#balisebooks – Old Man’s War / Le Vieil homme et la guerre – John Scalzi

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J’ai commencé et terminé hier Old Man’s War, de John Scalzi, traduit en français sous le titre Le Vieil homme et la guerre – j’avais 6 heures de train, ça a aidé.

J’ai probablement lu ce livre à cause d’une suite de coïncidences. Un autre livre de Scalzi, Redshirts, est sur mon radar depuis quelques semaines/mois, donc je connaissais l’auteur de nom. Le Humble eBook Bundle est sorti et je l’ai acheté, et Old Man’s War était dedans. Et hier, j’ai cru que j’avais oublié mon livre (papier) (en fait non, il était juste dans un autre sac), donc j’ai jeté un œil à mon app Kindle, j’y ai trouvé ce bouquin, je me suis dit  « boah, on verra bien » (je n’étais pas convaincue par le titre), et j’ai été accrochée dès le premier paragraphe. Peut-être même par les trois premières phrases: « I did two things on my seventy-fifth birthday. I visited my wife’s grave. Then I joined the army. » (« J’ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé. »).

Ce bouquin est très similaire à Starship Troopers (Étoiles, garde à vous) d’Heinlein – la Terre se porte raisonnablement bien, mais la guerre fait rage dans toute la galaxie, et les aliens ne sont pas de plus pacifiques. Et pour faire la guerre, il faut des soldats. Dans Starship Troopers, ce sont principalement des jeunes adultes/adolescents, et le service militaire est un moyen d’atteindre la citoyenneté (i.e. le droit de vote). Dans Old Man’s War, la situation est différente : les gens s’engagent pour leurs 75 ans, dans l’espoir de se refaire une jeunesse – même si personne ne sait exactement ce qu’il se passe en réalité (parce que tout est géré par les Forces de Défense Coloniales, dont les interactions avec la Terre sont limitées), le consensus général est qu’il faut bien faire quelque chose avec tous ces gens de 75 ans pour qu’ils soient aptes à faire la guerre. Dans le livre, on suit le narrateur, John Perry, pendant son engagement et sa carrière. Et c’est une excellente lecture. Les références à Starship Troopers sont partout, mais c’est une version « réactualisée » de Starship Troopers, en beaucoup plus drôle (il y a d’excellents dialogues – j’ai ri plusieurs fois dans le train, pardon à mes voisins).

C’est vraiment un bouquin très chouette. J’avais un peu peur pour Redshirts parce que je trouvais l’idée excellente et que j’avais peur qu’il ne soit pas à la hauteur de mes espérances, mais je pense à présent que ça va être bien. D’autre part, Old Man’s war est en fait le premier d’une série de 4 livres (à ce jour) ; je crois que je vais lire le reste.

#balisebooks – The Quiche of Death – M.C. Beaton

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Je suis tombée sur The Quiche of Death (pas de version française à ma connaissance) complètement par hasard. J’étais à ma librairie préférée il y a quelques mois, et je suis tombée sur un bouquin de la même série avec une petite note manuscrite qui disait entre autres que le premier livre de la série s’appelait « The Quiche of Death » (« la quiche de la mort » ? « la quiche mortelle » ?). Avec un titre pareil, je ne pouvais pas le rater – donc je me suis dirigée vers le rayonnage correspondant… pour me rendre compte que le bouquin n’y était pas. Je l’ai même chassé à travers plusieurs autres librairies, et j’ai fini par acheter la version Kindle quand ça n’a rien donné.

L’histoire : Agatha Raisin quitte son entreprise de relations publiques et Londres et va s’installer à la campagne. Pour gagner l’acceptation de ses nouveaux voisins du village, elle décide de participer à un concours de quiche. Mais le juge meurt peu après avoir mangé de sa quiche… qui a fait le coup ?

C’est un whodunit relativement efficace – bien qu’il soit un peu difficile de se lier aux personnages, Agatha n’étant pas le personnage le plus sympathique du monde – mais cela reste une lecture sympathique, facile et amusante. J’ai acheté un « pack » de 4 Agatha Raisin (parce qu’il coûtait 2€ de plus que le premier bouquin tout seul), et je lirai probablement les autres en cas de besoin d’une telle littérature 🙂

#balisebooks – L’Insoutenable légèreté de l’être – Milan Kundera

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J’ai terminé L’Insoutenable légèreté de l’être, de Milan Kundera, il y a quelques jours et… Et je ne trouve pas grand chose à en dire.

L’histoire se passe majoritairement à Prague dans les années 60/70 et, évidemment, le cadre communiste est très présent.

Ce livre est dans ma catégorie de « bouquin avec des gens dedans » – Tomas, chirurgien et coureur invétéré, Tereza, sa femme, Sabina, sa maîtresse, Franz, l’amant de Sabina, auxquels j’ajouterai le narrateur, qui « interrompt » le flot de l’histoire à intervalles plus ou moins réguliers pour donner des explications ou rentrer dans des considérations/digressions philosophiques.

C’est aussi un de ces livres qu’on finit avec une certaine urgence, parce qu’on sait dès les premières pages qu’on va vouloir le relire en prenant son temps, bientôt (mais on veut quand même savoir ce qu’il s’y passe avant).

Et peut-être que le fait que je n’en ai pas grand’chose à en dire tient du même effet que le silence qui suit un morceau musical grandiose, et qui est encore de la musique.

#balisebooks – Slant / Oblique – Greg Bear

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Pour le #balisebooks d’aujourd’hui, je cause de Slant (en français, Oblique) de Greg Bear. (Et si vous avez de la chance vous aurez un autre #balisebooks demain.)

J’aime beaucoup Greg Bear, parce qu’il n’oublie clairement pas la « science » dans « science-fiction ». L’Échelle de Darwin/Les Enfants de Darwin était à mon avis spectaculaire (même si, si je me souviens bien, le premier est meilleur que le deuxième). Cela dit, pour une raison qui m’échappe, j’aime beaucoup ses bouquins lorsque je les lis, mais je ne m’en souviens pas plus tard – La Musique du sang et Eon/Éternité en sont de bons exemples – je sais que j’ai bien aimé, mais je ne me souviens pas à propos de quoi/de qui ils étaient.

Je suppose qu’Oblique aura le même effet : j’ai bien aimé, mais je ne pense pas qu’il me laissera un souvenir impérissable. L’idée de base est que, dans un futur assez proche, les nanotechnologies sont… partout. En particulier, elles sont utilisées chez une partie non négligeable de la population comme « thérapie » pour corriger les déséquilibres chimiques à l’origine de divers états mentaux « suboptimaux ». Ajoutons à ça que c’est aussi un futur où les AI peuvent prendre conscience d’elles-mêmes.

Mais que se passe-t-il lorsque la thérapie commence à s’écrouler à grande échelle, lorsqu’une société secrète construit un complexe gigantesque (qui est supposé être un établissement cryogénique) et lorsque les AI ne sont pas construites comme elles le devraient ? C’est ce qu’explore Greg Bear dans Oblique.

Il fait cela à travers une poignée de personnages dont nous suivons les points de vue alternativement tout au long du livre. Ce que les personnages ont en commun n’est pas très clair au début, et n’est pas forcément beaucoup plus clair à la fin étant donné que la fin est un peu confuse.

Le futur dépeint est raisonnablement crédible à mon avis, mais les personnages ne laissent pas une impression durable et l’intrigue est un peu bordélique. Bref, c’est un de ces bouquins « pas mal, mais pas grandiose ».

#balisebooks – The Stand / Le Fléau – Stephen King

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J’ai fini The Stand / Le Fléau, de Stephen King, la semaine dernière. Peut-être que je devrais dire que je l’ai re-fini.

J’ai une relation bizarre avec les bouquins de Stephen King. Si je me souviens bien, j’en ai lu pas mal quand j’étais au collège (ils faisaient partie des plus lus au CDI), mais j’ai apparemment toujours évité les « classiques » (jamais lu Carrie ou Ça, je crois.)

Après, pour une raison qui m’échappe, j’ai décidé que le style de King m’agaçait – au moins dans sa traduction française ; à l’époque, il me paraissait grandiloquent (rétrospectivement, je sais pas trop pourquoi), et du coup, je n’en n’ai pas lu pendant… une quinzaine d’années, probablement. Et puis l’année dernière, sur recommandation de Sandrine, j’ai lu On Writing, toujours de King. J’ai adoré : c’était drôle, intéressant, et m’a donné envie de redonner une chance à ses romans.

Le Fléau est le King dont je me souvenais le plus ; je crois que je l’ai lu au moins deux fois au collège, donc c’est celui que j’ai choisi pour m’y remettre.

Le concept est le suivant : on commence par l’histoire d’une épidémie de super-grippe qui s’est échappée d’une base militaire et tue 99% de la population. À partir de là, qu’arrive-t-il aux survivants ? Deux communautés antagonistes finissent par se former – que va-t-il se passer ?

Et j’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé. C’est assez long – la version complète fait environ 1350 pages selon Amazon, mais ça se lit bien, pas forcément super vite (il m’a fallu un peu plus de trois semaines pour tout lire, sans lire quoi que ce soit d’autre en parallèle, mais sans avoir des masses de temps par jour non plus, donc en fait je sais pas :P). Peut-être un peu trop de détails gore à mon gout, mais c’est juste que j’aime pas forcément faire « ewww » pendant que je lis. Mais ça s’efface vite au profit de l’histoire – parce qu’on veut vraiment savoir ce qu’il va se passer.

#balisebooks – Robert Jordan et Charlaine Harris

Tiens, je suis à la bourre sur mes traductions de #balisebooks. Je fais donc du trois en un sur la traduction des posts originaux suivants :
https://plus.google.com/106223694077555758612/posts/3bWL4GBTmfP
https://plus.google.com/106223694077555758612/posts/J8eEaqKP12u
https://plus.google.com/106223694077555758612/posts/LwH768vuCX2

Crossroads of Twilight – Robert Jordan

J’ai apprécié le 10e tome de la Roue du Temps, Crossroads of Twilight (publié en deux tomes, Le Carrefour des ombres et Secrets, en France) bien plus que ce à quoi je m’attendais. La série commençait à m’ennuyer quand j’ai attaqué le 9e tome ; je suppose que c’était une bonne idée de faire une petite pause. J’ai même trouvé que ça se lisait assez vite, ce qui pour un bouquin de 700+ pages, est finalement assez rare.

Les personnages principaux sont Mat, Perrin, Egwene et Elayne ; les autres sont plutôt absents, y compris Rand. Le rythme est plutôt lent et la majorité de l’action est purement politique, à de grandes échelles. J’ai beaucoup apprécié les morceaux avec Mat et Tuon, c’était rigolo et meugnon.

Pas grandiose, mais sympa à lire. J’avais nettement plus envie d’attaquer le 11e après le 10e que le 10e après le 11e.

Knife of Dreams – Robert Jordan

Et, donc, toujours dans le marathon littéraire que représente la Roue du Temps, Knife of Dreams (en français deux tomes aussi, Poignard des rêves et Le Prince des corbeaux), je suis contente de dire que Romain n’avait pas tort quand il disait que ça s’améliorait beaucoup après le tome 10. J’ai apprécié le 10, mais j’ai nettement préféré le 11. Pour faire court, il se passe ENFIN des trucs et Jordan résout enfin des trucs qui traînaient depuis deux ou trois tomes. J’avais nettement envie de lire la suite, plutôt que de revenir au « mode de lecture par défaut qui se trouve être un tome du wheel of time », ce qui est toujours appréciable. Donc, j’ai beaucoup aimé 🙂

Au niveau de l’histoire (sautez jusqu’au titre suivant pour éviter les spoilers sur la série) :

  • Perrin retrouve enfin Faile
  • Elayne récupère le trône d’Andor, mais la résolution de ce bout m’a paru un peu bâclée/rapide (jamais contente :P)
  • Mat et Tuon se marient
  • Egwene est de retour à la White Tower, en habit de novice, mais est bien décidée à planter les graines de la dissenssion
  • Rand se fritte avec Semirhage, et c’est pas exactement clair qui en tire le plus de bénéfice
  • Les Aes Sedai font leur tambouille dans leur coin.

11 de lus, plus que 3…

A Bone to Pick – Charlaine Harris

A Bone to Pick (pas de traduction française à ma connaissance) est le deuxième tome des Aurora Teagarden dont Real Murders était le premier tome. J’ai tout autant aimé – peut-être même un peu plus à cause de l’effet « je connais les personnages maintenant ».

Aurora hérite une maison et une belle somme d’argent d’une de ses collègues bibliothécaires. Problème : dans la maison, il y a un crâne. Dans le reste du bouquin, Roe cherche à savoir à qui était le crâne et comment il est arrivé là… Sympa, rigolo et douillet 🙂

Voilà, c’est tout pour les #balisebooks actuels. J’ai l’impression de faire des articles de plus en plus courts, m’enfin j’ai toujours dit que j’étais pas bien douée dans le fait d’écrire sur ce que je lisais. Mais ça me permet de garder une trace pour moi aussi !

Voler en Zeppelin, ça, c’est fait

Aujourd’hui, on a volé en Zeppelin.

On avait repéré il y a quelque temps déjà Airship Ventures, qui propose ce genre de choses essentiellement en Californie ; malgré le « c’est vraiment pas donné » et le « bon, va encore falloir se battre pour payer parce que leur site veut pas de ma carte bancaire européenne », on a fini par réserver, initialement, un vol de 45 minutes pour aujourd’hui.

La bonne surprise est venue hier dans mon mail : pour des raisons diverses et généralement variées, ils ont fusionné aujourd’hui le vol de 45 minutes et celui de 90 minutes, et on a eu une upgrade gratuite – ça fait toujours plaisir.

Le Zeppelin est rangé à Moffett Field, qui est un terrain d’aviation de la NASA ; on a commencé par croire qu’on s’était paumés quand le GPS nous a fait entrer dans une zone clairement restreinte, avec planton à l’entrée et tout, mais non, Pierre a montré son permis de conduire et on est rentrés. On a fait quelques tours autour de la grande pelouse au milieu parce qu’on a raté l’entrée et que c’est plein de sens uniques, mais on a fini par arriver. Arrivée sans problème, on patiente un peu dans leur lounge, on discute de l’histoire des Zeppelin, on se fait le briefing de sécurité, normal. On finit par prendre une petite navette pour aller directement sur le terrain. On est passés très près du Hangar 1, qu’on voit d’un peu partout par ici, qui est quand même un machin assez fascinant, du moins de mon point de vue. Et puis on est arrivés au Hangar 2, où le Zeppelin d’Airship Ventures est stationné. On est montés dans le Zeppelin, et on a pas tardé à décoller. Enfin après avoir vidé l’eau et le lest – de base, un Zeppelin, ça VOLE. Donc quand ya personne dedans, faut lester.

Déjà, c’est rigolo, parce que ça décolle à la verticale ou à peu près. Et après… ben c’est absolument sensationnel. On a fait un tour en partant de Mountain View, descente vers Saratoga / Los Gatos / les montagnes ; retour vers Mountain View, passage au-dessus de Palo Alto, de Stanford, de l’accélérateur linéaire de Stanford ; passage au-dessus des marais salants, au-dessus de la baie, et retour à la base. Pierre a pris une trace GPS de la fin du parcours (il n’y a pas pensé avant) (moi non plus, mais c’était pas complètement évident pour moi que le GPS était une possibilité :P), et donc on a même un petit bout de carte !

Dans le Zeppelin lui-même, à part au décollage et à l’atterrissage, on pouvait se balader tout le temps, et on s’en est pas privés, pour passer d’une fenêtre à l’autre ; en plus des fenêtres sur les côtés du Zeppelin, il y avait aussi une grande fenêtre panoramique à l’arrière. Truc amusant : du fait que ça vole pas très haut, on peut OUVRIR LES FENÊTRES ! (Et passer la tête hors du Zeppelin. Très rigolo. Ça fait du vent quand même un peu.) Pendant tout le trajet, on a eu des commentaires sur les trucs au-dessus desquels on passait – très chouette. Ya pas du tout de séparation entre le cockpit et la cabine, donc on avait aussi vue sur le cockpit, et ya même des gens qui ont discuté avec la pilote ! (Oui parce que c’était une pilote. Apparemment une des deux seules femmes pilotes de Zeppelin au monde. La classe.)

J’ai évidemment pris des tonnes de photos (*kof* 300 *kof*), mais il va falloir que je fasse du tri sévère (et que je fasse des trucs avec les RAW, aussi). Je voulais en poser deux là mais mon blog a décidé de m’embêter ce soir et il se fait trop tard pour hacker ça. Mais Pierre en a posté une sur son post G+, en attendant le set complet 🙂

EDIT: bon, du coup, je viens d’en poster 5 aussi, parce que bon :p

eReader vs tablette

Sandrine me faisait part hier de ses interrogations métaphysiques – « tablette or not tablette, eReader or not eReader ». Je commence à avoir une opinion certaine sur la question, et ça commence à déborder de ce que je peux dire sur un log d’IM, donc je m’en vais faire un billet.

J’estime que j’ai fait partie, relativement, des « early adopters » de l’eReader ; j’en ai acheté un il y a presque quatre ans jour pour jour. Je me souviens aussi avoir critiqué violemment l’iPad pour la lecture : ayant goûté au confort d’un écran à encre électronique, je ne me voyais pas repasser à un écran « normal », ça me paraissait aberrant. Depuis, Irex a fait faillite, mon activité de traduction (et donc de relecture) est dans un hiatus à durée indéterminée (parce que je fais des maths en ce moment), et j’ai pas rallumé mon Iliad depuis… un certain temps. Voire un temps certain. Récemment, j’ai beaucoup lu sur mon téléphone (et par « beaucoup », j’entends littéralement des milliers de pages, j’ai lu entre autres plusieurs tomes du Wheel of Time de Robert Jordan sur un téléphone) et, encore plus récemment, sur le Nexus 7 dont je viens de faire l’acquisition (j’en ai fait une petite critique, en anglais, sur Google+).

De ce que je vois, il y a eu deux éléments principaux au passage sur le téléphone : le format des fichiers et la disponibilité de la liseuse. Mon Irex ne prend que les fichiers Mobipocket et PDF ; j’avais fait le pari sur Mobipocket, manque de bol ce sont les EPUB qui se sont imposés en masse (en plus du format Amazon, évidemment). D’autre part, le grand écran qui s’est révélé très utile pour faire de la relecture et des annotations était nettement moins pratique lorsqu’il s’agissait de le trimballer. En revanche, j’ai toujours mon téléphone sur moi (pas que je téléphone beaucoup, mais j’aime beaucoup avoir Internet dans ma poche).

Aujourd’hui, je suis nettement partiale en faveur de la (petite, qui tient dans une main) tablette. Le confort d’affichage d’une liseuse « classique » reste inégalé pour la lecture en plein jour. Mais en-dehors de ça, les arguments vont, pour moi, en faveur de la tablette…

  •  La liseuse est un machin qui ne permet de faire qu’une chose. La tablette, non. Et même pour de la lecture « pure », ça peut être un avantage pour la tablette. J’ai trois applications de lecture sur ma tablette : l’application Kindle, fbReader pour le tout venant sans DRM et un lecteur PDF (pour l’instant j’utilise Adobe Reader, mais faut que je me penche un peu plus sérieusement sur le sujet). Et si on me sort un format exotique, je me dis que j’ai de bonnes chances de réussir à trouver une application qui le lit. Sur une liseuse, c’est plus délicat.
  • Dans les trucs cons, la liseuse est noir et blanc, la tablette a des couleurs qui brillent. Pour lire un roman, on s’en fout ; pour lire un magazine (un jour yaura des offres en-dehors des US… un jour 😉 ) ou une BD, la couleur c’est sympa.
  • En-dehors de la lecture pure, c’est plus personnel, mais j’apprécie assez d’avoir un machin qui fait « bling » quand je reçois un mail ou une notification quelconque. C’est évidemment débrayable, mais à titre personnel je sais pertinemment que je passe plus de temps sur un appareil qui n’est pas mon ordinateur si je peux avoir ce genre de choses. Sinon je retourne à l’ordinateur pour vérifier que j’ai pas reçu un mail (notons que c’est un comportement que j’ai depuis que j’ai eu ma première adresse e-mail et que même quand j’étais gamine j’avais une addiction à la boîte aux lettres. Doit y avoir un truc.)
  • L’écran d’une tablette est certes moins agréable pour lire, mais il y a quand même moyen d’optimiser son confort de lecture : plus ou moins de luminosité, choix de la couleur de fond, mode « nuit »…
  • En parlant de mode « nuit », je peux lire toutes lumières éteintes sur la tablette. Ça fait quand même de la lumière évidemment (sinon ça serait plus difficile de lire), mais moins qu’une lampe de chevet.
  • J’avoue que j’ai pas beaucoup testé les derniers modèles en encre électronique. Mais j’ai souvenir que le passage d’une page à l’autre était lent. Rien de dramatique, on s’habitue vite à « tourner la page » deux lignes avant la fin de la page, mais le retour à une liseuse après avoir lu un peu sur un écran plus rapide est un peu douloureux de ce point de vue.

Bref, j’en suis à un point où, à l’heure actuelle et pour mon cas d’utilisation namoiquej’ai, les avantages de la tablette surmontent grandement l’inconvénient de l’écran. C’est peut-être pas le cas pour tout le monde, j’en suis bien consciente : j’ai la chance de ne pas être gênée par les reflets et de trouver que la modification de la luminosité est suffisante pour m’assurer un confort de lecture suffisant pour oublier le support sur lequel je lis. Il n’est pas non plus à exclure que l’écran lumineux ait un impact sur la rapidité de l’endormissement/la qualité du sommeil quand on bouquine au lit. J’ai vu plusieurs personnes dire ça ; que l’effet soit physiologique ou psychologique ne change rien à l’affaire, c’est peut-être un truc à prendre en compte. Personnellement je n’ai pas eu l’impression d’un impact significatif. 

Il reste un certain nombre de questions en suspens. Pour l’instant je suis en vacances ; est-ce que je vais trimbaler ma tablette à l’école à la rentrée ? Sachant que je trimbale déjà un laptop et un téléphone, ça risque peut-être d’être overkill. Suivant les jours, je me passerai peut-être du laptop, mon dos devrait apprécier. Et si je me limite à lire les bouquins sur l’appli Kindle, il y a une synchro entre la tablette et le téléphone pour pas perdre ma page. J’ai pas encore vraiment d’opinion sur le sujet, à voir dans un mois 🙂

D’autre part, les technos évoluent aussi. Ça fait quelque temps que j’ai entendu parler de Pixel Qi, qui vise à associer les avantages des deux technos (la rapidité du LCD et la lisibilité de l’e-ink) ; j’ai encore rien vu dans la vraie vie, mais si ça décolle ça peut être intéressant. J’ai aussi vu ce matin un article sur des prototypes qui ont deux écrans dos à dos ; là encore, je sais pas ce que ça peut donner dans la vraie vie, mais ça peut être intéressant (j’aurais un peu peur de salir un écran avec mes gros doigts pendant que j’utilise l’autre cela dit).

Ceci était donc mon état des lieux personnel sur le sujet. À suivre dans quatre ans ? 🙂

Chez TJ – Mountain View

Hier soir, nous sommes allés dîner dans un restaurant de Mountain View qui s’appelle Chez TJ (et qui se trouve avoir une étoile au Michelin) ; un copain nous en avait dit le plus grand bien et il avait raison : c’était absolument fantastique. On a pris, toujours sur ses recommandations, un « Chef’s Tasting Menu », menu du chef, donc, avec les vins associés. Le serveur a vérifié qu’on avait bien 3 heures devant nous 😉 (littéralement), et on a commencé un repas de 12 assiettes et 8 verres de vin. Je vais pas répéter partout que c’était fantastiquement bon, parce que tout était fantastiquement bon. Par contre je vais raconter ce que j’ai mangé et bu, parce que c’est rigolo. Enfin je crois. Et pour ça j’ai des antisèches : à la fin du repas ils nous ont donné des feuilles avec le menu et la carte des vins, signées 🙂 (Ce qui est plutôt sympa je trouve).

  • Premier vin : Crémant de Bourgogne, Bailly Lapierre, Brut Exception Nature (sic :P)
  • Première assiette : « Roasted Burgundian Beet » – un tout petit cube de betterave rouge, saupoudré de sésame et d’un peu de caviar, avec de la poudre de bacon. C’était très rigolo. La betterave et le caviar c’était très chouette ensemble, le côté « terreux » de la betterave vs le côté « iodé » du caviar, sympa. Et la poudre de bacon c’était rigolo. Bref, rigolo 😀
  • Deuxième assiette : « Shortrib Croquette » – trois petites croquettes de bœuf (de shortribs, donc – pas exactement sûre du morceau en découpe française, probablement entre la basse côte et la côte), avec une sauce à l’oignon, de la crème fraîche en petits points et de la ciboulette.
  • Deuxième vin : Eidos de Padriñán 2008, un blanc d’Espagne
  • Troisième assiette : « Cappuccino of Kohlrabi and Coffee » – une tasse de « cappuccino » (un velouté très mousseux) de chou-rave et de café, accompagné d’un financier de canard et salsepareille. Je dois avouer que j’ai pas vraiment senti le canard dans le financier, mais que l’association du financier et du cappuccino était une vraie réussite. En plus d’être très rigolo – en voyant les deux on a l’impression d’un vrai kawa avec une petit mignardise servie avec, et en fait c’est salé. Bref, c’était très amusant. (Et j’ai envie de dire « et délicieux », mais je crois que vous avez compris le concept). Pierre a trouvé que ça améliorait le concept de « chou-rave » 🙂 Ils en ont aussi profité pour amener du pain (et du beurre) – le pain était une tuerie absolue.
  • Troisième vin : Anglim Grenache Rosé 2011, un rosé de Californie
  • Quatrième assiette : « Celebration of Heirloom Tomato » – une assiette avec différentes tomates anciennes, dont un beau bloc de tomate jaune (je sais pas quelle variété c’était, mais c’était jaune :P), avec du tartare d’agneau, des morceaux de radis et des petites gouttes de sauce (une cerise confite/piment et une à la sauce soja, si je ne m’abuse).
  • Quatrième vin : Santenay Gravières 1er cru 2006, Château de la Crée, un Bourgogne blanc
  • Cinquième assiette : « Hand Cut Squid Ink Linguini » – des pâtes à l’encre de seiche, avec une sauce probablement à l’oursin (d’après ce que j’ai sur ma feuille), en pratique qui sentait le « marin », et des copeaux de truffe blanche). J’en ai déduit que décidément, mon problème avec les calamars et autres bestioles du même genre, c’était la texture ; là il y avait du goût sans la texture et c’était très, très bon. Et j’ai trouvé le choix du vin particulièrement adapté (je veux dire, tout était bien, mais j’ai trouvé celui-là particulièrement réussi).
  • Sixième assiette : « Tropical Berry Hyssop Fresca » – la version locale du trou normand ? De la glace aux fruits de la passion, ananas et mangue, sur une gelée d’hysope (dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’ici)
  • Cinquième vin : Cuvée Marie Raggoneau, Domaine Charles Audoin 2009 – un Bourgogne rouge
  • Septième assiette : « Sacramento Black Bass » – si j’en crois l’Internette c’est un poisson d’eau douce (ce qui paraît pas bête à Sacramento), si j’en crois mon assiette hier c’était bon ; servi sur des haricots blancs au lard fumé et avec des courgettes. L’association avec du rouge m’a fait hausser un sourcil, mais du fait des haricots au lard c’était très bien.
  • Sixième vin : La Storia Petite Syrah La Storia, un rouge de Californie (Alexander Valley)
  • Huitième assiette : « Grilled, Braised, Smoked and Glazed Short Rib » – le retour du short rib, dans une espèce de pavé caramélisé à tomber par terre, accompagné de blettes – une purée de feuilles et des côtes au vinaigre (un peu comme des cornichons quoi). Je suis pas fan de blettes, mais les côtes au vinaigre c’était bien.
  • Septième vin : Kina l’Avion d’Or – c’est de la quinquina (un truc dont j’avais jamais entendu parler) – pour ceux qui ont de la culture, c’est un apéritif genre bitter, c’est apparemment proche du Lillet Blanc (que je connais pas non plus, mais ça avait l’air de rappeler des choses à la table d’à côté 🙂 ). Et c’est suisse.
  • Neuvième assiette, « Saint Nectaire, l’Or des Domes » – un beau morceau de Saint Nectaire (ché bon le Saint Nectaire), avec des tomates Sun Gold et de l’aubergine (extra, l’aubergine)
  • Huitième vin : du Pineau des Charentes, Château de Monitfaud (c’est pô mal sur les desserts le pineau. C’est pô mal du tout.)
  • Dixième assiette : « Sweet Potato Beignets » – des beignets à la patate douce, de la glace au beurre noisette et une sauce aux fruits de la passion. Un seul mot : RHA.
  • Onzième assiette : « Sautéed Almond Cake » – un gâteau aux amandes, avec de la glace à la myrtille, des myrtilles, et une sauce au basilic.
  • Douzième et dernière assiette, les mignardises : de la pâte de fruits à la fraise, un tout petit macaron choupi à la figue et un caramel à la cannelle et aux cinq-épices.

Tout était, je me répète, très bon ; je crois ce que j’ai préféré c’était le cappuccino de chou-rave, les short ribs et les beignets de patate douce (avec une mention spéciale pour les linguini : me faire manger du poulpe et de l’oursin c’est pas forcément gagné mais je me suis régalée, vraiment). Le service était classe mais pas coincé, ils expliquaient au fur et à mesure les assiettes qui arrivaient – parfois à une vitesse incompatible avec notre maîtrise de l’anglais, surtout avec des ingrédients pas forcément courants 😉

On est rentrés passablement soûls il faut le dire (c’est à 1km de là où on loge, donc on était à pieds… mais je suis pas sûre qu’on était dans un état compatible avec le simple fait d’être sur la voie publique !) mais absolument ravis. C’était vraiment un truc à faire, et ça valait vraiment le coup. La facture et l’exceptionnalité de la chose font que c’est probablement pas un truc à refaire souvent, mais ça tombe bien, on est pas souvent à Mountain View 😉

#balisebooks – La Chute d’Hypérion – Dan Simmons

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Bien bien bien, ça fait un petit bout de temps que j’ai pas fait de #balisebooks; en partie parce que j’ai moins lu ces derniers temps, et en partie parce que je suis super en retard pour celui-ci ! (Pour donner une idée, j’ai lu un demi tome de Robert Jordan entre temps). Eeeet évidemment ça veut dire que j’ai encore moins de choses à dire que ce que j’aurais pu dire juste après l’avoir fini.

En bref : j’ai beaucoup aimé. Hypérion était centré sur l’histoire (passée) des personnages. La Chute d’Hypérion raconte ce qui se passe sur Hypérion (et qui ne reste pas sur Hypérion). La guerre est imminente. En dehors d’Hypérion, on voit comment cela est géré par le gouvernement de l’Hégémonie. Sur Hypérion, les pèlerins sont arrivés dans la zone des Tombeaux du Temps et attendent la confrontation avec le gritche.

C’était une lecture très prenante. Hypérion s’intéressait plus aux personnages ; la Chute d’Hypérion fait la part belle à la description de l’univers et de son fonctionnement. Est-ce que j’ai déjà dit que j’avais beaucoup aimé ? Oui. En plus, j’en ai maintenant deux versions. J’ai une version papier, à laquelle pour une raison ou une autre il manque 40 pages à un tiers du bouquin (argh). Quand je me suis rendue compte de ça, je me suis relevée (j’étais sous la couette), et j’ai racheté la version Kindle pour pouvoir le lire sur mon téléphone et ne pas interrompre ma lecture. Je suis pas sûre que j’aurais fait ça pour n’importe quel bouquin.