J’ai su que j’allais bien aimer The Rithmatist, de Brandon Sanderson, à la toute première page. La première page représente une figure géométrique avec des explications : la défense représentée est puissante, mais elle est difficile à dessiner correctement parce que c’est pas facile de dessiner un nonagone irrégulier dont il manque trois côtés.
The Rithmatist est l’histoire de Joel, étudiant de l’Armedius Academy, dont le plus grand rêve est d’être rithmatiste, ou, à défaut, d’étudier la rithmatique autant qu’il le puisse. La rithmatique, c’est un style de magie développé plusieurs siècles auparavant : le rithmatiste dessine à la craie des figures géométriques et des bestioles (les « chalklings »). Aux mains des rithmatistes, les figures ont des pouvoirs magiques, aux mains du commun des mortels, non. Les rithmatistes représentent une toute petite fraction de la population, et ils s’en vont combattre sur le front de Nebrask, où les chalklings sauvages sont un vrai problème.
L’autre vrai problème, c’est que des étudiants rithmatistes commencent à disparaître dans des circonstances pas nettes. On a donc un personnage principal et une situation problématique, c’est parti 😉
Ce qui suit n’est pas garanti dépourvu de spoilers
Joel se retrouve donc mêlé à l’enquête autour des disparitions, en tant qu’assistant du Professeur Fitch, qui s’est malencontreusement fait piquer son poste de prof de rithmatique à l’académie. Il est aussi aidé par Melody, une autre étudiante rithmatiste qui a du mal à tracer des cercles (ce qui est problématique) mais qui dessine superbien les licornes (ce qui aide).
Le parallèle avec Harry Potter est presque inévitable – et The Rithmatist s’en sort plutôt pas mal. Les personnages sont assez clichés (et pour que moi je le dise, y’a probablement du niveau), mais l’histoire et sa résolution ne le sont pas. Le système de magie est présenté avec beaucoup de détails (et des petits dessins), l’univers aussi (mais il reste pas mal de questions historiques en suspens pour lesquelles j’aimerais bien avoir des réponses). J’aime beaucoup le fait que le système de magie dépende essentiellement de la capacité à dessiner un cercle précis à la craie 🙂 (avec, quand même, un peu d’intervention divine saupoudrée par dessus).
La fin est vraiment sympa, et laisse des ouvertures pour la suite, qui serait apparemment prévue – je l’attends avec une certaine impatience 🙂