Ce texte a été écrit pour le carnaval des blogs médicaux, organisé pour cette première édition par Lawrence Passmore et ZeClarr sur le thème « Relations soignant/soigné ». Il s’agit d’un « carnaval » ouvert aux soignants ou non, auquel j’ai eu envie de participer au vu de mes récents démêlés avec la profession et de ma lecture assidue de certains blogs de la blogosphère concernée… Ah, et aussi parce qu’Artefact participe aussi et que même si j’écris drôlement moins bien qu’elle je me sens un peu plus à ma place 🙂
J’en ai vu beaucoup, des toubibs.
Le toubib de famille quand j’étais gamine, quelques angines et autres microbes et virus. Il m’a suivie pendant toute mon enfance. J’aimais bien le faire rigoler.
Le chirurgien orthopédique à l’hôpital de Gonesse, que j’ai vu plusieurs fois pendant mon collège (une certaine propension à la casse). Et la phrase qui tue : « la demoiselle, je connais bien son poignet, mais pas son genou ! ». Et le reste de l’équipe médicale… plâtres, déplâtrages, et compagnie…
Mon toubib à Nantes, qui est le premier toubib que j’aie vu « sans le connaître » – en cherchant dans l’annuaire… Médecin du sport, qui me soignait mes bobos et maux de crâne (« c’est l’écran »), qui faisait aussi mon suivi gynéco, et à qui je dois une fière chandelle en général. Un mec très polyvalent et très gentil. Le dernier toubib qui m’ait tutoyée…
Mon toubib à Fontainebleau, qui a lui résolu mes maux de crâne (« ouais, c’est l’écran, faudrait essayer de le remonter voir si ça va mieux »). On bavardait logiciel libre après la consultation. Un bon toubib, et qui connaissait ses limites.
Ma toubib à Orsay, ma première toubib femme. Très efficace, très directe et qui ne tournait pas autour du pot. Je ne l’ai pas vue beaucoup, n’étant restée qu’un an à Orsay. Par contre, elle m’a présenté ma gastro-entérologue.
Ma gastro-entérologue, rassurante à chaque examen qui revenait négatif (« au moins c’est pas un gros machin énorme »), et qui me dit qu’elle est « têtue ». Et qui dit « Ah ben merci c’est gentil » quand, par tics de langage, je dis « oui c’est cohérent » ou « ça, c’est pas bête ».
Les toubibs de l’hôpital, que je n’ai pas encore fini de voir. D’ailleurs, rendez-vous avec l’anesthésiste vendredi (avant l’essayage de ma robe de mariée !).
Pour finir, ceux dont j’ai pas forcément envie de parler ici.
Tous, des toubibs dans les mains desquels finalement j’ai placé sinon ma santé, du moins le soin de me soigner. Auxquels je me suis sentie, toujours, à un moment ou à un autre, obligée de faire confiance… parce que c’est eux qui savent. Ou qui semblent savoir. Ou qui admettent ne pas savoir. Qui essaient de rassurer, de traiter, de guérir. De soigner.
Et ya les moments où ça va, où on écrit ce genre de texte plutôt optimiste.
Et les moments où ça va moins bien, où on a des envies de meurtre, malgré le raisonnement derrière, qui dit qu’ils font ce qu’ils peuvent et qu’il faut prendre son mal en patience.
Mal, ouais, c’est bien ça le problème.
Et le passage de l’état 1 à l’état 2 est toujours fort sympathique.
Préméditation, je prends note.,,