Je viens de finir de relire tous les Rama, qui a fait partie de mes bouquins préférés quand j’étais plus jeune. Et je crois bien que c’est la première fois que je les lisais en VO. Rama se compose de quatre tomes :
- Rendezvous with Rama (Rendez-vous avec Rama)
- Rama II
- The Garden of Rama (Les Jardins de Rama)
- Rama Revealed (Rama révélé).
Le premier a été écrit par Arthur C. Clarke ; les suites ont été écrites par le même Clarke et par Gentry Lee. On peut discuter du fait que ce soit réellement une « série » : Clarke n’avait initialement pas prévu de suite à Rendezvous with Rama, et les tomes 2 à 4 sont clairement dans un autre état d’esprit. Mais simplifions et parlons tout de même de série.
Je dois avouer que j’ai été un peu déçue, je crois. Je gardais un excellent souvenir de cette série et, à la relecture, je lui ai trouvé plus de défauts que ce dont je me souvenais. J’avais précédemment préféré les tomes 2 à 4 au tome 1 ; le tome 1 a augmenté dans mes bonnes grâces et la suite a plutôt décliné. Ça reste de la très bonne SF pour tout le long de la série (du moins à mon avis), mais il faut s’attendre à une coupure franche entre le tome 1 et le tome 2.
Ce qui suit n’est pas garanti dénué de spoilers.
Dans Rendezvous with Rama, un beau matin l’humanité (qui a colonisé une bonne partie du système solaire) se réveille avec un machin cylindrique d’une quarantaine de kilomètres de long qui se dirige vers le soleil. Il apparaît bien vite que le machin, surnommé Rama, est un vaisseau extraterrestre et le commandant Norton et son équipage s’en vont à son abordage, parce que, bon, ça arrive pas tous les jours. Quand ils arrivent dans le vaisseau, le vaisseau est… vide. Il y a des structures et tout ce genre de choses (en particulier la « mer Cylindrique » qui est posée au fond du vaisseau et qui fait donc un cylindre vu de l’intérieur), mais pas âme qui vive. Rendezvous with Rama raconte l’exploration du vaisseau en question, agrémentée des problèmes politiques locaux divers. C’est un peu bizarre, parce que les personnages sont assez peu mémorables – en-dehors du commandant, j’aurais bien de la peine à me souvenir des noms de l’équipage. Mais… mais c’est chouette. On se promène dans Rama, et on est bien déçu quand c’est déjà fini. Heureusement que les Raméens font toujours tout par trois…
Et c’est sur ce principe que commencent les tomes 2 à 4 : 70 ans après le premier Rama, Rama revient. Entre temps, l’humanité s’est pas mal cassé la gueule, les colonies du système solaire ont été désertées, bref, SAYLACRISE. Pas suffisamment cependant pour ne pas envoyer un nouvel équipage, cette fois plutôt plus mémorable, en exploration du nouveau Rama. Après moult péripéties, on termine le livre avec trois astronautes échoués sur Rama qui s’éloigne à grande vitesse du système solaire.
Dans les troisième et quatrième tome, Rama re-revient dans le système solaire. Sa mission est simple : collecter 2000 gus pour fonder une colonie dans le but de l’observer. De manière assez évidente, tout part en sucette. Je crois que c’est cependant mon tome préféré – j’aime beaucoup l’établissement de la colonie en particulier. Le tout reste assez déprimant quant à la vision de l’humanité. Mais bon, y’a des octopodes partout (octospiders en anglais, je trouve « octopodes » un peu léger comme traduction…) – les octopodes sont une des autres races qui sont à bord de Rama, et ça c’est cool. La fin est assez grandiloquente et part dans des considération métaphysico-religieuses assez bizarres.
Tout ça m’a donné envie de rejouer à Rama, le jeu vidéo – mais j’ai pas réussi à le faire marcher sur mon système…
Dans le genre « je visite un gros truc alien », Titan/Wizard/Demon est indépassable. Mais je suppose que tu es déja au courant…
Ah non, tiens, je connais pas.