#balisebooks – Février 2019

(English version here: #balisebooks – February 2019)

Petit mois, petit #balisebooks!

Slayer – Kiersten White

(pas encore de traduction française)

Je suis une grande fan de Buffy the Vampire Slayer… la série télé. J’ai jamais réussi à me plonger vraiment dans les comics – à mon grand désespoir, parce que j’ai vraiment envie de connaître l’histoire, mais les comics ne sont vraiment pas mon medium de choix. Vous comprendrez donc mon enthousiasme quand j’ai entendu parler de Slayer avec « c’est un roman qui se passe dans l’univers ‘officiel’ de Buffy, mais avec un nouvel ensemble de personnages' ». Beaucoup d’enthousiasme + d’humeur pour une lecture un peu plus légère = j’ai lu Slayer très peu de temps après sa publication.

Au-delà de ces prémisses, nous faisons la connaissance de Nina et de sa sœur jumelle Artemis, qui font toutes les deux partie d’une « Watcher Academy », une école qui forme les Watchers des Slayers, et qui fournit de l’infrastructure et des services à toute l’opération. L’intrigue suit ensuite la structure d’un long épisode de Buffy, ou peut-être d’un long arc multi-épisodes. J’étais assez sceptique au début du bouquin : Nina déteste cordialement Buffy et les Slayers en général, et je pense que ça aurait été un problème si le ton et le grommelage répétitif étaient restés au même niveau. Mais le rythme finit par prendre, et se transforme vraiment en quelque chose qui donne le sentiment d’un arc multi-épisodique avec des démons, des méchants, des bibliothèques, des relations familiales et amicales, et une quantité non-nulle de répliques franchement drôles.

De manière générale, j’ai bien aimé Slayer, et je pense que c’est une bonne addition à l’univers de Buffy. J’attends avec impatience le prochain (et en attendant, j’ai commencé à re-regarder Buffy.)

Cork Dork: A Wine-Fueled Adventure Among the Obsessive Sommeliers, Big Bottle Hunters, and Rogue Scientists Who Taught Me to Live for Taste – Bianca Bosker

(pas encore de traduction française)

Cork Dork, les mémoires de Bianca Bosker, raconte le parcours de quelqu’un qui était initialement journaliste dans le domaine des nouvelles technologies et qui a fait son chemin dans le monde de la dégustation et du service du vin. Elle raconte comment l’idée lui est venue, les gens qu’elle a rencontrés, tout ce qu’elle a appris à propos du vin, et comment elle est essentiellement passée de « ouaip, c’est du vin, et je crois que c’est du blanc » à passer un examen de maître sommelier en un peu plus d’un an.

Bosker rend son parcours mémorable : elle n’a pas peur de montrer son niveau de méconnaissance et de maladresse, mais elle fait aussi preuve de beaucoup de persévérance et de passion pour son sujet. Je suis très impressionnée et un peu jalouse 🙂 Elle donne également des informations utiles sur la manière d’améliorer son sens de l’odorat et du goût, et je suis suffisamment intriguée pour envisager d’essayer. (En tous cas, je suis allée au restaurant l’autre jour et j’ai choisi le verre de vin dont je connaissais vraiment rien sur le menu, c’est toujours ça 😉 ). Son écriture maintient l’intérêt, même si j’ai été quelque peu distraite quand j’ai commencé à entendre quelques questions de transition lues dans mon esprit par Carrie Bradshaw 😛

J’ai vraiment apprécié Cork Dork : il a ouvert une porte sur un monde que je ne connais pas et m’a donné envie d’y risquer un orteil 🙂

Meet Me at the Museum – Anne Youngson

(pas encore de traduction française)

Tina, femme de fermier en Angleterre, écrit une lettre à un musée au Danemark et Anders, le conservateur du musée, lui répond. C’est le début d’une longue correspondance qui constitue le livre.

Je n’ai pas lu beaucoup de romans épistolaires, mais on dirait que j’aime beaucoup la forme – peut-être devrais-je en lire plus 🙂 Dans celui-ci, j’ai aimé le fait que les personnes impliquées sont complètement étrangères l’une à l’autre au début du bouquin, et dans des endroits assez diférents, ce qui est une justification parfaite à des descriptions très vivides comme les correspondants s’expliquent mutuellement leurs environnements. Globalement, l’écriture est très belle et les voix de Tina et d’Anders sont plutôt distinctes. Les premiers 80% du livre étaient très agréables et reposants, mais nullement ennuyeux. Je n’ai en revanche pas apprécié les derniers 20% du livre (j’ai bien aimé la toute fin) parce qu’il m’a semblé que le ton devenait plus moralisateur, et j’ai pas aimé. Le rythme paraît aussi plus/trop hâtif, et j’ai pas aimé non plus.

Globalement, c’était une lecture positive à plus de 80%, mais je suis triste que la partie que je n’ai pas aimée ait un peu gâché ma lecture.

Cibola Burn – James S.A. Corey

(Les Feux de Cibola, en français)

C’est le quatrième bouquin de la série The Expanse, et les prémisses divulgâchent largement le bouquin précédent – je ne vois pas comment je peux l’éviter si je veux expliquer les prémisses. Donc, attention :

DIVULGÂCHAGE D’ABBADON’S GATE, LE TROISIÈME BOUQUIN DE THE EXPANSE

L’Anneau du bouquin précédent s’est révélé être une porte de voyage interstellaire, donc aujourd’hui on va dans ENCORE PLUS d’espace. Un premier groupe de gens s’est précipité à travers la porte et a commencé une colonie sur Ilus / New Earth ; comme la planète est riche en lithium, elle est également d’un intérêt économique certains. Lesdits intérêts économiques sont représentés par RCE, qui a une Charte De Colonisation En Règle, et ils vont pas se laisser emmerder par une bande de squatteurs sur une planète qui est Légalement À Eux. La situation dégénère, et Jim Holden et son équipage sont envoyés pour tenter d’apaiser la situation.

Je dois avouer que j’étais un peu déçue par le développement du bouquin précédent : j’aimais vraiment bien, dans les trois premiers bouquins, que l’intrigue reste dans notre système solaire. Du coup, j’avais un peu peur de ne pas aimer celui-ci autant que les précédents. Je n’aurais pas dû avoir peur : en fait, j’ai même préféré celui-ci au précédent.

VOILÀ, MAINTENANT IL Y MOINS DE DIVULGÂCHAGE

On y retrouve une bonne partie de ce qui rend les bouquins précédents mémorables : le mélange de personnages connus et de nouveaux personnages, la narration à points de vue multiples, le drame et l’action (même si l’échelle semble réduite ici). L’environnement est essentiellement celui d’un western, mais DANS L’ESPACE et avec de la SCIENCE, et était plutôt chouette. Cibola Burn était difficile à poser (j’ai PEUT-ÊTRE pris la TRÈS MAUVAISE DÉCISION de le finir hier soir et de continuer à lire passé minuit) et a réussi la transition vers la suite de l’histoire de manière brillante. L’ensemble peut parfois paraître calqué sur la même formule, mais la formule marche clairement pour moi, donc tout va bien.