Hop, je suis encore à la bourre pour le #balisebooks, mais je pouvais pas, j’avais un rhume. Et puis je savais que ce mois-ci allait être long à écrire parce que j’ai visiblement beaucoup lu… Et puis j’ai migré le blog sur wordpress.com aussi et c’était du boulot (non, ça a été en fait). Bref. J’pouvais pas j’avais piscine.
Kushiel’s Justice, de Jacqueline Carey (en français La Justice de Kushiel) est le deuxième tome de la deuxième trilogie de Kushiel dont j’ai commencé à parler dans le billet précédent. Après ses aventures du premier tome, Imriel rentre chez lui et accepte un mariage politique. Évidemment, le problème est qu’il en aime une autre – et que tout ça va évidemment avoir des conséquences, à la fois sur Imriel lui-même et sur ceux qui l’entourent. Imriel grandit/mûrit, aussi, et doit faire face à son propre héritage et à sa propre nature. Encore une fois, c’est difficile de parler de l’intrigue d’un bouquin sans tout révéler, et c’est encore pire lorsqu’il s’agit d’une suite – parce que même parler du début peut révéler des points importants des bouquins précédents ! Je vais juste me contenter de dire que la série reste très bonne et ne s’essouffle pas. Et je suis contente qu’il me reste un tome de cette trilogie et une autre trilogie encore derrière dans le même univers.
Girl 99, d’Andy P. Jones (pas de traduction) – heu, j’ai lu ce bouquin ya moins de deux mois et je m’en souviens déjà plus. Dispensable, donc. J’ai dû l’attraper sur une offre Kindle à pô cher, et ça valait pô plus.
Carrie, de Stephen King (même titre en français) est un grand classique que je n’avais jamais lu, voilà qui est réparé. L’histoire est celle de Carrie, une adolescente télékinésique dont les pouvoirs ont tendance à se déclencher lorsqu’elle est pas contente. Et, considérant que sa mère est folle à lier et qu’elle est le souffre-douleur de ses petits camarades de classe, ben ça arrive. Une particularité du bouquin est que l’histoire est entrecoupée de citations d’articles divers qui expliquent, assez tôt, le dénouement du bouquin. J’ai bien aimé, parce que ça permet de voir comment on en arrive là, mais je l’ai vu reproché comme « si on sait ce qui se passe à la fin c’est quand même vachement moins intéressant ».
The Immortal Life of Henrietta Lacks, de Rebecca Skoot (en français La Vie immortelle d’Henrietta Lacks) est l’histoire fascinante d’une lignée de cellules qui est très utilisée en biologie – la ligne HeLa (la version anglaise de la Wikipedia est beaucoup plus complète : HeLa, en anglais). C’est à la fois l’histoire d’Henrietta Lacks, dont les cellules sont à l’origine de ladite lignée, et du travail de la journaliste, Rebecca Skoot, pour retracer toute cette histoire et interagir avec la famille Lacks, en particulier la fille d’Henrietta, Deborah. Je ne peux que remercier Susan de m’avoir parlé de ce bouquin, c’était vraiment un truc à lire : en plus de l’histoire des cellules elle-même, on a un aperçu de la médecine hospitalière des années 40-50 aux États-Unis, et une réflexion intéressante sur les questions éthiques, sur le consentement des patients pour les prélèvements à visée de recherche et sur la propriété des prélèvements en question.
The Mystery of Mercy Close, de Marian Keyes (pas encore de traduction) est le dernier Marian Keyes. J’aime beaucoup Marian Keyes qui écrit des bouquins clairement orientés « chick lit », mais en général avec plus de profondeur que la moyenne du domaine. Je m’étais précipitée sur les derniers dès leur parution ; il m’a fallu un peu plus de temps pour attaquer celui-là dont les prémisses m’inspiraient a priori moins. C’est le cinquième « tome » des histoires de la famille Walsh, une famille irlandaise qui contient les parents et les cinq filles - on a vu un tome par fille à présent donc. Allez savoir s’il y en aura d’autres. Dans celui-ci, Helen, la petite dernière, est devenue détective privé et a été engagée pour retrouver le membre manquant d’un boys band sur le retour. Le problème, c’est aussi qu’Helen a un historique de dépression qui l’a déjà envoyée à l’hôpital une fois, et qui semble resurgir pour se venger. Helen part donc à la recherche de sa cible tout en se battant contre elle-même. Le résultat en est un bouquin émouvant et drôle que j’ai eu du mal à lâcher.
Théorème vivant, de Cédric Villani m’a été recommandé par au moins deux personnes, dont une fois dans les commentaires de ce blog – qu’elles en soient remerciées. Cédric Villani a obtenu la médaille Fields en 2010 (la médaille Fields est une des plus hautes récompenses, si ce n’est la plus haute, qu’un mathématicien puisse rêver obtenir), et c’est l’histoire du théorème qui lui a valu ladite médaille. Les maths y sont proprement incompréhensibles – du moins à mon petit niveau (la physique mathématique et l’analyse ne sont VRAIMENT pas mes domaines de prédilection), mais le processus est fascinant : partir d’une question, commencer à prouver des trucs, se rendre compte que ça marche pas, corriger, refaire, ajouter des bouts, en retirer – le bouquin capture vraiment le processus itératif, tout un tas de choses qu’on ne voit pas quand les théorèmes sont finalement enseignés avec leur preuve propre et sans bavure… Très chouette.
Succubus Blues, de Richelle Mead (même titre en français) est une lecture un peu plus « light » que les précédentes. C’est le premier tome d’une série qui met en scène Georgina Kincaid, succube et libraire. (Sisi.) En tant que succube, son but est de recruter pour le côté sombre de la Force – séduire quelqu’un, l’emmener au lit, lui piquer son âme. Facile. Les choses se compliquent évidemment quand elle rencontre une personne qu’elle aimerait bien emmener au lit mais dont elle aimerait bien aussi préserver l’âme – apparemment, les pouvoirs de succube ne s’éteignent pas. L’accident bête. Plutôt plaisant et drôle, j’ai attaqué le suivant dans la foulée… mais ça sera pour le prochain #balisebooks !
Bon, et tiens, d’ailleurs, j’inaugure une nouvelle rubrique de cet article, le « S’il n’y en avait qu’un à lire… » (et je vais faire les modifications correspondantes sur les billets précédents, paf). Donc :
S’il n’y en avait qu’un à lire… The Immortal Life of Henrietta Lacks.
Je savais qu’il te plairait bien, le Villani 🙂
J’ai moi aussi particulièrement aimé les « mathématiques proprement incompréhensibles »… tout un autre monde !