#balisebooks – Happy Hour in Hell, de Tad Williams

happy_hour_in_hellJ’avais beaucoup aimé The Dirty Streets of Heaven, le premier tome des aventures de Bobby Dollar, et je m’attendais à au moins apprécier Happy Hour in Hell, sa suite directe. Dans Happy Hour in Hell, Bobby Dollar, ange de son état, se retrouve dans la situation assez inconfortable de devoir aller en Enfer pour aller chercher sa copine. Inutile de dire qu’un ange en enfer, c’est pas vraiment l’idée du siècle. Il y a beaucoup de trucs très chouettes dans ce bouquin – mais il y a aussi beaucoup de choses chafouinantes. En particulier, la description de l’Enfer est tout à fait phénoménale, MAIS on a quand même l’impression pendant les deux tiers du bouquin que Bobby s’en prend plein la tronche sans grand espoir de s’en sortir. Ce qui va bien avec le thème, hein, je dis pas, mais il arrive un moment où trop, c’est trop, et la torture éternelle, ça va bien, mais au bout d’un moment, c’est un peu répétitif. Du coup, ben j’ai pas vraiment apprécié le bouquin, même s’il y a beaucoup de bonnes choses dedans. Les éléments laissés en suspens m’intriguent tout de même suffisamment pour que je lise probablement bientôt le troisième tome, en espérant que ça ne soit pas une erreur.

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The Manhattan Project

manhattanprojectOn vient de faire deux parties coup sur coup de The Manhattan Project, alors c’est juste le bon moment pour en parler tant que c’est encore un peu frais 🙂 The Manhattan Project est, comme son nom l’indique, un jeu dont l’objectif principal est de construire des bombes (à l’uranium ou au plutonium).

La mécanique de base est une mécanique de placements d’ouvriers standard : on place des pions pour obtenir des ressources qui permettent d’obtenir des meilleures ressources qui permettent de construire des bombes et donc d’obtenir des points de victoire. Premier point fort du jeu, donc, le thème – on adhère ou on adhère pas, mais ça a le mérite de l’originalité. Du point de vue de la mécanique, il y a aussi un certain nombre de trucs choupis qui distinguent Manhattan Project de pas mal de jeux du même genre.

D’une part, le placement d’ouvriers ne se fait pas, comme dans la plupart des jeux de ce genre, en « tout le monde pose ses gus et quand plus personne n’a de gus on les reprend ». Un joueur a deux actions principales à sa disposition : placer des gus et reprendre tous ses gus, au choix. Le moment auquel reprendre ses gus fait partie intégrante de la tactique du jeu – garder un pion pour retarder le moment de reprendre ses pions peut avoir autant de sens que de reprendre ses pions de manière anticipée quand on en a encore.

D’autre part, les gus sont de trois types différents : il y a les gus de base, les ingénieurs (qu’on reconnaît à leur casque de chantier) et les scientifiques (qu’on reconnaît à leur cravate leurs lunettes). Certaines actions requièrent un ingénieur ou un scientifique, et on ne dispose pas de ces types de gus au départ, il faut donc les acquérir avant.

C’est très clairement un jeu à « combos » : poser un gus quelque part qui permet de récupérer trois ingénieurs, poser trois autres gus pour récupérer du yellowcake, utiliser les ingénieurs et le yellowcake pour récupérer du plutonium, utiliser le plutonium pour… se rendre compte qu’il manque un ingénieur pour poser la bombe et marquer les points, ça sera pour dans deux tours (parce que le tour prochain, va falloir récupérer tout ce beau monde). Du coup, les tours peuvent être assez longs, surtout que comme dans tout jeu de placement d’ouvriers qui se respecte, une fois une action prise, il faut qu’elle soit libérée par le joueur correspondant avant de pouvoir la re-jouer, ce qui limite la prévision exacte de coups.

Je suis en revanche moins convaincue par la mécanique de frappes aériennes et d’attaque/défense contre les autres joueurs. Peut-être parce qu’on ne les a pas vraiment beaucoup utilisées dans les quelques parties que nous avons faites, et du coup ça semble un peu inutile. Peut-être aussi parce que la seule fois où ça a été utilisé dans les deux dernières parties, c’était pour me pourrir moi 😀

Mais dans tous les cas un jeu fort agréable qu’on aura plaisir à sortir 🙂

En vrac

640px-Vis_en_vracHop, c’est dimanche, c’est vrac. Juste pour information, le premier et le dernier lien de la liste sont des articles assez longs.

  • Eugenics, Ready or Not, un article extrêmement dérangeant mais très intéressant qui explore les conséquences d’un eugénisme plus ou moins développé sur la société humaine, et sur ce qu’il se passe déjà dans le domaine. Ya de la matière à SF dystopique, mais on en est pas forcément si loin que ça… (en anglais)
  • Will Computers Redefine the Roots of Math? – le titre est assez nul, l’ancien titre qui semble toujours être sur la page, Univalent Foundation Redefines Mathematics est certes moins accrocheur, mais a vachement plus à voir avec le contenu de l’article 🙂 Ça cause d’axiomes de base des maths, de topologie, j’ai pas tout compris sur la fin, mais la vue d’ensemble était intéressante (en anglais)
  • NSA in P/poly: The Power of Precomputation – un billet agréable à lire sur les derniers événements autour du fait que Diffie-Hellman est en pratique moins sûr que ce qu’il pourrait/devrait être en théorie, avec quelques calculs divers sur le concept « et donc, si la NSA-ou-autre-agence-gouvernementale voulait faire ça, ça leur prendrait combien de moyens/temps/etc ? » (en anglais)
  • Beach reading (and More) – quand Bill Gates part à la plage, il emmène pas de la littérature-à-vampires, mais tout un tas de trucs que je lirais bien aussi. (en anglais)
  • Dossier Pour la Science n°82 (janvier 2014) : L’évolution des langues – moi, j’aime bien quand Christophe il résume les Pour La Science, parce que je vois vaguement passer des trucs que je verrais pas passer du tout autrement. On me dira que j’ai qu’à m’abonner à PLS, ce à quoi je répondrai « certes. » (en français)
  • http://emot.es/ – un site web débile qui recense tous les smileys débiles à base de caractères étranges qui fleurissent ici et là. Une bonne source de copier-coller 😛 (en emotes)
  • Using millions of online photos cobbled together, we can now watch history unfold – toi aussi, récupère moult images prises à peu près du même endroit sur Flickr et Picasa et assemble-les pour faire des vidéos qui montrent le passage du temps. Rigolo. (en anglais, mais les vidéos sont très visuelles)
  • De l’impression par film hydrographique assistée par ordinateur – c’est SIGGRAPH dans quelques mois, du coup on commence à voir fleurir tout un tas de vidéos de présentations de papier ouachement cools, et celle-ci en fait partie (en français, mais la vidéo est en partie en anglais)
  • Apollo 13, we have a solution – un chouette article publié pour les 35 ans de la mission Apollo 13 (et donc il y a dix ans) – qui parle du sauvetage de la mission. Relativement long (l’adresse que je donne ici n’est que la partie 1/3, les deux autres sont liées à la fin), mais ça vaut le coup (en anglais).

#balisebooks – Altered Carbon, de Richard K. Morgan

alteredcarbonJe ne me souviens plus comment j’ai entendu parler d’Altered Carbon, de Richard K. Morgan (traduit en français sous le titre Carbone Modifié). Je crois que Natacha en a parlé au détour d’un billet (Dissociation ?), et que c’était la deuxième fois en un rien de temps que j’en voyais une mention, qu’il était déjà sur ma pile Goodreads, et que du coup il a fini sur mon Kindle. Un truc comme ça. Ça avait plutôt des bons avis, c’était le début d’une série de SF, bref, ça paraissait pas mal, sur le papier. Et je peux pas nier que c’était pas mal. Un mélange cyber-punk/polar plutôt bien mené (malgré des détours que j’ai eu du mal à apprécier), mais j’ai pas plus accroché que ça. Lire la suite de « #balisebooks – Altered Carbon, de Richard K. Morgan »

Je suis pas gamer, mais… 3/ L’hypothétique

imageAprès avoir parlé des jeux auxquels j’ai joué et des jeux auxquels je joue, il me reste à présenter les jeux auxquels je jouerai peut-être plus souvent si j’avais plus de temps (ou si je passais plus de mon temps à jouer, ce qui est subtilement différent).

Bon, il faut l’admettre, le premier sur la liste, il est aussi sur la liste des jeux auxquels je joue, c’est EVE. Je regrette un peu de pas y passer plus de temps, parce que j’ai loin d’avoir tout exploré dans ce truc. Mon alliance vient de déménager dans un autre système et de changer les doctrines officielles de vaisseaux, j’ai pas encore repris mes marques non plus (ce qui fait que je joue moins, parce que je suis plus vraiment dans ma zone de confort !).

Deuxième sur la liste, il y a Minecraft. J’ai pas mal joué à Minecraft quand il est sorti, j’ai pas mal perdu le fil des dernières itérations (la dernière fois que je l’ai lancé, il est POSSIBLE que j’aie hurlé « HAN MAIS YA DES LAPINS MAINTENANT C’EST TROP CHOUPIIII ». Ahem. Pour les non-initiés, Minecraft peut probablement être décrit comme un jeu de Lego infini avec des monstres. Le personnage, Steve, peut remodeler son univers à peu près comme il l’entend : creuser dans la roche fait des tunnels et récupère du caillou, creuser dans un arbre déforreste et récupère du bois. Et avec du bois et des caillous on peut faire des pioches qui permettent d’aller creuser des meilleurs cailloux pour faire des meilleures pioches. Et des épées pour se battre avec les zombies, squelettes, araignées et autres creepers qui se baladent dans l’univers – surtout la nuit. Ah, et il paraît qu’il y a un dragon à la fin aussi. Bref, ma description est hyper-réductrice, mais c’est un jeu très prenant. Il y a aussi des gens qui jouent en réseau (il y a moult serveurs – avec moult mods et modes de jeu), ça j’ai pour ainsi dire jamais essayé. Ah et mon sweater Minecraft est probablement le vêtement que je porte le plus parce qu’il est pratique, voilà.

Je ne peux pas ne pas citer World of Warcraft. Je pense que c’est le jeu sur lequel j’ai passé le plus d’heures, toutes catégories confondues. Je sais pas s’il est encore nécessaire de le présenter – le joueur joue un personnage d’heroic fantasy dans le royaume d’Azeroth, il fait des quêtes, tatanne des streums, récupère des peaux de loups qui tombent que sur un loup sur trois et il en faut 20 (sérieusement, les loups, ils les foutent OÙ leurs peaux ? Et inversement, comment un loup peut se trimballer un poignard rare ? Dans ses poches ?), et éventuellement se bat contre d’autres joueurs. J’ai jamais fait ce genre de chose, d’ailleurs ; maintenant que j’ai pris goût au PvP dans EVE, c’est un truc que j’envisage d’essayer à l’occasion. Mais bon, c’est un peu le même problème dans WoW que dans Minecraft : chaque fois que je rouvre le client, tout a changé et ça marche plus pareil et aaaaaaaaaaaah. Je fais partie de cette minorité de gens (de ce que je sais) qui préfère le contenu de progression vers le niveau final que le contenu disponible au niveau final, et j’ai pas encore fait toutes les quêtes de l’univers, alors j’ai encore de quoi m’amuser. For the Alliance !

J’ai pas détesté Skyrim pour le peu que j’y ai joué, et il ferait probablement partie de la liste aussi. C’est aussi un jeu avec un univers à explorer, des monstres à tatanner et tout ce genre de trucs. L’interaction avec le système est un peu plus évoluée que dans WoW (en particulier les dialogues choisis ont un impact sur le déroulement du jeu), ce qui est une bonne chose étant donné que c’est strictement mono-joueur. Le gros hic, c’est que c’est clairement un jeu de console, avec des contrôles de console, et que le jeu sur PC est maladroit au mieux. Mais sinon c’est très joli et tout, et j’ai à peine commencé le jeu, j’ai encore des heures à passer dessus.

J’ai passé un peu de temps sur FTL: Faster Than Light, aussi. Ché meugnon tout plein, FTL. C’est un jeu où on joue l’équipage d’un vaisseau de manière assez micro-managée – les déplacement du vaisseau se font en tour à tour, les combats se font en temps « presque réel » (la technique de base est de mettre le jeu en pause, de donner des ordres à ses gus, et d’enlever la pause) et à l’échelle du « alors je vais balancer une roquette là et un truc pour annuler le bouclier là ». Les gus de l’équipage meurent à tour de bras (ou alors c’est juste quand c’est moi qui joue ?), mais il y a moyen d’en re-récupérer au fur et à mesure, alors ça va. Le jeu évolue au fur et à mesure : jouer permet de débloquer d’autres vaisseaux qui se jouent pas forcément pareil. Un chouette jeu qui paye pas forcément de mine mais qui est très plaisant à jouer. C’est celui auquel j’ai le plus envie de rejouer là tout de suite maintenant.

Et pour finir, il y a Kerbal Space Program. Celui-là j’y ai vraiment pas beaucoup joué, mais il m’intrigue beaucoup. C’est un jeu dans lequel on construit une fusée, avec des objectifs divers qui vont de « bon je vais la faire décoller sans exploser ça sera déjà pas mal » à « je vais aller mettre un truc en orbite sur la planète d’à côté » en passant par « et si je refaisais tout le programme Apollo, ça serait cool, non ? ». Et puis je suis nulle en mécanique orbitale, alors ça ne peut que me faire du bien *ahem*.

Voilà, si je jouais plus, ce à quoi je jouerais. D’autre suggestions ? 🙂

Alternatives pour jouer à Terra Mystica

terrasnellmanJ’ai parlé de Terra Mystica récemment, et j’avais dit que je parlerai des alternatives à trouver une bande de copains et une boîte.

Il se trouve qu’il existe une version en ligne du jeu : Online Terra Mystica, qui permet de définir des parties et de jouer avec d’autres gens sur Internet. C’est strictement pas du temps réel : chaque joueur a une période de temps donnée (de 12 heures à 2 semaines) pendant laquelle faire son coup et une partie peut donc prendre un certain temps (voire un temps certain). Le jeu envoie par défaut un mail avec les coups joués pour avertir les joueurs quand ils ont un coup à jouer. L’interface est assez basique (pour pas dire moche), mais raisonnablement fonctionnelle une fois qu’on en a compris les quirks. On n’a fait qu’une partie à deux pour l’instant, dont l’état final est sur l’illustration de cet article (je me suis fait brutalement latter).

Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est vraiment pas évident de planifier et de comprendre ce qui se passe sans avoir les composants en main. J’aurais pas pensé que ça ait tant d’impact, mais c’est très net. Cela dit, je pense que c’est en bonne partie un problème d’habitude (s’il y a des gens qui jouent à Diplo par mail, je dois être capable de gérer Terra Mystica par web). Mais on sent qu’il y a du potentiel. D’ailleurs, d’après A brief history of Online Terra Mystica, ça a été utilisé pendant la conception de l’extension (sortie il y a quelques mois). Il y a un mode pour tester les coups et leur impact avant de les jouer pour de vrai, mais j’ai pas encore testé, ça sera pour la prochaine partie. Il y a aussi apparemment un tournoi organisé tous les deux mois (et qui dure deux mois) – je viens de m’inscrire histoire de me faire latter brutalement à celui qui commence le 1er juin. Ah, et le code source est disponible sur GitHub aussi.

Dans un style a priori similaire mais en pratique vachement différent, il y a aussi TM AI, une version qui permet de jouer complètement contre des IA. L’avantage, c’est que ça va vachement vite : le seul humain de la boucle est le goulot d’étranglement, et l’humain en question joue. L’inconvénient, c’est que l’interface est (encore) beaucoup plus basique. La version multijoueur, par exemple, ne montre que les actions qui peuvent être faites avec les ressources disponibles. La version avec IA montre tout, et en cas de vautrage n’indique que « hé banane t’as pas assez de ressources » et efface tout sans indiquer celle qui manque (ce qui après 12 conversions de ressources pour aller chercher l’action au point de pouvoir près est UN PEU crispant). J’ai pas vraiment d’opinion sur le jeu des IA, parce que je n’ai fait qu’une partie rapide, mais pareil, ya du potentiel pour une partie rapide 😉

Bon, et sinon, pour jouer avec des vrais gens mais qu’on connaît pas forcément, il y a aussi la Fête du Jeu dans moins d’un mois à Martigny en Valais. J’ai jamais été, mais il paraît qu’ils montent une ludothèque géante avec des jeux en prêt, et ça m’étonnerait bien que Terra Mystica ne fasse pas partie de la sélection 🙂

#balisebooks – Body by You, de Mark Lauren

bbyCe soir, quand je suis rentrée à la maison, et comme j’essaie de le faire deux soirs en semaine et une fois le week-end, j’ai déroulé ce qui commence à être une routine. J’ai mis de la musique dans le salon (maintenant que ça marche), je me suis changée, j’ai retiré mes bijoux (mon alliance et ma montre parce qu’elles me gènent, mon pendentif parce que j’ai peur de me faire mal avec), j’ai attrapé ma bouteille d’eau, je me suis échauffée rapidement, je me suis allongée par terre avec les jambes pliées, j’ai lancé mon minuteur fancy, et j’ai commencé à tracter sur la barre posée entre les deux tables du salon. Monter, attendre une seconde, descendre, répéter dix fois. Recommencer, la deuxième série passe aussi. La troisième série, plus dur : la sixième fois est passée, la septième fois mes bras ont dit merde et ont refusé catégoriquement de me faire monter. Ça ira mieux la prochaine fois, comme c’est mieux cette fois que la dernière fois.

Le minuteur a sonné, il était temps de passer à l’exercice suivant. Je l’aime pas, celui-là, il est dur. Se tenir aux montants de la porte, descendre sur une jambe en-dessous des 90°, remonter. Chaud. J’arrive à en passer 4 sur la première série, 4 sur la deuxième. La troisième compte pas vraiment : ma cuisse gauche me fait vraiment mal (au point que la quatrième rep de la deuxième série m’a fait échapper un vague bruit de douleur – je suis douillette, mais quand même), et je tiens pas spécialement à me faire vraiment mal, donc on y va un peu plus mollo. (Ce qui m’a pas empêché de faire la série de l’autre côté). Pas glorieux, mais j’ai pas trop démérité par rapport à la fois d’avant, alors…

Le minuteur sonne à nouveau, direction la salle de bains. Parce que la baignoire, j’ai en fait pas trouvé mieux pour faire des pompes au niveau des genoux. La première série passe avec beaucoup de difficulté, les deux séries suivantes sont des échecs monumentaux à 2 et 1 rep respectivement. MAIS la dernière fois j’en avais fait 5 sur la première série, alors c’est un très net progrès.

Le minuteur sonne, quatrième et dernier exercice. Lever les bras en l’air, se pencher en avant en levant une jambe vers l’arrière jusqu’à arriver à l’horizontale des orteils aux mains, tenir la pose deux secondes, revenir, et recommencer dix fois sur chaque jambe. Ça a l’air de pas grand chose, mais c’est pas évident de garder l’équilibre, surtout après avoir fait tout le reste. Et là, le truc qui fait plaisir, c’est que les trois séries sont passées. Il va falloir que je passe à l’exercice suivant de la progression la prochaine fois !

Une fois tout ça fini, il est temps de s’écrouler violemment sur un fauteuil, parce que ça crève. Et d’apprécier les courbatures demain au moindre escalier, ow ow ow.

Bon et là j’en vois qui sont confusés. Parce que j’ai quand même taggé ce billet #balisebooks. J’avoue, j’ai un peu triché. Pas tant que ça, parce que les exercices que je décris ici, ainsi que les progressions pour y mener, le sont tous dans Body By You, de Mark Lauren. J’ai lu Body By You il y a un bon bout de temps à force – un an, plus ou moins, à la louche, et aussi mal que ça puisse me faire 😉 c’est peut-être un des bouquins qui a eu le plus d’impact dans ma vie. Je m’y suis intéressée quelques semaines/mois après que Pierre ait commencé à s’intéresser à You Are Your Own Gym, du même auteur ; c’est un bouquin de « bodyweight exercices » (littéralement, « des exercices qui utilisent le poids du corps »), et Body By You en est la version plus adaptée aux femmes. Conceptuellement, ça me chagrine un peu d’avoir une version femmes et une version hommes ; j’ai fini cela dit par me faire à l’idée que sur le concept du développement musculaire, on était pas égaux, point. (Ce qui va pas m’empêcher d’essayer).

La valeur intrinsèque du bouquin est dans les listes d’exercice ; le bla-bla autour est pas inintéressant, mais pas forcément le truc le plus utile. Il y a des liens vers des vidéos aussi, c’est parfois plus parlant que les descriptions et les photos. La version « hommes » a aussi une app extrêmement bien foutue ; elle est pas vraiment adaptée au programme « femmes » et à sa progression, ce qui est dommage (paraît que c’est en cours, mais ça fait un an+ que c’est en cours…).

Ya plusieurs choses qui font que ce truc a l’air de marcher mieux que tout ce que j’ai essayé avant.

  • L’overhead est minimal. Je peux vraiment faire ça dès que je trouve une demi-heure (mettons trois quarts d’heure pour compter le temps qu’il faut pour être à nouveau capable de marcher et la douche).
  • J’ai pas besoin de socialiser avec des inconnus (ni de faire un effort conscient pour les éviter soigneusement), ce dont j’ai en général pas vraiment envie après ma journée de boulot, attendu que je reste à ma maison. Ça va avec l’overhead minimal.
  • Il y a une vraie progression – les séries passent de mieux en mieux, et des exercices qui étaient absolument hors de portée au début ne sont plus si délirants maintenant.
    • Je prends note du nombre de répétitions que je fais dans chaque série, avec l’objectif d’améliorer le nombre à chaque fois que je refais un exercice, donc il y a un sentiment de réalisation à chaque fois
    • J’ai des buts (très) lointains mais qui semblent presque raisonnables – du moins je ne vois pas vraiment d’obstacle majeur à leur réalisation à long terme si je continue à travailler. Peut-être que je vais déchanter brutalement, mais bon 🙂
  • Je peux me permetter de laisser tomber pendant quelques semaines sans avoir de comptes à rendre à personne. Jusqu’ici, j’ai toujours réussi à m’y remettre après quelques semaines d’interruption dues à une raison ou une autre. Alors qu’un truc avec un entraîneur ou un truc ou un machin, ça s’est bien souvent fini en « j’ai pas envie d’y retourner je vais me prendre des réflexions « rho ben ça faisait longtemps » » – ce qui ne s’arrange pas avec le temps, et ce qui est profondément débile, mais c’est AUSSI un overhead qu’il faut visiblement que je considère.
  • J’en vois les bénéfices. J’ai toujours cru que j’avais du mal à monter les escaliers parce que ma capacité cardio-pulmonaire était à chier. Ben, il semblerait qu’avoir des muscles dans les cuisses, ça aide vachement, en fait. Je sais, fou. Bon, il est pas impossible que ma capacité cardio-pulmonaire ait aussi augmenté sensiblement (ça a beau être du travail en force et pas en endurance, le système cardio-pulmonaire bosse aussi plus que d’habitude), mais je prends un malin plaisir à grimper deux à deux l’escalier entre mon S-Bahn et mon train moyennes lignes tous les matins. Je n’ai plus non plus la sensation d’être une baleine échouée quand je m’assois par terre au moment de me relever. Et ça m’amuse assez de sentir mes muscles se définir au fur et à mesure, aussi. Il y a d’autres facteurs à tout ça (genre, bizarrement, le fait d’avoir 20kg de moins à traîner, ça aide aussi à se bouger), mais je peux pas nier que c’est là. Et je peux pas nier non plus qu’après quelques semaines de pause la motivation à reprendre commence à poindre parce que je me sens mollir ! (Ce qui est techniquement vrai : les premières séances après une longue pause sont vachement plus dure et les muscles disent merde significativement plus tôt, mais je reviens en général au niveau d’avant la pause en quelques séances).

Bon, cela dit, c’est pas encore la panacée. Ça me fait toujours violemment chier sur le coup 😀 L’ajout de musique au mix a beaucoup amélioré les choses (même s’il faudrait que je fasse une playlist adaptée histoire d’éviter d’avoir du Bach en plein milieu, ça marche vraiment pas), ainsi que l’introduction d’un minuteur automatique pour pas avoir à gérer ça au fur et à mesure. Et je prends mon mal en patience en me disant que si je peux me contenter de 30 minutes d’ennui trois fois par semaine pour être dans la meilleure forme physique de… ben toute ma vie, en fait, ben ça en vaut peut-être quand même la peine. Et que je vais de toute façon avoir du mal à trouver un truc à rapport « plaisir / overhead » vraiment supérieur, alors…

Bref, en termes de #balisebooks, Body By You, hautement recommandé. Parce qu’aussi gnan-gnan que ça puisse paraître, il a changé ma vie, et en mieux 🙂

Buffy the Vampire Slayer – Buffy contre les vampires, 2/2

buffyAujourd’hui, je continue à causer de Buffy. J’ai parlé du concept général de la série et des saisons 1 à 3 dans un premier billet, et je vais directement enchaîner sur les saisons 4 à 7.

Lire la suite de « Buffy the Vampire Slayer – Buffy contre les vampires, 2/2 »

Terra Mystica

terramysticaIl est un jeu qu’on ressort toujours avec plaisir, et qui est d’ailleurs le « gros » jeu dont nous avons fait le plus de parties, j’ai nommé Terra Mystica.

Terra Mystica est un jeu de contrôle de territoire et de gestion de ressources dans lequel les joueurs cherchent à accumuler le plus de points de victoires, points provenant de plusieurs sources diverses. Comme on peut le voir sur l’illustration, il y a pas mal de composants, ce qui est à la fois un avantage (le jeu est très joli) et un inconvénient (c’est un tantinet long à mettre en place).

Le tour de jeu se déroule en plusieurs phases : on commence par une phase de récupération de ressources (qui dépendent principalement des bâtiments que l’on a construits), puis chaque joueur fait une action l’un après l’autre jusqu’à ce que tous les joueurs aient passé, on calcule le score pour le tour, et on attaque le tour suivant, jusqu’à terminer le sixième tour (et le calcul du score final). Les actions principales que peuvent faire les joueurs sont de plusieurs types :

  • construire des petites maisons
  • améliorer les petites maisons
  • avancer sur une des pistes de religion
  • faire des actions qui permettent d’aider aux actions précédemment citées, mais que je ne vais pas détailler ici.

Chaque action permet potentiellement de marquer des points au moment où elle est effectuée, au moment de la fin du tour, ou a un impact sur la fin du jeu. C’est clairement un jeu « salade de points » – il y a beaucoup de manières d’obtenir des points et par conséquent beaucoup de stratégies différentes. La stratégie dépend aussi d’un autre facteur : les différents joueurs jouent différentes « factions » dont les mécanismes et les propriétés sont subtilement différents, ce qui est un facteur à ne pas négliger lorsqu’on prépare son coup.

Il y a trois mécaniques vraiment sympa à mon avis.

D’une part, chaque faction ne peut construire des petites maisons que sur un seul type de terrain (une seule couleur), et les constructions doivent être (dans la majorité des cas) adjacentes à une autre. Quand on voit le plateau de jeu, ça paraît pas gagné. Mais il est possible de terraformer un type de terrain en un autre avec différents coûts (il est plus difficile de transformer un désert qu’une plaine en marais).

Il serait tentant, du coup, d’aller se coller dans un endroit avec personne autour, histoire de construire son empire dans son coin. Mais les relations de voisinage sont fortement encouragées, et ce par deux biais. Le premier est que la première amélioration des maisons (en comptoir commercial) est significativement moins chère lorsque ladite petite maison a un voisin d’une autre couleur (parce que pour commercer, c’est mieux d’avoir des voisins). Le deuxième est qu’avoir des voisins est un excellent moyen d’obtenir des points de pouvoir, et que les points de pouvoir permettent à la fois d’obtenir des ressources supplémentaires et d’effectuer des actions (dont certaines ne sont disponibles que par ce biais-là).

Et quant aux points de pouvoir, on a beau être des magiciens qui terraforment à tour de bras, la magie, c’est quand même fatiguant. Les points sont répartis dans trois « bols », et on ne peut utiliser que les points qui sont dans le bol n°3. Lorsqu’on gagne des points de pouvoir, s’il y a des points dans le bol n°1, ils montent dans le bol n°2. C’est seulement quand le bol n°1 est vide que les points peuvent passer du bol n°2 au bol n°3 lorsqu’on gagne des points. La magie, faut le temps de préchauffer, quoi.

L’iconographie est un plaisir : elle est jolie, et l’immense majorité des informations nécessaires au jeu est disponible sur un plateau quelconque (et à un endroit logique). Les explications des règles sont en général assez longues parce qu’il y a beaucoup de choses, mais une fois que c’est expliqué, d’expérience, ça roule assez tout seul.

Bref, Terra Mystica est un excellent jeu ; je ne peux que vous recommander d’y jouer si vous en avez l’occasion. Faut bien prévoir trois bonnes heures (voire quatre) pour la première partie, le temps d’expliquer les règles et tout, mais c’est des heures qui passent vraiment toutes seules (et, principalement, à chercher frénétiquement la combinaison magique d’actions qui permet de récupérer JUSTE UN CUBE DE PLUS pour le tour qui tue tout !). Et, dans un prochain billet, je parlerai de comment jouer à Terra Mystica sans avoir le jeu – ou des gens avec qui jouer.

En vrac

640px-Vis_en_vracLe dimanche, c’est vrac engrangé pendant la semaine. Qu’est-ce que j’ai de beau pour vous aujourd’hui ? 🙂

Bon, et la question qui se pose à moi là tout de suite : j’ai présenté ce vrac comme un « vrai » vrac, mais si je cherchais un peu je pourrais sans doute ranger ça en catégories – vous préférez comme ça ou mieux rangé ?