#balisebooks – Juin 2019

English version here: #balisebooks – June 2019

Gender Queer: A Memoir – Maia Kobabe

(pas encore de traduction française)

Je ne me souviens plus comment je suis arrivée à cette BD, mais je me souviens en avoir vu quelques pages, avoir acheté la version électronique, et lu l’ensemble, le tout sur une heure ou deux. C’est une autobiographie de Maia, qui est non-binaire et queer (et utilise les pronoms e/em/eir); c’est l’histoire de son enfance, de son adolescence et du début de son âge adulte, et de sa prise de conscience de son identité. J’ai beaucoup aimé, parce que c’était parfois drôle, parfois attendrissant, et souvent touchant. Oh, et j’ai bien aimé le dessin, aussi 🙂

Strangers in Paradise XXV – Terry Moore

(pas encore de traduction française)

Ouaip, ça fait deux BD en suivant – pour quelqu’un qui… ne lit pas vraiment de BD (j’ai du mal avec le medium, parce que je lis le texte et j’oublie de regarder les images et après je suis perdue :/), c’est un peu un record 😉 Mais, bon, Strangers in Paradise. Si vous ne connaissez pas Strangers in Paradise, petit a, vous devriez le lire, et petit b, c’est l’histoire de Francine et Katchoo, de leur relation, de leur passé (qui inclut des parties beaucoup plus sombres) et de ses conséquences contemporaines. Et c’est très bien, et le dessin est fabuleux.

Dans Strangers in Paradise XXV – parce que le premier numéro est sorti il y a 25 ans, on gagne une nouvelle aventure, quelques liens avec Echo (dont j’ai parlé ici), et puis, ben, un peu plus de Strangers in Paradise, donc je prends. Y’avait peut-être pas assez de Francine à mon goût, mais je peux vivre avec, et je suis globalement très contente d’avoir pu passer un peu plus de temps avec les personnages 🙂

The Goblin Emperor – Katherine Addison

(pas encore de traduction française)

L’histoire de Maia, dont le père empereur vient de mourir, ainsi que tous les héritiers qui étaient avant Maia dans la ligne de succession… du coup, Maia devient empereur. Le problème, c’est qu’il est à moitié goblin, dans une société elfe, et du coup, ça commence pas bien. Et deuxio, vu qu’il n’avait en gros aucune chance d’accéder au trône, il n’a pas non plus eu la formation qui venait avec non plus. Du coup : la cour, c’est compliqué ; la politique, c’est compliqué ; et on suit Maia tenter de faire de son mieux avec les deux. J’avais vu ce bouquin comparé, en termes d’ambiance et d’émotions, à Wayfarers (pour la petite histoire, ma babasse à la maison s’appelle wayfarer) et j’avais du coup probablement des attentes trop élevées, et c’est probablement la raison pour laquelle je n’ai pas tellement accroché. C’était pas mauvais, attention, loin de là, mais je suis pas enthousiaste.

An Audience of One: Reclaiming Creativity for its Own Sake – Srinivas Rao

(pas encore de traduction française)

Une autre instance de « j’avais pas les bonnes attentes et donc j’ai été déçue » – pour moi le sous-titre de ce bouquin aurait dû être « trucs et astuces pour créatifs » et pas « reconquérir la créativité en tant que but en soi » – et comme j’étais plus intéressée par le second aspect que par le premier, c’était un peu décevant. Il y a quand même des choses valables dans ce livre et ça m’a donné à réfléchir. Je vais même probablement retourner relire une paire de points pour lesquels le temps de la lecture n’était pas le temps de l’exploration, mais qui peuvent avoir plus de sens a posteriori.

Pendulum – Tobias Klausmann

(pas encore de traduction française)

Le troisième tome de Slingshot – Kim et Cie sont bien partis pour libérer toutes les AI, et ont plusieurs plans pour ça, impliquant entre autres de la production industrielle à très grande échelle, des manigances politiques, et de l’infiltration militaire. Et, une fois de plus, tout cela fonctionne très bien : l’intrigue est chouette, les personnages sont cool, l’univers est crédible et bien décrit, et tous les points en suspens sont réglés. Une très bonne conclusion pour une très bonne trilogie. Et Tobias c’est un copain, donc vous devriez tous acheter ses bouquins. Je vous promets qu’ils sont bien 🙂

In an Unspoken Voice: How the Body Releases Trauma and Restores Goodness – Peter A. Levine

(pas encore de traduction française)

Un bouquin à propos du traitement des traumatismes- pas un truc qui m’intéresse directement, mais néanmoins une lecture fascinante à propos de la connection forte entre ce qui serait considéré a priori comme une question mentale (faire face à un traumatisme) et le corps et ses sensations. L’hypothèse principale de Levine (telle que je la comprends 😉 ) est que le syndrome post-traumatique vient du fait d’être dans une situation angoissante sans que le corps ait l’opportunité ou la possibilité de réagir comme il le « devrait », et que travailler avec les sensations corporelles pour l’aider à se re-réguler aide apparemment. Le bouquin s’adresse visiblement principalement aux thérapeutes, et a un certain nombre d’études de cas qui semblent « trop propres pour être complètement véridiques », mais j’ai trouvé le point de vue intéressant.

The Last Wish – Andrzej Sapkowski

(Le Dernier Vœu, en français)

The Last Wish est le premier (chronologiquement) bouquin de la série Witcher (Sorceleur). Ça se lit comme une série de nouvelles, liée ensemble par le fait d’être des « flashbacks » au sein d’une histoire carde. Elles racontent des histoires de Geralt, sorceleur de son état – un mutant qui a des pouvoirs et de l’entraînement pour se débarrasser des monstres divers qui semblent joncher son monde. Ça se lit un peu comme une série de scénarios de JDR – Geralt cherche du boulot, on lui explique le Monstre de la Semaine, dont il finit par se débarrasser – pas forcément de la manière dont le MJ pensait 😉 J’ai vraiment bien aimé, mais je soupçonne que j’aurais encore plus apprécié si j’avais lu tout ça sur une période de temps un peu plus longue. Sapkowski fait un super boulot quand il s’agit de décrire son univers, je suis très curieuse du personnage principal et des personnages qui lui gravitent autour, et je lirai plus de la série pour sûr.

Flow: The Psychology of Optimal Experience – Mihaly Csikszentmihalyi

(Vivre: la psychologie du bonheur, en français) (sérieusement ? bref.)

Un autre « ne remplit pas mes attentes » sur la liste de ce mois-ci (je commence à penser que Juin était le mois des attentes élevées, et que le problème vient de moi et pas de ce que je lis :P). J’aurais apprécié un bouquin théorique sur la recherche autour du « flow », ou alors quelque chose d’utilisable-pratique. Et j’ai trouvé que ce bouquin se trouvait dans une espèce de milieu inconfortable et peu utile. Csikszentmihalyi décrit le « flow » comme la croisée entre le défi et l’adéquation des compétences, et il parle des activités qui tendent à encourager cet état, et des personnalités qui tendent à en faire davantage l’expérience. Il y a quelques points qui pourraient être considérés comme pratiques, mais ils m’ont semblé être beaucoup trop génériques pour être d’une quelconque utilité pour moi. Le sermon comme quoi le flow est le Seul Chemin Vers Le Bonheur m’a aussi chagrinée, ainsi que le fait qu’il m’ait paru porter beaucoup de jugements négatifs par moments (bien qu’il s’en défende). Bref : ce bouquin n’a pas marché pour moi.