
Ce week-end, on était dans le canton du Valais, à Martigny, pour notre première Fête du Jeu. Ça faisait plusieurs années qu’on nous en parlait (coucou Carole et Jean-Marc), on a fini par sauter le pas cette année. Au programme du week-end, des jeux, des jeux, et encore plus de jeux ! La Fête du Jeu se consacre au jeu sous… beaucoup de formes. Jeux de plateau évidemment, aussi bien du bon gros lourd qui prend 5 heures à des joueurs expérimentés qu’un blind test, un tournoi de Time’s Up, et beaucoup de jeux à destination des mini-joueurs-qui-savent-pas-encore-lire-une-règle-du-jeu. Jeux de rôles, pas mal de parties organisées, parfois avec plus ou moins de succès (lire les compte-rendus de Matthias et d’Alias à ce sujet, je sais pas si c’est représentatif des autres tables cela dit 🙂 ). Un concours de cosplay avec des costumes achtement impressionnants (j’avoue une certaine fascination pour le cosplay et le boulot que ça représente). Pas mal de jeux de figurines, avec plein de figurines kréjolies dans des décors kréjolis aussi. Une section spéciale pour les GN-istes. Bref, yen a pour tous les goûts. Le manque d’affluence a été déploré plusieurs fois – j’avoue que pour une première fois, c’était assez agréable pour moi de pas me retrouver au milieu d’une foule compacte…
J’ai eu un coup de flemme de m’inscrire à une table de JdR, je l’avoue – et je le regrette peut-être un peu, mais le week-end a déjà été bien rempli comme ça ! On a joué à plein de trucs… et qu’à des jeux auxquels on avait jamais joué. On fait une liste ? Allez, on fait une liste.
- Lords of Xidit, un jeu où on programme ses mouvements pour aller chercher des aventuriers histoire de tatanner la tronche aux monstres. Les aventuriers récupérés dépendent de l’ordre dans lequel le joueur arrive (jusqu’au moment où ya plus d’aventurier), et les monstres ne sont tatanables qu’une fois à un endroit donné. C’est pas sans rappeler RoboRally, mais avec moins de lasers et moins de chaos. D’ailleurs, je suis pas fan de RoboRally, mais Lords of Xidit, j’ai bien aimé.
- Tides of Time – en proto, il est pas encore sorti ! – est un jeu de draft à deux joueurs. Les cartes contiennent à la fois un symbole (pour certaines, pas toutes) et une manière de scorer les symboles ; il faut réussir à faire de meilleures combinaisons que son adversaire en prenant une carte sur deux dans chacune des mains. Très joli, très chouette, extrêmement vicieux. Fortement approuvé.
- Five Tribes est un des succès de l’an passé, dont le nom revient à longueur de listes de jeux nominés pour telle ou telle récompense. On joue sur une grille de tuile qui contient initialement trois meeples par tuile, posés aléatoirement (il y a cinq couleurs différentes de meeples) ; à son tour, on prend les meeples d’une tuile, et on les « égrenne » sur un chemin qui part d’une tuile adjacente à celle de départ. À la tuile d’arrivée, on récupère des meeples d’une couleur sur la tuile, ça déclenche des effets selon ladite couleur, et on continue. J’ai vraiment bien aimé la mécanique et le côté puzzle de Five Tribes ; d’aucuns regrettent le manque apparent de stratégie d’un tour à l’autre. Je crois néanmoins que c’était mon jeu préféré de ce week-end.
- Medina, un jeu où on construit des temples selon certaines règles ; indiquer un temple comme étant le sien bloque la construction du temple en question et valide un temple d’une couleur (un joueur ne peut avoir qu’un seul temple d’une couleur donnée). Ya deux trois autres trucs rigolos, mais je suis pas fan de ce genre de mécanique qui tient plus de la game theory et de la psychologie que de la tactique et de la stratégie.
- Wakanda – un petit filler avec des totems, des symboles, des hauteurs de totem, même problème pour moi que Medina.
- 1830 – là, c’est du LOURD. Partie d’initiation avec deux joueurs émérites qui connaissaient le jeu sur le bout des doigts – impressionnants, et une bonne partie d’intro. 1830 fait partie des jeux de type « 18XX », qui sont des jeux de gestion de réseaux ferrés. On part d’une carte à peu près vide, on crée quelques compagnies de trains, on deale des actions, on crée le réseau, et roulez jeunesse. C’était… une expérience, on va dire. Que j’ai beaucoup appréciée, mais que je suis pas complètement sûre de réitérer. (Bah, je sais pas qui je bluffe, là – je vais probablement pas l’acheter, parce que c’est vraiment un trop « gros » jeu, mais si l’an prochain on m’en repropose une partie, je vais probablement dire oui 😉 )
- Tiki Topple, un autre filler avec des totems, mais pas pareil que le précédent. Très (très) proche de Minuscule, auquel j’ai joué avec mes nièces 😉
- Robinson Crusoe, un coopératif très sympa – une mécanique de placement d’ouvriers, du thème dégoulinant de partout, un vrai puzzle à résoudre, sans pour autant partir dans la surenchère de sous-cas de sous-cas dans les règles. Très chouette et graphiquement très réussi. Bon, les boîtes en découpe laser aidaient à l’aspect « rho c’est joli » du jeu 🙂 (mais même sans ça, c’est joli).
- Imperial Settlers, du même designer que le précédent – un jeu de cartes de construction de civilisation, de la gestion de ressources avec des combos, et un peu plus d’interaction entre joueurs que dans la plupart des jeux du genre (on peut aller péter des bâtiments chez ses petits camarades, et il y a un avantage direct à faire ça en dehors de faire chier le monde). Très chouette aussi, très choupi graphiquement aussi.
Oh, et c’est le designer de Robinson Crusoe et d’Imperial Settlers (qui est donc la même personne, qui s’appelle Ignacy Trzewiczek), qui nous a expliqué Tides of Time. C’était assez cool 🙂 Bref, un week-end décidément très ludique ! J’ai posté trois photos et la moitié d’une ici : Impressions de la Fête du Jeu 2014.
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