait une crise de panique à l’antenne en direct. L’accident bête. Malgré un scepticisme certain, il se retrouve à s’intéresser à la méditation, et il raconte tout ça. Intéressant. Par contre les gens sur Goodreads disent que le type est un peu un connard, et c’est pas quelque chose que j’ai ressenti. Alors je sais pas, ptêt je suis un peu un connard aussi.

The Gunslinger – Stephen King (Le pistolero, en français) est le premier tome de la série Dark Tower (La Tour sombre, en français). Ça se passe dans une espèce de western post-apocalyptique et, dans le premier tome, on fait la connaissance de Roland, le Gunslinger, qui poursuit un mystérieux « homme en noir ». Au fur et à mesure de la poursuite, on en apprend de plus en plus sur Roland et sur le monde dans lequel il vit. C’est une excellente intro, j’ai hâte de lire la suite.

Sex Object: A memoir – Jessica Valenti (pas encore de traduction française) est ENCORE une autobiographie (décidément), cette fois-ci de Jessica Valenti, dont je suis le boulot de loin depuis un bout de temps – j’ai lu une bonne partie de ce qu’elle publiait à l’époque sur feministing.com, et je dois avoir une bonne partie de ses bouquins ici aussi. Sex Object est… j’ai beaucoup de mal à avoir un avis dessus. Impressionnant est probablement un bon terme, brut et parfois violent aussi. Je suis contente de l’avoir lu, je peux pas dire que ça ait été une lecture particulièrement plaisante (parce qu’il est pas vraiment plaisant de lire à quel point certaines s’en prennent plein la tronche par le seul fait d’être une femme ou, pire, une femme avec une certaine notoriété – un thème qui est également présent dans le bouquin de Felicia Day, d’ailleurs).

Uglies, Pretties, Specials, Extras – Scott Westerfeld (mêmes titres en français) est une série de YA dystopique tout à fait sympathique malgré quelques longueurs. L’univers considéré est un univers où tout le monde, à ses 16 ans, passe par la case « chirurgie esthétique étendue » et où tout le monde finit « pretty ». Comme dans toute bonne YA dystopique qui se respecte, ladite dystopie est pas vraiment du goût de l’héroïne, Tally – même si elle n’en est pas toujours consciente tout au long des bouquins. Plutôt agréable au final.

Heu, voilà. Vu le temps qu’il m’a fallu pour rédiger ce billet de blog (qui couvre quand même 15 bouquins), faudrait vraiment que je rédige des #balisebooks plus souvent 🙂

Vrac de #balisebooks, encore

Y’a pas à dire, je suis plus rapide à lire qu’à écrire ici, donc on va se la refaire « vrac » histoire de remonter le backlog…

  • City of Golden Shadow, de Tad Williams (traduit en deux tomes en français, Autremonde et L’Ombre de la cité d’or) est le premier tome de la série Otherworld, dont la meilleure description me paraît être « cyber-fantasy ». L’histoire se passe dans un futur pas trop lointain où la réalité virtuelle est à peu près aussi omniprésente que l’est Internet aujourd’hui (pour référence, Otherworld date de 96) et où l’accès à l’information et aux loisirs se fait par le biais de simulations plus ou moins réalistes. Le fil principal de l’histoire suit Renie, dont le frère est tombé malade : après un incident dans une de ces simulations, il est tombé dans le coma et ne se réveille pas. Je parle de fil principal parce qu’il y a beaucoup de fils au début, ce qui peut paraître décousu (pun intended) et parfois un peu pénible quand c’est un chapitre sur un fil duquel on se soucie moins que les autres. Ça reste extrêmement solide bien que tirant parfois en longueur, et je lirai probablement le tome 2 dans les mois qui viennent.
  • 10h10, de Sarah Parmentier est un bouquin que j’ai acheté à cause de sa pub sur Twitter (sisi). Chais pas, ça avait du potentiel, un bouquin qui se passait dans une grosse boîte d’horlogerie… mais en fait je me suis pas mal ennuyée. Largement évitable.
  • Stuff Matters, de Mark Miodownik (pas encore de traduction française) a peut-être eu une origine encore plus improbable pour arriver sur mon Kindle que le précédent : j’ai vu passer ça sur le blog de Bill Gates. Parce que Bill Gates, de nos jours, il lit, et il est vachement meilleur que moi pour donner envie de lire les bouquins dont il cause en bien. Stuff Matters est constitué de plein de petits chapitres qui sont tous associés à un matériau : l’acier, le verre, le carbone sous toutes ses formes, … le chocolat (sisi), le papier… Et il explique les propriétés du matériau en question et son lien avec le développement de l’humanité (dans les deux sens – comment ça a été développé, quel impact ça a eu). J’aurais aimé un truc un peu plus fouillé/poussé, mais c’était déjà fort fascinant, et écrit dans un style conversationel que j’apprécie personnellement beaucoup. Bref, un seul reproche : qu’il n’y en ait pas plus 😉
  • Firespell, de Chloe Neill (Magie de feu, en français) est le premier tome de la série YA Dark Elite. Ça commence quand Lily, l’héroïne, se fait envoyer en pension pendant que ses parents prennent une année sabbatique en Allemagne – et se retrouve extrêmement intriguée par les activités nocturnes de sa colloc’ (qui devrait pourtant être dans son lit à cette heure-ci). Rigolo, rapide à lire, bon popcorn.
  • Hexbound, de Chloe Neill (Marque de l’ombre, en français) est la suite du précédent. Et pas à la hauteur. Vais ptêt lire le 3e parce que c’est une trilogie et qu’avec un peu de chance ça fermera les fils en suspens, mais c’est vraiment pas dit.
  • Gone Girl, de Gillian Flynn (Les Apparences, en français) est un bouquin dont pour une fois j’ai vu le film avant de lire le livre. J’avais adoré le film – et il est en fait extrêmement fidèle au bouquin. Nick découvre un beau jour sa maison à moitié saccagée et sa femme disparue. Rapidement, et en partie parce que Nick n’est pas forcément un type complètement au fait des conventions sociales case « comment réagir quand ma femme a disparu », ni un type particulièrement sympathique, la police se met à le suspecter du meurtre de sa femme. Sombre, mais très très chouette. J’aurais bien de la peine à dire s’il vaut mieux voir le film avant de lire le livre ou lire le livre avant de voir le film, l’un spoilant l’autre mais les deux étant tout à fait dignes d’être lu/vu…
  • Ash, de Malinda Lo (pas encore de traduction française) reprend Cendrillon mais avec une Cendrillon gay. Ça aurait pu être chouette ; c’est bien écrit ; mais c’est assez chiant.
  • 11/22/63, de Stephen King (22/11/63, en français) est un Stephen King qui dévie plutôt des Stephen King « bouquins d’horreur » standard. Le héros, Jake, se retrouve à avoir 1/ un portail temporel 2/ une motivation pour aller empêcher l’assassinat de Kennedy (qui a eu lieu le 22/11/63, d’où le titre). S’en suivent les péripéties d’un voyageur dans le temps qui essaie de vivre tant bien que mal à la fin des années 50/début des années 60. Et c’est grandiose, extrêmement agréable à lire, j’ai vraiment beaucoup aimé. Un bémol – quelques scènes assez gore/très violentes décrites avec probablement plus de détails que ce qu’il m’aurait été confortable.
  • The Prince George Diaries, de Clare Bennett (pas encore de traduction française) raconte la vie de la famille royale d’Angleterre par les yeux de George, 1 an au début du livre. Rigolo et mignon, mais un poil répétitif.
  • Furiously Happy, de Jenny Lawson (pas encore de traduction française) est une série de chroniques diverses écrites par The Bloggess, avec un gros thème commun sur l’angoisse, la dépression et la maladie mentale en générale. Mais y’a des koalas et des ratons laveurs, aussi, alors ça aide. Et surtout, c’est très, très drôle (sisi). Si on aime les trucs complètement déjantés, en tous cas (ce que je n’aime pas vraiment en littérature, mais apparemment en chroniques, j’aime bien).
  • Eleanor & Park, de Rainbow Rowell (Eleanor & Park, en français) raconte une zoulie nistoire d’amour entre deux lycéens. Meugnon tout plein – et plus dur à poser que ce à quoi on s’attendrait.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! (C’est déjà pas mal, vous me direz…)

Vrac de #balisebooks

Bon, chuis à la bourre sur mes #balisebooks, alors je vais remettre les compteurs à zéro d’un geste auguste. En plein NaNoWriMo, qui plus est (je me demande si je peux réussir à placer mon #balisbooks dans mon NaNo…). Dans les dernièrs mois, j’ai donc lu:

  • Quirkology: How We Discover the Big Truths in Small Things, de Richard Wiseman, publié en français sous le titre Petit traité de bizarrologie. De la pop-psych qui m’a pas laissé un souvenir impérissable.
  • The Three-Body Problem, de Cixin Liu, pas encore publié en français, mais j’imagine que ça ne saurait tarder. Prix Hugo de cette année, SF chinoise, de la très bonne SF avec du contact alien, de la physique qui a à voir avec le titre, et de manière générale un vrai coup de cœur. D’ailleurs, faut que je lise le deuxième.
  • Fangirl, de Rainbow Rowell, publié sous le même titre en français, et que je ne peux pas qualifier d’autrement que de « kromeugnon ». C’est l’histoire de Cath, qui écrit de la fanfiction d’un univers qui ressemble à celui d’Harry Potter, et qui commence l’université. Kromeugnon, et j’ai vraiment beaucoup aimé.
  • Stumbling on Happiness, de Daniel Gilbert, pas d’édition française. De la pop-psych plutôt plus intéressante que le précédent. Pourrait avoir le sous-titre « nos cerveaux nous mentent à longueur de temps, et c’est probablement une bonne chose, mais des fois c’est un peu con quand même. » J’admets, c’est pas très vendeur.
  • Night Broken, de Patricia Briggs, publié en français sous le titre La Faille de la nuit. C’est Mercy Thompson tome 8, c’est sans grande surprise.
  • Axiomatic, de Greg Egan, publié en français sous le titre Axiomatique. C’est un recueil de nouvelles de Greg Egan. Pour ce que j’ai lu de Greg Egan, il fait des univers qui déchirent tout, mais il sait pas écrire une fin. On pourrait croire que c’est un problème pour un recueil de nouvelles, mais c’est un excellent recueil de nouvelles, sur le thème de l’identité et ce qui fait de nous des humains. Je me suis régalée. Le fait que la première nouvelle parte sur le concept « il y a une infinité de dimensions, et l’infinité n’est pas dénombrable », j’avoue, j’étais déjà enthousiaste.
  • The Veil, de Chloe Neill, sans publication française à l’heure actuelle. Autant j’aime bien Chicagoland (même auteur), autant je suis moins convaincue par cette nouvelle série qui se passe dans une Nouvelle-Orleans post-apocalyptique, l’apocalypse étant l’ouverture du portail qui mène aux dimensions surnaturelles. Me suis un peu fait chier. Ce qui est un comble pour de la lecture popcorn.
  • Ancillary Mercy, d’Ann Leckie, sans publication française à l’heure actuelle. Troisième tome de la trilogie commencée par Ancillary Justice. Aurait probablement gagné à être lu juste à la suite d’Ancillary Sword – j’étais un peu paumée au début, je ne me souvenais pas de qui était qui. Conclusion solide à une trilogie solide, cela dit.
  • Landline, de Rainbow Rowell, publié en français sous le titre À un fil. C’est l’histoire de Georgie qui se retrouve à pouvoir communiquer avec son mari… du passé. Distrayant, sans plus. C’est aussi un peu chafouinant d’avoir un personnage qui écrit de la comédie et de pas en voir un seul morceau. Ça aurait été évidemment casse-gueule, mais moins frustrant.
  • The Human Division, de John Scalzi, publié en français sous le titre Humanité divisée. Ça a été publié à l’origine comme feuilleton (un épisode par semaine pendant 13 semaines), et ça se lit un peu comme ça – comme des épisodes de série télé, peut-être, qui racontent au fur et à mesure les événements du livre du point de vue des différents personnages. Scalzi s’est clairement fait plaisir (un certain nombre de références marrantes, du sarcasme et des persos qui font les malins à longueur de page), à notre plus grand plaisir. Ou du moins au mien. J’ai terminé celui-là ce matin, et j’ai fait un « Oh non ! » à voix haute parce que c’était fini. Dans le train. Bref, Balise’s Seal of Approval.

Hop !

#balisebooks de printemps

Hop, un petit #balisebooks pour faire un peu de tri dans le backlog. J’ai la vague intention de tenter de bloguer un poil plus souvent que tous les trimestres, donc je vais ptêt revenir à un rythme de #balisebooks un peu plus soutenu plutôt que de faire dans le gros dump a posteriori et quand je me souviens plus de rien. À voir !

Ancillary Sword, d’Ann Leckie (pas encore de traduction en français) est la suite d’Ancillary Justice que j’avais beaucoup aimé. Ancillary Sword se déroule juste après Ancillary Justice, on y retrouve notre protagoniste-vaisseau qui a hérité de son propre vaisseau (et de l’équipage qui va avec), et qui s’en va gérer des soucis à une échelle beaucoup plus locale. Le rythme est plus lent et l’échelle moins planétaire, mais le résultat est néanmoins tout à fait lisible et appréciable. J’attends Ancillary Mercy (le troisième tome) avec impatience.

Dark Debt, de Chloe Neill (pas encore de traduction en français) est le 11e tome des Chicagoland. RÀS, le popcorn habituel.

Fair Game, de Patricia Briggs (Jeu de Piste, en français) est le 3e tome des Alpha&Omega, même remarque.

Alan Turing, the Enigma, d’Andrew Hodges (Alan Turing, en français) est une biographie d’Alan Turing (on l’aurait deviné), et c’est apparemment celle qui aurait servi de base pour le film The Imitation Game. Un livre très intéressant, qui explique énormément de choses sur la vie de Turing (normal), le contexte de l’époque, et sur le travail de Turing. J’ai un peu regretté que ce dernier aspect ne soit pas un peu plus développé – cela dit, c’est déjà une part certaine du bouquin, et il me semble que c’est plutôt bien expliqué. C’est plutôt marrant de voir « inventées » (ou découvertes ?) des choses qui paraissent aujourd’hui « aller de soi » ou presque dès qu’on a deux bases et quart en programmation. Bon, il y avait aussi quelques longueurs, mais je soupçonne que ce que je considère comme des longueurs intéressera peut-être plus un autre lecteur (et vice-versa) – ça me semble inévitable sur un pavé de cette exhaustivité.

Dune et Dune Messiah, de Frank Herbert (Dune et Le Messie de Dune, en français) est un grand classique que je n’avais pas encore lu en VO, voilà qui est corrigé. (Du moins pour les deux premiers tomes du cycle, à suivre 🙂 ). Ça commence par l’arrivée de Paul Atréides et de sa famille sur Arrakis, planète-desert ayant le monopole de la production de l’Épice, pour en prendre le contrôle au nom de l’Empereur. Ça continue par une fresque socio-écolo-politico-religieuse d’ampleur planétaire voire plus, et c’est à lire. J’ai de moins bons souvenirs des tomes suivants, donc je réserve mon jugement pour le reste pour quand je l’aurai relu, mais le début du cycle vaut vraiment le coup. De façon amusante, j’ai lu ça au milieu de SF plus récente et j’ai été assez amusée par la quantité d’exposition et d’explications diverses – j’ai l’impression que la « mode » actuelle est plutôt de plonger le lecteur dans l’univers et qu’il se débrouille, du coup c’était presque reposant 😉

The First 20 hours: How to learn everything fast, de Josh Kaufman (pas encore de traduction en français) était un bouquin assez… motivant. Kaufman explique l’hypothèse suivante : oui, pour devenir « bon » à quoi que ce soit, il faut y passer du temps. MAIS pour y devenir « suffisamment compétent pour avoir une vague idée de ce qu’on fait et y prendre goût », vingt heures de pratique suffisent. Bon, vingt heures de pratique intelligente, ce qui réclame un investissement supplémentaire en temps pour réussir à déterminer ce que « pratique intelligente » veut dire pour l’activité en question, mais bon. L’hypothèse est intéressante, a minima. Il décline dans le reste du bouquin six exemples : le yoga, l’ukulele, la planche à voile, le go, la programmation et la dactylo. J’ai appris des choses dans des domaines dont je n’avais aucune idée, et les exemples sont sympa. Bref, ça se lit vite, j’ai appris des trucs, j’ai trouvé ça plutôt motivant en général – même si je ne me suis pas encore bougé beaucoup plus que faire une liste « où investir mes skillpoints » pour l’instant, et si l’application à d’autres domaines semble un peu intimidante à première vue.

S’il ne fallait en lire qu’un… Dune.

#balisebooks de fin d’année

Bon, chuis complètement paumée sur mon #balisebooks, j’ai plein de retard, donc je crois que je vais abandonner l’idée de faire ça en début de chaque mois, je vais ptêt plutôt faire ça « quand j’y pense » 😉 Donc, c’est parti. Évidemment, je me souviens pas de la moitié de ce que j’ai lu, ça va être long à rédiger et probablement pas très intéressant à lire tout ça… 🙂

The Power of Habit: Why We Do What We Do In Life and Business, de Charles Duhigg (pas de traduction française) parle de la formation des habitudes, avec pas mal d’exemples rigolos. C’était intéressant, mais assez répétitif, et ça m’a pas laissé un souvenir impérissable (voire… j’ai été étonnée de le voir dans la liste des bouquins que j’avais lus ces derniers temps !).

Wild Things et Blood Games, de Chloe Neill (pour le premier, Mords un autre jour, en français, et sans traduction française pour l’instant pour le deuxième) sont les tomes 9 et 10 de la série Chicagoland, respectivement. Le 9 était pas terrible, le 10 était mieux, ça reste lisible, mais c’est de moins en moins mémorable.

Random Acts of Senseless Violence, de Jack Womack (Journal de nuit, en français) se passe dans un New York dystopique où on lit le journal de Lola, 12 ans. Au début du livre, Lola fait plutôt partie de la frange aisée de la population ; sa famille se fait expulser de son appartement, déménage à Harlem, et tout part en sucette très très vite. Très chouette, mais assez déprimant (probablement la marque d’une bonne dystopie ? 🙂 )

Winter of the World et Edge of Eternity de Ken Follett (L’Hiver du monde et Aux Portes de l’éternité, en français) sont les deux derniers tomes de la Century trilogy commencée avec Fall of Giants. Les deux tomes se déroulent respectivement pendant la seconde guerre mondiale et pendant la guerre froide (jusqu’à la chute du Mur, en gros), et le tout reste assez phénoménal. Les personnages de Follett côtoient des personnages « réels » (JFK et MLK font bien plus qu’une apparition…), et le tout est, sinon réaliste (je serais bien incapable de me prononcer là-dessus), du moins crédible. C’est un peu bordélique parce qu’on suit les générations suivantes des personnages du premier bouquin, et j’ai eu parfois du mal à recadrer qui était qui exactement, mais c’est un problème que j’ai souvent dans les trucs avec vraiment beaucoup de personnages. Je me demande si je commence pas à développer un goût pour la fiction historique, ce qui changerait un peu de l’urban fantasy 😉

Operating Systems: Three Easy Pieces, de Remzi H. Arpaci-Dusseau et Andrea C. Arpaci-Dusseau (pas de traduction en français), dans un tout autre style, explique de façon très claire les concepts de base d’un système d’exploitation – gestion du processeur, de la mémoire, de la concurrence, des disques. J’en savais beaucoup plus sur le sujet après l’avoir lu qu’avant (ce qui était pas bien dur, je l’avoue), et la lecture elle-même en était agréable. Bonus : il est dispo gratuitement (et légalement) sur http://pages.cs.wisc.edu/~remzi/OSTEP/.

Passage, de Connie Willis (même titre en français)… m’a beaucoup agacée. C’est l’histoire de Joanna Lander, psychologue de son état, qui cherche à comprendre ce qu’il se passe exactement quand on meurt. Richard Wright arrive dans le même hôpital, et il a trouvé un moyen de simuler des « near-death experience » (expérience de mort imminente), et voilà donc nos deux protagonistes qui se lancent dans une étude du sujet. Le thème et le traitement sont intéressants/amusants, mais SÉRIEUSEMENT ce bouquin aurait probablement dû faire la moitié de sa longueur. Joanna semble tourner en rond frénétiquement pendant au moins le tiers du bouquin, et c’est un peu usant. Quelques bonnes surprises cependant. Ah, et pour information, de nombreuses critiques dévoilent pas mal de l’intrigue du bouquin, et ça peut être à éviter si on veut se garder la surprise. Vous êtes prévenus.

River Marked et Frost Burned, de Patricia Briggs (La Marque du fleuve et La Morsure du givre, en français) sont les tomes 6 et 7 des Mercy Thompson. J’étais sceptique avant de commencer la série, j’avais tort : c’est hautement lisible. Le tome 6 était un peu bizarre, j’ai moins aimé, mais le tome 7 repart sur les chapeaux de roue. Les prochains sont sur la liste (et les autres séries de Patricia Briggs… aussi.).

The Slow Regard of Silent Things, de Patrick Rothfuss (La Musique du silence, en français) est peut-être le truc le plus bizarre que j’ai lu depuis longtemps. C’est un livre avec un personnage tout seul (Auri, dont on fait la connaissance dans les Kingkiller Chronicle) qui vit dans sa « maison », et auquel il n’arrive essentiellement rien. Dans la postface, Rothfuss décrit Slow Regard comme « une vignette de 150 pages », et c’est pas forcément une mauvaise description. C’est très… contemplatif, comme lecture, et j’ai presque envie d’appeler ça « un livre d’enfants pour adultes ». Et heu… c’est très joli, voilà. Et ça change.

Kushiel’s Dart, de Jacqueline Carey (La Marque, en français), est une relecture. J’avais beaucoup aimé à la première lecture, j’ai apprécié à nouveau à la deuxième lecture. C’est, je crois, la première fois que je relis un livre électronique – il est très clair que mes habitudes de lecture ont changé depuis que je n’ai plus besoin de « commander/acheter » des livres physiques…

#balisebooks – Août 2013

Tiens, je suis en retard pour mon #balisebooks. Étonnant, non ? Non. Sans plus attendre, donc…

The Ghost Brigades, de John Scalzi (en français Les Brigades fantômes) – deuxième tome qui se passe dans l’univers du Vieil homme et la guerre (Old Man’s War), dont je parle dans un autre #balisebooks. Entre temps, Scalzi a gagné le Hugo pour Redshirts – j’ai donc eu le plaisir hipster d’avoir lu le Hugo avant qu’il soit attribué, ça, c’est fait. Bref, Ghost Brigades. Je l’ai trouvé nettement en deçà de Old Man’s War, ça, c’est un fait. On suit l’histoire de Jared Dirac, qui fait partie desdites brigades fantômes – une force spéciale de l’armée composée de gens-qui-sont-morts-dont-on-a-récupéré-l’ADN-pour-faire-des-supersoldats. Et là-dessus, la guerre approche, et Dirac se retrouve (complètement pas par hasard) à être le dernier espoir de l’éviter. Les brigades fantômes faisaient clairement partie des choses laissées en suspens dans Old Man’s War ; Ghost Brigades vise au moins en partie à expliquer tout ça. Et c’est plutôt bien fait, c’est crédible (dans l’univers en question), c’est bien écrit, tout ça – mais ça reste décevant par rapport à Old Man’s War. Évidemment, c’est peut-être injuste de comparer les deux - peut-être que sans le premier, j’aurais trouvé le deuxième plus chouette, allez savoir. Dans tous les cas, ça reste une lecture agréable, hein - mais vaguement décevante.

Biting Bad, de Chloe Neill (pas encore de titre français) - huitième tome de Chicagoland, qui est possiblement ma série de littérature-à-vampires préférée et dont, apparemment sauf erreur de ma part, je n’ai pas encore parlé dans #balisebooks (ils ont dû tomber dans le trou noir sans #balisebooks). La série Chicagoland se passe, de façon hyper prévisible, à Chicago. Merit, l’héroïne, est transformée en vampire à l’insu de son plein gré dans le premier tome, et est enrôlée au sein de la maison Cadogan, une des trois maisons de vampires établies à Chicago. Elle devient Sentinelle de ladite maison, et dans la grande tradition de série de littérature-à-vampires, se tatane l’ennemi-de-l’année-du-tome dans chaque tome. J’aime particulièrement cette série-là parce que je trouve les personnages vraiment sympa ; j’aime aussi le fait que les vampires, ben ils mangent (de la « vraie » nourriture), et qu’ils ont l’air de bien bouffer. C’est aussi une série qui me fait dire que j’irais bien à Chicago, à l’occasion (en partie pour la raison sus-citée, il faut l’admettre.) Dans ce huitième tome, que j’avais précommandé et que j’ai lu dans la semaine suivant sa publication, une série d’émeutes anti-vampires secoue Chicago. Qui se cache derrière et comment les arrêter ? Et c’est un bon tome de la série - c’est plutôt bon signe, je trouve, si le huitième tome reste à un bon niveau. Vivement le neuvième ! (Février 2014… bon 🙂 )

The Perks of Being a Wallflower, de Stephen Chbosky (Le Monde de Charlie, en français), est l’histoire de Charlie, un lycéen un peu bizarre, timide, introverti, et tout ce qui s’en suit. Le livre est composé de « lettres » de Charlie à un lecteur non nommé. C’est assez bizarre, comme bouquin, parce que l’histoire en soi est assez peu crédible (Charlie a une quinzaine d’années mais on a parfois l’impression qu’il en a huit), mais les détails de l’histoire sont plutôt chouettes. Globalement, j’ai bien aimé, mais je suis pas exactement sûre de savoir pourquoi.

Death’s Daughter, d’Amber Benson (pas traduit à ma connaissance) est un bouquin que j’ai acheté à cause de son auteur, qui joue Tara dans Buffy. Il raconte l’histoire de Calliope Reaper-Jones qui, on l’apprend assez vite et on le devine dans le titre, se trouve être la fille de la Mort (Death, en anglais). Le truc gênant, c’est que Death (le papa de Calliope, donc) s’est fait enlever, et que Calliope hérite par conséquent de l’entreprise familiale le temps que tout revienne à sa place. Calliope n’ayant aucune envie de se retrouver dans cette situation, elle se met à la recherche de son père (et de sa sœur qui a eu le mauvais goût de se faire enlever en même temps). Verdict : ça se lit, mais c’est pas grand. J’ai pas détesté, mais bon, vite lu vite oublié, je pense.

Queen Unseen: My Life with the Greatest Rock Band of the 20th Century, de Peter Hince, est exactement ce que le titre dit 😉 J’ai trouvé ça par hasard sous un petit pois en promo sur Amazon l’autre jour, me suis dit « boah pourquoi pas », et donc j’ai lu ça en août. Peter Hince a été « roadie » (la wikipédia me suggère « machiniste itinérant » comme traduction, admettons - bref, un mec qui bosse sur les tournées, quoi) de Queen pendant des années, et c’est son autobiographie. Plutôt sympa d’avoir une idée de ce à quoi peuvent ressembler les coulisses d’un machin pareil – un peu bordélique, comme bouquin, mais finalement assez drôle.

Voilà, c’est tout pour le mois d’août !

S’il n’y en avait qu’un à lire… Biting Bad.