#balisebooks – Décembre 2013

Le début de l’année étant aussi un début de mois, j’ai deux choses à faire : souhaiter à mes lecteurs une bonne année, et écrire un #balisebooks. Donc, bonne année, et voici le #balisebooks de décembre.

Home for the Holidays, de Jeaniene Frost (pas encore traduit en français), est « l’épisode de Noël » de la série Night Huntress dont j’ai… *gasp* pas encore parlé. Donc, les Night Huntress, c’est Natacha qui m’en a parlé, et qui en parle d’ailleurs longuement (et mieux que moi) dans ses billets de critique de Halfway to the Grave, de One Foot in the Grave, et de At Grave’s End. La recette de la série est classique mais marche diaboliquement bien – dans un univers qui ressemble vachement au nôtre à ceci près qu’il contient des créatures surnaturelles genre des vampires et des fantômes, nos héros Cat and Bones, plutôt du côté « vampire et assimilables », font face aux « emmerdes du tome ». Les personnages sont chouettes, et en particulier les personnages secondaires récurrents sont de ceux qu’on apprécie de revoir surgir ici ou là. L’univers me parle moins que celui des Chicagoland (dont j’ai parlé en août), mais c’est sans doute une question de goût. Dans l’épisode de Noël sus-cité, le frère de Bones (qui était inconnu au bataillon jusqu’alors) déboule, et tout le monde commence à se comporter de façon bizarre. Je soupçonne qu’il y aurait limite eu matière à faire un tome complet et pas un « demi-tome », mais on va pas bouder son plaisir.

Digital Fortress, de Dan Brown (Forteresse Digitale en français), m’a fait hurler plus d’une fois. Dan, mon petit, la crypto, ça marche pas comme ça. Vraiment pas. Et ça m’agace profondément, parce que j’ai quand même voulu savoir ce qui se passait dans ton bouquin, parce que visiblement, mener un suspense, tu sais faire, mais rontudju, il aurait probablement pas fallu grand chose pour que ton bouquin soit raisonnablement lisible par des gens qui ont des notions de base (vraiment, de base) en crypto. Très agaçant. Et tout ça pour hurler la réponse à l’énigme finale quinze pages avant que des mecs qui sont censés être des dieux vivants ou presque finissent par la trouver. Le bouquin part du postulat que la NSA sait déchiffrer tout ce qui lui passe par les mains, sauf qu’un petit malin arrive et prétend qu’il a un algorithme incassable. Bon, après, le problème, c’est que comme dit plus haut, les éléments techniques sont tellement mal foutus que ça part complètement en sucette à partir de là, et que le reste du scénario ne tient plus. Un gros gâchis, parce que sinon ça serait probablement un chouette thriller. Scrogneugneu.

Shadow Kiss, de Richelle Mead (Baiser de l’ombre en français), est le troisième tome de la série Vampire Academy que j’ai commencée le mois dernier. On y retrouve Rose, salement traumatisée par les événements de la fin du tome 2, et qui en particulier voit des fantômes, ce qui est plutôt mauvais signe pour sa santé mentale. C’est aussi l’époque du « stage de fin d’études » pour les gardiens de la promo de Rose – chaque gardien est assigné à un étudiant Moroi, qu’il doit protéger « comme en vrai » face aux attaques planifiées mais néanmoins réelles des instructeurs de l’Académie. Une ambiance « Buffy rencontre Harry Potter » pour ce tome, j’ai bien aimé.

REAMDE, de Neal Stephenson (apparemment pas encore traduit en français), était ma tentative de me rattraper de l’énervement de Digital Fortress. C’est raté : j’ai abandonné au milieu, j’en avais marre. Ça partait pourtant plutôt pas mal. On fait la connaissance de Richard Forthrast, créateur du jeu vidéo T’Rain, un meuporgue qui a pour particularité d’avoir été conçu avec les « farmers » d’or en tête et d’y avoir adapté son monde. Richard a une nièce, Zula, qui à la suite d’un concours de circonstances malheureux, se retrouve enlevée par la mafia russe, trimbalée en Chine, et j’ai fini par abandonner quand les terroristes et le MI6 ont commencé à faire leur apparition aussi. Malgré ce casting qui prend des proportions, c’est _lent_ et verbeux. J’ai la vague impression qu’avec les 1000 pages+ de ce bouquin, il y aurait moyen de faire deux bouquins de 300 pages, et que j’en apprécierais un mais pas l’autre. Bref, exactement le défaut inverse de Digital Fortress. La construction du monde et les aspects techniques sont impeccables et très bien foutus (j’ai envie de jouer à T’Rain, rontudju), mais le développement de l’histoire me va pas. Je commence à me dire que je devrais écrire mes propres techno-thriller-trucs si je veux en trouver un qui m’aille. Je pense cela dit que REAMDE est pas mal, objectivement, mais c’est pas ma came.

Astérix chez les Pictes, de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad… ben c’est le dernier Astérix. Beaucoup de calembours affreux (c’est un compliment) au service d’un scénario un peu faiblard.

The Call of Cthulhu, d’H.P. Lovecraft (L’Appel de Cthulhu, en français), fait partie des trucs qu’il fallait que je lise à l’occasion, et voilà, c’est fait. J’ai pas mal joué à des jeux sur le thème (Elder Sign, Arkham Horror et Mansions of Madness), et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est pas dépaysant, pour le coup. Call of Cthulhu est l’histoire de la mise en relation d’événements a priori indépendants – des cauchemars, un culte à la Nouvelle Orleans, un naufrage dans le pacifique. La construction, par petites touches, de la révélation de l’existence de Cthulhu et de son réveil… À lire, ne serait-ce que d’un point de vue culturel.

The Name of the Wind, de Patrick Rothfuss (Le Nom du vent, en français), est le premier tome de la trilogie Kingkiller Chronicle. J’ai « fait la connaissance » de Patrick Rothfuss par le même biais que celle de Jacqueline Carey – c’est lui qui animait la série Story Board sur YouTube, et il est aussi passé dans l’épisode Lords of Waterdeep de Tabletop. Il a aussi monté un truc très rigolo au moment où il est arrivé sur Twitter. Bref, j’avais une bonne opinion de l’auteur a priori, et j’ai fini par ouvrir un de ses bouquins, en l’occurrence The Name of the Wind. C’est l’histoire de Kvothe qui, à ce qui nous est présenté comme la fin de sa vie, raconte ladite vie à un public assez limité. La narration durera trois jours ; le premier tome correspond au premier jour (fou). Kvothe commence donc par raconter son enfance et le début de sa formation d’arcaniste à l’université. Le personnage principal est parfois un peu agaçant, parce qu’il est présenté comme un demi-dieu dans à peu près tout ce qu’il entreprend ; dans le contexte où c’est Kvothe lui-même qui raconte, ma foi, ça passe. Et j’ai eu beaucoup, beaucoup de mal à lâcher le bouquin - il m’a même emmenée à des heures pas catholiques quand je l’ai terminé. Le concept du « je suis pas bien réveillée parce que j’ai fini un bouquin à 2h du mat hier », c’est pas une bonne idée, mais ça donne une certaine idée de la qualité du bouquin susnommé (enfin je trouve 🙂 ).

Serenity: The Shepherd’s Tale, de Zack Whedon, est un comic book dans l’univers de Firefly, qui raconte le passé du Shepherd Book. J’ai peu lu de comics de manière générale, et c’est un truc avec lequel j’ai du mal - la forme graphique me donne parfois l’impression de ne pas savoir lire et de déchiffrer. Les comics Firefly me sont plutôt plus motivants (parce que je veux savoir ce qu’il y a d’autre dans l’histoire – idem pour les Buffy), mais je crois qu’il faut que je persévère un peu, et que je relise celui-ci (parce que j’ai pas tout pigé, probablement parce que j’ai lu trop vite.) Mais sinon c’était bien 😛

Blood Promise, de Richelle Mead (Promesse de sang, en français), est le quatrième tome de Vampire Academy. Rose s’en va toute seule en mission en Russie pour aller tatanner du Strogoi, et ça se passe plus ou moins bien. Divertissant, avec des passages plus dérangeants que ce à quoi je me serais attendue dans cette série.

Quiet, de Susan Cain (La force des discrets, en français), faisait les têtes de gondoles de toutes les librairies la dernière fois que je suis allée aux US. C’est un bouquin qui tente de convaincre que « dans un monde d’extrovertis, les introvertis ont aussi leur place et voici pourquoi/comment ». En pratique, beaucoup de « brossage dans le sens du poil du public probablement attiré par ce bouquin », peu de science, pas mal de raccourcis (en général associés à du « non mais bon c’est évidemment plus compliqué que ça, mais quand même »). J’aurais pu m’en passer.

S’il n’y en avait qu’un à lire… The Name of the Wind.