Outils linguistiques divers

Pour le 300e billet de ce blog, je vais parler un peu des outils linguistiques qui se baladent sur mes bureaux, réel et virtuel. Écrire, traduire et corriger ne sont pas des activités innées, il faut bien souvent se référer à certaines sources en cas de doute ! Voici donc une petite liste des trucs que j’utilise souvent. Les liens correspondent à peu près aux éditions que j’ai ici, de nouvelles éditions existent souvent. Et je n’ai pas de programme d’affiliation (ni d’actions 🙂 ) Amazon 😉

  • un bon dictionnaire papier. Mon Petit Robert est mon meilleur ami lorsqu’il s’agit de vérifier l’orthographe, le sens, voire l’existence d’un mot dans la langue française ;
  • La liste des mots concernés par la réforme orthographique de 1990, plus ou moins appliquée, largement critiquée, mais bonne à connaître. Elle est disponible à l’adresse http://www.renouvo.org/liste.php ;
  • un Larousse des difficultés de la langue française, probablement celui que je consulte le plus, qu’il s’agisse de vérifier un cas à la noix d’accord du participe passé ou le pluriel d’un adjectif de couleur douteux ;
  • un Bescherelle de conjugaison, pour retrouver rapidement les trucs évidents mais qui laissent un vague doute ;
  • un Lexique des règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale, utile pour savoir comment ponctuer une liste et où mettre des majuscules dans ministère des Affaires étrangères ;
  • un dictionnaire de synonymes, très utile quand un mot précis ne veut pas revenir, option « rhaaa on dit machin mais c’est pas exactement ce que je cherche ». Celui de l’Université de Caen est très bien fichu ;
  • un dictionnaire français-anglais et un français-allemand. J’utilise le Harrap’s pour les deux, plus par habitude que par raison objective. D’ailleurs, il existe une version en ligne du français-anglais, utilisable un mois gratuitement puis à raison de 25 € HT par an – vu l’état de mon Harrap’s perso qui a plus de 10 ans maintenant et le prix du rachat, je me tâte (d’autant plus que la version en ligne est très utilisable) ;
  • un Chicago Manual of Style, pour les rares occasions où j’écris en anglais ;
  • la Wikipédia et sa barre latérale gauche « articles dans d’autres langues » très pratique pour avoir une idée de la traduction « classique » de certains termes techniques ;
  • quelques glossaires techniques en ligne, comme le Grand dictionnaire terminologique (qui fournit parfois des traductions bizarres, mais qui est très complet), le glossaire du Bureau Cornavin et celui de traduc.org ;
  • en cas de flemme aigüe, dict.leo.org pour le dico français-allemand et anglais-allemand et Word Reference, dont il ne faut pas négliger les forums parfois intéressants.

Bien sûr, tout cela n’est guère exploitable sans la dose adéquate de confiance en soi : trop, on ne doute jamais, on ne vérifie jamais et on laisse forcément passer des erreurs ; pas assez et on passe plus de temps dans le dictionnaire qu’au clavier !

Grmbl.

  • J’ai le nez tout rouge.
  • Mon paquet de Kleenex me suit partout comme un doudou.
  • J’ai les yeux qui pleurent.
  • J’ai l’impression de tout entendre à travers une chappe de coton.
  • J’ai juste assez de fièvre pour le sentir, et pas assez pour me motiver à aller prendre du paracétamol sans attendre quelques heures « des fois que ça passerait tout seul ».
  • Je suis allée roupiller dans le salon cette nuit pour arrêter de réveiller Pierre.
  • Trimballer un bol d’un point A à un point B réclame toute la volonté du monde pour éviter d’éternuer et de mettre du café partout.

Je me console en me disant qu’il vaut mieux être malade maintenant que la semaine prochaine… On se rend pas compte du bonheur que c’est de respirer quand on n’a pas de rhume.

Le feuilleton de l’amendement 138

Le 23 septembre, le collectif La Quadrature du Net (entres autres) invitait le Parlement européen à voter en faveur de l’amendement 138.

Le texte de cet amendement est le suivant :

(ea) In paragraph 4, point (ga) is added:

« (ga) applying the principle that no restriction may be imposed on the rights and freedoms of end-users, notably in accordance with Article 11 of the Charter of Fundamental Rights of the European Union on freedom of expression and information, without a prior ruling by the judicial authorities, except where dictated by force majeure or by the requirements of preserving network integrity and security, and subject to national provisions of criminal law imposed for reasons of public policy, public security or public morality. »

Il vise à éviter qu’une autorité administrative ne puisse se substituer à une autorité judiciaire et à éviter des restrictions de libertés pour les citoyens européens. C’est un amendement qui interdit presque explicitement le projet de loi français sur la riposte graduée.

Le 24 septembre, l’amendement 138 a été voté a une très large majorité : 573 pour, 74 contre.

Là dessus, Libération affirme s’être procuré une copie d’un courrier de Nicolas Sarkozy à José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, lui demandant de rejeter de l’amendement 138.

La réaction du député européen Daniel Cohn-Bendit, qui avait déposé l’amendement en question avec Guy Bono et Zuzana Roithová, ne s’est pas fait longtemps attendre.

On attend la suite avec impatience et un peu d’angoisse…

J’en profite pour faire un coup de pub à La Quadrature du Net, qui abat un boulot monstre (et qui a toujours besoin de bras) en termes d’information et de contre-lobbying ; si vous voulez de l’info sur ce type de législation, sur ce qui se prépare et sur ce qui peut être fait, c’est chez eux qu’ils faut aller voir.

It’s a kind of magic…

Pour ceux qui ne le savaient pas encore, il existe un seul truc pour lequel j’ai un comportement proche de la groupie de base : Queen. (À la réflexion Buffy rentre aussi probablement dans le champ depuis que j’ai acheté le Watcher’s Guide en 3 tomes, mais ne pinaillons pas.) Je connais la discographie raisonnablement par cœur, je souris quand du Queen passe à la radio, j’ai des envies de meurtre quand ladite radio coupe Bohemian Rhapsody, je dessinais des Queen dans tout un tas de polices (no pun intended) sur mes cahiers de lycéenne (parce que je savais pas dessiner, sinon j’aurais probablement dessiné ça…) Et Pierre me taquine régulièrement sur cette fois à Londres où je suis tombée en arrêt devant une statue de Freddie Mercury en oubliant complètement qu’il ne m’avait pas suivie en sortant du métro ! Ce soir là on a vu We Will Rock You, le musical, c’était super chouette, Et j’ai toujours dit que si j’avais un regret, c’était d’être née trop tard pour voir Queen en concert ! Faut dire, quand Freddie Mercury est mort, j’avais 10 ans et je ne savais même probablement pas qui il était.

Bref. Et puis j’ai appris que Brian May et Roger Taylor, respectivement guitariste et batteur de Queen, « reprenaient du service » avec Paul Rodgers en sortant un nouvel album et en partant en tournée, tournée qui avait le bon goût de s’arrêter à Zürich. Et là, je dois dire que j’ai hésité. Dans un sens, mon côté « groupie » me faisait dire que May et Taylor, ils pouvaient pas se planter, qu’ils allaient pas faire de la merde et que ça serait bien. D’un autre côté, mon côté « groupie » (on n’a pas dit qu’il était cohérent celui-là) me dit « Ouais mais quand même, c’est pas Freddie, ça va être moins bien, tu vas être déçue ». Et puis je me suis souvenue de mon émotion pendant le musical, qui est quand même une variation assez large des thèmes que je connais par cœur, Alors j’ai regardé sur Youtube les performances précédentes de Queen + Paul Rodgers, un peu pour me rassurer, et j’ai fini par prendre des billets pour le concert d’hier soir à Zürich.

Hier soir donc, nous sommes arrivés sur le coup de 18h45 au Hallenstadion de Zürich. Les places étant numérotées, on aurait pu se permettre d’arriver bien plus tard (début du concert à 20h, ouverture des portes 18h, mais apparemment surtout pour que les spectateurs de la fosse puissent se battre pour les places près de la scène !). Après avoir largement râlé de m’être fait chourer mon sac à dos et ma bouteille d’eau à l’entrée, le concert commence à 20h tapantes. Premiers tremblements, premiers éclairs, je glisse à Pierre « bon on a la réponse, pas de première partie ». Ouverture sur Surf’s Up…School’s Out!, chanson de l’album studio qui est sorti il y a deux semaines (et qui gagne donc le titre de « dernier CD que j’ai acheté en boutique »). Une légère « angoisse » de ma part : et si le concert n’était composé que de titres du dernier album ? Doutes vite dissipés à l’enchaînement sur Tie Your Mother Down.

Et là, ben ça part pour deux heures 15 de magie. Quelques temps morts sur des chansons de « pas Queen » (Bad Company ?), mais globalement… mythique. Un joli moment quand Brian May s’approche seul du bord de la scène, dit qu’il va chanter « une chanson d’un ami très cher qui n’a pas pu être là ce soir, Freddie Mercury » et demande à l’audience (en allemand 🙂 ) de chanter avec lui, et voir toute la salle entonner Love Of My Life – oui, définitivement cheesy, mais ça empêche pas l’émotion 🙂

Un moment énorme quand, toujours sur le tout devant de la scène (en T, avec un « podium » qui rentre dans la fosse, pour situer), Brian May dit « quand même, faudrait une grosse caisse… z’auriez pas ça sur vous ? » et que le staff fait monter ladite grosse caisse sur scène ; « bon et maintenant faudrait quelqu’un pour en jouer… » et que Roger Taylor revient sur scène… puis, après ’39, reste seul, fait l’andouille en tapant sur un instrument à cordes non identifié, enchaîne sur un solo magistral pendant que les éléments de batterie (une 2e, ils ont pas déplacé la principale quand même) arrivent les uns après les autres, le tout pour finir sur I’m In Love With My Car… énorme 🙂

Un moment que je n’ai pas apprécié… À un moment on voit une vidéo de Freddie Mercury sur scène, extrait de Wembley’86 (en tous cas avec le même tshirt :p), et un replacage de la version studio (ya pas de version live, c’était sur Innuendo…) de Bijou. J’ai trouvé ça… bon j’ai pas aimé. C’était pas trop mal fait hein, mais… je sais pas, j’ai trouvé ça gênant, je comprends pas bien pourquoi ils ont fait ça.

Par contre Bohemian Rhapsody avec le début en vidéo et repris par le groupe sur scène après était grandiose. Fin du concert dessus, très bien… avant les inévitables rappels, légers mais bien (je déteste quand j’ai l’impression que la moitié du concert est dans les rappels !), avec un final sur le tiercé gagnant We Will Rock You, We Are The Champions et le God Saves The Queen bien sûr ! Super impressionnant de voir des milliers de bras s’agiter et taper et cadence sur We Will Rock You

Quant à la performance de Paul Rodgers, je dis chapeau. C’était juste… bien. Parfois peut-être un peu trop d’accents « blues », mais dans l’ensemble bluffant – sans chercher à faire du Freddie Mercury, ce qui serait probablement une catastrophe. Il maîtrise le tournage de micro – à se demander s’il a pas été majorette dans une autre vie ! 🙂 Par contre Pierre m’a demandé en sortant ce que foutait Chuck Norris sur scène et c’est vrai qu’il y a une ressemblance amusante 🙂

Bref, je suis toujours née trop tard pour avoir vu Freddie Mercury sur scène, Par contre, hier soir, j’ai vu Queen sur scène.

Pour finir, le programme de la soirée (histoire de l’avoir dans un coin 🙂 ) :

  • Surfs Up…Schools Out
  • Tie Your Mother Down
  • Fat Bottomed Girls
  • Another One Bites The Dust
  • I Want It All
  • I Want To Break Free
  • C-Lebrity
  • The Stealer
  • Love Of My Life
  • 39
  • I’m In Love With My Car
  • A Kind Of Magic
  • Say Its Not True
  • Bad Company
  • Feel Like Making Love
  • Bijou
  • Last Horizon
  • Radio Gaga
  • Crazy Little Thing Called Love
  • The Show Must Go On
  • Bohemian Rhapsody
  • Cosmos Rocks
  • All Right Now
  • We Will Rock You
  • We Are The Champions

Un FAX ???

J’ai dû, relativement récemment, envoyer coup sur coup deux fax. Et je ne parle pas d’un machin préhistorique quelconque qui n’a pas de mail, je parle de fournisseurs de services techniques. Des gens qui, limite, VENDENT des adresses mail.

J’ai du mal à comprendre. Qu’on me dise « envoyez nous ça par fax au 0x-xx-xx-xx-xx ou par courrier électronique au xxx@xxx.xxx ou par courrier au XX rue des XX, XXXXX xxx », ok. Qu’on me dise « il faut nous envoyer un fax », je comprends pas.

Les gens avec qui j’en discutais ce matin sur IRC n’avaient pas l’air d’être d’accord sur la valeur légale ou non d’un fax. Moi, je veux bien que le fax il ait une valeur légale que le courrier électronique n’a pas. J’en sais rien, je suis pas juriste, et j’ai la flemme de fouiller Legifrance (surtout que fax ça doit se dire autrement, dans un texte de loi).

Mais qu’on me permette la remarque suivante. Quand il m’est arrivé d’avoir à envoyer un fax, j’ai pris mon document, je l’ai scanné, je l’ai envoyé par courrier électronique à mon papa (qui lui a un fax), qui l’a imprimé et faxé. Si on m’indique que le courrier électronique et des scans associés sont trop facilement falsifiables pour être valides légalement, je me gausse donc méchamment. Si on me parle de « tracabilité », je me gausse encore plus méchamment attendu que justement, le fax, je ne l’ai pas envoyé de chez moi.

Au moins sur un mail, je peux apposer ma signature GPG. Ça prouve rien du point de vue de l’État vu qu’on manque d’une autorité de certification de clés à ce niveau. Mais de mon point de vue de petit péquenot à moi, sous certaines conditions c’est tout de même plus traçable.

Bref, je comprends pas.

Je comprends d’autant moins que les deux fois où j’ai dû envoyer un fax, c’était pour fournir une copie de ma pièce d’identité et une copie d’un accusé de réception. Pour le coup, l’intérêt d’une éventuelle valeur légale, je vois vraiment pas.

Bref, je suis perplexe de bon matin… si quelqu’un a a un avis argumenté (technique, légal, autre) sous la main, je prends :p

Une chaîne, mais avec des trucs à bouffer

Bon, je viens encore de me faire refiler une chaîne… vilaine Delphine !

Comme c’est une chaîne avec des trucs à manger, je me dévoue. Notons que la miss Delphine a été spécialement diabolique en réussissant à tagger ce blog ET o< cuisine. Du coup, va falloir que Pierre s’y colle de l’autre côté. N’empêche : c’est evil.

1. Quel aliment (produit) n’aimez vous pas du tout ?

Le concombre. Et en plus, j’y suis hyper sensible. Note pour les gens qui m’invitent (ils vont pas être nombreux après ça) : si vous découpez du concombre, ça serait gentil pour moi de relaver l’intégralité du matériel (couteau, planche) avant de découper autre chose avec. Je deviens assez balaise à l’évitage du concombre, mais après si ya des molécules furtives comment voulez-vous que je fasse ? (Et non, c’est pas un genre que je me donne, je le sens vraiment.)

2. Nommez 3 de vos aliments-produits favoris ?

  • Le fromage. Je suis une tarée de fromage. À choisir entre me passer de fromage et me passer de chocolat, je sacrifie le chocolat.
  • Le chocolat. Oui, bon, quand même hein.
  • Le saumon. Cru, cuit, fumé, comme vous voulez. Mais sans concombre.

Oui, je sais, j’ai des goûts de riche. J’assume.

3. Votre recette favorite ?

Dur. D’autant plus qu’il y a quand même plein de critères, sur le concept « recette favorite ». Celle qu’on a le plus de plaisir à effectuer ? Celle qu’on a le plus de plaisir à manger ? Le meilleur rapport non prise de tête/régal ? (j’aime pas me prendre la tête en cuisine, même si ça pourrait en faire bondir certains). Allez, je vais opter pour les carbonnades. C’est sympa à faire, ça embaume l’appart pour quelques heures, c’est wachement bon, et en plus ça se congèle bien.

4. Votre boisson de prédilection ?

L’eau. Je bois quand même vachement plus d’eau que de n’importe quoi d’autre. Suivie de la bière, brune ou ambrée de préférence, belge quasimment obligatoirement (quoi que j’ai découvert récemment une allemande ambrée tout à fait sympathique)

5. Le plat que vous rêvez de réaliser, mais que vous n’avez toujours pas réalisé ?

Ils se font de plus en plus rares. On a même tenté du potjevleesch et la pâte levée de Mamie récemment… Si, pour l’instant j’ai pas encore vraiment beaucoup expérimenté avec les pâtés et autres terrines, il va falloir.

6. Votre meilleur souvenir culinaire ?

Pff, j’ai beaucoup de très bons souvenirs culinaires… On va partir sur « le truc que j’ai pas mangé depuis des années et qui me fait régulièrement envie » : le chaud-froid de volaille. Encore un truc que j’ai jamais testé, tiens 🙂 Oh, et un VRAI burrito comme aux US. Vivement le prochain 🙂

Poom pom podoooom

Bon, je chante pas très bien, et surtout pas à l’écrit. Le truc en titre là c’est la marche nuptiale, qu’on n’a même pas fait jouer à la mairie ce samedi 3 mai 2008 lors de notre mariage. Tout s’est bien passé, à part quelques coups de soleil (preuve qu’il faisait beau) et un cassage de gueule mémorable en robe de mariée… Après plus d’un an de préparatifs plus ou moins intenses, on va pouvoir retourner à une activité normale 🙂 Ça fait un peu drôle de plus avoir ça à faire ! Bref, c’est parti pour quelques dizaines d’années 🙂

Back (à sable)

Bon, ben je suis de retour chez mes parents depuis ce matin ! (enfin midi) (enfin à peu près, quoi).

Arrivée à l’hôpital jeudi après-midi, passage aux admissions, rencontre avec ma co-piaule (que j’aurai pas vu beaucoup, elle s’est beaucoup baladée 🙂 ). Pierre m’avait dit « t’as pris des DVD ?? » et je l’ai béni, j’y avais pas pensé (shame on me). Bon, évidemment, j’ai embarqué des DVD zone 1 alors que mon laptop (sous Mac OS) avait un lecteur en zone 2… bon, heureusement, me restait 4 changements de zone sur le portable, j’ai donc pu me faire 8 épisodes de Buffy en moins de 48 heures 🙂

Sinon l’examen en soi… bon, j’arrive, tout ça, vers 18h les infirmières me disent « ah mais vous êtes à jeun vous ce soir… », premier groumpf. « Et puis vous allez avoir 4L de Fortrans à boire aussi ce soir… » re-groumpf. Bref, je passe la soirée à boire cette saloperie. Premier litre, je fais l’andouille, j’appelle l’infirmière en demandant « Paraît que c’est open bar ce soir ? », elle me dit « vous, vous ferez moins la maline dans 2 heures ! », « ben, j’en profite tant que je peux hein ! ». Bref, passons les détails peu glamour, on me réveille le lendemain à 7h30 : « vous vous lavez, pis vous enfilez ça ! » – ça étant la traditionnelle chemise bleue qui s’attache derrière et qu’est complètement transparente, des ptits chaussons et une charlotte. Normal, quoi.

8h, les brancardiers arrivent et me descendent au sous-sol. Ils me posent dans un couloir, et là évidemment, la demi-heure d’attente dans le couloir où le personnel arrive et où ça sent le café (alors que toi t’es à jeun depuis la veille dans l’avion…) Et t’as rien d’autres à faire que d’angoisser, donc, t’angoisses. Bon, rétrospectivement, une demi-heure dans un couloir, c’est PAS la mort, mais sur le coup, je faisais pas ma maline 😦

Ils finissent par me trimballer dans la salle, bon, je pensais me retrouver en bloc opératoire normal, mais non, ça ressemblait plus à une salle de radio. Semi-angoisse : « hé ho, vous allez quand même m’anesthésier hein ?? » (parce que bon, la perspective de deux heures avec un tube dans le bec sans anesthésie, je dois dire, ça me tentait PAS). L’infirmière me pose un cathéter, bon, ça rassure (ouais, des fois je suis bizarre 😉 ). Le tout en chantant, je chante avec, on rigole bien. Le rire, ça aide à passer l’angoisse, c’est pas nouveau que je le dis ! Les toubibs finissent par arriver, anesthésie, grosse angoisse juste au moment de partir (ils m’avaient collé le masque en plus de la perf, ça piquait, bref) mais ça a pas duré longtemps, me suis réveillée avec quelqu’un qui m’hurlait « mademoiselle ! c’est fini ! » dans les oreilles (enfin, elle hurlait probablement pas, mais moi, au réveil, hein…).

Je suis remontée relativement rapidement (et relativement groggy) dans ma chambre. Ma co-piaule m’a fait profiter de son tas de magazines people, c’était assez impeccable pour se réveiller en douceur sans trop fatiguer le neurone 🙂 Je réclame à boire (parce que j’ai la gorge explosée), ils m’ont dit « d’accord mais tout doucement hein, vous sortez d’anesthésie, ya un risque de fausse route » (c’est bien la première fois qu’on m’explique pourquoi on peut pas boire après une anesthésie).

Arrive midi : « vous, vous êtes à jeun. ». Beuh. Pourquoi ? parce que le médecin l’a dit. Bon. Et la perf là ? non, on laisse, c’est le médecin qui l’a dit. Bon bon. Le temps passe, je roupille un peu, quelques coups de fils, Buffy, tout ça. 17h, victoire, la toubib passe, j’ai le droit de manger et on me retire ma perf ! Et non seulement j’ai le droit de manger, mais on me file même un FROMAGE BLANC ! Et du sucre ! Et le compte-rendu de l’examen : « bon alors c’était clean, on a rien retrouvé des inflammations qu’on avait vues à la vidéocapsule, on a fait des biopsies, résultats dans dix jours ». Bon, d’accord.

Pleiiin de visite le soir, ça a compensé le plateau repas composé de :

  • un bol d’eau chaude
  • un sachet de 5g de « bouillon de légume hyposodé »
  • un fromage blanc 0% (alors que j’avais eu un normal au goûter, allez comprendre) et (quand même) un sachet de sucre
  • une compote pomme framboise pas terrible

soupir…

La nuit a été difficile, il devait y avoir un bon boost d’antalgiques dans la perf d’anesthésie, et ça a dû s’évanouir pendant la nuit… la vague sensation de courbatures géantes dans la nuque et le bide qui se réveillent à chaque mouvement (et je bouge beaucoup la nuit), c’est rien que du bonheur.

Ce matin j’ai eu droit à un vrai ptit déj (avec du rab de miel), du pain, et tout. Une pensée pour ma co-piaule qui n’a eu droit qu’à un thé avec du miel… La toubib passe, me signe mon bon de sortie, je téléphone à Papa pour qu’il vienne me chercher et je descends aux admissions pour signer la sortie (logique quoi).

Évidemment aux admissions, grosse crise, la fille est là toute seule, ya pas mal de monde, et la personne qui est là vient pour une contestation de facture « mais je vous dis que j’ai jamais mis les pieds ici ! » – ça sent la fraude à la sécu et l’usurpation d’identité, moche 😦 Il paraît qu’ils en voient de plus en plus. Mon tour arrive, « ah ben non je peux pas vous laisser sortir, c’est pas dans l’informatique ». Mais euh ! Je remonte dare-dare au service, je croise Papa qui me dit qu’il est garé sur une place de livraison et que donc il y retourne histoire de pouvoir décarrer la voiture rapidement si besoin est, je vais râler, doucement quand même (parce que les infirmières, elles SONT débordées, surtout le samedi, moins de personnel mais autant de patients, hein :/ ), je redescends… et là la fille des admissions est en train d’expliquer à quelqu’un d’autre dans un service (par téléphone) comment on clique sur le bouton pour déclarer une sortie !

Bref, je finis par réussir à sortir, et HOP ! vroum vroum voiture, vroum vroum maison ! Bref, tout va bien, quelques mini traumas (normal, mal à la gorge, marques de tuyaux qui font des aphtes, mal au bide, mal à la nuque…), mais, ça va.

En tous cas, merci à heu… plein de gens, Papa, PerF, Pierre, Sandrine, Pinky, Yoogx, Artefact, Polonais, Bahamut, Bruce, et je CROIS que j’oublie personne dans les gens qui sont venus ou qui m’ont appelée 😀 (mais sinon, heu, ça sesrait gentil de mettre ça sur le compte de l’anesthésie et des neurones grillés 😦 )

Sparti…

vroum avion, vroum arrivée à Roissy, vroum direct à Saint-Antoine… m’en vais me faire hospitaliser deux nuits pour des examens, en espérant cette fois-ci que ça sera fini ! et qu’ils vont pouvoir me TRAITER (et de préférence pas de tous les noms)

Un peu stressée la Balise là… mais bon, ça ira mieux samedi. Et en plus, pas d’internet pendant deux jours !!! aaaaaaaaaah ! :/

J’en ai vu, des toubibs…

Ce texte a été écrit pour le carnaval des blogs médicaux, organisé pour cette première édition par Lawrence Passmore et ZeClarr sur le thème « Relations soignant/soigné ». Il s’agit d’un « carnaval » ouvert aux soignants ou non, auquel j’ai eu envie de participer au vu de mes récents démêlés avec la profession et de ma lecture assidue de certains blogs de la blogosphère concernée… Ah, et aussi parce qu’Artefact participe aussi et que même si j’écris drôlement moins bien qu’elle je me sens un peu plus à ma place 🙂

J’en ai vu beaucoup, des toubibs.

Le toubib de famille quand j’étais gamine, quelques angines et autres microbes et virus. Il m’a suivie pendant toute mon enfance. J’aimais bien le faire rigoler.

Le chirurgien orthopédique à l’hôpital de Gonesse, que j’ai vu plusieurs fois pendant mon collège (une certaine propension à la casse). Et la phrase qui tue : « la demoiselle, je connais bien son poignet, mais pas son genou ! ». Et le reste de l’équipe médicale… plâtres, déplâtrages, et compagnie…

Mon toubib à Nantes, qui est le premier toubib que j’aie vu « sans le connaître » – en cherchant dans l’annuaire… Médecin du sport, qui me soignait mes bobos et maux de crâne (« c’est l’écran »), qui faisait aussi mon suivi gynéco, et à qui je dois une fière chandelle en général. Un mec très polyvalent et très gentil. Le dernier toubib qui m’ait tutoyée…

Mon toubib à Fontainebleau, qui a lui résolu mes maux de crâne (« ouais, c’est l’écran, faudrait essayer de le remonter voir si ça va mieux »). On bavardait logiciel libre après la consultation. Un bon toubib, et qui connaissait ses limites.

Ma toubib à Orsay, ma première toubib femme. Très efficace, très directe et qui ne tournait pas autour du pot. Je ne l’ai pas vue beaucoup, n’étant restée qu’un an à Orsay. Par contre, elle m’a présenté ma gastro-entérologue.

Ma gastro-entérologue, rassurante à chaque examen qui revenait négatif (« au moins c’est pas un gros machin énorme »), et qui me dit qu’elle est « têtue ». Et qui dit « Ah ben merci c’est gentil » quand, par tics de langage, je dis « oui c’est cohérent » ou « ça, c’est pas bête ».

Les toubibs de l’hôpital, que je n’ai pas encore fini de voir. D’ailleurs, rendez-vous avec l’anesthésiste vendredi (avant l’essayage de ma robe de mariée !).

Pour finir, ceux dont j’ai pas forcément envie de parler ici.

Tous, des toubibs dans les mains desquels finalement j’ai placé sinon ma santé, du moins le soin de me soigner. Auxquels je me suis sentie, toujours, à un moment ou à un autre, obligée de faire confiance… parce que c’est eux qui savent. Ou qui semblent savoir. Ou qui admettent ne pas savoir. Qui essaient de rassurer, de traiter, de guérir. De soigner.